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Marie Laureillard-Wendland (Traducteur)
EAN : 9782910884949
150 pages
Bleu de Chine (18/04/2007)
2.71/5   7 notes
Résumé :

Hekai a aujourd'hui vingt et un ans. Il décide de célébrer son anniversaire au restaurant de la résidence où il est employé et de profiter de l'occasion pour officialiser sa relation avec Xiaomei. Tous deux, paysans venus travailler à la ville, s'aiment. L'histoire, composée de saynètes dont chacune porte un nom de plat, se déroule dans ce restaurant où les différents protagonistes sont amené... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Ce livre nous donne un bon aperçu du quotidien précaire des petites gens en Chine. Nous suivons un groupe de vigiles et de serveurs venus de la campagne dans une grande ville. Ils doivent lutter chaque jour contre la corruption, pour se nourrir quand ils ont été des mois sans salaire, et surtout dans la peut de se faire arrêter (ils sont dans l'illégalité, n'ayant pas fait renouveler généralement leur titre de séjour).
La structure du roman est originale puisque chaque chapitre a un nom de plat chinois (bravo au traducteur !) et la cuisine est au coeur de l'histoire. Tout ou presque se passe autour d'une table, pendant un repas etc.
Nous ne pouvons nous empêcher d'être outrés devant les combines des gens qui se sont enrichis sur le dos des autres, rois/reines de la débrouille qui connaissent tous les bons plans pour amasser de l'argent.
Petit bémol : nous aurons bien suivis un peu plus les personnages pour connaitre leur destin et les évolutions.
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A l'heure où l'on nous parle de Pékin et de l'organisation des Jeux Olympiques, où les autorités chinoises organisent les grands travaux pour un enjeu plus politique que sportif, où fleurissent dans la presse des articles nous disant que le boycott ne servirait à rien, (cf. Courrier international, 2 au 22 août 2007), il fait bon lire ce petit roman bien construit, qui nous propose un reportage documentaire plein d'humour et de poésie sur la vie en banlieue de Pékin et la condition des travailleurs venus des campagnes, considérés comme des sous- citoyens.
On y découvre des personnages hauts en couleur, qui luttent pour survivre et s'intégrer dans cette ville en mutation, où le capitalisme le plus radical fait ses choux les plus gras sur le non statut des paysans ou fils de paysans venus tenter leur chance en ville.
Ce sont des migrants intérieurs, qui essaient d'obtenir des papiers de résidents temporaires, qu'ils n'arrivent souvent pas à obtenir, et qui du coup, se retrouvent citoyen de sous-catégorie, à la merci de quiconque veut les renvoyer dans leurs terres lointaines et misérables.
Ce petit voyage dans la Chine du 21e siècle est très instructif et ne manque ni d'humour ni de tendresse. A travers 14 chapitres portant chacun un nom de plat, nous découvrons une journée dans un complexe résidentiel qui vient de surgir de terre.
Le récit s'organise autour du restaurant, lieu de rencontre des résidents plus ou moins fortunés et des travailleurs migrants, embauchés au restaurant ou en tant que vigile du complexe. Parmi eux, un jeune couple d'amoureux organise pour la soirée, l'anniversaire du tourtereaux qui veut en profiter pour annoncer ses fiançailles à ses compagnons d'infortune.
J'ai aimé la justesse avec laquelle l'auteur parle de la vie difficile de ces gens, souvent très jeunes, en même temps que de leurs bonheurs simples, et de l'espoir qui les anime.
Je me suis régalée aussi dans la description des plats qui ponctuent le récit et donnent l'appétit! ah... la cuisine chinoise...
et" le poulet façon mégère", me direz vous, ça ressemble à quoi ?

http://sylvie-lectures.blogspot.com/2007/08/ds-de-poulet-faon-mgre-liu-xinwu.html
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Voilà un livre sur lequel je fondais beaucoup d'espoir. Ayant relativement apprécié Poisson à face humaine dont la longueur avait constitué le seul inconvénient, j'ai donc entamé Dés de poulet façon mégère pleine de bonne volonté devant ce petit volume à me mettre sous la dent. le contentement a été de courte durée : le récit m'a lentement et sûrement plongé dans un profond ennui.
L'histoire est divisée en courts chapitres ayant tous pour titre un plat chinois - émincé de porc à la pékinoise, mantou frits, etc. - ce qui me semblait une construction intéressante pour dresser un parallèle entre un repas et l'action du livre. Mais il n'en est rien, ces intitulés semblent juste décoratifs pour nous montrer que la Chine a une folle diversité de plats. Dommage car l'auteur aurait pu davantage marquer la corrélation entre nourriture et narration !

L'action se passe donc dans une résidence où de nombreux travailleurs migrant des campagnes ont trouvé leurs quartiers. le lieu le plus révélateur de ce mélange des populations est le restaurant où les employés se côtoient dans une relative clandestinité. Dans ce contexte, l'un des vigiles Hekai décide d'officialiser sa relation avec une des serveuses Xiaomei.
Je vous cite ce qu'il en est dit en quatrième de couverture : "une réflexion sur les conditions de vie, dans la capitale, de la main-d'oeuvre venue des provinces. A travers ce récit de la Chine du XXIe siècle, Liu Xinwu brosse une galerie de portraits de ces petites gens et lance un vibrant plaidoyer en faveur de ces migrants à l'intérieur qui tentent de s'intégrer à la société urbaine en transformation brutale".
Même si la résumé semble alléchant, j'ai au contraire trouvé les personnages inconsistants, il y a beaucoup de digressions et on se perd entre les différents lieux (restaurant, résidence...)
Une belle déception en somme ! Les petits dessins ponctuant le récit sont peut-être la seule note de légéreté qui m'a donné envie d'aller de l'avant.
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Un petit livre bien plaisant, un "docu-fiction" dirait-on au cinéma. Les personnages passent vite, pas le temps de bien les connaître, mais assez pour se faire une idée de leur vie: paysans pauvres attirés par une vie moins misérable, petits propriétaires floués par un promoteur sans scrupule, restaurateur un peu filou, vigiles qui attendent le versement de leurs salaires... Un monde pittoresque, loin des clichés touristiques.
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Chaque chapitre de ce livre porte le nom d'un plat et se rattache à une histoire particulière. L'auteur, par l'intermédiaire des différents protagonistes, décrit de façon très réaliste les conditions de vie des paysans chinois venus vivre en ville. Ces derniers ont du mal à s'adapter à la vie urbaine et à s'insérer dans cette "nouvelle" société chinoise qui les rejette. En outre, ils sont à la merci du bon vouloir de leur employeur.
Malgré un thème très intéressant, je n'ai pas beaucoup apprécié ce livre. Peut-être à cause des descriptions ou parce qu'il était relativement court? J'attendais de l'action et de l'humour et finalement, je me suis retrouvée devant une succession de portraits où on confond les noms et on où on se perd assez vite.
Bien que ma critique soit assez sévère, j'admets que ce livre reste un magnifique tableau de la Chine du XXIème siècle et une découverte de succulents plats chinois qui donnent l'eau à la bouche !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
En fait, s'il est si délicieux, c'est que j'y ai mis du mien aussi; Comment dire , c'est moi qui ai préparé les ingrédients. Couper les filets de poulet en dés, jusque là, rien d'extraordinaire, mais pour les préparer façon mégère, là, c'est une autre affaire. Comment mélanger dans des proportions adéquates tes piment, poivre, clavalier, ciboule, gingembre, ail, coriandre, anis, tige d'armoise , Les ingrédients, c'est mon travail à moi, mais la cuisson, c'est à la main incomparable de Huli qu'on la doit. Peu importe la quantité de poivre ou de piment, ce qui compte, c'est qu'une fois passé par la casserole et posé dans votre assiette, c'est croustillant à l'extérieur, tendre au dedans, parfumé et savoureux. en réalité, cette mégère n'est pas si agressive qu'elle n'en a l'air. Lorsqu'elle se manifeste, ce sont les fonctionnaires cupides et et corrompus qu'elle invective. ce sont les commerçants malhonnêtes qu'elle insulte. Quand ses paroles atteignent leur but, on se sent joyeux ! soulagé ! Heureux ! Satisfait!

Sur ce, tout le monde l'acclama et l'applaudit avec force en crient : "Servez-le nous vite, servez-le nous vite !"

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Le renvoi de Xie Chaojie ainsi que le versement immédiat de la totalité de son salaire ne devaient pas être annoncés officiellement, mais il fallait répandre l'information de manière que tout le personnel l'apprenne: on avait le choix entre toucher sa paie séance tenante et décamper, ou rester et attendre patiemment qu'elle vous soit versée. Si les crapauds à trois pattes sont rares, les travailleurs migrants à deux jambes, ce n'était pas ce qui manquait, tout le monde le savait ! Aussitôt parti, aussitôt remplacé ! Mais retrouver du travail ailleurs, ça, c'était une autre affaire.
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Pourquoi faut-il que les gens de la campagne aient un statut inférieur ? Et pour peu qu'on soit encore plus pauvre, alors on n'est plus un homme ?
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Même s'il vient d'arriver, pourquoi un Chinois devrait-il avoir un permis de séjour temporaire ? Est-ce juste de ne pas laisser les Chinois résider où bon leur semble dans leur propre pays ?
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