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EAN : 9782918767459
192 pages
Asphalte (05/02/2015)
2.94/5   27 notes
Résumé :
Mavrak est une petite ville du Far-West peuplée de pistoleros et de filles de joie, située au milieu d’un désert de sable brûlant. Ici, la sobriété est déraison.
Depuis toujours, deux familles, les Marlowe et les Ramirez, s’opposent en une rivalité assassine. Celle-ci se voit bientôt ranimée par le meurtre lâche d'un des fils Ramirez. D’autant qu'un shérif justicier est envoyé à Mavrak pour faire régner la justice dans cette zone de non-droit. Les haines ance... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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J'avoue ! si j'ai ouvert ce roman c'est de prime abord parce qu'il est signé Antonio Xerxenesky , un nom qui commence par la lettre X. Ajoutez à cela une étiquette western , un des items du multidéfis 2022 ...
Voilà comment j'ai fait la connaissance des Ramirez et des Marlowe, les familles ennemies de Mavrak, une petite ville du Far-West encerclée par le désert ...
Voilà comment je me suis laissée surprendre par un roman aux antipodes de mes lectures habituelles.
Voilà comment j'ai assisté impuissante à l'anéantissement de Mavrak et au réveil des morts..
Une plume alerte et efficace, un texte déjanté mais plein de sagesse , une lecture surprenante mais pas déplaisante.
Et si vous tentiez l'expérience?
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Les éditions Asphalte ont pour habitude de me sortir de mes sentiers habituels de lecture me proposant des auteurs moins connus dans nos contrées, nous proposant de l'exotisme intelligent et noir.

Le pitch ? Les familles Marlowe et Ramirez sont un peu les O'Timmins et les O'Hara du coin. Ils ne savent pas se piffer et personne ne sait pourquoi. Si nous étions en Corse, nous aurions un peu le même genre de rancoeur comme entre le clan de Figatellix et celui d'Ocatarinetabellatchitchix… En tout cas, c'est très grave !

Si j'ai ronchonné un peu en lisant les chapitres avec les atermoiements d'un des personnages, qui tente d'écrire un livre western sur ses ancêtres (les Ramirez) qui avaient vécu dans le trou du cul du monde au temps du Far-West, j'ai pris mon mal en patience, attendant patiemment le retour des enfants terribles qui étaient ses ancêtres.

Parce qu'en plus de larmoyer et de boire comme un trou, notre homme écrivain nous gratifie dans son texte d'onomatopées et met même en page un bug informatique qui lui ravage un super passage qu'il venait d'écrire et que nous ne connaîtrons jamais. Frustration, quand tu nous tiens.

Déjà que niveau dialogues, l'avarice régnait en maître au niveau des guillemets et des tirets cadratins… Ce qui me fait souvent bouillir intérieurement et rend le style plus brouillon.

Anybref. On remarque vite dans le récit western qu'il y a une analogie entre les relations de Juan Ramirez (l'auteur) et Martín, son fils qu'il n'a jamais compris et celles qui régnaient entre son ancêtre et Juan, un des fils de celui-ci, celui qui était parti étudier dans le Nord, qui ne buvait pas et qui tirait aussi bien qu'un type atteint de la parkinson.

À un moment, je me suis même demandée si Juan Ramirez n'écrivait pas son western pour tenter de comprendre et d'exorciser le fait qu'il ne voyait plus son fils et qu'il avait tout raté avec lui, tout comme cet ancêtre avant lui, l'histoire étant un perpétuel recommencement.

Une bonne idée de scénario et j'ai de suite accepté le postulat que son histoire de western n'était peut-être qu'une invention de son esprit, qu'il se mettait en scène avec son fils, dans une autre époque, afin de comprendre où tout avait foiré…

Jusque là, tout allait donc plus ou moins bien dans le récit et l'auteur confirmait même que j'avais bien deviné.

Là où je suis tombée de ma chaise, c'est lorsque des zombies sont entrés en action dans le roman western et que tout est parti en sucette !

Heu ? Déjà que les récits de morts-vivants ne sont pas ma came, mais bon, si je lis un livre de zombies, je sais que je vais en voir débouler. Mais pas ici, bordel de merde !

Encore un livre qui va rejoindre ma pile de "À donner" !

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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Je reconnais beaucoup de qualité à ce court roman, western et polar à la fois. L’écriture avant tout, Antonio Xerxenesky décrit à merveille cet univers avec les bons les méchants, le shérif, le soleil implacable et le sable qui tourbillonne inlassablement.
Mais voilà, pour moi ça ne fonctionne pas. Pas plus en littérature qu’au cinéma. Le western n’est définitivement pas mon truc.
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Le western spaghetti, -zombie et métafictionnel d'un écrivain brésilien à suivre.

À son retour dans sa ville natale de Mavrak, un trou ensablé du Far West où les conflits se règlent à coups de colts, Juan, l'intellectuel de la famille Ramírez, est pris dans la lutte ancestrale et sanglante entre sa famille et les Marlowe, une rivalité nourrie par les conflits territoriaux et les soupçons de son père sur le secret que les Marlowe dissimuleraient dans leur cave.

Brutes épaisses, saloon, vengeance, duel, prostituées, mère maquerelle influente et humour, tous les ingrédients d'un western spaghetti sont présents ici, et même un shérif, puisqu'à la suite du meurtre de Miguel Ramírez, le shérif Thornton, un incorruptible totalement sobre, est appelé à Mavrak pour rétablir l'ordre.

«Juan était allé étudier dans les grandes villes, dans les universités du Nord, le Nord qui prêchait la liberté pour les esclaves pendant la guerre. Cependant, d'obscurs désirs l'avaient ramené à la poussiéreuse Mavrak, la Mavrak inerte, tellement au sud, tellement loin des concepts audacieux de justice qu'on lui avait enseignés. Juan avait appris toutes les disciplines qui peuvent transformer un homme de coeur doué de sentiments en un homme de science doté de logique et de raison, mais il ne s'était pas laissé convaincre. Oubliant toute pensée cohérente, il s'était soumis à son intuition : son destin était de retourner dans sa ville natale, et sa famille, les Ramírez, avait besoin de lui. Et quand il avait recouvré la raison, il s'était rendu compte qu'il était monte sur son puissant cheval et avait fait route vers Mavrak, s'émerveillant de choses simples comme un coucher de soleil dans le désert, des squelettes de boeufs et d'autres animaux énormes enfouis sous la poussière.
Pendant son voyage de retour, Juan avait remarqué quelque chose d'alarmant : le sable devenait de plus en plus rugueux et rouge à mesure qu'il s'approchait de Mavrak et, bien qu'un tel fait n'ait aucune importance pour le reste des êtres humains, le changement de couleur et de texture des êtres humains, le changement de couleur et de texture du sable affectait directement les sentiments de Juan.»

Mais ce n'est pas tout : Antônio Xerxenesky est un authentique maverick, et ne se contente pas de se conformer aux codes du western. Changeant de genre narratif à chaque chapitre, l'intrigue de son roman caméléonesque, où l'horizon western spaghetti va être envahi par les zombies qui semblent sortis d'un film de série Z, est aussi perturbée les irruptions dans le récit du narrateur.
On comprend ainsi que cet homme vieillissant, qui ne sait pas grand chose de ses ancêtres, entreprend, entre deux verres de tequila et visites de son fils, d'écrire un livre sur eux en s'inspirant de Sergio Leone, de Sam Peckinpah et de George Romero. Avec ce narrateur hanté par sa relation à son fils, sa famille et ses propres fantômes, «Avaler du sable» forme aussi, l'air de rien, une réflexion sur les racines, le passage du temps et le pouvoir de renaissance de l'écriture.

«Car ce que je raconte, c'est l'histoire de mes ancêtres, des tensions qui se sont progressivement amplifies et qui ont culminé avec le retour des morts. Non. Je mens. J'écris sur une ville, la bourgade où mes ancêtres ont vécu, celle ou les Ramirez et les Marlowe ont existé et ont cessé d'exister. de cet endroit, il reste peu de chose. Cherchez sur une carte ou dans un atlas : vous ne trouverez rien.
Chaque fois que le soleil pénètre à travers les rideaux, annonçant la résurrection attendue du jour, je me lève et je regarde le monde se mettre en branle – voitures qui déchirent les avenues, travailleurs en retard qui courent. Je me dis que l'époque de mes ancêtres devait être pire. Je ressasse des passages de l'histoire dans ma tête. Nous vivons dans un monde meilleur. La mort, aujourd'hui, ne se trouve pas dans le moindre souffle d'air. Ni dans le moindre grain de sable.»

Querelle de famille dans le Far West mexicain et attaques de morts-vivants, ce premier roman du jeune écrivain Antônio Xerxenesky, paru en 2010 au Brésil, et traduit en 2015 par Mélanie Fusaro, s'inscrit dans la lignée des découvertes transgressives que l'on adore aux éditions Asphalte.

«Une personne chuchota à une autre que le nom de la ville avait bien été Maverick, environ deux cent ans auparavant, mais que quelques lettres sur l'enseigne avaient été mangées par le temps et un habitant, pour des questions de sonorité, avait ajouté la lettre « a » au milieu.»

Retrouvez cette note de lecture, et toutes celles de Charybde 2 et 7 sur leur blog ici :
https://charybde2.wordpress.com/2015/04/22/note-de-lecture-avaler-du-sable-antonio-xerxenesky/
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Alors que les critiques ne sont pas vraiment élogieuses concernant ce livre, je peux affirmer que j'ai passé un bon moment de lecture avec Avaler du sable, bien sûr, ce n'est pas le livre du siècle, mais je l'ai trouvé original.
Nous sommes dans un petit patelin perdu en plein désert, qui s'appelle Mavrak et qui abrite quelques pécores édentés et pas très fute-fute mais surtout un saloon avec quelques filles aux moeurs plutôt légères et deux familles les Ramirez et les Marlowe qui se détestent depuis la nuit des temps, je ne suis même pas sûre qu'ils en connaissent la cause, c'est comme ça et puis c'est tout.
Une nuit, les morts vont décider de sortir de terre et pour connaître la suite, et bien vous n'avez plus qu'à vous procurer le livre et à le lire.
Petit livre vite lu et très certainement vite oublié mais distrayant et original, donc je vous dirais pourquoi ne pas le tenter ?
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Tout cela est arrivé il y a très longtemps, dans un univers qui semble différent. Désormais, l’histoire est devenue légende. Mythe. Les détails se déforment, la précision se perd. Des gens comme moi comblent les lacunes grâce à leur imagination. Nous inventons des faits. Nous inventons une pensée. Nous truquons un peu la réalité avec la connaissance que nous avons du cinéma. Le jeu donne un certain goût, enlève un peu de poids. Pour le meilleur et pour le pire. Car ce que je raconte, c’est l’histoire de mes ancêtres, des tensions qui se sont progressivement amplifiées et qui ont culminé avec le retour des morts. Non. Je mens. J’écris sur une ville, la bourgade où ont vécu mes ancêtres, celle où les Ramírez et les Marlowe ont existé et ont cessé d’exister. De cet endroit, il reste peu de chose. Cherchez sur une carte ou dans un atlas : vous ne trouverez rien.
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Si j’étais doté d’un talent pour la fiction, je modifierais sans pitié les événements. Parce que Miguel, d’une certaine façon, répète tout ce que j’ai fait.

Ou, plutôt, moi, plus de cent ans plus tard, je répète tous ses désastres. Je suis la preuve définitive que l’histoire est cyclique.
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- […] Je veux savoir si je suis un homme de réflexion ou un homme d’action, tu comprends ? Parce que je vais mettre ça dans mon récit. Je veux savoir si, à Mavrak, les choses étaient, et là je cite le maître italien, "comme une danse de la mort", ou si… ou si…
-Ou si des gens mouraient tout le temps au ralenti ? Merde, Juan. Écoute, il est tard. C’est pas l’heure de discuter cinéma. Quelle différence ça fait ? T’es en train de raconter l’histoire de ton Juan, pas de Clint Eastwood.
-Mais il y a tellement de choses que je ne sais pas, Carlos.
-Alors pourquoi tu veux raconter cette histoire ?
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Un fils qui ne savait même pas boire, ça ne pouvait pas être un homme, un vrai. Surtout dans une ville où, selon Miguel, la sobriété est déraison.
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T’es le pistolero le plus lent de l’Ouest ! Une espèce de limace avec un poncho ! Une tortue à éperons ! Viens plus me dire que t’es pas un pistolero. Maintenant, tu l’es. Je l’ai décidé. Il y a des Indiens sur le chemin, avec leurs flèches et leurs hachettes. Si tu rencontres un seul individu de cette race et que tu sais pas utiliser une arme, t’es foutu.
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Vidéo de Antonio Xerxenesky
Antônio Xerxenesky présente en français son roman F (à paraître chez Asphalte le 22 septembre 2016).
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