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EAN : 9782204117272
655 pages
Le Cerf (25/11/2016)
4/5   1 notes
Résumé :
Qui a commandé la broderie de Bayeux ? Quelle était sa destination ? Pour qui et pour quelles raisons cette oeuvre a-t-elle été réalisée ? Qu'en est-il de la fidélité historique du récit relaté ? L'histoire narrée est connue, les principaux personnages aussi, des inscriptions accompagnent les images : et pourtant, son mystère n'a d'égal que notre difficulté contemporaine à en déchiffrer toutes les évidences. OEuvre d'art parmi les plus exceptionnelles du Moyen Âge, ... >Voir plus
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Citations et extraits (7) Voir plus Ajouter une citation
"La beauté de leur corps (féminin) réside tout entière dans leur peau. Si nous pouvions voir ce qui se trouve dessous, la seule vue des femmes nous serait nauséabonde. Pensez à ce qui se tient dans leurs narines, sous leur gorge, à l'intérieur de leur ventre, partout n'est que pourriture, et nous qui répugnons à toucher du bout des doigts le plus petit morceau de boue, comment pouvons-nous désirer tenir dans nos sacs remplis d'excréments?" De nombreux autres textes jouent de cette ambiguïté des images ; le péché se cache derrière ces beaux corps féminins.
Les images de Bayeux, comme celle d'Autun, démontrent combien il est faux de penser qu'à l'époque romane on ne s'est pas intéressée à l'anatomie du corps féminin. On constate une recherche constante dans la sculpture ou dans la peinture, de traitement du nu et particulièrement du nu féminin. Sur la sculpture d'Autun, Ève est une femme allongée qui évoque par la forme et le mouvement du corps le serpent. Figurée rampante à même le sol, elle est presque piétinée mais pourtant elle est belle. Cette manière de représenter la femme, à la fois soumise et séductrice, véhicule l'idée du péché. La figure d'Ève d'Autun et celles de la broderie concentrent en elles-mêmes toutes ces contradictions. Les femmes sont d'une beauté tentatrice. Leur séduction devrait être, au-delà de la beauté apparente du corps, un sujet de méditation. Nombre de textes critiquent sévèrement la coquetterie des femmes. Étienne de Fougères, évêque de Rennes, critique le maquillage et les attraits que les femmes ajoutent à leur corps.
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Faute d'explication écrites contemporaines, on doit admettre qu'il y a de nombreuses images, dans la broderie de Bayeux et dans l'art médiéval en général, que nous ne sommes pas en mesure d'appréhender dans ce qu'elles représentaient dans l'imaginaire collectif de l'époque. J'en prendrai une : le sexe explicite, en érection, de certains chevaux. Et la question évidente est : ce détail non conventionnel a-t-il un sens iconographique particulier, ou bien s'agit-il simplement d'un détail artistique, d'une argutie stylistique de l'artiste?
La plupart des plus de deux cents chevaux représentés dans la broderie ont les organes sexuel très détaillés, souvent accentués et presque exhibés, avec des couleurs différents du reste du corps et un accent mis sur le gland et les testicules. Mais, dans deux cas, les sexes dépassent les conventions et semblent figurer des érections : dans la scène des messagers, dans celle où Harold se rend au palais de Guillaume (fig. 7, 10). Doit-on prendre en compte, pour expliquer ces détails, une tension dramatique particulière astucieusement soulignée par l'excitation du cheval, comme une stratégie représentative, une alerte sensuelle, qui mettrait en valeur le ressenti émotionnel de l'animal pour mieux mettre l'accent sur l'excitation guerrière et l'importance du moment vécu? Ou bien s'agit-il d'un détail dans la représentation du cheval qui cherche à mettre en valeur les qualités du cavalier, sa nature guerrière, sa virilité; le sexe du cheval comme métonymie de la puissance du cavalier?
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Pendant l'Antiquité, l'âne est dépeint comme dépourvu d'intelligence, stupide, obstiné, lâche, laid, intéressé par la luxure et de temps en temps rusé. Au Moyen Âge, il apparaît comme un animal du peuple, opposé au cheval, plus noble. Sa connotation chrétienne dérive de sa présence dans différents épisodes du Nouveau Testament comme la Nativité, la fuite en Égypte ou l'entrée du Christ à Jérusalem, ce qui sous-tend la fréquence avec laquelle il apparaît dans l'iconographie romane.
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Ce vêtement, nommé orbis terrarum, évocation cosmique, symbolisait le monde. C'est un manteau impérial qui signifiait que celui qui le portait assumait l'ordre du monde sur ses épaules.
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Toute légende prétend être véridique et on aime représenter l'idéal du moment comme s'il appartenait à un passé lointain.
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