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Critique de MassLunar


Blue Period est sans conteste l'un des meilleurs mangas parus en ce début d'année 2021, une réflexion très affirmative qui s'explique par un titre original porté par la passion de l'art que ce soit à travers la quête d'un héros qui découvre sa passion pour le dessin et à travers la description minutieuse et plaisante que nous livre Tsubasa Yamaguchi.

Outre son intrigue passionnée, Blue Period possède aussi un regard didactique sur l'art. En tant que lecteur, nous découvrons ce monde et cela peut même nous amener à porter un regard différent sur la peinture, sur une toile durant un petit passage au musée. En cela, Blue Period est tout de même un titre remarquable.

Sans surprise, j'ai adoré ce second tome qui développe encore plus les émotions et les relations autour de nos personnages. Notre héros Yatora est toujours déterminé à rentrer dans l'Université des Arts de Tokyo mais pour cela, il doit d'abord commencer par convaincre... sa mère.

Cela peut paraître anodin comme ça mais le fait de convaincre sa famille de sa passion contre leur préjugés, contre leur crainte peut évoquer quelque chose d'assez familier aux yeux du lectorat, surtout dans un domaine artistique qui peut sembler être un milieu assez précaire. J'ai particulièrement aimé le fait que la mangaka Tsubasa Yamaguchi n'élude pas les étapes de la quête de Yatora et cela passe notamment par son rapport avec la famille, et spécialement avec sa mère qui se montre plutôt incrédule quand à la passion de son fils. Une ouverture riche en émotions qui se confirme par l'élaboration d'une toile décisive et qui vous fera monter les larmes aux yeux.

Ce tome semble être placé sous le signe des larmes, que ce soit celle de la mère de Yatora qui réalisé la passion de son fils, celle de Yuka qui refuse de se conformer au "modèle que la société impose", les larmes de rage de Kuwana et bien sûr celle de Yatora dont on découvre une véritable rage de vaincre à mesure que la séléction pour l'entrée à l'académie approche. Les émotions viennent se diluer dans la peinture et inexorablement les émotions comme les relations entre les personnages en deviennent plus intenses. le chara-design souligne parfaitement les émotions de nos protagonistes tout en leur apportant du panache et du style : entre le renfermé Yotasuke, la grâce de Yuka ou encore la belle et speed Kuwana, les personnages possèdent tout un certain charme, un véritable magnétisme comme si la mangaka voulait souligner que c'était aussi des personnes un peu à part, légèrement anticonformistes...

Ce second tome se révèle aussi très didactique. C'est un volume axé sur la peinture à l'huile et nous découvrons certains mécanismes qui font que l'oeil est aussitôt happé par une toile, comment cela se justifie, quelles en sont les bases ? La mangaka nous dépeint avec joie ces mécanismes à travers la voix ludique d'une autre enseignante dont la gouaille apporte une bonne touche d'humour et de fraicheur. On parle des élèves mais les enseignants sont également charismatiques. Pour illustrer ces exemples, l'autrice met encore une fois en valeur de véritables toiles comme celle de Johannes Vermeer qu'on retrouve à plusieurs reprises dans ce volume. Un style didactique qui va forcément de pair avec la progression du héros qui va apprendre à capter l'essence d'un tableau et ne pas simplement le "recopier".

L'oeil et le talent de Yatora s'aiguise toujours plus dans ce second opus qui nous plonge dans les méandres de la peinture à l'huile.

Un second tome aussi bon que le premier qui accentue encore plus les émotions ressentis par les personnages. Les larmes viennent se diluer dans le dur apprentissage de la peinture et apporte encore plus de coeur à cette remarquable série.


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