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4,16

sur 875 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Quatre garçons soudés par l'amitié, aux parcours professionnels réussis (avocat, artiste, architecte, acteur: la bande des A): un microcosme masculin entourant et protégeant le plus singulier d'être eux, brisé dès l'enfance dans son corps et son esprit.

Tout est excessif dans cette histoire. Les milieux branchés new-yorkais, la vie de célibataires, l'addiction, la dépendance et le handicap, les familles compliquées, inexistantes ou trop présentes, l'homosexualité, les états d'âme creusés jusqu'à l'os, aux frontières de la psychothérapie, avec son lot de perversions et violence. Même l'amitié très (trop) intime apparaît suspecte.

Et c'est cet aspect narratif si particulier qui donne toute l'originalité au récit, si tant est que le lecteur ne finisse pas noyé par l'écriture, travaillée à l'excès et pourtant sans élégance, entremêlant le quotidien des personnages sur plusieurs années à des digressions de toutes sortes.

Il ne faut pas non plus être grand clerc pour comprendre assez vite le traumatisme subi par le plus fragile d'entre eux, et dont la compréhension tardive tient le récit en haleine fatiguée et le lecteur révulsé qui demande grâce.
Et puis cette page de couverture! Comment ne pas la trouver accrocheuse et légèrement ambiguë.

Long, bien trop long...
Un livre sombre et étouffant, très typique d'une certaine littérature nord-américaine, que j'aurais pu aimer pour le fond mais dont la forme m'a mise au tapis.
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Au début, j'ai apprécié ce roman. J'ai aimé la description des 4 amis, leur loyauté, leur amitié. le style est dense et travaillé.
Puis cela a commencé à tourner en rond. Les abus sexuels commis pendant l'enfance, la description de la maladie mentale et de l'automutilation sont le coeur du roman.
Après la 250ème page, j'ai commencé à m'ennuyer. L'auteure tente de choquer le lecteur mais le fait de façon trop caricaturale et on a du mal à éprouver de l'empathie pour les personnages.
Les dialogues sont répétitifs. La lecture a commencé à devenir une vraie corvée et il y a bien trop de choses à lire pour s'imposer cela.
Bref, j'ai lâché l'affaire à la 300ème pages.
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C'est l'histoire de quatre garçons : JB, Jude, Malcom et Willem. Venus d'horizons et de familles très différentes, ils se rencontrent à la fac et ne se quitteront plus lorsqu'ils s'installeront à New York. Chacun mène sa carrière : JB est un peintre ambitieux très vite reconnu par le milieu artistique ; Jude, stupéfiant d'intelligent, devient un avocat redoutable ; Malcom est un architecte renommé ; enfin Willem, comédien, quitte les planches pour jouer dans des films à succès et fait une belle carrière. On pourrait suivre la vie de chacun d'eux, mais le récit se focalise surtout sur Jude, dont on découvre petit à petit les sévices atroces qu'il a subis au cours de son enfance, qui font de lui un homme fragile, persuadé de ne pouvoir être aimé.

Du quatuor émergent deux figures, celle de Jude et celle de Willem, dont on suit la carrière montante au fil de ses tournages, tandis que Jude devient l'avocat froid et efficace qui remporte tous ses procès. JB, à part lors de quelques épisodes liés aux expositions de ses oeuvres, et Malcom dont on ne saura guère plus que ce qui est dit au début de l'ouvrage, sont mis de côté rapidement, au profit du tandem et de ses proches, Andy, le médecin dévoué qui soigne les blessures de Jude, impuissant devant son désespoir, et Harold, devenu son père adoptif, prêt à tout endurer pour aimer ce fils qu'il a choisi, probablement afin de sublimer la perte de son propre petit garçon, à l'âge de 5 ans. Cet aspect psychologique est révélateur du dessein de l'auteur, qui semble avoir voulu, tout au long de ce récit, montrer les séquelles irréversibles d'une enfance placée sous le signe de la violence et de la pédophilie – à de demander comment Jude parvient encore à vivre, après avoir vécu sous la coupe de frère Luke, ce curé pervers qui va lui apprendre à se scarifier pour se soulager. Jude a une vision abjecte de lui-même, et cependant il va batailler pour être comme n'importe qui, ainsi que lui reproche JB, lors d'une dispute : "Tu vas passer ta vie à paraître complètement normal, ennuyeux et banal ?". C'est exactement le combat de la vie de Jude, être normal, ce qu'il va parvenir à faire un temps – quelques années de bonheur.

Cependant, malgré cette approche intéressante, le roman est long, beaucoup trop long, et l'auteur aurait gagné à éliminer nombre de digressions qui font perdre le fil de la narration. Et que dire des pages de description des sévices dont Jude a été victime, comme le dos de la main enduit d'huile par l'un des curés, auquel il met le feu pour le punir de lui avoir dérobé sa montre ? Des pages où l'on nous décrit en détail l'apparition de nouvelles plaies sur ses jambes abimées, qui s'infectent et se nécrosent ? Rien ne nous sera épargné, ira crescendo dans l'horreur. Fallait-il à ce point s'y complaire ? S'agissait-il de susciter la pitié chez le lecteur ? C'est chose faite assez rapidement. La suite ne génère que du dégoût… Reste la psychologie de Jude, ce survivant.

Malgré un indéniable travail de rédaction et de restitution d'un milieu artistique et intellectuel new-yorkais, ce roman est décidément trop long et indécent de violence. Sur la forme, les phrases sont parfois trop longues, au point que l'auteur se perd dans sa syntaxe. Dans la traduction française, on peut relever de nombreuses fautes d'accord, certains verbes mis au pluriel alors que le sujet, placé en avant dans la phrase, est au singulier, ou inversement ; une expression curieuse probablement due à une faute de traduction : "Il se garda la face pendant tout le dîner" (p.201) ; des fautes d'orthographe inadmissibles : "coûter très chères" (p.311), "Aucune des personnes qu'il connaissait n'était un accroc : ni aux drogues..." (p.315) ; enfin une perle : Jude cisèle des "feuilles de basilique" (p.719). J'ai du mal à concevoir qu'un éditeur comme Buchet-Chastel ait laissé passer de telles énormités...

Roman lu dans le cadre du Prix des Lectrices de Elle.
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Quelle lecture compliquée, et pourtant je suis la première à dire qu'il faut abandonner les livres qui ne nous plaisent pas mais à force de le voir passer et repasser sur tiktok j'ai voulu m'accrocher jusqu'au bout. C'est mal écrit, ou peut-être mal traduit, le personnage principal (Jude) vit une vie infernale jusqu'à la dernière page, ça s'apparente à de la méchanceté gratuite la façon dont il est écrit (et encore je reste polie). Passez votre chemin franchement !
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Hanya Yanagihara est une écrivain américaine, née en 1975 à Los Angeles, mais Hawaïenne de souche, qui a souvent déménagé pour suivre son père, hématologiste itinérant (New York City, Baltimore, Texas, Hawaii). Ce n'est pas une écrivain à temps plein, sans formation spécifique (MFA ou autre) qui ne vit pas à Brooklyn, mais est éditrice de plusieurs revues (Brill's Content, e-reviews). Elle travaille surtout pour Condé Nast Traveler, magazine spécialisé dans les croisières de luxe, pour lequel elle voyage beaucoup. C'est au cours d'un de ces voyages en 2007 qu'elle découvre Angra dos Reis, port et archipel au sud de Rio de Janeiro, qui servira de cadre à l'ile d'Ivu'ivu, paradis perdu imaginaire où se déroule « The Peoples in the Trees ». Son second livre « A Little Life », (2015, Doubleday, 730p.) est une longue confession de 4 garçons amis de collège, que l'on suit à travers les vicissitudes de la vie.
A Little Life » traduit en « Une Vie comme les Autres », Hanya Yanagihara met en scène quatre amis d'université, venus conquérir New York. JB se proclame artiste peintre. Il est aussi ambitieux et talentueux que cynique et cruel. Willem est acteur à la beauté ravageuse, amis fidèle ami. Enfin, Malcolm, est un architecte qui attend son heure dans un prestigieux cabinet new-yorkais. Enfin, Jude reste le plus mystérieux d'entre eux. Il exerce comme une fascination sur le groupe, mais aussi sur le lecteur. Enfant blessé, qui ne sait pas se situer dans la vie, ne sait pas recevoir, ni vraiment donner. Abandonné très jeune, il va fréquenter plusieurs institutions comportant des pédophiles sadiques. Y compris deux s dangereux pervers qui vont abuser de lui, et même essayer de le détruire. Malcolm, lui sait ce qu'il est et ce qu'il veut : construire des maisons C'est pour lui « une affirmation de contrôle, [qui] lui rappelaient malgré toutes les incertitudes de son existence, qu'il avait une chose qu'il maîtrisait parfaitement, qui exprimerait toujours ce qu'il pas pouvait formuler avec des mots.
Le thème de l'homosexualité sous-jacente est relativement clair. Il était déjà fortement présent dans « The people in the trees ». Là il est (sur)exploité, comme étant une valeur marchande. Franchement, les caprices sexuels de Harold, le professeur de droit de Jude….
Sous-jacentes aussi les pratiques possessives, quasi impérialistes des quatre étudiants sont aussi dénoncées à travers les notes de bas de page de RK tout au long du livre. Il y dénonce en fait un impérialisme de la part des pairs qui contrôlent le système de publications (ce qui est en partie vrai). Système déjà dénoncé, (sur un autre plan), voir par exemple le très bon livre « le Complexe d'Eden Bellwether » de Benjamin Wood, (2014, Zulma, 505 p.) qui met en lumière le système Oxbridge (la société issue d'Oxford et Cambridge).
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Malgré des critiques élogieuses et un intérêt certain pour le thème traité, je jette l'éponge après une centaine de pages, tant le texte est touffu, les digressions interminables et les longueurs surabondantes, qui font que l'on se noie dans mille détails et que l'on perd le fil de l'histoire. Dommage.
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