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EAN : 9782211230070
272 pages
L'Ecole des loisirs (24/08/2016)
4.18/5   193 notes
Résumé :
Ciprian est le fils d'un Ursari, d'un montreur d'ours. Avec sa famille, ils sont des nomades, ce qui est mal accepté dans la société. Ils changent très souvent d'endroits et se déplacent et vivent dans une caravane.
Un jour, deux hommes vont leur proposer de partir vivre à Paris où il y a du travail et où ils vont pouvoir devenir riches. Cependant, ils se rendent compte que la vie n'est pas si facile qu'ils l'imaginaient. De plus, ils doivent rembourser une i... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (93) Voir plus Ajouter une critique
4,18

sur 193 notes
Un très beau roman.
Une histoire d'immigrants, de misère et d'échecs. le jeu d'échecs. Le tout vu par les yeux de Ciprian, petit garçon surdoué qui voit le monde avec poésie. Un excellent moment de lecture.
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Deux romans qui se suivent dans mes lectures et évoquent les enfants surdoués, E = MC² mon amour et le fils de l'Ursari. Ce dernier est également un très beau roman jeunesse. J'avoue, je ne connaissais pas la profession d'ursari. Peut-être plus un art qu'une profession, une passion à l'évidence. L'ursari et sa famille vivent au rythme de la nature et respectent l'ours. Ils partagent avec lui la dure vie des gens du spectacle, une vie de bohème sur les routes, accueillis parfois (souvent) par des villageois hostiles.
Ce joli livre raconte le déracinement des roms, chassés de leur pays (je ne dirai pas le nom car ils sont originaires du pays du vent et des nuages) et envoyés en France par une bande mafieuse qui profite de la misère humaine pour faire de gros bénéfices, la traite des êtres humains vue de l'intérieur. Arrivés en France ils sont parqués dans une zone sans nom, sans eau et sans toit, à la merci de ces voyous qui continuent à les exploiter pour rembourser le prix du voyage. Une somme qui ne cessera d'augmenter malgré les paiements et l'énergie que cette famille déploiera. Dans ces conditions de vie difficiles et violentes, une petite étincelle s'enflamme le jour où Ciprian, le petit garçon de la famille, découvre le jeu d'échecs. Une illumination, un déclic dans ce cerveau brillant. Une nouvelle vie ? Pas si facile.
J'ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous transporte dans des contrées lointaines (ou pas), où l'on côtoie un ours puis une baleine au grand coeur et qui donne une autre vision des gens que l'on peut rencontrer dans le RER, un bébé dans les bras, sollicitant un zorro.
Un grand merci aux éditions de l'École des Loisirs et à Babélio pour cette intéressante découverte.
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Ciprian est le fils d'un Ursari. de génération en génération les traditions se perpétuent, ils sont des montreurs d'ours nomades parmi le peuple rom. Mais les nationalistes n'aiment pas les nomades, ici, comme ailleurs. Alors, Ciprian et sa famille vont devoir laisser leur mode de vie derrière eux et fuir jusqu'en France, là où l'on devient riche facilement... à ce qu'on leur a dit...

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Gros coup de coeur pour ce roman jeunesse, lauréat du Prix Sorcières roman ado 2017, et je comprends pourquoi.

C'est dense, c'est prenant, je n'ai pas réussi à le lâcher. L'histoire de Ciprian et de sa famille nous balade entre frissons, rires et larmes.
On s'attache tellement facilement à ces personnages qu'on vit pleinement avec eux les évènements qui vont bouleverser leur famille. On espère pour eux, on leur souhaite le meilleur, on désespère quand ils font les mauvaises rencontres, quand ils sont exploités, escroqués ou manipulés.

C'est peut-être un peu gentillet sur la fin, mais les 30 dernières pages permettent au lecteur de relâcher la pression et de souffler. On n'aurait pas pardonné à Xavier-Laurent Petit qu'il en fut autrement. C'est qu'entre passeurs véreux, trafiquants de tous bords et enquête de police, on ne s'ennuie pas. La chance de cette famille sera de compter un petit génie parmi ses membres. Et on pense à celles qui n'ont pas cette chance. Qui ne connaissent pas l'empereur Sigismond en personne...

Et en plus de tout, on en apprend un peu sur les Ursari, ces montreurs d'ours d'un autre temps, d'un autre monde. Et on regrette cette globalisation qui fout tout sous plastique, qui place le pognon en seul roi, et qui lisse toutes les cultures singulières. Rien ne lui échappe. Sauf peut-être Găman, un ours, le roi de la forêt, divinité de tant de cultures...
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Un beau livre de jeunesse où on découvre les péripéties d'une famille d'Ursari, les montreurs d'ours, une famille nomade qui sera exposée à tous les dangers qu'implique une telle vie. Puis ce petit monde va passer par plusieurs misères pour chercher à avoir une vie stable à Paris. Puis il y a Cipran qui va se découvrir une intelligence exceptionnelle, il va jusqu'à se découvrir une passion pour les jeux d'échecs...et voilà des aventures à travers des compétitions vont obsédées la vie de Ciprian, à l'instar de ce qu'il vit déjà avec ses parents...
J'ai beaucoup aimé ce livre qui nous sort de notre carcan en quelque sorte, nous faisant découvrir la vie des roms, comment sont-ils chassés de leur pays. Comment ils sont traqués par la mafia, et condamnés dans une vie de misère ou encore des impossibilité. C'est dans les yeux de Ciprian que nous découvrons ce monde, et c'est la lecture est agréable!
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"Le fils de l'ursari" a remporté le Prix Sorcière Catégorie Roman Ados 2017.
Qu'est ce qui fait la force du récit?
L'histoire sans contestes, avec un propos pas toujours séduisant pour tous les lecteurs et que l'auteur arrive à rendre attractif pour les adolescents et puis évidement, il y a le talent de l'auteur lui-même.
Peut-être les lecteurs auront en tête "Un monde sauvage".

Dans les premiers chapitres de ce dernier roman, si la quatrième de couverture nous révèle le prénom du héros principal, le fils de l'Ursari est juste pour les 20 premiers chapitres un passeur d'histoire, le narrateur, indéfini, un spectateur, une voix plaçant le contexte, laissant l'attention à la scène qui installe le décor.

Nous ne connaissons pas encore son âge, nous le devinons par quelques pistes laissées par l'auteur au fil de l'aventure. Nous le devinons jeune, encore naïf. Ciprian s'interroge de mots ressemblant à ceux de sa langue maternelle, d'un paysage et de bruits d'un impact assourdissant, captivant et sauvage pour lui qui a connu autre chose.
A Paris, il va tomber amoureux des espaces de liberté et de quiétude du parc du Luxembourg.
C'est ici que sa vie va prendre un formidable tournant.
Les descriptions qui nous font entrer dans son monde d'avant sont décalées pour nous, non pour lui qui le vit au quotidien.

Quand a t-il le temps de flâner? A aucun moment normalement.
Ciprian se laisse enivrer à l'exotisme de Paris et en oublie de faire sa part pour rembourser ceux qui les ont fait venir.

Une autre réalité qui sera clairement développée par la suite.

Gens du voyage.
Ce n'est pas dit car Xavier-Laurent Petit ne met pas d'étiquette à ses personnages.
Nous savons d'où ils partent pour arriver sur Paris, nous connaissons leurs traditions, Ciprian est fils de montreur d'ours, fils de Ursari, les conditions de vie sont abordées sans complaisance.
Vera, la grande soeur, devient "nourrice d'enfant", sollicite aimablement les passants avec un bébé emprunté à une amie et sa mère garde les distributeurs pour s'assurer de leur bon fonctionnement moyennant gracieuse rémunération. C'est l'interprétation du fils de l'Ursari qui de son innocence encore vivace nous préserve, se préserve, d'une réalité plus dure.
C'est la vie qu'il connaît.
Les mots voler, mendier, nous viennent comme des flashs sans être directement franchis tout de suite. Sa vraie rencontre avec les mots et leur sens se fera bien après avec un ouvrage qu'il appelle "Robert le Dictionnaire". Une autre porte sur le monde.
Pour l'heure, avant que le vent tourne favorablement, ils doivent avant tout se débrouiller dans la fiction.

L'histoire raconte qu'un triste personnage offre "un ticket d'or" à Lazar et sa famille pour une nouvelle vie à Paris.
Nous comprenons rapidement à la lecture que la famille de Lazar va se trouver exploitée sur un temps indéfini pour rembourser une dette qui ne cessera de grandir sur des échéances irréalisables.
Bon samaritain au départ, l'abominable Karoly va faire tomber le masque et multiplier les violences et les menaces pour faire filer droit les familles sous son joug.
Esclavage moderne.
Les mots ne sont pas dits mais cela ne fait aucun doute dans les faits de la fiction.

Xavier-Laurent Petit ouvre des petits moments de "paradis", Ciprian fera une école buissonnière salvatrice à son école des voleurs. Il découvre les échecs au Parc du Luxembourg et nous réalisons que l'enfant a une mémoire photographique qui lui permet de reproduire les parties qu'ils observe avec envie.
Son intérêt lui permettra d'attirer la sympathie de celle qu'il appelle "Madame Baleine" qui lui donnera régulièrement rendez-vous dans un café pour évaluer ses aptitudes, lui offrir une compagnie amicale et peut être aider à scolariser l'enfant si possible.
Malheureusement, ces temps d'enfance que s'accordera Ciprian seront chèrement payés et l'intrigue montera d'un bon cran avec la fureur de Karoly qui veille violemment sur son investissement.
Que deviendrons la famille de Lazar lorsque la police retrouvera le corps inerte de l'infâme Karoly?

L'aventure n'emprunte pas directement une dimension sociale, nous avons une vraie fiction d'aventure et une solide intrigue autour de cet enfant qui fera son premier grand voyage et trouvera finalement par sa candeur la solution à l'errance familiale. le roman passe par différents spectres d'émotions, ne laisse aucunement indifférent grâce au personnage de Ciprian qui sensibilisera plus facilement qu'un ado ou un adulte déja endurci.
Tout cela est empreint d'une forme de réalisme que nous connaissions déjà de l'auteur, où les liens humains y sont chaleureusement et honnêtement portés, sur une note de justesse qui ne tombe pas la mièvrerie. La connexion à un monde dont chacun se fera sa propre opinion ne nous détournera pas des caractères familiaux qui parlent à tout le monde et aideront à s'approprier le petit monde du fils de l'Ursari.
L'émotion damne le pion au rythme qui lui est plus progressif, maîtrisé.
Si le roman vous a séduit, c'est alors comme dirait le tuteur d'echecs de Ciprian: "Obcomréjouga"!
Observer, Comprendre, Réfléchir, Jouer, Gagner.
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critiques presse (5)
ActuaBD
21 juin 2019
Une adaptation plutôt réussie de ce succès de la littérature enfantine que l’on aura plaisir à découvrir.
Lire la critique sur le site : ActuaBD
BDGest
12 avril 2019
Peut-être trop beau pour être vrai, néanmoins, une dose d'espoir et d'optimisme ne sera jamais de trop. Le fils de l'Ursari offre le portrait d'un môme attachant dans un milieu difficile. Une agréable surprise.
Lire la critique sur le site : BDGest
Actualitte
09 mars 2017
Cette histoire, pourtant sombre à bien des égards, fortifie celui qui lit. Pleine d’éclats de vie.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Ricochet
24 octobre 2016
Un roman tout en nuances et sensibilité qui rend hommage aux petites gens, nos semblables, issus d'une autre culture si proche et si différente de la nôtre...
Lire la critique sur le site : Ricochet
LaLibreBelgique
08 septembre 2016
L’exil incarné par un récit singulier.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
- Je sais ! s'est écrié Daddu. Il nous demande si on a de quoi payer.
Et il a sorti de sa poche le billet de cinquante leiki. La Montagne a éclaté de rire. Il a encore dit des choses qu'on ne comprenait pas, en répétant sans arrêt le mot "zorro".
- Ben oui, a fait Dimetriu comme si c'était évident, la France, c'est l'Europe. On ne paie pas avec des leiki, mais avec des zorros. Si t'en as pas, t'as rien.
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Vera a à peu près l’âge de chercher un fiancé.
Dimetriu a à peu près l’âge d’aller en prison si les policiers l’attrapent.
Mammada a à peu près l’âge de mourir...
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"les gens ne nous aiment pas beaucoup, nous autres, les Ursaris, les montreurs d'ours.
Ils nous soupçonnent toujours du pire. Nous regardent comme des moins que rien. Nous traitent de vagabonds, de criminels, de voleurs d'enfants et de je ne sais quoi encore. Dès qu'on s'installe quelque part, les voisins nous jettent des coups d’œil assassins. S'ils pouvaient nous fusiller d'un seul regard, ils le feraient sans hésiter, mais, la plupart du temps, ils se contentent d'appeler le commissariat le plus proche." p. 8-9
"Dimitriu est le champion des emprunteurs. Il aurait pu piquer un éléphant dans un zoo sans que les gardiens s'en aperçoivent." p. 51
"Elle m'a collé entre les mains un billet de dix zorros, un pain au chocolat tout chaud, et a filé en ronchonnant .
- Non, mais si c'est pas la misère, ça! Nous autres, on crève de fric, eux, ils crèvent de faim, et tout le monde s'en fout!
Les gens évitaient son regard autant qu'ils évitaient le mien et faisaient un détour pour passer au large." p. 84
"Même mes parents ne savent pas où je suis né! Tout ce qui est sûr, c'est que mon père s'est battu la veille de ma naissance avec des gens qui voulaient nous chasser alors de m'man allait accoucher. Nous sommes les fils du vent et le monde est notre maison. Daddu passe son temps à le répéter." p. 259
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Aux échecs, on pouvait perdre ou gagner. Mais quand on lisait, impossible de perdre. C'était magique. Avec les vingt-six lettres de l'alphabet, on pouvait fabriquer tous les livres de la terre.
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Le bruit m'a réveillé. Tout autour de nous, invisible, un grouillement de gens, de voitures, de motos, de klaxons...Une ville ! Le camion roulait plus lentement, s'arrêtait, repartait...Grincement de freins. Le conducteur a coupé le moteur.
Juste derrière une bâche, des gens parlaient. On ne comprenait rien. Peut-être du français. Ou autre chose...Il pleuvait toujours.
-Terminus! a lâché un homme en soulevant la bâche.
Bienvenue au paradis.
Ça l'a fait rire. Malgré la fatigue, Vera a battu des mains.
-On est à Paris ! On est à Paris !
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Vidéo de Xavier-Laurent Petit
de Xavier-Laurent Petit https://www.ecoledesloisirs.fr/livre/va-bien
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