Yuka : J'adore le bruit de la mer. C'est apaisant...
Yaguchi : Moi... Ça me fait un peu peur... On dirait que toutce qui a existé pourrait disparaître.
Yuka : C'est vrai..
La couleur, c'est un puits sans fond ! Au départ, il n'y en a que trois. Mais en jouant avec les associations, les proportions, les formes, la composition, le matériau, la lumière et la texture, les possibilités sont infinies.
Parfois, les choses que l’on trouve normales sont, en fait, nos particularités. Sauf que l’on a tendance croire que ce qui nous semble normal l’est aussi pour les autres. Et ce sont eux qui nous font réaliser que ce n’est pas forcément le cas.
Toi, si tu vois quelqu’un qui se noie, tu iras chercher le matériel de sauvetage, mais tu ne plongeras pas en mer. Si tu vois une personne nue en train de pleurer, tu vas la couvrir avec un vêtement et lui tendre l’oreille, mais jamais tu ne te mettras nu comme elle.
C’est tout aussi important d’aller chercher la stimulation un peu partout que de procéder à une introspection sur une toile.
Yuka : Quand j'étais au collège, j'ai dit un jour à une amie que je voulais mourir. Et elle a répondu "Si tu veux te donner la mort, fais-le nu."
Yatora : Quoi ? Mais c'est embarrassant.
Yuka : "Si tu penses que c'est gênant... Si le regard des autres compte encore pour toi... Tu ne dois pas encore mourir."
Yuka : Ça te dit qu'on aille se noyer... En mer ?
Yatora : ... Moi... Je ne me noierai pas. Je nagerai pour que ça n'arrive pas.
Les humains expriment leur liberté en cachant leur nudité sous des vêtements, mais j'aime tout autant cet acte dicté par la honte que la nudité elle-même.
Le fait d'observer sa nudité et de la montrer, c'est s'accepter tel que l'on est. Accepter sa beauté, mais aussi sa laideur.
Tant qu’on ne sort pas de sa zone de confort, on ne peut pas élargir notre horizon. Et puis il arrive que ce soit les autres qui identifient nos qualités !