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EAN : 9782715422575
Presses Universitaires de France (07/02/2024)
3.11/5   9 notes
Résumé :
Que pensent les hommes du Moyen Age de la création artistique et quelles sont les règles qui régissent cette création ? Quelle place occupe l'artiste roman qui dédie son travail à Dieu et aux saints ? Cet ouvrage restitue l'art médiéval dans son contexte historique et son cadre géographique.

Source : PUF
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Un excellent condensé. Quelques jolies formules qui aident les idées à se fixer. Bref, un vademecum très utile quand on attaque un ouvrage consacré à l'histoire de l'art médiéval et qu'il faut s'organiser un panorama, une "vision synoptique" de son évolution. Excellente introduction aussi à des ouvrages plus précis, comme les livres remarquables du plus grand spécialiste de l'image médiévale: Jean Wirth. C'est ce que j'ai fait: j'ai commencé par L'Art médiéval de Xavier Barral i Altet et j'ai terminé par Jean Wirth (sévèrement critique de Barral, d'ailleurs), et il me semble avoir rattrapé beaucoup de grosses lacunes dans ce domaine de l'art médiéval dont l'expression concernait des sujets et des soucis qui nous semblent aujourd'hui plus étranges et éloignés que les planètes Mars ou Vénus.
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Mouais. Bof. Non.
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Un Que sais-je utile pour y piocher quelques informations ou y lire les grandes lignes de l'histoire de l'art médiéval.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
L'artiste roman dédie son travail, du moins lorsqu'il s'agit de monuments religieux, à Dieu ou aux saints, tout en nous laissant des témoignages sur sa place dans la société. Bernard Gilduin, par exemple, le sculpteur de Saint-Sernin de Toulouse, signe autour de 1100 la belle table du maître-autel qu'il dédie à Saturnin, le saint toulousain, avec les mots : « Bernard Gilduin m'a fait » ; le tympan d'Autun apparaît également signé d'un "Gislebertus hoc fecit."

Suger de Saint-Denis précise : « Ne t'émerveille pas devant l'or et la dépense mais devant la maîtrise du travail travail qui est tout entier orienté vers le prestige de l'Église et la gloire de Dieu. Suger ajoute : « Il illuminera les esprits afin qu'ils aillent, grâce à des lumières vraies, vers la Vraie Lumière dont le Christ est la vraie porte. » Le travail artistique plus prestigieux est toujours exécuté avec des matériaux de qualité. Un moine du XIIe siècle, Théophile, indique dans un essai sur les divers arts de quelle qualité doivent être les cubes de verre utilisés pour la fabrication de prestigieuses mosaïques murales :

« Ils font des feuilles d'un verre blanc, brillant, de l'épaisseur d'un doigt ; ils les coupent avec un fer chaud en petits morceaux carrés, les couvrent, d'un côté, de feuille d'or, puis d'une couche de verre très brillant, ils les rejoignent ensemble sur une table de fer, couverte de chaux ou de cendres et les cuisent dans les fourneaux du verre à vitre. Cette espèce de verre, entremêlé à la mosaïque, y produit un très bel effet. »

Le luxe du décor des églises et des monastères clunisiens est violemment critiqué dans les années 1123-1126 par saint Bernard dans sa célèbre Apologie adressée à l'abbé de Saint-Thierry, Guillaume :

« Les murs de l'église sont étincelants de richesse, et les pauvres sont dans le dénuement ; ses pierres sont couvertes de dorures et ses enfants sont privés de vêtements ; on utilise le bien des pauvres à des embellissements qui charment les regards des riches. Les amateurs trouvent à l'église de quoi satisfaire leur curiosité, et les pauvres ne trouvent point de quoi sustenter leur misère. Pourquoi du moins ne pas respecter les images mêmes des saints et les prodiguer jusque dans le pavé que nous foulons aux pieds ? Souvent on crache à la figure d'un ange et le pied des passants tombe sur la tête d'un saint. Pourquoi faire si beau quelque objet qu'on va bientôt salir ? À quoi bon ces beaux dessins là où les attend une poussière continuelle ? Enfin, quel rapport peut-il y avoir entre toutes ces choses et des pauvres, des moines, des hommes spirituels ? »

Cest ainsi qu'est née l'esthétique cistercienne faite de dépouillement matériel. L'architecture et le décor des églises s'ordonnent, à l'intérieur de l'édifice religieux, dans un symbolisme général qui est illustré à la fin du XIIIe siècle par Guillaume Durand dans son Rational ou Manuel des offices divins :

« Les fenêtres sont la figure des sens corporels qui doivent être fermés aux vanités de ce monde et ouverts pour recevoir librement tous les dons spirituels... la porte de l'église est le symbole du Christ... les piliers de l'église représentent les évêques et les docteurs qui soutiennent l'Église spécialement par leur doctrine... les chapiteaux des piliers, ce sont les opinions des évêques et des docteurs... les ornements des chapiteaux sont les paroles de l'Écriture sainte... le pavé de l'église représente le fondement de notre foi. »
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La compréhension de l’art médiéval nécessite une mise en situation de l’œuvre d’art dans un contexte historique et dans un cadre géographique, afin que la chronologie puisse prendre toute sa valeur face à l’environnement de l’œuvre.
L’histoire médiévale commence, sous certaines formes, au cours de l’Antiquité tardive, avec la christianisation de la société et la mise en place des sièges épiscopaux, origine des évêchés du Moyen Âge. Au début du ve siècle, l’arrivée des peuples germaniques, qui se traduit en Gaule par le royaume mérovingien (476-751), contribue à l’émergence en Occident d’entités politiques indépendantes. Parmi les différents royaumes, dans le nord de la France, les Pippinides, riches propriétaires austrasiens, acquièrent un prestige souverain à partir du début du viiie siècle. En 732, la victoire de Charles Martel sur l’envahisseur islamique à Poitiers marque le départ de ce qui devient, à partir du sacre de Pépin le Bref à Soissons en 751, la fin du royaume mérovingien et le début de l’Empire carolingien. Charlemagne, couronné empereur par le pape Léon III en l’an 800, restaure l’empire : cet Empire carolingien sera de courte durée (751-843) mais atteint rapidement un très grand prestige culturel et politique que les princes postérieurs chercheront souvent à imiter. Avec le traité de Verdun en 843, l’empire est partagé entre trois frères dont un, Lothaire, garde la dignité impériale.
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