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3,66

sur 120 notes
C'est sous le nom de plume de ''Têtard'' que Wan le Pied est devenu écrivain et dramaturge après une carrière dans l'armée chinoise. Et c'est aussi de ce pseudonyme qu'il signe les lettres qu'il envoie à son maître en écriture, le japonais, Sugitani Yoshihito; de longues lettres où il entreprend de raconter la vie de sa tante Wan le Coeur afin de mettre en ordre ses idées avant d'écrire la pièce de théâtre dont elle sera le sujet. Fille d'un héros de la nation, communiste convaincue et gynécologue réputée, la tante a exercé pendant plus de cinquante ans dans la canton de Dongbei, berceau de la famille Wan. D'abord respectée pour ses méthodes novatrices et sa capacité à mener à bien les accouchements les plus difficiles, la tante devient la bête noire de toutes les familles du canton quand les autorités chinoises mettent en place la politique de l'enfant unique. Pragmatique et fidèle au Parti, la tante ne fait pas de sentiments et poursuit sans relâche les femmes enceintes de leur deuxième enfant pour les contraindre à avorter. Convaincue jusqu'au fanatisme, elle écume les campagnes avec son assistante, Petit Lion, pratiquant avortements, vasectomies, hystérectomies et poses contraintes de stérilets, appliquant à la lettre des directives gouvernementales mal acceptées par les paysans qui veulent un fils pour leur succéder et de nombreux enfants pour aider à la ferme.

Lire Grenouilles, c'est d'abord se plonger dans la campagne chinoise la plus reculée et faire la connaissance d'une palette de personnages aux noms improbables : Chen le Nez, Yuan la Joue, Wang la Bile, Xiao Lèvre-supérieure, etc. de petites gens respectueux des traditions, accoutumés aux aléas de la vie, qui ont supporté l'invasion japonaise, la famine, la libération maoïste pour finir par se rebeller contre la mise en place du planning familial et la politique de l'enfant unique.
Même s'il dénonce les dérives et la cruauté de cette loi incomprise, Mo Yan ne se départit pas de son humour. Ambiance baroque, situations loufoques, personnages hauts en couleur contribuent à alléger l'histoire souvent très dure de ces femmes prêtes à tout pour avoir des enfants, au péril de leur vie. Têtard raconte sa tante sans la juger mais si le combat qu'elle menait lui semblait juste, la fin de sa vie est troublée par les remords : ses mains sont rouges du sang de tous ses enfants qu'elle a empêché de naître. Et malgré les drames, la Chine ne semble pas avoir appris des erreurs du passé. le présent n'est guère plus brillant pour les femmes, du moins les femmes pauvres utilisées pour la GPA, cause de nouveaux chagrins. Encore une fois, Mo Yan n'émet aucun jugement, sa critique implicite, discrète, enrobée d'humour, nous permet de tirer nos propres conclusions.
Un livre dont on ressort secoué par tant de cruauté et ému par le sort des femmes chinoises. La tante, personnage emblématique de la politique de Mao, est faite de contrastes. On l'admire pour ses compétences, on la déteste pour son fanatisme, on la plaint d'avoir été aveugle et sourde à la souffrance de ses congénères. Dans tous les cas, elle vaut le détour et méritait bien un livre. Et une pièce de théâtre ! Difficile de prime abord, la lecture de Grenouilles est finalement une expérience savoureuse et enrichissante.
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« Grenouilles » m'a permis de découvrir Mo Yan mais également la littérature chinoise. C'est donc en novice, et en terre peu connue, que je m'exerce à la critique. A la fois loufoque et d'une construction minutieuse, ce livre offre une plongée fascinante dans la Chine, son histoire, ses croyances.

La complexité de l'oeuvre ne rend pas sa lecture difficile qui, au contraire, est très aisée. La complexité vient ici du travail de l'auteur. En effet, « Grenouilles » constitue à la fois une sorte d'essai historique romancé de l'histoire moderne voire contemporaine de la Chine à travers l'exemple de la mise en place de la politique de l'enfant unique et une mise en abyme du travail de l'auteur, de la production littéraire. Ce sont ces deux accouchements – celui des femmes chinoises qui cherchent à donner la vie malgré les dangers que cela implique et celui de l'auteur dans la mise au monde de son oeuvre – qui sont au centre du livre.

Tout le livre est donc construit autour du travail des parturientes et de l'écrivain pour se finir par une (ou deux) naissances, dans une ultime pirouette que nous offre Mo Yan. C'est ici tout le talent de l'auteur qui s'exprime : aucun détail n'est laissé au hasard ni aucune intention. On passe ainsi du début du livre, où le narrateur, enfant, adhère corps et âme à la politique du Parti Communiste dont le but ultime est l'ancrage du matérialisme dans les mentalités dans une Chine profondément rurale et pauvre, à la fin de l'ouvrage, dans une Chine urbanisée, puissance économique mondiale à la recherche de son âme et qui, nageant dans le confort matériel, revient à ses croyances millénaires.

Ce mouvement à la fois dialectique et complémentaire, circulaire comme le yin et le yang, est présent dans tout le livre dont le récit se déroule sous forme de roman, de roman épistolaire et de pièce de théâtre, avec un aller-retour permanent entre passé et présent. Au-delà de ses qualités littéraires, il faut également souligner l'habileté de Mo Yan à décrédibiliser le régime communiste chinois sans jamais le critiquer.

Un chef-d'oeuvre. A lire absolument !
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Dans la correspondance qu’il entretient avec son maitre japonais, Têtard, écrivain chinois débutant, lui fait part d'un projet d’écriture sur sa tante, une gynécologue réputée à l’époque où Mao a décidé du contrôle des naissances. Une occasion pour lui de rappeler les difficultés de la mise en place de la politique de l’enfant unique, surtout dans les campagnes reculées, et la résistance des couples et des femmes qui allaient jusqu’à risquer leur vie pour échapper à un avortement forcé.

Une fresque chinoise colorée et pleine de fantaisie qui nous montre une Chine non soumise avec des individualités très marquées. Des Chinois aptes à douter d’eux, comme la gynécologue qui à la fin de sa vie est poursuivie par l’image de grenouilles (en chinois bébé et grenouille se prononcent de la même manière) des enfants dont elle a empêché la naissance, ou comme Têtard, capables de remettre en cause leur adhésion inconditionnelle à la politique du Parti.

Une attitude proche de celle de l’auteur qui ne critique jamais le parti communiste, mais ne se prive pas de brocarder avec humour les conséquences de sa politique, celle d’hier mais aussi celle d’aujourd’hui.
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Impression partagée. Bouquin assez étrange et inattendu.

C'est un mélange de réalisme et d'imaginaire (peut-être à la façon de Garcia Marquez ?), ce qui en fait un roman très original, mais je me suis aussi beaucoup ennuyée par moment, ne voyant pas où l'auteur voulait m'emmener, ne décelant pas de véritable intrigue, en tout cas pendant la première moitié du récit.

Heureusement il y a le personnage de la tante, gynécologue, faiseuse d'anges, rebouteuse et grande stérilisatrice au service de l'idéologie communiste, qui ne peut laisser indifférent. Et surtout il y a la Chine, un personnage en soi, qui se métamorphose tout au long du roman, où les gens passent de paysans crevant de faim aux nouveaux riches crapuleux, de la misère matérielle à la misère morale.

Et je me suis laissée aller, j'ai essayé d'ouvrir mes oeillères et d'abandonner – autant que faire se peut- mes repères pour découvrir cette Chine tellement exotique et déroutante. Je ne suis pas déçue du voyage, même si c'est une expérience étrange et épuisante. Et je me dis que c'est peut-être le premier vrai roman chinois que je lis.
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Un écrivain surnommé Têtard projette d'écrire une pièce de théâtre sur la vie de sa tante. Il raconte l'existence de cette gynécologue de campagne dans de longues lettres adressées à un littérateur japonais. Désormais retraitée, la Tante éprouve du repentir et déclare que ses mains sont souillées de sang. Il y a le sang des milliers d'accouchements qu'elle a assurés au cours de sa longue carrière dans un dévouement exemplaire. Mais il y a aussi le sang des femmes avortées sous la contrainte, certaines à un stade avancé de leur grossesse. La politique de contrôle des naissances a été appliquée avec excès. Les médecins peuvent imposer les hystérectomies, les vasectomies, les stérilets ou les avortements. Ceux qui tentent de s'y soustraire sont traqués et traités comme des ennemis du pouvoir. La Tante voue une loyauté infaillible à l'idéologie du Parti. Elle accomplit son devoir avec fanatisme organisant même des actions commando pour débusquer des femmes coupables d'une deuxième grossesse. Mais les temps changent, le pays s'est ouvert à l'économie de marché. Les Chinois continuent d'adorer la déesse de la fertilité et ceux qui en sont privés peuvent désormais louer un ventre. La violence économique succède à la violence étatique.

« Grenouilles » est mon premier roman chinois. Les scènes sont imprégnées des traditions et des croyances populaires. Les personnages sont hauts en couleur, la Tante par exemple se distingue par son excentricité. Les anecdotes sont cocasses et si les faits relatés sont graves, l'auteur ne se départit jamais de son humour.
Pour finir, j'ai trouvé le roman inégal, parfois savoureux, d'autres fois fastidieux. Les "premières fois" ne sont pas toujours les meilleures et je compte bien persévérer.
Si l'un/e d'entre vous peut me conseiller un roman chinois qui aurait cette même tournure de "farce campagnarde", je suis preneur.
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CHALLENGE NOBEL 2013/2014 (9/15)

Me voilà arrivée au bout d'un long parcours du combattant : si cette lecture n'avait pas été faite dans le cadre du challenge Nobel, je ne l'aurais sûrement pas terminée. J'ai honte de dire que ma culture occidentale est restée imperméable à l'histoire et que je m'y suis profondément ennuyée.

Dans un village chinois, Têtard le narrateur veut écrire une pièce de théâtre mettant en scène sa tante, gynécologue de campagne. Grande adepte de la politique de l'enfant unique mise en place sous Mao dans les années 60, celle-ci a autant fait naître d'enfants qu'elle a fait avorter de femmes. Sur la fin de sa vie, on la retrouve, hantée par les fantômes de ces enfants non-nés qui lui apparaissent sous forme de grenouilles. Il faut dire que tout le livre est basé sur l'homophonie chinoise entre le bébé et la grenouille, que l'on retrouve également entre le coassement et les pleurs. Évidemment , traduits, ces "jeux de mots" ainsi que beaucoup d'autres dans le roman, perdent leur sens.

le début de ma lecture fut des plus ardus, l'histoire ne se déroulant pas vraiment dans un cadre temporel. D'autre part, je ne connaissais pas l'importance des caractéristiques physiques de chacun dans la culture chinoise. Et oui, ces dernières se retrouvent dans le prénom et me voilà en compagnie de Wan le Pied et Wan le Coeur (ceux-là c'est les deux héros) suivis de Chen le Sourcil, Chen le Nez, Yuan la Joue, Li la Main, Hao Grandes Mains, etc, etc. Rapidement, j'ai été larguée, d'autant plus facilement que les liens familiaux y sont également assez présents mais beaucoup plus compliqués que chez nous. Un exemple, la tante dont le narrateur parle est en fait la cousine de son père, mais, pour les Chinois, étant de la génération du père, elle est considérée comme une tante !

Trêve de plaisanterie : je suis nulle en culture chinoise (et je le reconnais), elle se limite à Pearl Buck, lue au temps du lycée. Cette lecture n'a cependant pas été totalement inutile puisqu'elle m'a éclairée sur la politique menée par Mao dans les années 60, sur ses conséquences sur les femmes, sur ses dérives. Par contre, je n'ai pas adhéré au style de l'auteur, trop farfelu parfois, notamment dans la pièce de théâtre, transformée en farce, qui clôt le roman. Je reste persuadée que la traduction ne rend pas service à ce genre d'ouvrage mais de là à le lire en chinois.... 2/20
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J'avoue que j'ai du m'accrocher pour terminer ce roman, certainement trop loufoque pour mon esprit cartésien...

Déjà, il n'y a pas vraiment d'histoire, juste une succession d'anecdotes farfelues. Au début, ça m'a un peu fait penser à Dernière Nuit à Twisted River (pas mon Irving préféré, mais je l'ai lu avec plaisir) pour les événements improbables et les situations cocasses... Mais ensuite, j'ai vraiment eu l'impression que l'intrigue tombait en panne !

Puis j'ai trouvé les personnages principaux plutôt caricaturaux, voire parfois carrément grotesques, et pas réellement attachants. le narrateur semble complètement passif et mou, sa tante est trop cinglée pour être sympathique, idem dans une moindre mesure pour Petit Lion... Sans parler des myriades de personnages secondaires récurrents, qu'on a du mal à replacer parce qu'ils portent tous le nom d'une partie du corps (Chen le Nez, Yuan la Joue, Li La Main etc) et ont tous été à l'école ensemble...

Enfin, je suis restée absolument hermétique à la pièce de théâtre terminant l'ouvrage, je n'en ai compris ni le sens, ni l'intérêt. Et je l'ai trouvée infiniment longue, bizarre et ennuyeuse.

Cela dit, malgré tout le mal que je viens d'écrire, je suis contente d'avoir lu ce livre. D'abord parce que j'ai appris plein de choses sur la Chine des années 50 et 60, la politique de l'enfant unique, la révolution culturelle, la vie dans les campagnes. Aussi, et surtout, parce que je pense qu'il y a un vrai souffle dans cette oeuvre, une forme de poésie, de saga grandiose. Malheureusement, je n'y ai absolument pas été sensible ici, mais je réessayerai certainement un autre livre du même auteur, pour voir si j'accroche plus.
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Dans la famille Wan, le narrateur est Wan le Pied, prénommé également Petit Trot, nom de plume Têtard. Celui-ci est écrivain et a la cinquantaine : il décide décrire l'autobiographie de sa tante Wan le Coeur.

Dans la première partie, Wan le Coeur devient sage femme à 18 ans, au début des années soixante. Pendant des décennies, elle va mettre des enfants au monde. le narrateur lui a dix ans(naïf et gaffeur).

Dans la deuxième partie, vingt ans après, la tante Wan gère, d'une main de maître le planning familial (car Mao a dit qu'il ne devait y avoir qu'un seul enfant par couple et que la Tante est obéissante (pour ne pas dire totalement soumise au grand timonier)
1982 : Wan le Pied n'hésite pas entre l'avis de sa femme qui attend un deuxième enfant (strictement interdit) et sa tante qui veut faire avorter sa femme de force !
Ce roman arrive en même tant à être triste à en pleurer et à faire rire…

Troisième partie (20 ans après à nouveau): la politique de l'enfant unique commence à s'assouplir et Wan entrevoit la possibilité d'avoir un deuxième enfant : pour cela il ne reculera devant aucun crime (si ce que dit Chen le Sourcil est vrai, mais Chen le Sourcil est une femme et ce que disent les femmes n'est qu'affabulations, comme chacun sait…)

Quatrième et dernière partie : il s'agit de la pièce de théâtre écrite par Têtard : elle permet de revisiter en quelques 9 tableaux tout ce qui s'est déroulé au préalable.

Ce roman est ironique et très critique vis à vis de la politique de l'enfant unique, politique que les riches arrivent à contourner.
Il est également révélateur de la (misérable) place des filles et des femmes dans la Chine de 1950 à 2000 (toutes classes sociales confondues)

Un livre enthousiasmant qui mérite une relecture ; je ne pense pas avoir compris la moitié de ce que veux transmettre l'auteur (Mo Yan, prix Nobel de littérature 2012) même si l'écriture parait simple au premier abord.
Bref un coup de coeur ! Au niveau de ce que j'avais ressenti pour « 100 ans de solitude » d'un autre prix Nobel. (Que l'auteur cite d'ailleurs p 404)

Quant au titre de ce livre, il repose sur une homophonie en chinois ; le mot WA, selon le contexte, signifie soit « enfant », soit « grenouille »
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j'ai découvert avec un intense plaisir la prose de Mo Yan .son histoire de la tante gynécologue obstétricienne dans la chine des années 60 est absolument extraordinaire.Le sort des femmes est finement mis en lumière;Les personnages sont farfelus, les situations sont à la fois cocasses et tragiques.Il s'agit d'un coup de coeur sensass.Je rapprocherais ce roman du célébre"cent ans de solitude de Gabriel Garcia Marquez c'est aussi génial!!!Désormais je n"ai qu'un désir, celui de lire les autres romans de Mo Yan et je vous engage à en faire autant.....
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Grenouilles, c'est d'abord un jeu de mot , une homonymie entre le batracien et le bébé en chinois dont les vagissements évoqueraient ceux de la bestiole , en Chine peut-être puisqu'il s'agit de grenouilles -taureaux ...
Je suis peu attirée par la littérature chinoise , étant restée à l'évocation de la vie dans les campagnes à l'époque de Pearl Buck dans les années 1920 , livres lus il y a belle lurette .
Quelques années ont passé ainsi qu'une révolution quand l'histoire que veut raconter le dénommé Tétard débute vers las années 1960.
Tétard est le nom que se donne Wan le Pied, alias Petit Trot lorsqu'il écrit le récit de la vie de sa tante, Wan le Coeur, gynécologue réputée et au tempérament bien trempé et qui passe d'un accouchement à un avortement et qui finit sa carrière d'accoucheuse et sa vie avec une belle pirouette inattendue et poétique.
Dans un long récit, il nous entraine dans ses souvenirs, souvent cocasses , racontés de manière humoristique mais également dans les incohérences et les aberrations de la politique de Mao en particulier en ce qui concerne le planning familial et la politique de l'enfant unique avec les drames que cela entraine.
Peu à peu s'ébauche une forme de résistance à la pensée unique, l'ouverture vers un autre monde et un mode de vie différent.
Les temples démolis pendant la révolution culturelle sont reconstruits et les coutumes ancestrales , jamais abandonnées rejaillissent au grand jour .
Reste l'amitié indéfectible entre les amis d'enfance et un code d'honneur que les années n'effacent pas .
Lecture intéressante car j'y ai appris beaucoup de choses mais parfois un peu longue, j'ai craqué au début de la pièce de théâtre, chef d'oeuvre de Tétard accouché avec forceps !

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