Avec une délicate lenteur
Kikou Yamata raconte la solitude d'une femme qu'elle nomme "
La dame de beauté", solitude dans le mariage traditionnel japonais.
Je n'ai pourtant pas toujours apprécié cette lenteur et j'ai mis un peu de temps à lire ce court roman. Il ne se passe rien (en termes d'actions) et pourtant cette femme reste attachante. Probablement parce que l'on sent son malheur malgré sa richesse et sa condition sociale.
Mariés par leurs familles, M. et Mme Hayashi ne s'aiment pas d'amour. Les conventions font qu'ils ont un fils qui vit avec sa mère et les domestiques dans leur grande demeure à Oiso au bord de la mer. Monsieur Hayashi est la plupart du temps à Tokyo pour son travail où il vit avec une geisha qui ressemble à sa femme même si elle ne peut pas égaler sa beauté.
La dame de beauté est plus triste que jalouse. Elle s'occupe à promener ses chiens sur la plage ou monter sur la colline pour regarder le mont Fouji et tente de trouver un apaisement dans la pratique du Nô et du bouddhisme.
Jusqu'au jour où la guerre éclate et sa déchéance, ses souffrances et son malheur vont être à la hauteur du drame que connaît son pays.
Publié dans les années 1950, "
La dame de beauté" a été comparée à "
Madame Bovary" de
Flaubert. Si la tristesse est bien présente, je trouve que le contexte est vraiment différent.
Un roman qui plaira à celles ou ceux qui sont sensibles à la sentimentalité japonaise.
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