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EAN : 9782714455956
432 pages
Belfond (18/09/2014)
3.08/5   55 notes
Résumé :
Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l'a initié dans son enfance ; dans les talismans qu'elle lui a légués ; et aujourd'hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse.


Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Voici un roman historique( 1819 - 1824) qui relate un épisode méconnu de l'histoire de l'esclavagisme aux Etats - Unis.
Wash, grand et fort, esclave qui préférait vivre dans le grenier de l'écurie , près des chevaux plutôt que près des hommes.....Pallas, métis, esclave elle aussi et guérisseuse, Richardson , le propriétaire et bien d'autres personnages racontent ....
Wash a appris à finir les " histoires " que sa mère MENA, avait commencées pour lui, il s'y raccroche avec force, il a "fabriqué" ce savoir qui représente la transmission de son identité et la culture de son peuple ....les rituels chamaniques, les talismans qu'elle lui a légués....
Sa force lui a permis de survivre aux coups qui lui ont coûté un oeil, au marquage au fer rouge sur sa joue, de la lettre des fugitifs ',aux humiliations .....il s'appuie sur les voix de ses ancêtres africains, il ne montre jamais sa douleur ....
Il compte aussi sur le soutien sans faille de Pallas dont les " talents lui apportent une petite autonomie....
Le commerce du coton se faisant moins lucratif , Richardson utilise Wash comme " étalon" reproducteur , chaque vendredi, afin de féconder les esclaves des plantations voisines....qui rapporteront de grosses sommes à leurs propriétaires ....

L'auteur donne vie à un choeur de voix: douleur , peines, souffrances , "histoires" du passé, force incroyable, rage de vivre à des personnages touchants et inoubliables les voix s'enchevêtrent .Elle montre la brutalité mais surtout la complexité de ce système alors que commencent à monter de nombreux appels en faveur de l'abolitionnisme....
Elle invite le lecteur à réfléchir à cette terrible période ainsi qu'aux responsabilités qui en découlent ....
L'écriture est tellement luxuriante , regorge de passages descriptifs, lyriques , imagés que le lecteur est assailli par un sentiment de lourdeur , lenteur et pesanteur , la fiction est ralentie , la construction un tantinet un peu trop audacieuse . ....
Contrairement à "Beloved " de T,.Morrison qui m'avait profondément marquée, cet ouvrage intéressant , certes ,manque de souffle , malgré ce thème sensible, l'eugénisme tragique et révoltant.
Mais ce n'est que mon avis , bien sûr ! Je peux me tromper !

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Sur les terres américaines, dans les exploitations des riches producteurs ou commerçants, vivent des esclaves. Parmi ceux-ci, il y a Wash, jeune homme grand et fort. Aux côtés de sa mère, il grandit et mûrit grâce aux histoires de ses ancêtres. Lorsque son maître décide de développer le commerce des esclaves et de se servir de Wash pour féconder les jeunes filles, la vie de cet étalon devient plus difficile...
Aux sons des différentes voix, les personnages, qu'ils soient esclaves ou maîtres, nous dévoilent leur vie, remplie de peurs et d'espoirs. Un roman intéressant mais dont le rythme n'était pas assez soutenu pour que je rentre définitivement dans l'histoire. Un pan méconnu de l'esclavage, qui ne laisse pas indifférent...
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Sujet fort pour commencer l'année, porté par une écriture tout aussi forte qui fait revivre, par la voix de ses personnages, une époque et des moeurs ancrés dans l'identité des États Unis même après que la guerre de sécession y aura mis fin. Au fil des pages, Wash l'esclave, Pallas la guérisseuse, Richardson le propriétaire et quelques autres racontent... et on a l'impression d'entendre des voix puissantes, comme celles des conteurs autour des feux de camp, sur un rythme étrange, un peu lancinant, envoûtant.

Les "histoires", c'est ce qui maintient Wash debout. Celles que sa mère lui a transmises et qui représentent la culture de son peuple et son identité, qu'il s'attache à préserver tout au fond de lui malgré la volonté affichée de ses maîtres de l'en défaire totalement. Il s'y raccroche à chaque fois qu'il sent son esprit faillir ou ses forces l'abandonner et c'est l'équivalent d'un superbe acte de résistance. Il peut compter sur le soutien de Pallas, l'esclave guérisseuse au passé dramatique, dont les talents lui assurent une relative autonomie. Ces deux là ont appris à se cacher derrière des mines impassibles et des allures soumises, pour mieux se réfugier dans leur monde et continuer à faire brûler la petite flamme qui les définit encore comme des individus.

Comment continuer à exister lorsque toute volonté est annihilée, lorsqu'on vous considère à peine comme un animal ? Parce que le commerce des esclaves a de meilleures perspectives de rapport que celui du coton et pour satisfaire ses ambitions de développement, Richardson se laisse convaincre d'utiliser Wash comme étalon reproducteur. Chaque vendredi, et selon une liste pré établie, Wash est envoyé dans les plantations voisines pour féconder les esclaves qui rapporteront plus tard de jolies sommes à leurs propriétaires. Rien d'étonnant à ce qu'il préfère vivre dans le grenier de l'écurie près des chevaux plutôt que des hommes.

A travers les voix des différents personnages, l'auteur montre la brutalité mais également la complexité de ce système que d'aucuns s'attachent à défendre tandis que commencent à monter des appels en faveur de l'abolitionnisme. A l'image de Richardson, réticent mais pleinement contributif car emprisonné par un passé, des influences et des règles du jeu qu'il n'a pas le courage de remettre en cause. Des liens se tissent entre maitres et esclaves, forcément, difficiles à expliquer, à comprendre. C'est tout l'intérêt de ce livre que de tenter de montrer l'impalpable et surtout de le faire avec autant de finesse.

L'auteur dit s'être inspirée de l'histoire de ses ancêtres, propriétaires de plantations et elle parvient parfaitement à restituer ce début de 19ème siècle marqué par la guerre d'indépendance et cette volonté de construire vite une nouvelle nation la plus riche possible, moteur de l'esclavagisme. Elle nous offre un très beau livre, un de ceux qui contribuent à perpétuer les "histoires" de ceux qui, malgré tout ont résisté et transmis cette petite flamme à leurs enfants, comme les nombreux enfants de Wash après lui.

Une lecture utile, nourrissante et poignante. Un premier roman très prometteur. A découvrir.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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J'ai eu la chance de recevoir ce livre suite à Masse Critique ! Grand merci aux Éditions Belfond et à Babelio ! La chance de la débutante passant par là, j'ai eu la chance de recevoir le livre qui me faisait le plus envie ...

Seulement voilà, j'en attendais peut-être trop ... La bande annoce me donnant fort envie de le lire !

Présentation de l'éditeur :
Sensible, poétique, porté par une construction où s'enchevêtrent les voix de trois personnages, un premier roman comparé par une presse enthousiaste à Toni Morrison et William Faulkner, qui transcende les époques pour conter un épisode méconnu de l'histoire de l'esclavagisme aux États-Unis.


Sa force, Wash la puise dans les voix de ses ancêtres africains ; dans les souvenirs de sa mère, Mena ; dans les rituels chamaniques auxquels elle l'a initié dans son enfance ; dans les talismans qu'elle lui a légués ; et aujourd'hui, dans ces instants volés le long de la rivière, auprès de Pallas, esclave elle aussi, métisse et guérisseuse.
Sa force, c'est ce qui lui a permis de survivre. Aux humiliations de ses anciens maîtres, jaloux de sa capacité à endurer le pire sans jamais montrer sa douleur ; aux coups qui lui ont ôté un oeil ; au marquage au fer rouge, sur sa joue, de la lettre des fugitifs.
Cette force, c'est ce qui l'aide à supporter que Richardson, son maître, pour sauver la plantation d'une ruine annoncée, l'utilise désormais comme étalon reproducteur. Qu'il le loue chaque vendredi aux propriétaires voisins pour féconder leurs esclaves.
Et quand sa force vacille, Wash se raccroche à Pallas et l'écoute parler du lien qui unit maître et esclaves dans une toile d'araignée aussi fragile qu'inévitable.

Le livre est fort bien écrit, qui plus est pour un premier roman !
Raconté par différents protagonistes de l'histoire, on se retrouve face à l'esclavagisme, au racisme, au début de l'abolitionisme, à l'utilisation d'êtres humains à des fins que peu de nous soupçonnent, ... L'histoire nous est racontée des deux côtés de la barrière ...
Pour ma part, je n'ai pas réussi à rentrer dans l'histoire. Trop de digressions, de lenteurs, d'envolées litteraires qui alourdissent le récit et finalement on perd le rythme, le sens de l'histoire. Je m'attendais à qqchose de vibrant, de plus terre à terre ... Et suis restée sur ma faim. Je rejoints je ne sais plus quelle critique lue ici je pense, qui disait que finalement, on se rendait compte qu'on avait lu plusieurs lignes et que pourtant notre esprit était ailleurs ...
Tout ceci est evidemment subjectif ! C'est une "vraie" histoire, mais dans laquelle, pour moi, il manquait ce qqchose qui fait qu'on ne peut pas lâcher un livre ...
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Margaret Wrinkle nous éclaire grâce à cette fresque romanesque sur un épisode méconnu de l'esclavagisme américain : la reproduction des esclaves, menée par des Blancs en quête d'argent.

Wash est le fils de Mena esclave « salée », arrachée à son Afrique natale. Achetée par un maître plutôt clément avec ses esclaves, la jeune femme a pu inculquer à son fils les traditions de son pays. Mais le jeune Wash est une forte de tête, incapable d'accepter sa condition, brisé plusieurs fois, trouvant refuge auprès des chevaux, puis de Pallas, une jeune esclave, elle aussi brisée par ses maîtres. Pourtant Wash est un bel homme, qui attire les femmes et il en profite, car au travers elles, ce sont ses racines, ses ancêtres et sa culture qu'il retrouve.

Son maître, Richardson, l'a bien compris, aussi décide-t-il de l'utiliser pour la reproduction, afin d'avoir sous la main de jeunes esclaves à vendre sans avoir à les acheter, alors que le taux de vente des esclaves dans le sud est en hausse.

Dans ce roman plusieurs voix s'entrecroisent pour raconter cette histoire : hommes, femmes, blancs, noirs, maîtres, esclaves, les portraits ne sont jamais manichéens et tout est fait avec subtilité, ce qui est vraiment appréciable. Tous les personnages deviennent tour à tour attachants ou effrayants, on se sent lié à leurs destins.

Malgré tout, je n'ai pas réussi à totalement aimer ou entrer dans le récit. En effet, le narrateur change très souvent, parfois annoncé par un nom, on passe alors à la première personne, parfois non, au détour d'un saut de ligne, et alors on passe au point de vue omniscient. Soit. Mais on fait également des allers-retours entre le passé et le présent, ce qui devient vite perturbant et empêche le récit de s'envoler. Certes, on retrouve là le mouvement de la mer cher à Mena et Wash, le lien entre les ancêtres et les vivants, mais cela plombe la dynamique du récit. À plusieurs moments, je me suis perdue dans les digressions, oubliant qui parlait ou me rendant compte que mes yeux avaient continué quelques lignes sans mon esprit. C'est très dommage, car j'aurais aimé dire que j'ai adoré ce récit et finalement je ne peux pas. Alors c'est peut-être aussi de ma faute, je n'ai jamais pu me plonger dedans plus de dix minutes sans être interrompue, mais le récit n'a jamais réussi à me capter suffisamment pour me faire regretter de lever la tête et me donner envie d'y retourner au plus vite.

Au final, c'est un livre au style bien travaillé, aux personnages, surtout, extrêmement humains, avec une histoire intéressante et bien menée, mais il manque une petite étincelle et je le regrette.
Lien : http://girlkissedbyfire.word..
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critiques presse (1)
Lexpress
01 décembre 2014
Le premier roman de Margaret Wrinkle, publié outre-Atlantique en 2013 avec succès, n'a rien d'un essai ni d'un pamphlet. Ecrit au présent, à travers trois voix, celle d'un propriétaire du Tennessee, Mr Richardson, de son jeune esclave, Wash, et d'une belle métisse, la sage-femme Pallas, ce récit touffu brosse le tableau haut en couleur d'une époque plus complexe qu'il n'y paraît.
Lire la critique sur le site : Lexpress
Citations et extraits (26) Voir plus Ajouter une citation
" Aucun d'entre nous ne se réjouissait de naître. Nous détestions les rigueurs de l'existence, les désirs insatisfaits, les injustices enracinées dans le monde, les labyrinthes de l'amour, l'ignorance des parents, l'existence de la mort , et l'indifférence stupéfiante des vivants à l'égard des simples beautés de l'univers. Nous craignions l'insensibilité des êtres humains, car ils naissent tous aveugles. Rares sont ceux qui , parmi eux, apprennent jamais à voir ."
Ben Okri , la Route de la faim...
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Ce qu’elle m’a montré, c’est qu’il faut être déterminé. Garder son esprit à l’esprit. Le protéger, veiller sur lui, lui donner ce qu’il lui faut. On peut pas juste se balader en admirant les points de vue, parce que ce qu’on voit par ici, ça peut vous faire perdre la tête.
Le mieux, c’est de vous accrocher à quelque chose, à grands points. Peu importe quoi, à la limite, du moment que ça vous empêche d’être emporté. Ceux qui se trouvent pas de point d’ancrage, je n’arrête pas de les voir me passer devant en chavirant. Il en coule à flots.
Et c’est pas que nous qui devons veiller. C’est tout le monde.
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Les Blancs aussi, le même courant les emporte. Parfois je me dis que c’est peut-être pire pour eux. Il y a tellement plus de pression sur eux, et ils ont bien moins à quoi se raccrocher. Le peu qu’ils ont, ça doit guère valoir mieux qu’un roseau, et à force de se courber le roseau finit par vieillir, se fatiguer et avoir l’air tout dépouillé, surtout avec cette tempête qui fait rage le plus souvent. Et avec le bord qui se rapproche, on a beau résister, à chaque instant c’est plus facile de chavirer.
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Et regarde-moi maintenant, qui compte et recompte tout l’argent qu’on se fait avec ta bonne idée. Mais ce que tu n’as pas l’air de comprendre, c’est que les gens paient pour avoir de la qualité. Tu peux filer le travail à un abruti, mais je te garantis que tu vas y passer plus de temps, tu vas avoir du mal à trouver plus de clients, et tout ça pour gagner moins et courir plus de risques que les choses dérapent.
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La plupart des gens ont peur la nuit, et ça me va bien. Le jour me coince, et je ne peux pas faire grand-chose sans que tout le monde le sache. Mais dès que le soleil se met à décliner, que tout bascule dans le bleu et qu’on ne distingue plus rien, c’est là que je commence à me réveiller. C’est la nuit que je rentre en moi. En tout cas, la plupart des nuits.
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