AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782253068822
288 pages
Le Livre de Poche (19/04/2017)
4.02/5   116 notes
Résumé :
« Je l'observai attentivement, et l'espace d'un instant nos regards se croisèrent. Je fus séduit par ses yeux de lutin et le léger sourire qui jouait sur ses lèvres. Nous restâmes un moment silencieux à nous regarder,goûtant cette camaraderie entre anciens, comme des passagers qui, par une nuit froide de brouillard, entament une conversation sur le pont d'un navire et découvrent qu'ils ont grandi dans le même quartier. »
Première danseuse à la Scala nostalgiq... >Voir plus
Que lire après Créatures d'un jourVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
4,02

sur 116 notes
5
6 avis
4
7 avis
3
1 avis
2
0 avis
1
0 avis
Ce dernier livre traduit de cet écrivain-thérapeute...de plus de 80 ans, qui comme le plus souvent, nous fait partager à travers des récits de vies, de séances, son métier et sa longue pratique de thérapeute.

Dans cet ouvrage s'ajoute cette fois un élément non négligeable , qui a son importance:le grand âge de son auteur, qui à plus e 80 ans poursuit l'exercice de ses fonctions.

Cette fois, il fait parallèlement le bilan de son propre chemin, de son ressenti vis à visde sa propre fin, sa propre mort...Jusqu'à une certaine autocritique où Irvin Yalom reconnaît certaines résistances et quelques dénis tenaces, essentiellement face à sa finitude.

Dans la narration de ces épisodes de vie, de ces parcours individuels, il choisit un certain nombre de personnes malades, en phase terminale...qu'il a aidés et accompagnés...

Un noyau conducteur dans ces récits dominés par l'appréhension de la maladie, de la mort... avec un livre de chevet pour Irvin Yalom, qui l'aide dans ses suivis thérapeutiques, "Pensées pour moi-même" de Marc-Aurèle... le guidant, l'éclairant tout en remettant en cause les codes classiques de sa profession et des traitements préétablis...

Commenter  J’apprécie          460
Créatures d'un jour est un recueil de dix nouvelles inspirées par des consultation de Dr Irvin Yalom. Dans ces exemples choisis, l'écrivain, psychanalyse et amateur de philosophie met en avant l'importance de l'ici et maintenent, de la recherche de l'essentiel pour soi et non pour les autes, la façon dont nous donnons du sens à nos actes; notre vie et nos expérience.
Mais ce sur quoi Irvin Yalom insiste aussi , c'est de fuir la tentation de s'enfermer ou d'enfermer les autres en les limitant aux étiquettes de diagnostiques (médicaux, psychologiques ).

Six mois après la lecture du Problème Spinoza j'ai été une fois de plus séduite et émue par cet auteur. Ce qui se dégage de ces histoires est tellement époustoufflant d'humilité, de compréhension, d'expérience et de compassion pour l'humain que cela en fait une lecture tout simplement indispensable.
Loin des discours que les médias aiment à ressasser, le professeur émérite octogénaire nous rappelle avec beaucoup de simplicité qu'on apprend tout au long de sa ve au contact des autres car chacun est unique. Et aussi qu'aucune connaissance empirique ne saurait remplacer l'expérience. Qu'une personne telle que lui puisse clamer que malgré nos connaissances acquises il ne faut rien considéré comme figé, et bien difficile de se dire que nous avons tous des leçons a en tirer.
Commenter  J’apprécie          210
J'ai découvert cet auteur il y a deux ans maintenant et il y a entre ses livres et moi une résonance particulière. Cela ne s'explique pas complètement, la seule phrase qui me vient à l'esprit est celle-ci : j'aime passer du temps avec cet auteur. Pour ses romans déjà chroniqués (« le problème de Spinoza » , « Et Nietzsche a pleuré » et le premier « Mensonges sur un divan« ), je peux sans aucun problème mettre cinq coquillages pour convaincre tous ceux qui lisent ce blog de les lire, autant pour ce livre, ces quatre coquillages, reflètent davantage mon plaisir de sentir une telle adéquation entre cet auteur et ma sensibilité actuelle.

Oui, c'est compliqué parfois de vieillir, et la mort qui rôde autour de nous tous est de plus en plus présente supprimant de notre quotidien des amis qui partageaient notre vie. La lecture de Montaigne à travers le livre de Sarah Bakewell, m'avait rappelé que la peur de la mort empêchait souvent les êtres humains de vivre. Irvin Yalom, nous raconte dans son dernier ouvrage, dix personnalités qui sont venus le consulter en tant que thérapeute et se dévoilent alors, bien des facettes du comportement humain. Irvin Yalom est un thérapeute particulier qui intervient dans le dialogue entre lui et son patient quand il pense que cela peut aider la personne à prendre conscience des problèmes qui l'empêchent de mieux vivre. Il me fait penser à Paul Weston dans In Treatment : jamais de recettes miracles et jamais de « déclic » qui vont totalement changer le comportement d'autrui.

Les phrases qui aident sont imprévisibles, comme celle prononcée par une infirmière à une patiente qui vivait la destruction de son foie « faire bonne figure pour ses enfants et petits enfants », elle réussira alors à surmonter son angoisse de mort. Irvin Yalom aura un jour cette infirmière comme patiente, et découvrira, à sa grande surprise et à la nôtre, les véritables raisons qui ont poussé cette femme à prononcer ces mots qui ont tant aidé sa patiente. Rien de spectaculaire dans ses dix patients , juste de l'humain et Irvin Yalom qui nous aide à faire un peu de tri dans nos soucis du quotidien, cet homme au sourire malicieux a quatre vingt un an, il semble si heureux qu'avec lui, on veut bien continuer notre chemin pour VIVRE le moins mal possible.
Lien : http://luocine.fr/?p=4566
Commenter  J’apprécie          192
Que dire? Il y a quelques années, Psychologies Magazine titrait en double page: "Comment peut-on vivre sans Yalom?" Et suivait un article dithyrambique sur ce psychiatre et psychothérapeute exerçant à Palo Alto (c'est sur la côte ouest, aux U.SA., me suis renseignée depuis). Forcément intriguée, j'ai dévoré (presque littéralement) ses deux romans, Mensonges sur le divan et La méthode Schopenhauer et je me suis dit "Oui, comment, COMMENT, peut-on vivre sans Yalom?" Ben, on ne peut pas. Ou on ne devrait pas. Ou il ne vaudrait mieux pas. Tant ses romans que ses essais sont truffés d'humour, de sagesse, d'humanité; ce serait dommage de rater ça.
Et même si on est rétif à tout ce qui commence par "psy", Irv (pour les intimes) arrive à toucher l'essentiel en quelques mots. C'est la mouche versus l'araignée (en moins gore), pas moyen d'y échapper. Et d'ailleurs, on est loin, très loin d'avoir envie d'échapper au tourbillon Yalom.
Dans Créatures d'un jour, Irv. partage quelques unes de ses séances, axées sur le temps, le temps d'une vie, l'importance d'une vie, l'importance du temps d'une vie. Il a 84 ans, exerce toujours, se sent vieillir (mais pas vieux pour autant) et expose des patients confrontés à la mort (la leur ou celle d'une personne proche). Inconditionnel et expert en philosophie, Yalom nous familiarise ici avec la pensée de Marc Aurèle.
Oui vraiment, comment peut-on vivre sans Yalom? Il nous fait rire, réfléchir, penser. Il nous rend intelligent (en tous cas, on effleure l'idée de le devenir) et bien portant.
Que demander de plus? Que Yalom soit immortel! Il est éternel, c'est déjà ça (comme disait Souchon).
Commenter  J’apprécie          152
CREATURES D'UN JOUR de Irvin Yalom "Galaade Éditions, 2015 traduit de l'anglais US 2015" 288,- pages



Irvin Yalom me séduira toujours par la finesse de ses propos.
Cette fois il a 83 ans et continue de pratiquer ses psycho-thérapies pour un cercle plus restreint de patientèle.
Toutes ses histoires, ses vies de patients sont en relation avec la mort. Cette mort tant redoutée !

« Lorsqu'il y a quarante ans, dit Irvin Yalom, je commençai à travailler avec des patients en phase terminale d'un cancer, des bouffées d'angoisse par rapport à la mort et de fréquents cauchemars m'assaillirent. En quête de réconfort, je passai au crible les souvenirs de ma propre psychothérapie – une psychanalyse de sept cents heures menée pendant mon internat en psychiatrie. Je fus frappé de découvrir que pas une fois au cours de ces sept cents heures le thème de la mort n'avait été évoqué. Incroyable ! Mon anéantissement suprême – l'événement le plus terrifiant de ma vie – passé à la trappe, pas une seule et unique fois abordé au cours de cette longue analyse. (Peut-être mon analyste, qui approchait alors les quatre-vingts ans, se protégeait-elle de sa propre angoisse de la mort.) Je compris que, si je devais suivre ce type de patients, il me fallait faire un travail personnel sur mes propres peurs. »

« Dans le groupe de malades cancéreux avec lequel j'ai commencé, j'ai essayé de toutes mes forces de réconforter, semaine après semaine, une femme qui était au plus mal. J'ai oublié son nom, mais je me souviens de sa personne, et je revois encore très nettement l'expression déprimée de ses traits creusés de rides profondes et ses yeux gris tristes qu'elle gardait baissés. Un jour elle surprit tout le monde dans le groupe en arrivant radieuse et emplie de vitalité. Elle annonça : « J'ai pris cette semaine une décision importante. Je veux être un modèle pour mes enfants – un modèle face à la mort ! » Et effectivement, jusqu'à la fin, elle fut un modèle de grâce et de dignité, non seulement pour ses enfants mais également pour l'ensemble du groupe et pour tous ceux qu'elle a alors croisés. Vouloir montrer l'exemple devant la mort demande et donne en retour une force incroyable»

Nous sommes tous créatures d'un jour, ne l'oublions jamais. Et celui qui se souvient, est l'objet du souvenir. Tout est éphémère. Et le fait de se souvenir, et ce dont on se souvient. Aie toujours à l'esprit que bientôt tu ne seras plus rien, ni nulle part. » Et cette phrase ci : « Très vite le souvenir de toutes choses est enseveli pour l'éternité. sic Marc Aurèle deuxième siècle après JC.

Irvin Yalom écrivit de grands romans, tous en liaison avec un rapport étroit au psyché : Et Nietzsche a pleuré, Mensonges sur le divan, La Méthode Schopenhauer et le Problème Spinoza... ces quatre ouvres les plus célèbres furent écrites entre 2005 et 2012. Elles engendrèrent un succès immense.

Ce grand humaniste, mérite par son extraordinaire sens de l'analyse, sa douceur et sa délicatesse, bien des égards.
J'ai donc lu ce livre en me régalant, conscient que le sujet n'inspire que peu de lecteurs.
Un très belle expérience.

Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (30) Voir plus Ajouter une citation
"Vouloir les mots
Pas par faim
Mais de maladie
Mal a dit
Faute de montagnes
Réconfort failli
Plat
Le paysage
Qui avale le soir
Comme un train vagabond
Parcourt le Wyoming
Suivant ces voies rêvées
Mes pieds se couvrent d'écailles
Celles des pattes des oiseaux
Qui foulent la grève à marée basse
Jusqu'à ce que l'eau ou les mots montent
Pour effacer toute trace
D'un volatile peu banal
Ou d'un esprit bizarre" (p. 130)
Commenter  J’apprécie          230
Lorsque la passion décline avec le temps, alors on découvre le merveilleux ciel étoilé que le soleil a obscurci, ou caché. La disparition des passions parfois tyranniques de la jeunesse m’a personnellement permis d’apprécier davantage encore le ciel étoilé et le prodige que constitue le fait d’être en vie. J’ai plus de quatre vingts ans , et je vais vous dire une chose incroyable: je ne me suis jamais senti aussi bien ni plus en paix avec moi même. Oui , je sais que ma vie approche de sa fin, mais la fin est là depuis le début. Et la différence aujourd’hui est que je goûte les plaisirs que me procure ce savoir.
Commenter  J’apprécie          150
Fairlawn Oaks est un endroit formidable . Une sacrée organisation. Si je devais le gérer, je ne changerai pas grand chose, je crois. Le problème vient de moi, je le reconnais. Fairlawn Oaks a tout pour plaire. Les repas sont de qualité, on peut y faire des tonnes d’activités fabuleuses. Le parcours de golf est un peu sage, mais pour mon âge il est parfait. Le problème chez moi , c’est ce sentiment d’ambivalence qui me paralyse à longueur de journée. Chaque fois que je commence une activité, mes pensées s’orientent vers une autre . Je ne fais aucun plan maintenant – du moins pas comme les autres le font – ça ne me correspond pas . Pourquoi faudrait il que j’aille à l’aquagym tous les après midi à quatre heures? Ou au briefing sur l’actualité à dix heures tous les matins? Pourquoi faudrait-il que je mette chaque fois la clef dans la poche qui est accrochée à ma porte? Pourquoi faudrait il que je prenne mes repas à la même heure tous les jours? Ce n’est pas moi le vrai moi, le vrai Rick Evans , aime ce qui est spontané.
Commenter  J’apprécie          80
Dans ma pratique de la psychothérapie depuis quarante ans auprès de patients moins gravement atteints, j’estime le diagnostique le plus souvent inapproprié, et j’en suis venu à la conclusion que les contorsions auxquelles nous, psychothérapeutes, devons nous livrer pour répondre aux exigences des compagnies d’assurances qui veulent des diagnostics précis, se font au détriment à la fois du thérapeute et du patient. Le processus de diagnostic n’est pas applicable à la personne dans sa complexité. Les catégories diagnostiques ont éte forgées de toutes pièces et sont arbitraires. Elles sont le produit d’un vote collectif et subissent invariablement, et dans des proportions considérables, des révisions tous les dix ans.
Commenter  J’apprécie          100
"Je vois en vous un amoureux des mots, M Andrews. Vous vous plaisez à les faire danser. Mais les mots ne sont que des notes. Ce sont les idées qui font la mélodie. Ce sont les idées qui donnent une structure à notre existence."
"Je plaide coupable, répondait Paul. Je n'ingère pas les mots, je ne les métabolise pas, j'adore simplement valser avec eux. Et j'espère vivement continuer de me rendre à jamais coupable de pareil délit."
Commenter  J’apprécie          110

Videos de Irvin D. Yalom (10) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Irvin D. Yalom
Irvin Yalom a consacré sa carrière à conseiller ceux qui souffrent d'anxiété et de chagrin et à aider à faire face à l'idée de la mort. Lorsque sa femme Marilyn, écrivaine elle-même, a été atteinte d'un cancer très grave, il s'est trouvé en situation de l'accompagner face à la maladie, à la perspective de la mort et dans son choix de décider elle-même du moment de la fin. Ils ont alors décidé d'écrire à deux sur l'amour, le couple, la fin de vie jusqu'à ce que la mort les sépare et qu'Irvin continue seul. Avec une très grande sincérité, dans cette chronique d'une mort annoncée à deux voix, chacun son tour livre ses réflexions sur le combat contre la maladie, l'acceptation, le regard sur leur histoire commune et ce que sera la vie d'Irvin sans la femme de sa vie pendant 65 ans. La seule voix d'Irvin poursuit pendant les premiers mois de son deuil, En n'ayant rien perdu de la chaleur des adolescents qu'ils étaient lorsqu'ils se sont connus, avec la sagesse de ceux qui ont réfléchi profondément, qui ont mûri puis vieilli ensemble, et la sérénité que donne le sentiment d'avoir pleinement vécu, tous deux abordent la question de l'intimité, de l'amour et du chagrin. Et ils nous offrent avec ce livre inoubliable un éclairage rare sur la finitude et la perte de l'être aimé.
Activez la cloche pour être informé des nouvelles vidéos et abonnez vous : https://fanlink.to/AlbinMichel-YT
Nous suivre sur les réseaux sociaux : Instagram : https://www.instagram.com/editionsalbinmichel/ Facebook : https://www.facebook.com/editionsAlbinmichel/ Twitter : https://twitter.com/AlbinMichel Linkedin : https://www.linkedin.com/company/albin-michel
+ Lire la suite
autres livres classés : psychologieVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (301) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1820 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..