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Citations sur J'aurais dû épouser Marcel (13)

J'ai su très tôt qu'il fallait que j'écrive pour extirper de moi la douleur. Tant que je n'y arriverai pas, je serai incapable d'écraser une bonne fois pour toute ce bubon incrusté, qui me distille en goutte-à-goutte la mélancolie gluante qui m'habite depuis toujours et ces goulées de détresse qui m'épuisent.
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J'étais donc là quand la mariée est sortie, tout endimanchée - moi, je la trouvais mieux en tenue de cheval -, mais j'ai été pétrifiée d'admiration devant les deux belles-mères. Je les connaissais, je les avais vues avec leur tête de tous les jours, elles avaient chacune le lot de rides et de cernes gonflés que l'on a à cet âge, mais ce jour-là, leurs visages irradiaient de pureté, ils étaient lissés, calmes comme celui de la Vierge sur une icône byzantine.
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Je fais partie de ces gens qui ne sont rien, mais qui sont fiers et ne veulent pas qu'on les change trop.
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Ce gamin rapportait chez nous tous les livres appartenant à l'instituteur, et quand je demandais à son maître s'il n'était pas un peu jeune pour lire tout cela, il souriait et me répondait : "Mauricette, quand un livre est bon et celui qui le lit intelligent, il peut le lire au berceau !"
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Moi, ce que j'écris, c'est pas la peine que je le relise : c'est mon histoire toute nue ! C'est vrai aussi que je ne sais pas écrire des textes comme ceux qui servent à faire des dictées plus tard.
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On peut vivre de peu de choses et sans personne, quand on attend celui qu'on aime.
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A la même époque il y eut aussi des enfants nés de femmes dont le mari était détenu en Allemagne, mais auxquelles on avait envoyé officiellement un ou deux jeunes soldats allemands pour les aider. C'est ainsi que pas mal de petits solognots naquirent blonds comme les blés et déjà gigantesques à la naissance pour des enfants solognots qui sont plus petits que la moyenne française.
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Et les petites fiancées laissées sur le bord du chemin en 14-18? Elles sont toutes mortes aujourd'hui, certaines ont tenu jusqu' à il y a peu. Elles ont dormi seules toute leur vie (sauf une) , dans des petits lits froids, et leurs tombes étaient étroites, elles aussi.
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Le père, quand il fut trop vieux pour travailler, donna sa ferme et le peu de terres et de bêtes à cornes qu'il avait à son fils, en échange de quoi celui-ci s'engageait à le garder là, dans la maison où il avait vécu, jusqu'à sa mort... Il en était toujours ainsi depuis des siècles, mais le vieux devenait de plus en plus lourd à porter et il fallait presque se battre avec lui pour qu'il accepte de se laver et de changer de linge une fois tous les deux mois - c'est quand même pas exagéré, non?
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Avant qu'elle ne parte, toujours plié en deux, il murmurait un "puis-je oser, madame la marquise ?" Alors, l'air goguenard, elle lui assenait un "faites donc, mon brave" qui puait le mépris, et lui, avec sa pelle et son petit balai qu'il tenait cachés derrière son dos, ramassait les boules de merde de la jument qui, chaque fois qu'elle arrivait devant la boutique, relevait sa queue brillante et merveilleusement nattée - si j'avais eu ces crins-là sur ma natte !" et balançait une dizaine de boules qui sentaient le miel et la bière chaude. Puis, en grattant le sol de son sabot droit ciré chaque jour (comme le gauche, évidemment), elle pissait si longuement que le petit trou réalisé par le premier jet restait longtemps visible et humide, et qu'une odeur sucrée persistait au moins une heure.
Cet épicier obèse se relevait avec difficulté et se croyait obligé de murmurer immanquablement : "C'est pour les oeillets blancs de madame mon épouse."
La douairière se dressait alors un peu sur ses étriers, amorçait un très beau demi-cercle pour repartir avant de s'arrêter quelques secondes, puis riait, sûre qu'elle allait donner une leçon à ce con qui appelait sa femme "madame mon épouse", en disant très fort : "Oh, vous faites comme mon bonhomme de mari, il court autour du château après le crottin pour le mettre sur ses géraniums rouges."
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