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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Comme elle a pu déjà le faire avec d'autres récits comme Chinoise ou Messages de mères inconnues, Xinran nous propose un recueil de témoignage sur la génération d'enfants uniques en Chine. Conséquence évidente de la politique de l'enfant unique mis en place de 1979 à 2015, la Chine a vu naitre une génération entière d'enfant roi.

Dans L'enfant unique, Xinran nous partage des témoignages d'enfant unique qu'elle a pu rencontrer tout le long de sa vie. Vivant depuis des années à Londres et créatrice d'une association aidant les chinois à s'intégrer à l'étranger, Xinran en a rencontré énormément. Principalement des enfants issus de familles aisées (un ou deux témoignages font exception), Xinran saura malgré tout nous proposer des témoignages intéressants et assez préoccupants. Ces enfants surprotégés par les parents qui ont une seule phobie : qu'il arrive quelque chose à leur seule progéniture font des adultes sans aucune indépendance et assez caractériel.

Le récit est intéressant mais j'avoue m'être un peu moins passionné qu'avec les deux autres récits de l'auteure que j'ai pu lire. Les témoignages sont finalement assez répétitifs et il m'a manqué un peu d'explications. J'ai également trouvé Xinran un peu moins objective et beaucoup trop mise en avant, dommage. Je ne regrette cependant pas ma lecture car le récit n'en pas reste pas moins enrichissant sur certains aspects.
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Xinran nous propose un ensemble de témoignages sur la génération des enfants uniques, mise en place par la politique chinoise de 1979 à 2015.
Enfant-roi, cette jeune génération n'est pas adaptée au monde actuelle. Une disparité importante existe entre le monde rurale et le monde urbain.
Cet ouvrage est un bon support de réflexion sociologique pour appréhender la nouvelle Chine d'aujourd'hui.
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livre au combien intéressant pour plonger et mieux comprendre cette transformation profonde que la société chinoise vit à travers ces générations qui se succèdent....et le regard de l'auteur , un pied à Londres, un autre en Chine est juste et objectif ( semble t il)
j'ai pour autant été déçu ( en tant qu'amateur de nouvelles) car les chapitres s'enchaînent plus comme un reportage que comme un recueil de nouvelles. et cela vient que chaque chapitre est construit de la même manière avec un narratif de l'auteur comme " personnage " clé...j'aurais préféré une histoire plus intime de chaque personnage évoqué....










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Les gens qui me suivent régulièrement sur ce blog vont me rétorquer : encore un livre sur les enfants ! C'est vrai que depuis l'arrivée de mon petit bout d'homme, je suis devenue attachée à ce type de sujet, peut-être une façon inconsciente d'appréhender cette formidable aventure qu'est la maternité.
Si le début de ce livre est prometteur, je me suis lassée au fur et à mesure des pages, ce qui explique cette note moyenne, presque passable. J'ai l'impression que les scénarios sont toujours les mêmes : il s'agit essentiellement de jeunes adultes chinois issus de famille favorisées qui ont été envoyés à l'étranger pour terminer leurs études. Ces «petits empereurs/impératrices », prunelles des yeux de leurs parents n'ont jamais été confrontés à la réalité quotidienne (corvées ménagères basiques comme éplucher des légumes ou ranger ses affaires dans un placard, commande d'un menu au restaurant, ménage etc.), cantonnés qu'ils étaient dans leurs études et leur bulle dorée. Au lieu d'être des adultes autonomes, ce sont de véritables assistés, souvent égoïstes et matérialistes, qui manquent d'empathie. Pour Xinran, cette politique familiale a modifié le visage social et démographique de la Chine qui est devenue une nation corrompue, individualiste et sans bienveillance.
L'éducation chinoise est un système oppressant et culpabilisant où la satisfaction des parents est prépondérante. Si l'honneur ne rejaillit pas sur la famille, si « on perd la face », si les désirs des parents ne sont pas comblés, l'enfant subit une pression très forte qui annihile sa personnalité et ses propres envies. La plupart du temps, il se plie aux règles sociales au détriment de son bien-être. En annexe, vous trouverez un traité de l'éducation morale d'antan, le Dizigui, qui reflète en partie cette culture.
Je n'ai pas aimé le ton moralisateur et donneur de leçons qu'elle utilise. L'auteur se met trop en avant, distille des leçons de sociologie sur la place de la Chine dans l'économie mondiale et déplore le manque d'intérêt que les Occidentaux ont envers son pays. Lorsqu'elle écrit que le Tibet est une province chinoise, j'ai bondi au plafond!
Le style d'écriture est globalement correct, simple malgré des passages assez didactiques et moins fluides. On a plus l'impression de lire un documentaire qu'un témoignage intime de jeunes adultes. L'auteur parle pour eux, au lieu de leur laisser la place. Il manque plus de sensibilité et d'émotion, qui aurait pu rendre ce livre plus attachant.
Bon, une lecture que je recommande aux personnes intéressées par la société chinoise !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Je suis toujours conquise par la plume de Xinran et par ses témoignages, mais moins qu'avec "Chinoises". Ai-je fais une overdose de Xinran ? Non ce n'est pas celà. J'ai trouvé "L'enfant unique" très instructif, et j'ai d'ailleurs reconnu certains de mes amis dans les faits et gestes des jeunes qu'elle décrit. Elle nous permet de connaître les dessous et revers de la politique de l'enfant unique : enfant gâté, incapable de se débrouiller seul puisqu'ils sont couvés par la famille entière et tout le monde leur fait tout, etc.
Les témoignages donc en eux-mêmes étaient très intéressants, mais certains étaient un peu redondants. Elle aurait peut-être dû synthétiser un peu plus, ou supprimer un ou deux témoignages, selon moi, pour que la lecture soit plus fluide et plus agréable.
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Ce n'est pas un coup de coeur, je suis assez mitigée car je m'attendais à quelque chose de bien différent et surtout à un contenu bien moins subjectif. La politique de l'enfant unique en Chine a fait grand bruit dans le monde entier dès sa mise en place dans les années 1980. Néanmoins, ce qu'en a retenu le grand public ce sont toutes les conséquences néfastes inhérentes à cette politique. Les avortements de masse, la chute du nombre de filles et les nombreux abandons de ces dernières notamment. le titre initial du roman est le suivant Buy me the sky, le traducteur pour la version française a ingénieusement choisi L'enfant unique, on met en avant cette notion et par extrapolation tout ce qui pourrait s'y référer et c'est ce que je pensais trouver dans ce roman.

Contrairement à l'idée que je me faisais, Xinran décide de partir dans plusieurs directions. On découvre dans un premier temps les différentes raisons qui l'ont menée vers le thème de l'enfant unique. C'est ce que j'appellerai : la première étape vers la subjectivité. Son fils unique Panpan fait partie de cette génération d'enfants qui sont nés entre les années 1980 et 1990.Il lui semblait important de comprendre son fils et surtout de comprendre par quelles épreuves il était et/ou devrait passer. Je pense néanmoins que le cas de Panpan diffère quelque peu des autres dossiers qu'elle met en lumière. Son fils fait, sans aucun doute, partie de cette génération d'enfants uniques, cela dit, il a vécu en Chine jusqu'à l'âge de cinq ans, puis a suivi sa mère au Royaume-Uni où il a pu suivre une éducation « à l'occidentale ». de fait, les craintes – légitimes- qu'elle pourrait avoir le concernant gagneraient à être plus modérées.

Le besoin qu'éprouve une mère à soulager son enfant lors des étapes importantes de sa vie n'a pas été l'unique facteur qui a déclenché les recherches pour ce roman.

L'affaire Jiao Jiaxin qui s'est passée en 2011 et qui a divisé les chinois en deux camps est également un des vecteurs des interrogations de Xinran sur « l'enfant unique ». Jiao Jiaxin, étudiant en musique, a renversé une femme. Lorsqu'il s'est aperçu qu'elle mémorisait le numéro de sa plaque d'immatriculation, son réflexe fut de la poignarder à plusieurs reprises à mort. En s'enfuyant, il a également renversé deux autres personnes. Quelques jours plus tard, il s'est rendu aux autorités. Après son procès il a été jugé coupable et condamné à mort. Xinran explique que la dureté de la sanction a révolté une partie de l'opinion publique. Elle essaye donc de faire un parallèle entre le climat social dans lequel est né Jiao Jiaxin -c'est à dire la réforme de l'enfant unique- et la cruauté de ses actes.

Ce qui devient intéressant, c'est que l'auteure demande à chacun de ses interlocuteurs que nous retrouvons au fil des pages ce qu'ils pensent de cette dramatique affaire et si selon eux, le fait d'être un enfant unique a été un facteur décisif de ces crimes. À chaque fin de chapitre nous retrouvons une réponse différente à cette question.

Bien que l'auteure ne répond pas directement à la question qu'elle pose aux personnes qu'elle a rencontré, on arrive peu à peu à discerner son avis sur le sujet. Consciemment ou non, on remarque que Xinran n'a pas une opinion très tranchée au début du roman. Mais après plusieurs rencontres avec ces enfants uniques qui sont au moment de la narration de jeunes adultes, elle commence sporadiquement à nous montrer de quel côté de l'opinion elle se situe.

Nous avons donc un récit subjectif et même un peu trop à mon goût. Vous me direz : Judith, mais quelle véhémence ! L'auteure présente son travail de recherche comme n'importe quel autre tâche, telle une thèse ou un article qui se baserait avant tout sur des faits (ici, les différentes histoires des personnes qu'elle rencontre), des points historiques (très présents lors de la narration et également en index à la fin du roman). Il n'y a pas à dire, tout cela fonctionne bien et c'est assez complet pour qu'un lecteur non-chinois puisse s'y retrouver facilement. Néanmoins, je trouve que c'est ce martèlement constant de ses opinions qui décrédibilise un peu tout son travail de recherche de plusieurs années.

Parlons à présent du contenu et de la structure du roman... Comme souvent avec cette auteure, lorsqu'il s'agit de témoignages elle consacre un chapitre par témoignage. Elle commence généralement par introduire les événements qui l'ont poussée à faire la rencontre du témoin, puis, elle passe au témoignage. Cela peut paraître redondant mais c'est comme ça que Xinran travaille et cela fonctionne. Après chaque chapitre, nous ressortons toujours un peu plus lettrés et cultivés. La plume de l'auteure est toujours aussi fluide et agréable à lire. Les témoignages qu'elle a choisi de partager sont poignants. Au cours de notre lecture, on commence à comprendre ces jeunes gens qui ont eu une enfance (dans une cage dorée ou non) loin du tumulte des fratries, dans un espace aseptisé et ultra sécuritaire. D'ailleurs, ce qui ressort assez souvent de cette enfance un peu trop choyée, c'est le manque de liberté. Lors de leur arrivée dans d'autres pays après avoir passé leurs diplômes universitaires, on observe que certains ont grande hâte de prendre leur envol et de se détacher de leur famille. D'autres en revanche, découvrent seulement la vie telle qu'elle est vraiment et éprouvent de réelles difficultés à vivre en-dehors du cocon familiale.

Pendant notre lecture, on passe par tout un tas de vives émotions. le plus souvent c'est l'ébahissement le plus complet. Pour nous, occidentaux (enfants uniques ou non), il est compliqué de lire l'histoire d'un jeune chinois de 23 ans qui ne sait pas pendre sa veste sur un cintre ou encore couper des légumes en dés. Cela peut paraître drôle au début mais on se rend compte que ce n'est pas de la mauvaise volonté. L'éducation qu'ils ont reçu en est la cause pour la plupart d'entre-eux.

Xinran nous parle des enfants uniques mais également de leurs parents. J'ai trouvé ça assez intéressant de mettre l'histoire de ces jeunes en parallèle avec celle de leurs parents. En ayant le point de vue de leurs parents, nos frustrations en tant que lecteur étranger à la culture chinoise disparaissent peu à peu. Quelque soit l'éducation apportée à ces enfants, ce qui revient constamment c'est l'amour. L'amour qu'ils portent à leur unique progéniture et qui est très rarement rendu de la manière dont ils l'auraient souhaité.

Pour finir, Xinran évoque énormément l'association qu'elle a crée en 2004 : The Mother's Bridge of Love (MBL). Cette association a pour but de faciliter l'adoption d'enfants chinois et de promouvoir la culture chinoise. C'est un mouvement qui a le mérite d'exister, mais le martèlement constant du nom de ce dernier au cours de notre lecture nous gâche quelque peu notre enthousiasme.

Je ne regrette pas cette lecture qui m'a grandement apportée en termes de connaissances, de culture et d'Histoire. La plume de Xinran est toujours très sure et c'est avec intérêt que l'on peut suivre l'évolution de la Chine au fil de son oeuvre. Cela étant, ce n'est pas mon roman préféré de Xinran. Ma prochaine lecture du même auteure sera Parlez-moi d'amour, je vous en parle très prochainement !
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Un ouvrage très intéressant du même auteur que "Chinoises". On ressent néanmoins que l'auteur a quitté la Chine depuis plusieurs années, et malheureusement l'enquête concerne uniquement des personnes ayant un lien avec l'étranger (ce qui au final représente un petit pourcentage de la population chinoise) . L'approche est intéressante mais elle est réductrice à mon sens.
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La description de plusieurs enfants chinois devenus adultes faite par une autrice chinoise venue vivre à Londres et ayant vécu elle même la fin de la révolution culturelle.
Elle décrit la première génération d'enfants uniques et tous les travers que cela génère dans les rapports entre parents et enfant. Les attentes, la surprotection des parents, la défiance et l'éloignement des enfants à l'âge adulte.
C'est très intéressant dans un contexte social et familial bien loin des standards des sociétés occidentales.
Cependant j'ai eu du mal à m'intéresser à tous les portraits de ces jeunes gens.
Les ouvrages de cette autrice sont une ouverture sur les conditions sociales et sociétales de ce pays. La vie est dure quand on est chinois.
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