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Critique de Msomaji


Adrienne Yabouza nous livre le récit d'une Africaine naïve qui va se marier à un Blanc (non moins naïf, son coup de foudre est un peu caricatural, mais je reconnais que c'est mon point de vue…). le récit fonctionne parfaitement sur les 100 premières pages. La naïveté de l'Africaine qui s'est trouvée un Blanc rend le récit amusant, agréable à lire et intéressant. Ensuite, je me suis un peu lassé. En particulier les difficultés qu'elle rencontre à l'ambassade n'apportent pas grand-chose, en tout cas aucune tension narrative. C'est le principal reproche que je ferai à ce livre : il n'y pas vraiment de développement romanesque, juste un récit linéaire d'une femme qui veut partir en France rejoindre son amoureux et qui nous conte les difficultés qu'elle rencontre. Vous me direz que c'est pas la première fois dans un roman qu'on trouve un scénario assez simple. La qualité stylistique de ce roman fait que cela fonctionne bien – je me répète – sur la moitié du bouquin. Mais A. Yabouza aurait pu introduire un peu plus de romanesque. Elle exploite que très peu les réticences de la mère de la narratrice qui voit sa fille partir. (Il y a peut-être de l'autobiographie dans ces passages). le lecteur est en droit de se demander quel projet familial a la jeune mariée vis-à-vis de sa famille restée réfugiée au Congo. La narratrice a beau être naïve, le lecteur la trouve bien égoïste vers la fin du récit. L'empathie qu'il éprouve au début du texte se perd peu à peu. L'image de l'Afrique qui est donnée à travers ce texte est des plus négatives : La Centrafique n'est pas un Etat (on le savait, hélas), les Congolais ne sont très pas très accueillants (on s'en doutait aussi) et la fille mariée à un Blanc, si elle est triste de quitter sa famille qui se trouve tout de même dans une situation de détresse, ne donne au lecteur aucun élément sur les projets qu'elle pourrait avoir en France pour l'aider. Peut-être que A. Yabouza considère que cela va de soi, que western union fonctionnera à plein pot dès que Aïssatou aura mis un pied en France. Mais en tant que lecteur, j'ai trouvé qu'à force d'être naïve, la narratrice en devient bête.
Pour finir sur une note positive, il faut insister sur la qualité du style de Yabouza.
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