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Critique de Archessia


Attention, voici sûrement LE livre évènement de ce printemps !
Un bouquin coup de point, coup de coeur, qui joue avec vos émotions et les maltraite sans vergogne, qui vous fait vivre des moments d'une puissance dévastatrice et qui vous laisse pantois, éberlué, ravagé ...

Ça y est, ils ont débarqués. Eux. Les Autres. Les Aliens.
Ça a commencé un jour totalement normal, les gens travaillaient, les enfants étaient à l'école, tout le monde vaquait à ses occupations.
Le courant s'est coupé. Les téléphones ont cessé de fonctionner. Les voitures se sont arrêtées. Les avions se sont écrasés.
Tout le monde a levé les yeux au ciel, attendant Leur Arrivée, se disant que ça y est, c'est la fin.
Mais ce n'était que le commencement.
Cassie est seule. Peut-être même la dernière humaine sur terre. Mais elle n'en est pas sûre, alors elle continue. Elle a fait une promesse à son petit frère, elle a promis de revenir le chercher, de le retrouver coûte que coûte. Alors elle continue.
Mais Ils sont partout maintenant, et pire que tout, Ils nous ressemblent.
Comment reconnaître son ennemi quand il a le visage de votre voisin ou de votre prof ?
Mais Cassie n'a pas le choix, c'est ça ou se laisser mourir.
Alors elle continue.

Ce livre m'a pris aux tripes, m'a pris au coeur. Pendant toute ma lecture, j'ai ressentis une étrange sensation d'urgence, violente, qui m'a empoignée toute entière. Il FALLAIT que je sache.
Que je sache ce qui était arrivé lors de ces 4 premières vagues, que je sache comment Cassie a survécu jusqu'à présent, que je sache où se trouve son petit frère, que je sache si elle réussit à le sauver ou pas ...
Il y a une puissance qui se dégage de ce bouquin comme j'en ai rarement vue.
Les émotions ne viennent pas petit à petit au fil des chapitres, non. Elle vous fracasse le coeur telle une cruelle déferlante, c'est tout bonnement incroyable.
Aucune concession ici, la mort est dans toutes les pages. La mort, la perte, la douleur, le sang, la crasse, le désespoir, mais également le courage, ce bâton que l'on mord comme un acharné quand la douleur est trop forte.
Toutes les émotions sont exacerbées, démultipliées par la plume franche, nette, tranchante de Rick Yancey.
Cette franchise se retrouve d'ailleurs (avec délice) dans les dialogues, d'un réalisme presque dérangeant.
Parce que, non, on ne dit pas "ho mince" quand on voit sa mère se vider de son sang devant nos yeux. On ne dit pas "bon sang !" quand on essaye d'échapper à un ennemi armé jusqu'aux dents.
L'auteur ne prend pas ses lecteurs pour de pauvres petites choses fragiles assez connes pour avaler le fait qu'une jeune fille de 17 ans dit "flûte !" quand elle risque de crever au moindre coin de rue.
J'aime ce genre de détails, et j'applaudis l'auteur qui n'a pas peur d'utiliser "merde" et "putain" dans ses livres estampillés jeunesse.
Je sais, je ne devrais pas forcément mettre l'accent là-dessus, mais pour moi c'est important, et c'est aussi pour vous montrer à quel point l'écriture est intelligente, réaliste et intense.

Il y a tellement, TELLEMENT d'éléments sur lesquels j'aimerais mettre l'accent pour vous prouver à quel point ce titre est tout simplement époustouflant.
Mais étant donné qu'il est d'une richesse à couper le souffle et que chaque chapitre apporte son lot de révélations, d'avancées et d'éléments clefs, je vais devoir me restreindre, et pas qu'un peu ...
On est ici dans un croisement entre "I am a Legend" et "The Host", où les envahisseurs veulent éliminer les habitants de la Terre. Mais en terme de force, de puissance des messages et de scènes sans compromis, je pencherais plus pour "I am a Legend".
Parce que bon, même si sur certains résumés de la 5e Vague, vous pourrez voir la mention d'un jeune homme (bien évidemment mystérieux et ténébreux *fais des bruits de chat qui crache*), ce n'est PAS une romance.
C'est une histoire de survie, de promesses, de famille, de solitude, de violence, de rage et de désespoir, de lutte pour la liberté. Il est question de combattre pour ce que l'on croit, ce que l'on chérit.
Pour sauver le peu qu'il nous reste.

Pfff, c'est dingue, j'en ai les larmes aux yeux rien que d'écrire cette chronique. Ce livre m'a vraiment mis le coeur sans dessus dessous.
Pour vous dire, je pleurais, et à chaudes larmes, à la page 34.
Sérieusement, vous en connaissant énormément, vous, des livres qui arrivent à construire un climat assez particulier, à présenter des personnages complexes et attachants, et à nous offrir des scènes d'une puissance émotionnelle si forte que vous pleurez au bout d'une trentaine de pages ?
Moi, je n'en connais pas vraiment.
L'auteur arrive à mettre des sentiments d'une justesse et d'une portée émotionnelle incroyable dans la plus simple des scènes.
Du coup, ce que j'ai trouvé génial, c'est d'avoir fait de Cassie un personnage avec beaucoup d'humour. Elle possède un cynisme et un second degré absolument délicieux, qui fait mouche d'autant plus dans ce décors post-apocalyptique.
Il y avait des moments où j'avais envie d'éclater de rire, tellement cela soulageait, cela faisait du bien d'avoir de l'humour dans ce monde dévasté, dans ces situations dangereuses et sombres.
Voilà une héroïne que je pourrais suivre partout, tout le temps .

J'ai eu un mal fou à refermer ce livre, et j'ai mis plus de temps que prévu à le lire car je ne voulais pas le terminer trop vite. Je traînassais, savourais, revenais un peu en arrière, relisais certains passages, ...
Au fond, le moment le plus douloureux de toute cette lecture, a été de l'arrêter.
Je me sens un peu vide maintenant, j'ai l'impression d'avoir vécu tellement, d'avoir vu trop de choses, d'avoir expérimentés trop d'émotions, de m'être trop attachée.
Je ne voulais pas finir ce livre.
Et le coup de poignard final a été d'apprendre que la suite ne sortirais qu'en mai 2014 ...
Achevez-moi.
Mais avant, lisez-le. Sérieusement. Lisez ce putain de bouquin.
Lien : http://archessia.over-blog.c..
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