Voilà un livre sur lequel je fondais beaucoup d'espoir. Ayant relativement apprécié Poisson à face humaine dont la longueur avait constitué le seul inconvénient, j'ai donc entamé
Dés de poulet façon mégère pleine de bonne volonté devant ce petit volume à me mettre sous la dent. le contentement a été de courte durée : le récit m'a lentement et sûrement plongé dans un profond ennui.
L'histoire est divisée en courts chapitres ayant tous pour titre un plat chinois - émincé de porc à la pékinoise, mantou frits, etc. - ce qui me semblait une construction intéressante pour dresser un parallèle entre un repas et l'action du livre. Mais il n'en est rien, ces intitulés semblent juste décoratifs pour nous montrer que la Chine a une folle diversité de plats. Dommage car l'auteur aurait pu davantage marquer la corrélation entre nourriture et narration !
L'action se passe donc dans une résidence où de nombreux travailleurs migrant des campagnes ont trouvé leurs quartiers. le lieu le plus révélateur de ce mélange des populations est le restaurant où les employés se côtoient dans une relative clandestinité. Dans ce contexte, l'un des vigiles Hekai décide d'officialiser sa relation avec une des serveuses Xiaomei.
Je vous cite ce qu'il en est dit en quatrième de couverture : "une réflexion sur les conditions de vie, dans la capitale, de la main-d'oeuvre venue des provinces. A travers ce récit de la Chine du XXIe siècle,
Liu Xinwu brosse une galerie de portraits de ces petites gens et lance un vibrant plaidoyer en faveur de ces migrants à l'intérieur qui tentent de s'intégrer à la société urbaine en transformation brutale".
Même si la résumé semble alléchant, j'ai au contraire trouvé les personnages inconsistants, il y a beaucoup de digressions et on se perd entre les différents lieux (restaurant, résidence...)
Une belle déception en somme ! Les petits dessins ponctuant le récit sont peut-être la seule note de légéreté qui m'a donné envie d'aller de l'avant.