Area D, tome 8

Dans ce tome 8, tandis que la mutinerie du Conseil des Surhommes prend de l'ampleur, Sol et Luna sont enfin réunies. Les empathes de masse appelées « jumelles de Hameln » avaient juré de compenser les 84205 morts qu'elle avait causé en Amérique du Sud, c'est donc tout naturellement que c'est au péril leur vie qu'elles sauvent les mutants du Quartier Sud. L'affrontement entre Goz et Jin qui n'a plus lieu d'être touche à sa fin : celui qui avait tout à perdre ne pouvait l'emporter sur celui qui avait tout à gagner…

Ayant passé un pacte avec la diabolique Dziger, Jin le mutant de classe S fait équipe avec Kakuta le gardien humain pour stopper les terroristes du Conseil des Surhommes, qui eux semblent bien parti pour prendre les commandes de l'Area D. Mais pour rattraper Owl-Eye, ils doivent se débarrasser du « bibliophile », un méchant qui semble tout droit sorti de "Diamond is Unbreakable" avec son pouvoir de matérialiser les dessins ou les écrits contenus dans les livres… ^^

Jin et Kakuta se la joue Steve McQueen en s'échappant en moto, mais il est peut déjà trop tard car Owl-Eye a atteint le quartier des familles du personnel grâce aux puissants pouvoirs de sa nouvelle recrue… Mika a-t-elle de camp ?

Après un tome moyen pour cause de fanservice à tous les étages, les auteurs repartent sur les bonnes bases du récit de prison en mélangeant "X-Men" et "Jojo's Bizarre Adventure" (et j'avoue sans honte que mes premières amours priment vu que c'est le côté X-Men qui me procure le plus de plaisir).

Maintenant que Sol est en sécurité, Luna rejoint le lieu du combat entre Goz et Jin pour l'arrêter avant qu'un des deux ne soit blessé. Pendant ce temps, le conseil des Surhommes a profité du chaos pour prendre le contrôle de l'île.

Dans la droite ligne des derniers tomes, celui-ci enchaine donc avec la même action effrénée qui le caractérise depuis le début, mais je trouve que ces enchainements se font avec de moins en moins de fluidité. Si le tome 7 était très marqué par le hasard qui fait rudement bien les choses, le début du tome 8 s'abime lui dans le drama inutile. Ainsi lorsque Luna rejoint Jin et Goz pour stopper leur combat, elle pourrait se manifester de plein des manières différentes (appeler, crier, jouer de la flûte...) mais elle opte pour la manière la plus dramatique et la moins intelligente : elle s'interpose pile entre eux et est donc gravement blessée. Pour moi, c'est un vrai souci parce que c'est inutile, c'est cliché et ça rend très artificiel. Ni Jin ni Goz n'avait perdu le contrôle de lui-même, il aurait suffi qu'elle joue 10 secondes de la flute pour calmer tout ça, mais non, le mangaka préfère estropier encore un personnage afin de rajouter de la surenchère pseudo-dramatique.

Une fois ce combat totalement inutile (et sans beaucoup de conséquence) terminé, on apprend que le conseil des Surhommes a pris le contrôle de l'île, ce qu'on attendait depuis un paquet de tomes déjà. C'est l'occasion d'une mission éclair au sein de la caserne où Jin nous déballe ses éternels bons sentiments typiques d'un héro de shonen, et là encore j'avoue que ça me pose souci. Que le manga privilégie l'action constante, pourquoi pas, mais pour moi il y a un manque de liant entre toutes ces actions. Ça manque de naturel, et c'est une impression que je n'avais pas avec les premiers tomes.

En bref, de nouveaux supers combats nous attendent, même si on peut aisément deviner vers quoi on va (et c'est vraiment dommage parce que visuellement, le manga est toujours aussi beau).

Au risque de me répéter, ce nouveau tome d'Area D est tout simplement génial. L'auteur continue de nous plonger corps et âme dans son univers carcéral sombre, violent, mais où une lueur d'espoir reste toujours présente. Quelle maîtrise, tant au niveau du scénario que du graphisme ! Un pur régal.

Dans ce neuvième tome, la lueur d'espoir transparaît à travers le tandem formé par Jin et Kakuta, un surveillant de la prison. En combattant tous deux côte à côte, les deux hommes prouvent qu'une alliance entre humains et Altered est bel et possible, et que c'est peut-être même la solution pour mettre fin à la guerre qui fait rage entre les deux "espèces". Dans ma critique du tome 7, j'avais déploré l'absence de Jin. Ce tome marque son retour en force dans la bataille face au conseil des surhommes ! Jin est toujours aussi charismatique.

Encore beaucoup d'action dans ce volume. Jin s'approche progressivement de la tanière du maléfique Owl-eye tandis que ce dernier franchit les murs de la prison pour atteindre le quartier du personnel. Ceci nous permettra de découvrir une nouvelle facette de l'île dans le prochain tome.

Luna se dirige vers le lieu du combat entre Jin et Goz, afin d'y mettre un terme. Pendant de temps, le conseil des surhommes décide de passer à la vitesse supérieure et lance une offensive sur une caserne du personnel de surveillance. Jin conclut un marché avec Dziger et se fait passer pour un des leurs, afin de s'infiltrer dans une caserne. Il s'y fait enfermer comme prévu, et rencontre un surveillant dans se cellule...