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Pline tome 3 sur 12
EAN : 9782203132443
200 pages
Casterman (21/06/2017)
4.23/5   46 notes
Résumé :
Tout semble pousser Pline à quitter Rome : Néron est de plus en plus imprévisible et violent, Poppée semble plus dangereuse que jamais et la ville semble s'enfoncer dans le vice et la décadence. Alors qu'une nouvelle religion prônant l'amour de son prochain fédère de plus en plus d'adeptes, Pline décide de reprendre la route pour de nouvelles découvertes.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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♫Gentil minois
Chatte Angora
Griffes de nymphettes
Lèvres noisettes
Elle avait tout
D'un rendez vous
Cheveux d'or
Habits de lumière
Météore
Qui tord les paupières
Elle avait tout
D'un garde à vous [...]
Odyssée lunaire
Chevauchée cavalière
Duo dans les airs
Épopée solaire♫
-Corine-2018-
Parolier : Juliette Armanet
---♪----♫----🌋----🦄----🌋----♫----♪---
Epopée de Néron et Poppée
Leçon de choses, à vos Néronnes
Gaïa le chat ronronne
Chien-lit, Chat lit Chat Pline
Nature des choses
les choses de la Nature
Juger du bonheur ou du malheur des autres
Maître les chats ruent avant les boeufs
Pendant que les chats l'otent
Rend Pline présomptueux
"Pouvoir estimer au moment de notre propre fin
que l'on a eu une vie heureuse,
Voilà qui devrait suffire à tout un chacun"
Prenez bien Garde à vous
Ainsi dis, dit si Pline
N'attendez plû qu'ils peuvent
Sorter votre cas Pline....
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LE RETOUR DE LA SCIENCE !


Retour à Pline, le manga historique en cours de publication signé Yamazaki Mari (connue pour Thermae Romae) et Miki Tori, portant sur le fameux naturaliste romain, dont la biographie méconnue est ainsi fantasmée dans un contexte où se mêlent habilement le réalisme le plus documentaire… et un imaginaire fantasque, en fait – car on revient cette fois à cette dimension qui m'avait particulièrement séduit dans le tome 1.


C'est peu dire, le tome 2 m'avait nettement moins convaincu… Les thèmes les plus intéressants du volume d'exposition avaient été balayés au profit d'une vague trame tristement banale, et je redoutais que la BD n'aille nulle part. La lecture de ce troisième tome était donc « une dernière chance »… et elle s'est avérée bien plus convaincante, heureusement ! À mes yeux, du moins, car tous les retours ne sont pas aussi positifs.


Reste que nous avons de nouveau droit à ces dissertations saugrenues de Pline lisant dans le grand livre du monde, et prêchant le « vrai » comme le « faux », avec plein de guillemets de part et d'autre, c'est-à-dire au regard des acquis de la science moderne ; mais c'est justement une part importante du charme de cette BD que la conviction que Pline, lettré, érudit, avait une approche scientifique des phénomènes, même quand il errait sur les propriétés de telle ou telle plante en guise de remède de bonne femme… ou s'adonnait à sa passion pour les nombreuses vertus des vierges, découlant de leur pureté intrinsèque.


BESTIAIRE


Toutefois, s'il est un thème, ici, qui me paraît devoir être mis en avant (et bien plus que la Poppée animalisée du titre, mais ça j'y reviendrai), c'est le rôle dévolu aux animaux, réels ou imaginaires. Il y a tout un bestiaire qui parcourt ce troisième tome, et je suppose qu'il n'y a rien d'innocent, à cet égard, à ce que ce volume s'ouvre sur un épisode à hauteur de chat : Gaïa, la chatte de Pline, est notre guide dans sa vaste demeure ; sa curiosité vaut bien celle de son maître, et elle n'est pas à une « maladresse » près elle non plus…


Mais Pline s'intéresse à bien d'autres animaux qu'au seul félin domestiqué. Au fil de l'épisode, nous le voyons traiter aussi bien de ces colosses que sont les éléphants, que des insectes les plus minuscules, avec quantité de créatures entre les deux. le spectacle des éléphants l'amène d'ailleurs à disserter sur l'homme, finalement pas exclu du règne animal – cette créature qui est la plus faible de toutes à la naissance (à ce stade, Pline vient de faire la connaissance de son neveu tout juste né, et il se comporte avec lui exactement comme vous pouviez le supposer), mais qui par la suite, encore que bien tardivement, a l'arrogance de dominer toutes les autres… Ce que Pline condamne, à sa manière – son beau-frère cherche un précepteur pour son bambin ? Mieux vaudrait pour lui acheter un éléphant plutôt qu'un esclave ! Car l'esclave est humain… L'éléphant, le sait-il, est un animal d'une grande intelligence ! Etc. Mais il y a un paradoxe chez Pline à ce propos – car il a d'une certaine manière pour tâche d'élever l'homme si faible au rang de maître des animaux, en cultivant sa singularité : l'esprit. D'où l'importance cruciale de l'éducation et de l'érudition : c'est bien ce pourquoi il vit.


Une dimension intéressante de la BD, mais j'ai aussi apprécié qu'elle revienne sur un bref fragment du premier tome, où le bestiaire authentique se mêlait de bestiaire fantastique – au même niveau, car Pline n'opérait à cet égard pas de distinction. le monstre marin humanoïde du premier tome a donc ici des « cousins ».


Ainsi, cette licorne dont on dit qu'elle commet des massacres dans les rues de Rome – ce qui est étrange aux yeux de Pline, car les licornes qu'il apprécie sont des créatures de pureté, qui en tant que telles ne peuvent être approchées que par des vierges – le fantasme d'Euclès y associant la prostituée Plautina n'en est que plus savoureux… Mais j'imagine qu'intervient ici la symbolique chrétienne de la licorne – car la « secte juive » fait véritablement son apparition dans ce troisième tome, autour justement des personnages d'Euclès et de Plautina. Sur le plan graphique, la BD, intelligemment, figure en fait deux représentations de la licorne qui n'ont pas grand-chose à voir – celle de Plautina est celle que nous connaissons, l'autre emprunte aux descriptions de Pline (oui, il y a donc chez le naturaliste comme un paradoxe sur l'approche symbolique de l'animal fantastique). Mais il s'agit aussi d'envisager la source de ce mythe aussi bien chez le narval que chez le rhinocéros ; comme de juste, Pline évoque enfin les propriétés médicinales de la corne, aphrodisiaques sans doute…


Euclès délirant complète d'ailleurs le bestiaire : il croise également des guivres, ainsi qu'une manticore au terrifiant faciès semi-humain ! Des hallucinations, sans doute.


Mais la BD ne s'en tient pas au seul délire à ce propos : elle revient à l'approche érudite et scientifique de Pline, plus loin, quand la pêche d'un poulpe de taille déjà conséquente l'amène à évoquer d'autres poulpes ainsi que des calmars véritablement colossaux ! Et, de manière bien vue là aussi, les auteurs en profitent pour glisser quelques allusions (au moins graphiques) aux très étranges créatures renfermées par l'océan et dont l'homme ne sait rien – ainsi de quelques hideux poissons des abysses…


Une dimension vraiment très bien vue, et qui me parle autrement que les errances du tome 2 ; on a pu juger ce tome 3 dispersé, mais ce thème animalier constitue pourtant un fil rouge appréciable.


EUCLÈS DANS LA TOURMENTE


Tout, certes, n'est pas aussi convaincant. Une fois de plus, je tends à croire que c'est le personnage d'Euclès le problème. Personnage point de vue correct dans le premier tome, il a considérablement perdu de son intérêt dans le deuxième, avec son amourette pour Plautina qui n'en faisait plus qu'un disciple adolescent tourmenté comme tant d'autres.


Ici, Plautina se fait plus discrète, c'est pas plus mal, mais Euclès n'a cependant qu'elle en tête, ce qui paraît suffire tout d'abord à expliquer ses errances nocturnes, relevant plus qu'à leur tour du délire, et qui lui valent quelques sévères bastonnades. En fait, tout cela n'est pas si vain – c'est surtout que cela manque de subtilité, eu égard au traitement des autres thématiques de la BD. D'une certaine manière, les auteurs semblent préparer le terrain pour l'incendie de Rome (avec une scène où, hors-champ, nous pouvons supposer que Néron et/ou ses sbires ont mis le feu au lupanar où travaille Plautina), ce qui implique aussi d'introduire la thématique chrétienne – on a ici quelques aperçus de la « secte juive », et nous savons qu'Euclès a du moins assisté à quelques prêches ; il y aurait matière à en tirer des choses intéressantes, dans la mesure où nous le voyons entendre un sermon sur la vanité et au mieux l'inutilité du savoir, sermon qui aurait de quoi hérisser tous les poils de son maître Pline…


Ici, admettons. Mais le comportement d'Euclès demeure pénible dans les faits. Son indécision, qui l'amène presque à rompre avec Pline, gâche deux bons personnages, Silénios et Anna (sur laquelle je reviens bientôt), en leur faisant prononcer des discours « motivationnels » forcément d'une lourdeur telle qu'on entend presque les violons patriotiques en fond sonore…


Il y a mieux à faire. Bien mieux.

LES GRIFFES DE POPPÉE ?


Un autre aspect de ce troisième tome s'avère plus ou moins convaincant – et, fâcheusement, il lui confère son titre ! Les Griffes de Poppée ? Passons sur cette animalisation de la femme, qui pourrait faire sens au regard du bestiaire évoqué plus haut ; reste que Poppée, dans ce troisième tome, n'apparaît en tout et pour tout qu'une seule fois, pour une scène de neuf pages – et de même pour son impérial amant Néron, qui se contente peu ou prou d'y vomir pour manger davantage.


Sans doute Poppée montre-t-elle ici ses griffes, car elle veut la tête d'Octavie, mais elle se fait surtout remettre à sa place par un Burrus autrement sage, et surtout direct au point de l'insulte. du coup, Burrus 1, Poppée 0. Et c'est sans doute regrettable, parce que j'attendais beaucoup du personnage de Poppée, que j'avais trouvé très intéressant dans le premier tome. Hélas, au fur et à mesure que la BD progresse, l'ambitieuse maîtresse perd toujours un peu plus de son charisme – ou, pour dire les choses autrement, elle devient tristement banale.


Néron, bien sûr, ne vaut pas mieux, et même sans doute encore bien moins. Quoi que les auteurs aient pu en dire depuis le début de la série, notamment dans les commentaires en fin de chaque volume et dans de multiples interviews, « leur » Néron ne constitue pas vraiment une alternative au détestable empereur dont les historiens romains puis chrétiens ont tiré le portrait à charge.


En fait, à ce stade, la dimension politique de la BD est plus discrète que jamais, en tout cas bien plus que dans le décevant tome 2 (ce titre n'en est que plus absurde). Tant mieux, donc ? En fait, s'il est des personnages qui brillent dans ce registre, ce sont les sages : outre Pline lui-même, le très franc Burrus, dont on dit qu'il avait contenu les mauvais penchants de Néron dans les premières années de son règne, et surtout le philosophe Sénèque, leur maître à tous – qui enjoint ici Pline à quitter Rome au plus tôt, car sa vie est en danger… mais il lui « emprunte » auparavant de la ciguë, car il y en a dans son très riche jardin ; c'est juste « au cas où » !


LES FEMMES SAVANTES


Mais peut-être faut-il surtout mettre en avant, dans ce troisième tome, des personnages de « femmes savantes », en contrepoint, tant des vieux sages pontifiants, que de la cruauté archétypale de Poppée ? Que deux de ces personnages occupent un rôle non négligeable dans ce troisième tome, je doute que cela soit totalement par hasard.


Pline et son beau-frère arpentent les marchés aux esclaves pour trouver un précepteur pour le neveu du naturaliste (ils s'y prennent bien tôt, il vient à peine de naître !). D'où les ruminations de Pline sur les éléphants qui valent bien mieux que les esclaves… Il est vrai que les précepteurs qu'ils croisent sont tellement chargés de rancoeur que leur mission éducatrice relève du sadisme pur et simple – ils battent les enfants qui ne savent pas retenir par coeur la Loi des XII Tables ! Sans doute vaut-il mieux chercher ailleurs… Et c'est ainsi qu'ils tombent sur Anna. La jeune femme grecque (et libre) vient d'un milieu très éduqué : en fait, son père et son frère ont enseigné au Lycée, l'école d'Aristote à Athènes ! Rien d'étonnant à cet égard qu'elle sache lire et écrire le grec, le latin, et même l'hébreu. Réduite par les aléas de la vie au rôle guère rémunérateur d'écrivain public, elle fera bien mieux l'affaire que tout autre précepteur ! le beau-frère de Pline l'engage, avec la bénédiction du savant. Et elle fait tôt preuve de sa sagesse, en assurant les deux hommes qu'elle n'enseignera pas la moindre leçon au bambin avant ses trois ans ; d'ici là, elle ne rechignera pas le moins du monde à s'occuper de lui – mais, à cet âge, il ne faut pas réprimer ses envies et ses jeux : qu'il bénéficie pleinement de sa liberté insouciante ! Anna, bien sûr, jouera à nouveau le rôle du puits de sagesse auprès d'Euclès indécis – mais il y faudra encore l'intervention de Silénos pour que le jeune scribe s'acquitte de sa tâche auprès de Pline ; pour le coup, c'est donc un peu du gâchis…


Mais nous croisons un autre personnage de femme savante plus loin dans ce troisième tome, alors que Pline et sa suite descendent la Voie Appienne pour gagner la Campanie et Pompéi. À Herculanum, les voyageurs découvrent que la région souffre d'un problème d'approvisionnement en eau ; on a fait venir un ingénieur de Rome pour déterminer la nature du problème et y apporter une solution. Par la force des choses, nous sommes instinctivement portés à supposer que cet ingénieur est un homme – au point, en fait, où l'on ne se pose même pas la question : poids de la culture et biais de la langue ? Pourtant, l'ingénieur est bien une femme – et pas n'importe quelle femme : la fille de l'ingénieur que Pline, et surtout Félix (qui fait à nouveau ici la démonstration de ses talents martiaux, sur un mode pas moins cocasse), avaient sauvé des brigands dans le Trastevere ! Impossible d'en dire davantage pour l'heure, on verra si cela débouche ou pas sur quelque chose…


À L'OMBRE DU VÉSUVE


Ainsi que vous l'avez compris, à ce moment du troisième tome de Pline, le naturaliste et ses amis ont délaissé l'atmosphère mortifère de Rome pour prendre soin d'eux au pied du Vésuve – à Pompéi même. Bien sûr, au regard de la biographie authentique de Pline, ce choix n'a rien d'innocent : c'est là que mourra le naturaliste...


Or, à peine arrivé à Herculanum, les signes de ce que le Vésuve pourrait se réveiller se multiplient. pourtant, considérer le Vésuve comme un volcan ne paraît pas forcément aller de soi pour nos personnages : ce n'est certes pas l'Etna, dont Pline avait étudié l'éruption au tout début de la série – et c'est là qu'il avait rencontré Euclès, au passage. Mais, oui, les signes sont là : des tremblements de terre, l'apparition de sources chaudes, l'agitation éloquente des insectes, ou la mort subite d'un troupeau de moutons (que Pline explique à bon droit par les vapeurs toxiques). Une éruption pour bientôt ?


Les auteurs en jouent, bien sûr. Mais, contrairement à ce que certains articles, çà et là, me semblaient avancer, il ne s'agit pas des signes avant-coureurs de l'éruption dans laquelle Pline est destiné à mourir (à moins que les auteurs ne se livrent à des jeux temporels de type SF) : le naturaliste périra en 79, quand le Vésuve anéantira Pompéi et Herculanum ; ici, nous sommes près de vingt ans plus tôt, comme le premier tome l'avait clairement posé – de toute façon, cette éruption fatale n'aura lien que onze ans après la mort de Néron (en 68), et nous n'en sommes visiblement pas là.


Il s'agit plutôt de préparer le terrain, j'imagine – mais à très long terme et surtout à titre symbolique. En ce qui me concerne, c'est très bien vu.


C'EST MIEUX !


Comme l'est, globalement, ce troisième tome de Pline, qui me paraît bien meilleur que le précédent – lequel m'avait presque décidé à lâcher l'affaire.


Les retours que j'ai pu lire sur ce troisième tome ne sont pas tous aussi enthousiastes : on a pu lui reprocher d'être dispersé, et en même temps très (trop ?) dense. Ce qui se défend. Mais, au moins, j'ai l'impression que la BD va quelque part (ce n'était pas du tout le cas au sortir du tome 2), et dans une direction qui me paraît être la bonne. En effet, si le traitement du thème politique ne cesse de perdre en intérêt, ce que je déplore (surtout pour l'intriguant personnage de Poppée, qui me paraît toujours un peu plus gâché), le retour au premier plan de la science de Pline, dans ses gloires comme dans son pittoresque, me rassure et me laisse espérer le meilleur pour la suite.


Le bestiaire, ici, m'a particulièrement séduit – c'était une approche dont je n'étais pas certain qu'elle serait approfondie par les auteurs au-delà du monstre marin humanoïde du premier tome, mais ils l'ont fait, et de manière habile et rusée.


Le niveau remonte, et mon adhésion avec. Suite au prochain épisode !
Lien : http://nebalestuncon.over-bl..
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Dans le chapitre "Gaia", les auteurs nous offre une très jolie tranche de vie astucieusement mise en scène du point de Gaia la chat de Pline à une époque où les chats domestiques commençait tout juste à être introduit en Europe…
Dans le chapitre "Uniceros", les auteurs font la part belle au fantastique donc au symbolique en opposant la pureté incarnée par la prostituée muette Plautina et la dualité entre la violence et la soif de pureté qu'il y a en chacun de nous incarnée par un licorne chimérique qui n'est doute personne d'autre que SPOILER…
Dans le chapitre "Burrus", après une partie yôkai avec les cauchemars d'Euclès victime d'une agression, nous faisons une incursion dans les games of thrones romain et on se demandera comment Néron amoureux des arts s'est retrouvé, et comment il a finit par épouse la crevarde Poppée après avoir autant pour se débarrasser de sa mère la crevarde Agrippine… le coeur a décidément ses raisons que la raison ignore !
Dans le chapitre "Anna", on note que Pline qui préfère les animaux aux être humains n'est pas loin d'être un misanthrope, et nous le retrouvons à al recherche une femme éduquée pour servir de nourrice à son neveu et héritier, le futur Pline le jeune, autre figure bien connu de l'Antiquité… Mais une femme cultivée, c'est bien galère à trouver dans l'Antiquité machiste, sexiste et esclavagiste !
Dans les chapitres "Appia", "Campania" et "Serinum", la team Pline reprend la route pour éviter à leur leader les miasmes de Rome et ses crises d'asthme, et entre diverses digressions naturalistes ses membres sont confrontés à d'étranges phénomènes dans la baie de Naples… Vésuve is coming !

Un manga différent, bien parti pour être assez court, avec un sujet et une narration intéressantes, des personnages intrigants mais attachants, et des dessins très soignés avec des arrière-plans bluffant de précision et de réalisme (on sent un gros travail de documentation !).
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Quel manga de qualité !
C'est avec un réel plaisir que j'ai retrouvé la suite du manga dédié à Pline l'Ancien où nous retrouvons à Rome le célèbre gouverneur et naturaliste, accompagné de son fidèle scribe Euclès.

Alors que le tome précédent faisait la part belle au personnage de Néron, nous ne croisons cette fois-ci ce dernier qu'une seule fois (toujours avec la perfide Poppée) tandis que l'histoire se recentre sur Pline. le naturaliste souffre de son asthme que l'air vicié de Rome aggrave. Toujours accompagné d'Euclès, il fait partager à son jeune scribe ses réflexions sur la société et la nature : réflexions sur l'éducation des enfants, découverte d'une école et du marché aux esclaves, allusion au christianisme qui se développe en secret dans les faubourgs de Rome,... Nous découvrons également la passion de Pline pour les créatures fantastiques et les vierges tandis que des personnages célèbres comme Sénèque font leur apparition.

Ce manga est décidément très riche en références historiques. Les dialogues entre les personnages sont intéressants et vifs, très plaisants à suivre. le voyage de Pline en Campanie nous réserve également de belles découvertes avant de se clore par l'apparition de présages funestes dans la ville d'Herculanum, laissant entrevoir une suite palpitante. le Vésuve est là, imposant, si calme d'apparence…

Le dialogue entre les deux auteurs qui clôt le tome apporte la touche ultime à ce manga. Ils nous éclairent sur leurs choix et apportent des éclaircissements sur l'évocation de tel ou tel propos de Pline, la source fondamentale restant pour eux l'imposante « Histoire naturelle ». Enfin, que dire du graphisme ? Parfait ! D'une précision et d'un réalisme remarquables. J'ai notamment un coup de coeur pour le tout premier chapitre avec le chat Gaïa.

Mêlant mythologie, sciences et monstres, Pline continue à dresser le portrait passionnant d'une époque méconnue. Un manga absolument captivant.
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Un tome à l'atmosphèreplus onirique que les deux précédents. Ici monstres marins, incendie, mystérieuse fumée toxique, problèmes d'eau et bandits de grands chemins annoncent une période plus funeste avec Poppée dont l'influence devient grandissante.. Pas de quoi rassurer les hommes " d'Etat" qui gravitent dans la cour de Néron.
Mention spéciale pour Gaia, le chat du maître ; élément très réaliste, certes, mais bien trouvé !

Voyons comment ces mauvaises augures se concrétiseront.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Dès leur naissance, les animaux ont conscience de leur nature.
Certains courent, d'autres nagent... D'autres encore volent...
Seuls les hommes doivent nécessairement s'en remettre à l'éducation pour savoir quelque chose.
Tout ce que nous avons d'inné, ce sont les larmes.
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Sans eau chaude, un Romain ne peut aller de l’avant ! C’est la source de notre vitalité !
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Il n'y a pas pires menaces qui puisse peser sur une société que l'ignorance et l'inculture.
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A la différence d'autres animaux, les hommes sont encore loin de la maturité lorsqu'ils viennent au monde, voilà pourquoi ils sont faibles ! Aucun autre animal n'est aussi peureux au début de son existence ! Certes, mais si craintif de naissance soit-il, l'homme finit invariablement par se comporter comme le maître de toutes les autres créatures.
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Il n'y a pas pires menaces qui puissent peser sur la société que l'ignorance et l'inculture. L'homme nommé Pline ne se trouve en aucun cas au centre de la société où il vit. Mais c'est un érudit qui, au moyen de ses écrits, montre sa propre grandeur à ses contemporains.
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Vidéo de Mari Yamazaki
Après le succès colossal de THERMÆ ROMÆ, voici la nouvelle série de Mari Yamazaki : OLYMPIA KYKLOS !
Entre Grèce antique, berceau des Olympiades, et les JO de Tokyo en 1964... une comédie sportive à travers le temps et l'espace.
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