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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Le Journal de Ma Yan a été récupéré in extremis par une équipe de journalistes qui parcourait, presque par hasard, une région déserte et désolée de Chine, misérable, bien tenue à l'écart des booms économiques et autres réussites explosives. Une région où les enfants doivent apporter leur sac de riz dans leur internat s'ils veulent manger..
Un jour, les parents de Ma Yan lui annoncent qu'elle ne peut plus aller à l'école : ils n'ont plus les moyens de payer le transport, la scolarité, le sac de riz. Car le tour est venu pour son petit frère d'aller à l'école, et dans cette Chine encore imprégnée de rites et de traditions, les garçons sont prioritaires (à noter que dans cette région à l'écart de tout, la famille de Ma Yan a été préservée de la politique de l'enfant unique).
Ma Yan est désespérée. Ma Yan veut aller à l'école, apprendre, se construire un avenir. Elle écrit tout cela dans son journal, avec des accents vibrants d'émotion. Sa mère partage son désespoir, mais n'a pas le choix, elle non plus.
Et ce jour-là, par miracle, passe cette équipe de journalistes. La mère de Ma Yan leur remet le journal, comme le plus précieux des trésors. Ils le font traduire, et s'imprégnent du désespoir de cette toute jeune fille à laquelle un destin funeste refuse le droit à l'instruction - l'un des droits les plus essentiels de l'être humain.
Alors une chaîne de solidarité se noue en faveur de Ma Yan et des autres enfants de son village. Des fonds sont mobilisés, la générosité des uns et des autres prouve que la solidarité existe, et n'est pas un vain mot, à l'initiative de cette équipe de journalistes.
Aujourd'hui Ma Yan a grandi, elle a fait des études. D'autres enfants ont bénéficié dans son village, dans sa région, de cette solidarité qui s'est déclenchée, finalement, par le plus grand des hasards.
Car si les journalistes étaient passés un peu plus loin ou étaient passés dans le village une heure plus tard, rien de tout cela ne serait arrivé, et le destin de Ma Yan et de bien d'autres enfants aurait été bien différent.
J'ai offert ce livre à de nombreux jeunes, en disant à chaque fois à leur parents : Lisez le aussi.
Tout ceci est arrivé au début des années 2000. Ma Yan est aujourd'hui une jeune femme qui très certainement a pu grâce à cette solidarité faire les études dont elle rêvait. D'autres petites filles, des garçons aussi de cette région pauvre entre toutes ont été soutenus grâce à cette chaîne mise en place par quelques journalistes. Même s'il reste tant à faire, cette histoire plus vraie que toutes les histoires vraies montre bien que quand ils rencontrent la volonté d'une petite fille, solidarité et générosité ne sont pas des mots que l'on invoque en vain.
Alors ceux qui liront cette critique : faites lire le Journal de Ma Yan à vos enfants et à tous les jeunes de votre entourage. Surtout le jour où ils vous diront qu'ils en ont assez de l'école.

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Dès que l'on m'a parlé de cette histoire à mon lycée, j'ai directement décidé de le lire. C'est le journal d'une petite fille chinoise pauvre qui essaye de tout faire pour continuer ses études car elle veut être la fierté de sa famille et de son petit village. Dans ce livre nous remarquons à quelle point cette petite fille est dotée de très belle qualité tel que le courage, la persévérance, l'ambition, sans compter tout l'amour inimaginable qu'elle a envers sa famille. C'est une petite fille déjà très mature pour son âge, vivant dans des conditions de vie que les français qualifieraient d'invivable ou "d'atroce", Ma Yan est très heureuse de vivre la ou fille est, malgré la petitesse de la maison pour une famille avec 3enfants.

Son seul réel problème est l'école où elle ne cesse de vouloir faire mieux pour offrir une meilleur vie à sa mère et au reste de sa famille. Elle est terriblement attachée à sa mère ce qui lui cause bien du désespoir quand elle apprend que celle ci est malade est quelle est tout de même contrainte à partir pour quelques mois sous le froid pour gagner de l'argent afin de subvenir aux besoins vitales de ses enfants et de son mari. C'est aussi pour ça que la mère de Ma Yan est un vertable exemple pour elle.

Une très belle histoire vrai, et surtout moral qui nous fait beaucoup réfléchir à des questions tel que "quelle sont les réels besoin vitaux dont nous ayont besoin?"
Il nous fait aussi réfléchir aux différences social, car quand mon compare le petit village de la petite et Shangaï il y a vraiment de quoi se poser des questions. Puis aussi sur les maltraitance physique et morale que peut subir certains enfants à l'école, tel que Ma Yan et sont petit frère qui sont pauvres.
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Ah là là, la claque ! Je ne m'attendais pas à ça. Je suis depuis toujours fascinée par la Chine. C'est le pays que j'aimerais visiter si je pouvais. Je lis sur la Chine mais plutôt des histoires historiques. C'est, je pense, un des rare livre contemporain que je lis.
Cette jeune fille, Ma Yan, veut à tout prix aller à l'école, pour sortir de sa misère. Et quelle misère ! La faim, la soif, le froid, la chaleur, les conditions déplorables d'hygiène, l'accès aux soins inexistants... Je trouve qu'elle a beaucoup de courage et de force de caractère. Son journal est entrecoupé d'explication du journaliste qui a d'abord rencontré sa mère, puis Ma Yan. On est au coeur de leur vie quotidienne. Une claque !
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La dure vie quotidienne d'une adolescente chinoise de 12 ans, racontée par elle-même, de septembre 2000 à décembre 2001… Cette histoire, c'est celle de Ma Yan. Elle vit dans le Ningxia (une province musulmane au Nord-Ouest de la Chine) avec ses parents, des paysans très pauvres. Elle est interne à l'école de Yuwang, à 20 km de son village. Le vendredi après-midi, elle rentre à pied chez elle (il lui faut 4 ou 5 h pour effectuer le trajet !), avec son frère Ma Yichao ; peu importe, elle adore l'école. Le week-end, elle aide ses parents à cultiver la terre. Un jour, ils décident de la retirer de l'école, car ils n'ont plus les moyens de payer ses études : pour crier sa révolte et son désespoir, Ma Yan écrit alors son journal intime…

L'avis de la rédaction :
-Un témoignage exceptionnel et bouleversant, utile, aussi, pour nous faire prendre conscience que, malheureusement, au XXIe siècle, il reste encore beaucoup à faire pour que tous les enfants aient droit à l'éducation.
-Les commentaires de P. Haski sur certains éléments de la vie de Ma Yan sont très utiles pour les lecteurs qui n'ont pas une bonne connaissance de la culture chinoise.

L'avis d'Aurélie, 13 ans 1/2 : Ce livre est très bien. C'est le journal intime d'une jeune chinoise révoltée par sa situation. On se demande toujours comment elle parvient à survivre. Malgré la pauvreté de sa famille, elle réalisera ses rêves. C'est une histoire de vie passionnante.
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Dans tout ce livre/documentaire, c'est l'amour d'une mère que j'ai senti; il est bon de savoir que quelque part sur Terre des gens aussi bons existent.
Lien : http://ranatoad.blogspot.com
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J'ai trouvé que ce livre était très touchant,
sa ma beaucoup plus et je comprend les douleurs de Ma Yan, ça vie difficile et j'adore son courage
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Ce livre est un condensé des carnets de la jeune Ma Yan. Elle vit dans la campagne chinoise et y raconte sa vie, tellement difficile ! Elle raconte la faim, la pauvreté, la lutte incessante pour pouvoir aller à l'école ... Ses carnets sont confiés à des journalistes de Libération qui en ont publié des extraits.
Un témoignage poignant sur la vie dans les campagnes chinoises et la place de la femme dans la société.
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Un cri venu de loin, de la province de Ningxia en Chine. C'est Ma Yan, une écolière de 13 ans qui écrit. Sa famille vit dans la plus grande pauvreté. Des parents sans instruction dans un village dépourvu de ressources, obligés d'aller chercher du travail à des centaines de kilomètres pour subvenir au besoin de la famille. On pourrait voir des centaines de reportages, devant notre télévision, nous serions moins touchés que par les mots de cette adolescente, pour qui l'école est une chance de vivre. Rien ne peut dépasser les mots de Ma Yan dans l'hommage qu'elle rend à sa mère, une femme de 33 ans seulement, dévouée, courageuse mais aussi intraitable. Sous forme de journaux intimes, Ma Yan nous raconte ses journées. Nous sommes en 2001, on lui annonce qu'elle ne peut peu plus retourner à l'école, faute de moyens. Commence alors la rédaction de ce qui va devenir un symbole de Liberté. Les mots sont simples, l'émotion qui s'en dégage n'en reste pas moins poignante. Les longues heures de routes pour se rendre à l'école,la dureté des professeurs, la douleur, la culpabilité de faire travailler ses parents, l'incompréhension des autres élèves, la moquerie, la colère, la honte, le désespoir mais aussi la faim, tellement présente mais de son propre aveu “impossible à décrire”. le journaliste de Libération Pierre Haski auquel sa mère a confié les carnets de sa fille prend l'initiative de publier un article à ce sujet, sussitant l'émoi de nombreux lecteurs. le témoignage est jalonné d'explication afin que nous puissions comprendre à quelle point la situation de Ma Yan est alors des plus critique. On apprend ainsi l'histoire de sa famille, la subsistance, l'existence bien réel d'un village laissé à l'abandon par les autorités et le gouvernement, la prédominance d'une société masculine où l'égalité n'a guère de sens que dans les grandes villes comme Pékin ou Shangai. Ma Yan se demande ou est la justice. La justice est dans l'éducation, dans le savoir. Si elle apprend elle peut sauver les siens. “Ne me prend pas pour une élève quelconque, s'il me faut répliquer haut et fort je le ferais. Ne prends pas les élèves pour des gens qui ne savent pas répondre aux injures ni se battre. Je suis différente des autres. Si quelqu'un m'offense je retiendrais son nom pour toujours. Je ne l'oublierais jamais”.

Il ne faut pas oublier en effet, que le bonheur a un sens différent partout et que la conscience peut surgir de n'importe où.
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