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Pas facile mais finalement pittoresque et captivant ce voyage au" Pays de l'alcool".

Mo Yan laisse libre cours à son imagination et à son goût de la digression au risque d'asphyxier le lecteur par ses envolées lyriques et délirantes.
Il m'a fallu redoubler de concentration et de persévérance pour dompter ce texte à la construction alambiquée et servi par un style débridé, passant du poétique au trivial à grand renfort de métaphores à base de tigres, de jade et de fleurs de lotus bien sûr!

Toutefois l'auteur ne nous propose pas seulement un divertissement à l'orientale, poétique et truculent, il avance masqué au moyen de séquences où l'éthylisme des protagonistes sert de prétexte à des débordements oniriques et fantastiques à travers lesquels il nous parle de la Chine d'hier et d'aujourd'hui, de ses travers et de ses changements.

Félicitation pour cette traduction qui n'a sans aucun doute pas été un long fleuve tranquille.

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Un roman de Mo Yan fou et parfois éreintant.
Noyé dans un trop, Mo Yan se paye, contrairement à ce qui lui est parfois reproché, les cadres du parti, la société chinoise.

Un bon Mo Yan, loin d'une lecture détente. Peut-être pas le meilleur pour découvrir mais important pour comprendre la Chine et sa belle littérature.
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Je n'ai pas aimé ; je n'ai pas compris.
Echange épistolaire entre l'auteur Mo Yan et son double imaginaire Li Yidou. Un inspecteur de police Gou'er, des événements racontés par l'auteur ; des nouvelles contées par Li Yidou s'intercalent. Très confus. On s'y perd.

Mo Yan a reçu le prix Nobel de littérature en 2012 sans doute avec raison.
J'ai sans doute rater quelques chose.
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Comme j'avais particulièrement apprécié Beaux Seins, belles fesses, mais aussi le Maître n'a pas d'humour, je me disais que je ne prenais pas trop de risque avec le Pays de l'alcool et que j'allais passer un bon moment. D'autant que l'histoire avait l'air particulièrement alléchante.
Ding Gou'er, un inspecteur, est envoyé dans une obscure ville de province, Jiuguo – littéralement le pays de l'alcool –, pour enquêter sur une affaire pour le moins sordide : des officiels sont accusés de manger rien de moins que des enfants ! Ce qui serait la spécialité de la ville, en plus de son alcool.
Si l'originalité de l'intrigue n'avait pas déjà séduit le futur lecteur potentiel, la quatrième de couverture précise :
En contrepoint, le narrateur livre sa correspondance avec un certain Li Yidou, aprenti romancier qui réside à Jiuguo, et dont les oeuvres attisent le fantasme des festins d'enfants ou exaltent les vertus de l'alcool, viatique des Immortels.
Et nous voilà donc, avec non pas une histoire mais trois pour le prix d'une ! En effet, en plus de l'échange épistolaire, on a aussi droit aux productions du disciple auto proclamé ! Et ce qui aurait pu être un florilège finit par devenir un amalgame confus… En effet, les personnages se confondent entre protagonistes « réels » de l'aventure initiale et avatars fictifs des récits d'un aspirant fortement alcoolisé… D'ailleurs, moi qui pensais avoir été bien préparé par la lecture des BUKOWSKI, je dois reconnaître qu'on atteint ici un niveau inégalé, et qui n'aurait pas dû l'être car on sombre alors dans le pathétique parfois et le soûlant nauséabond bien trop souvent… C'était peut être le but recherché, mais parfois, c'en est trop, et depuis les Romains, on ne le sait que trop bien : nimis vitium est !
Pourtant, tout n'est pas à jeter, et on a parfois droit à des « morceaux de bravoure » comme nous le vend la quatrième de couverture, mais ça se noie vraiment bien trop souvent dans l'exercice presque scolaire… Ou alors la plupart des apprentis auteurs chinois contemporains écrivent comme Li Yidou et c'est un problème culturel : je ne peux m'y faire ! Ou alors, subtilement, Mo Yan s'en prend-il à ces mêmes aspirants arrogants qui pensent déjà tout savoir, mais font mine de se retrancher derrière le maître et semble être prêts à l'écouter, mais finalement, bornés, n'en font rien et continuent sur leur voie…
La structure narrative est si complexe qu'on finit par s'y perdre et qu'on ne démêle plus le vrai du faux, qu'on ne devine plus les intentions de l'auteur. Néanmoins une chose est sûre c'est une brillante satire de biens des travers chinois, mais aussi de la quête permanente actuelle sinon de l'immortalité du moins la jeunesse éternelle qui n'est pas le propre des Occidentaux…
Une fois n'est pas coutume, voilà un livre dont je suis peut-être totalement passé à côté, et que je ne recommande pas.
Lien : http://www.iti1801.net/blog/..
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Oeuvre de Mo Yan "Jiu Guo", traduite par Noel et Liliane Dutrait. Mo Yan nous fait parvenir deux histoires qui s'emmêlent. Une concernant les aventures de l'inspecteur Ding Gou'er et une histoire parallèle concernant un étudiant et Mo Yan lui même qui discutent par courrier et nous font ainsi part de leur point de vue ainsi que de leurs histoires. Différents thèmes sont abordés dans cette oeuvre : la nourriture (qui constitue la trame de ce roman car l'inspecteur est à la recherche des responsables du cannibalisme), l'alcool (a une part importante dans la culture et la littérature), les femmes, l'érotisme, la corruption.
Le cannibalisme prend une part importante de l'histoire, cela rappelle la fameuse oeuvre de Lu Xun : "Le journal d'un fou". le cannibalisme ici semble être mis en place pour dénoncer la corruption des autorités de l'oeuvre. le fait de pouvoir manger un être humain montre la cruauté que peuvent avoir les mangeurs et donc montrer à quel point les membres appartenant aux autorités peuvent être cruels et corrompus.
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Du Mo Yan dans toute sa splendeur. Ce livre est un peu difficile d'accès, particulièrement pour ceux qui ne connaissent pas encore l'univers, ou plutôt les univers, de l'autre et ses envolées rocambolesques; mais je le recommande vivement !
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Livre ambitieux dont la clé est donné assez tard. Malgré le génie de Mo Yan, je trouve que ce livre n'est pas sa plus grande réussite. Peut être faut-il l'apprécier en le lisant après avoir bu un bon verre d'alcool ?
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Voici un livre qui semble commencer comme un polar classique : un super inspecteur anti-héro se voit confié une enquête sur des pratiques cannibales dans une ville imaginaire de Chine, au pays de l'alcool.

Mais le récit est vite entrecoupé des missives d'un jeune doctorant de l'université de l'alcool dont le souhait le plus cher serait de devenir écrivain, consommateur d'alcool. La lecture se complique, et il peut devenir tentant de sauter les pages et de ne lire que l'histoire du polar. Il y a certains passages sur lesquels mon attention tendait à lâcher prise dans la lecture des premières nouvelles.

En fait, les nouvelles de l'étudiant et l'histoire de l'inspecteur se mêlent, se brouillent et se répondent l'une les autres. le sentiment est celui d'un délirium.

Bref, un livre qui sort du commun et que je pense devoir relire d'ici quelques mois pour en aborder toute la substance.
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