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The red rat in Hollywood tome 1 sur 10
EAN : 9782379500152
192 pages
Vega Dupuis (10/04/1900)
3.47/5   30 notes
Résumé :
En 1938, la chambre des représentants des USA instaure une commission sur les "activités anti-américaines". Au début de l'année 1947, cette commission décida d'enquêter sur l'influence du communisme au sein de l’industrie du cinéma. Mais c'est le FBI qui, en fait, fournissait à la commission les renseignements sur les communistes travaillant à Hollywood, redéfinissant les limites de son pouvoir désormais exponentiel. Une liste noire fut donc établie. Seules 11 perso... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (14) Voir plus Ajouter une critique
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Je vais commencer par vous faire une confession : il s'agit ici de ma toute première lecture de manga. Je n'ai jamais été très attirée, même enfant, par les BD, préférant de loin la série des Martine ou des J'aime Lire. Quant aux dessins animés de mon enfance, dont certains sont issus de mangas, je n'en étais pas très fan non plus, préférant, de loin aussi, Princesse Sarah à Dragon Ball ou Ken le Survivant.

Grâce à cette lecture, qui m'a fait sortir de ma zone de confort, j'ai aussi appris certains mots, comme seinen qui désigne les mangas dont la cible principale, à la base, sont les hommes jeunes puisque prépubliés au Japon dans des magazines destinés aux jeunes adultes de sexe masculin (merci Wikipédia).

Mais rentrons dans le vif du sujet.
Il s'agit ici du premier tome de The Red Rat in Hollywood qui dépeint l'Amérique post-deuxième guerre mondiale dans sa rivalité avec l'URSS qui atteindra plusieurs points paroxystiques durant cette longue période de guerre froide (1945 – 1991). Ici, l'auteur nous parle de la chasse aux sorcières, dont le point culminant sera le Maccarthysme, à ses débuts, mise en pratique par J. Edgar Hoover, le patron du FBI, et s'attache plus particulièrement à ce que l'on appellera plus tard l'affaire des « 10 d'Hollywood » (ou des 19 d'Hollywood), une liste d'acteurs, de scénaristes, de réalisateurs connus pour avoir ou avoir eu des liens plus ou moins étroits avec le parti communiste américain. Plusieurs d'entre eux, se croyant protégés par la Constitution américaine, ont refusé de parler, évoquant le premier amendement, et se sont retrouvés boycottés par leur milieu, les empêchant de travailler, ce qui pour certains a sonné le glas de leur carrière.

Leur crime ? Avoir, peut-être, des idées communistes et en faire la propagande dans leurs films.
Car, à cette époque, seuls les États-Unis étaient possesseurs de la bombe atomique – dont ils avaient tristement fait usage, par deux fois, en 1945 - et craignaient que leur hégémonie soit atteinte si leur ennemi juré, l'URSS, la possédait également. Alors tout acte subversif, soit avoir même seulement une vague connaissance ou un voisin ayant fricoté de près ou de loin avec le parti communiste, était jugé suspect. Des slogans « Better dead than Red » étaient légions et la dénonciation encouragée.

Le sujet de ce manga m'a beaucoup intéressé, étant un sujet que je connais plutôt très bien pour l'avoir étudié lors de mon année de Maîtrise (l'ancêtre du Master), mon mémoire portant sur cette période, plus particulièrement sur les « espions atomiques », les époux Ethel et Julius Rosenberg, condamnés à mort lors d'un procès à charge, et finalement exécutés le 19 juin 1953. Donc, cette période, dont les « 10 d'hollywood », je peux dire que je l'ai potassée et potassée. J'attendais beaucoup de cette lecture et de voir aussi comment l'auteur allait traiter le sujet, difficile point historique aussi pour les Japonais qui sortaient à peine de la tragédie atomique.

Et bien j'ai trouvé que le sujet était plutôt bien traité, bien documenté et relativement bien expliqué même si pour quelqu'un ne connaissant pas beaucoup cette période de l'histoire interne des États-Unis, certaines données pourraient être difficiles à assimiler (quand on parle de chasse aux sorcières il faut presque le prendre au sens littéral du terme, du temps de l'Inquisition et des procès farfelus en sorcellerie).
J'ai bien aimé aussi la mise en perspective avec le contexte de l'époque, et le parallèle avec le nazisme qui prenait vraiment sens ici. On se rend alors compte – même si on le sait déjà – que l'histoire n'est qu'un éternel recommencement, que les délateurs ont toujours existé, que les espions aussi. Aujourd'hui, votre smartphone joue ce rôle. Mais je m'égare, je m'égare.

S'agissant du livre objet en lui-même, j'ai trouvé la forme plaisante et la couverture jolie et sobre. J'ai par contre été surprise : les dessins sur la couverture étant en couleurs, j'ai cru qu'il en serait de même dans le corps du livre, mais non c'était en noir et blanc. Vous excuserez la néophyte que je suis en la matière, les mangas sont peut-être toujours en noir et blanc.
J'ai trouvé que les dessins étaient bien exécutés et réalistes quant à la période évoquée (fin des années 40 – début des années 50).

Avant cette lecture, tout ce que je savais sur les mangas était que ça se lisait « à l'envers », donc de droite à gauche, en partant de la dernière page. Et c'est à peu près tout.
Bon, en réalité, je n'en sais pas beaucoup plus (sauf le seinen qu'on oppose au josei) mais j'ai trouvé cette façon de lire, inhabituelle chez moi, amusante.

Est-ce que les maisons d'éditions de mangas ont trouvé une nouvelle lectrice ? Je ne crois pas. Je pourrais en lire un ponctuellement mais ce n'est quand même pas le type de lecture que je préfère (et je mets aussi dans le sac les BD et romans graphiques).

Est-ce que je lirai le tome 2 de The Red Rat in Hollywood ? Et bien je ne dis pas non, j'ai quand même globalement bien aimé cet opus, ses dessins et le sujet historique était bien traité.


Merci à Babelio et à la masse critique d'avril
Merci aux éditions Vega et à Osamu Yamamoto
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Nouveauté des éditions Vega le mois dernier The Red Rat in Hollywood est un récit assez dur, qui se place dans un contexte difficile puisque l'histoire se place juste après la seconde Guerre Mondiale et tout ce qui en découle. Nous sommes aux Etats-Unis, et le gouvernement doit faire face à des espions soviétiques, qui essaient par tous les moyens de se frayer un chemin vers les plus hautes sphères du pays, mais aussi de rallier bon nombre d personne à leur cause, et passant notamment par le cinéma.

Le récit est donc très ancrée dans un contexte historique, puisque l'un des principaux protagoniste est Edgar Hoover, le directeur du FBI. Ce dernier traque les communistes, les « rouges » comme il les appelle, et plus particulièrement dans le milieu du cinéma. Il se concentre en effet sur d'anciens sympathisants communistes et il soupçonne que ces derniers véhiculent des messages communiste au sein même de leur film.

L'idée est plutôt bonne, il y a un petit coté The Americans, la série TV, même si l'époque n'est pas la même. C'est par contre assez lourd à lire, car il y a beaucoup de dialogues, avec des réunions dans tel ou tel camp. Vu de l'extérieur, on a du mal à s'attacher à un quelconque personnage, et les dessins n'aident vraiment pas. Loin du style manga traditionnel, on a ici des visages assez carrés, qui, surtout lorsque ce sont des hommes, se ressemblent quand même pas mal.

Il faut le dire clairement, ce manga n'est pas destiné à un grand public. D'une part il faut aimer la période Hollywoodienne des années 1940-1950, et d'une autre il faut aimer les récits de complots et d'espionnage dont les américains raffolent. C'est assez original de trouver cela en manga, habituellement je m'attends plus à avoir ce genre de récit en BD ou comics, mais le pari est réussi.

Personnellement, je n'irais pas au-delà, car je pensais que ce serait plus accessible. J'ai eu du mal à me situer dans une époque et un pays que je ne maitrise pas. Je tenais malgré tout à vous donner mon avis, car je pense souvent qu'en manga, on arrive à s'intéresser à tout, comme par exemple avec Peleliu (également chez Vega) qui m'a surpris par sa capacité à me passionner, alors qu'au départ, l'histoire ne m'attirait pas plus que cela.

The Red Rat in Hollywood est donc un très bon manga, mais qui se réserve a un public initié et friand de cette époque et de l'espionnage Américano-Soviétique post 2nd Guerre Mondiale.
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Vega est un jeune éditeur dont le choix des titres m'interpelle très souvent. Ici avec un seinen dont le thème est la chasse des communistes pendant la Guerre froide aux Etats-Unis, dans le milieu du cinéma, ils ne pouvaient que me rendre curieuse. C'est en effet un sujet qui m'intéresse et que j'ai déjà croisé dans plusieurs films. Qu'en est-il sous la plume d'Osamu Yamamoto, auteur prolifique connu depuis les années 80 dans son pays ?
Osamu Yamamoto est un artiste qui a déjà été publié chez nous en 2006-2007, chez un éditeur désormais disparu (Milan) avec l'Orchestre des doigts où il raconte la vie d'une école d'aveugles et de sourds-muets, un sujet déjà assez ciblé. On le retrouve ici avec son titre le plus récent : The Red Rat in Hollywood, dont le sujet est tout aussi précis puisqu'il évoque un point sensible de l'Histoire contemporaine américaine.
Je ne vais pas vous le cacher, j'ai trouvé le sujet très intéressant et bien traité, là-dessus rien à redire. On sent que c'est documenté. C'est raconté de façon très pédagogique pour ne pas nous perdre au milieu de tous ces personnages. Comme ce sont des personnes ayant vraiment existé, les noms ne nous sont pas inconnus : on a des acteurs célèbres (Lauren Bacall, Katharine Hepburn, Audrey Hepburn, Gregory Peck, Humphrey Bogart...), des scénaristes très connus (Dalton Trumbo, William Wyler, Lester Cole...) et même des figures politiques (Hoover, Reagan...). Les événements contés sont également connus comme certains tournages de films, certaines réunions de soutien ou la commission sénatoriale. Cet aspect réaliste est très réussi.
Là où cela a péché pour moi, c'est du côté de la narration et de l'enrobage, si je peux dire. C'est trouvé l'ensemble très classique et ampoulé dans la forme. Cela donne l'impression d'un titre carré, qui manque de folie et de surprise. Tout est assez rigide et ça m'a vraiment empêché de ressentir quelque chose pour les personnages qui étaient de fait en danger avec cette chasse aux sorcières lancée dans le milieu du cinéma. Après, ce n'est qu'un tome d'exposition, alors peut-être que le mangaka parviendra à installer un meilleur rythme par la suite et une intrigue plus tendue, prenante, où on aura peur pour les personnages clés, mais c'est absent pour le moment pour moi.
Les dessins sont à l'aune de cela, très carrés et très figés. Il y a également un côté grandiloquent qui peut agacer à la longue, à l'image des Américains qui parlent toujours avec la bouche grande ouverte et quand je dis grande, je n'exagère pas. Ça fait un peu trop insistant. Pour autant, le portrait fait des personnes connues est réussi, on les reconnait vraiment, de même que les scènes de certains films reproduites ici. Et c'est, c'est un vrai plus si vous êtes cinéphiles et que vous aimez les films de cette période comme moi.
The Red Rat in Hollywood fut donc une bonne lecture mais pas une lecture coup de coeur comme je l'aurais souhaité. Je voulais lire un thriller politique bien ficelé et ce n'est pas ce que j'ai pour le moment. Je reste un peu sur la réserve parce que l'auteur s'appuie peut-être un peu trop sur sa documentation et que pour raconter une vraie bonne histoire, il faut savoir s'en éloigner pour tisser sa propre ambiance. Affaire à suivre.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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C'est une sombre histoire de l'Amérique qui nous est contée à travers ce manga. Il s'agit en fait de la période de la fameuse chasse aux sorcières qui a trouvé son point culminant avec le maccarthysme ou peur rouge.

Les sorcières étaient communistes et pullulaient soi-disant à Hollywood. Les scénaristes, réalisateurs et acteurs furent dûment touchés par cette vague paranoïaque d'arrestations. La commission parlementaire sur les activités anti-américaines (HUAC) ne faisait pas dans la dentelle. L'enquête fut menée avec subjectivité par Edgar J.Hoover qu'on ne présente plus.

Le manga décrit comment le milieu du cinéma a combattu l'impitoyable oppression du pouvoir. On se rend compte que des figures assez célèbres comme Walt Disney par exemple étaient du côté des oppresseurs bien loin de la bonne image aux yeux du public.

Malheureusement, la plupart de ces personnalités hollywoodiennes qui se croyaient protégées par l'article 1er de la Constitution se sont retrouvées boycottées et ont perdu leur emploi et leur influence. Certains délateurs comme Ronald Reagan, médiocre acteur, ont trouvé un tremplin politique.

Je trouve que le sujet est plutôt bien traité et bien documenté. Je regrette juste certains passages où l'on passe du coq à l'âne. C'est parfois difficile à lire et dans la compréhension d'où ma note à 3,5 étoiles. Cela reste pas mal. Voici un manga qui est réservé à un public passionné par ce sujet historique.
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Fans d'histoire américaine, des années 50, de cinéma et d'enquête, ce livre est fait pour vous !
Même si vous n'avez pas l'habitude des mangas, se lancer sur une histoire vraie est une bonne alternative.

On est d' emblée plongé dans l'histoire avec la convocation des 19 d'Hollywood, scénaristes et réalisateurs en tête, accusés de contribuer à l'expansion du communisme à travers leurs films.
De l'enquête, menée avec subjectivité et rage par Edgar J.Hoover, aux interrogatoires, orientés, en passant par les dénonciations, les menaces et le soutien aux deux camps par des acteurs célèbres, on suit cette "chasse aux sorcières" aux USA avec beaucoup d'intérêt. Il faut parfois se plonger dans un dico pour se rafraîchir la mémoire ! Et se concentrer car il y a de nombreux personnages qui, bien que bien dessinés et reconnaissables, sont facilement interchangeables ! Les décors sont bien dessinés, les personnages connus également, et le côté grande bouche qui hurle qu' on retrouve dans de nombreux mangas, n'est pas gênant ici.
Peut-être un petit bémol sur le déroulement, parfois un peu répétitif, mais qui permet de fixer le cadre. Et puis ce n'est rien face à l'intérêt du propos.

En bref, vivement la suite début juillet 2019, et un grand merci à Babelio pour cette masse critique et aux Editions Vega Manga pour la découverte de ce manga que je vous conseille vivement.

Lien : https://m.facebook.com/guila..
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critiques presse (1)
BDGest
07 juin 2019
Contenu original, mais copieux pour cette nouvelle série intitulée The red rat in Hollywood, qui propose un retour sur une époque peu glorieuse des États-Unis mêlant Histoire et cinéma.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (3) Ajouter une citation
- En attaquant Hollywood, le sujet fera la une de tous les médias : journal, radio, films d'actualités... Il ne faut pas oublier que, chaque année, 85 millions d'américains vont au cinéma. [...]
- Ma foi. La masse plébiscite les stars du cinéma comme si c'était les membres d'une famille royale. Et pour renverser un pays, rien de tel que s'en prendre à la royauté.
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Il y a aussi en tout voyageur un homme traqué, découvrant soudain sa solitude, son impuissance à entrer dans la comédie ou la tragédie qui se jouent autour de lui.
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Seul un imbécile ou un esclave se contenterait de répondre par un oui ou par un non.
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