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EAN : 9782253080022
504 pages
Livre de Poche (Lgf) (03/05/2023)
3.37/5   52 notes
Résumé :
Élevée dans un foyer chinois près de Boston, Ivy est une voleuse doublée d’une menteuse, mais personne ne s'en douterait. C’est sa grand-mère, jugeant l’Amérique trop chère, qui lui a inculqué ses meilleures astuces de vol. Très douée en la matière, Ivy pourrait bien mettre ce talent au profit de sa vie entière, et pourquoi pas gravir ainsi l’échelle sociale ?
Après un intense séjour en Chine, Ivy revient déterminée à intégrer coûte que coûte la haute société... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Ivy, chinoise, rejoint ses parents aux USA après trois ans de séparation. Un petit frère est né entretemps.
On va la suivre d'enfant, à adolescente puis jeune adulte avec ce besoin viscéral de s'intégrer, d'être dans la norme.
Il est questions d'émigration, de classes sociales différentes, de sexualité, de besoin d'amour, de cupidité, du poids des traditions et du sentiment de ne pas être à sa place.
Les personnages sont peu sympathiques ; ce qui est logique au vu de la trame du récit.
Paradoxalement, c'est Roux qui m'a le plus plu.
Même s'il y a des moments intéressants comme celui de la rencontre des parents chinois avec les futurs beaux-parents américains, l'histoire reste finalement très monotone.
Néanmoins, c'est un premier roman qui est bien écrit et bien construit.
Lu dans le cadre du prix des lecteurs du Livre de Poche 2023
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Élevée en Chine jusqu'à l'âge de cinq ans, Ivy rejoint ses parents chinois à Boston.
Elle découvre la société américaine et fera tout pour se hisser au niveau de le société aisée américaine.
Elle ne reculera devant rien.
Elle est voleuse, menteuse, calculatrice, intrigante.
Après avoir assisté à son enfance, son adolescence, son entrée dans la vie active, je me suis lassée de cette Ivy pas très attachante, de cette écriture qui tourne en rond, on dirait que ça n'avance pas.
Bon, j'ai quand même lu la moitié du livre.
Et je laisse Ivy à son destin que je ne connaîtrai jamais.
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Ce premier roman est une très belle réussite ! L'histoire est prenante et la psychologie des personnages soignée.

Ivy est une jeune femme née en Chine mais dont les parents ont émigré aux Etats-Unis. Elle va rapidement les rejoindre et essayer de s'adapter à cette nouvelle vie. Cette petite fille (puis cette femme) va vouloir coûte que coûte vivre ce rêve américain. Elle veut une vie aisée, où l'argent ne serait pas un problème, et surtout se glisser dans la peau d'une américaine sans que ses origines lui reviennent toujours à la figure. Espiègle, voleuse, elle est prête à tout pour atteindre son objectif. Sa famille, un peu trop chinoise dans ses habitudes et mode de vie pour elle, lui fait honte. Elle n'a peur de rien et n'a aucun scrupule dans ses actes et décisions. L'auteure a peaufiné à la perfection le personnage d'Ivy, très ambigu, pour qui nous ne savons pas exactement ce que nous ressentons. Anti-héroïne au possible, nous passons par une panoplie d'émotions : compassion quand Ivy se retrouve dans certaines situations, mépris parfois, nous ne savons pas sur quel pied danser vis à vis de ce personnage. Et c'est justement cette ambiguité qui donne une certaine originalité dans le roman : nous sommes très loin de la fille prodige dans un conte de fée, ou d'une jeune femme à qui tout réussit.

Outre ce côté rêve américain qui est le but ultime d'Ivy, l'auteure met en lumière une certaine forme d'amour, un amour maladroit, notamment celui des parents chinois envers leurs enfants, leur dureté dans leur éducation, leur envie de rendre leurs enfants meilleurs en passant par des réprimandes et des critiques. Ivy se rend compte au fur et à mesure que la situation n'est pas toujours aussi simple que ce que l'on croit et est parfois étonnée de découvrir certains secrets familiaux.

Autre point incroyable du roman : l'ambiance qui y règne. L'auteure a réussi a instauré avec brio une certaine tension dans l'atmosphère, nous sentons au plus profond de nous-même qu'il va finir par se passer quelque chose et les battements de notre coeur s'accélèrent au fil des pages. Nous ne savons pas sous quel forme le coup décisif apparaitra, ce qui ne cesse d'ajouter à la tension. Nous avons l'impression tout du long qu'Ivy est en équilibre sur un fil et qu'elle va finir par basculer. J'ai vraiment appréhendé le point culminant de l'histoire durant toute ma lecture !

Très gros coup de coeur donc pour ce roman, pour cette psychologie fouillée et pour Ivy, qui finalement est représentative de nombreuses personnes.
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Seriez-vous prêt à tout pour réaliser votre rêve ?

En tout cas , Ivy, une jeune fille née en Chine et immigrée aux Etats -Unis, est déterminée à réaliser le sien.
Exit les traditions familiales, Ivy est prête à tout pour intégrer une famille américaine aisée. Quitte à renier sa propre famille.
Ivy ne veut plus avoir honte.
Mais tout n'est pas aussi simple.
Elle s'interroge souvent, trop sensible au regard des autres.
Et puis le passé la rattrape.
De mauvaises manies refont surface, d'anciennes connaissances croisent à nouveau son chemin.
Poursuivie par le doute Ivy tergiverse.
Mais elle y tient vraiment à ce rêve américain, alors elle s'adapte.
Les caprices du vent, elle en fait son affaire.
Personnage ambigu tantôt attachant, tantôt détestable, Ivy ne laisse pas indifférent tout comme la fin de ce roman aux accents de thriller psychologique.
Un premier roman parfaitement réussi.










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On oscille dès le début entre deux cultures, la Chine et les États Unis, et pendant toute la lecture Ivy est en quête de sa propre identité qui ne se limitera plus seulement à un pays d'appartenance.

Ça parle de quoi ?
Ivy, après une enfance difficile dans un foyer chinois près de Boston et un séjour en Chine revient déterminée à intégrer la haute société américaine. Elle saute sur l'occasion dès qu'elle se présente. Mais son passé ne finira t-il pas par la rattraper ?

On va suivre l'évolution d'Ivy, de sa vie de petite fille à adulte. Elle s'est construite autour d'une famille et de principes qui ne lui conviennent pas et va tout faire pour les déconstruire : ses relations amoureuses et amicales, son milieu social, ses coutumes, ses projets... Mais parfois, les racines sont plus fortes et vont l'amener à avoir du mal à être en phase avec elle-même.

Le personnage d'Ivy m'a autant intéressé que fatigué. le fait de refuser à tout prix de rester dans sa condition, de tout faire pour accéder à un autre univers intrigue et donne envie de connaître la suite. Mais en même temps, elle est indécise, imprévisible et pas toujours en accord avec ses propres principes. Il m'a manqué de l'empathie à son égard.

J'ai apprécié l'histoire, je me suis facilement laissé porté par ce livre très descriptif. Néanmoins je pense que le roman aurait gagné en dynamique en étant plus court. Quelques rebondissements plutôt plaisants mais qui m'auraient davantage surpris avec moins de lenteur dans le récit.

En bref, 🤐
Une course au rêve américain coûte que coûte pour sortir d'un chemin déjà tracé. Un roman agréable mais qui aurait à mon sens pu être bien plus palpitant.
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critiques presse (1)
Liberation
10 septembre 2021
Ivy est un personnage moins caricatural qu’il y paraît. Elle porte par exemple un regard original sur les parents si gentils, si reposants, du cher Gideon.
Lire la critique sur le site : Liberation
Citations et extraits (20) Voir plus Ajouter une citation
Elle remarqua la fossette sur sa joue droite, pareille à une virgule sur une page vierge, et se demanda pourquoi il ne cherchait pas à soigner son apparence. Il serait sans doute mignon s’il y mettait un tant soit peu du sien. S’il portait les bons habits, se faisait couper les cheveux, souriait à quelques filles, alors bim ! – transformation. Lui qui pourrait si facilement passer pour le jeune Américain-type ne faisait aucun effort dans ce sens ; alors qu’elle, qui se donnait tant de mal à parfaire ses tenues et ses manières, aurait toujours la peau jaune, les cheveux noirs et le nez épaté, son moi extérieur dissimulant le fait qu’elle était américaine ! Américaine ! Américaine ! Une telle injustice la blessait profondément.

 

« Ce petit russe est un vaurien », déclara un jour Nan à brûle-pourpoint.

Ivy sut immédiatement à qui elle faisait référence. « Il est roumain, dit-elle.

— Ce garçon est idiot. Comment pourrait-il faire autrement, sans père ? Et sa mère, qu’est-ce qu’elle fait pour lui ? Rien. Je la vois rentrer chez elle le matin avec ses cheveux attachés n’importe comment.
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Elle se sentait seule, pourtant ce n’était pas d’amitié dont elle avait envie. Filles et garçons « traînaient » à l’école, mais les choses passaient à la vitesse supérieure en dehors du collège, aux fêtes ; or Ivy n’était jamais invitée à aucune fête. Elle avait appris (en théorie) le mécanisme des jeux populaires tels que celui de la carte, de la bouteille, des sept minutes au paradis, de la pomme, du clin d’œil, ou d’action ou vérité – un grand classique – ainsi que d’autres actes qui ne relevaient pas de jeux mais de la vraie vie. Dans le vestiaire des filles, elle entendit Liza Johnson raconter que Tom Cross avait défait sa braguette et guidé la main de la jeune fille vers son entrejambe – « pendant que mon père était en train de conduire ! » s’exclama Liza avec une horreur feinte. Ivy se demanda si Gideon aussi faisait ce genre de choses.
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Même si l'une parlait roumain et l'autre chinois, Ivy remarqua l'étrange similitude entre les cris de Mme Roman et ceux de Nan, pareils à une nuée de corbeaux furieux, les consonnes abrégées et durcies par la colère. Peut-être la colère était-elle l'unique langage universel.
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Comment donc cette modeste fille aux grands yeux en était-elle venue à voler, exactement ? De la même manière que l'eau s'infiltre dans les plus minuscules interstices entre les rochers, sa personnalité s'était façonnée en formes biscornues autour de la structure rigide de son éducation chinoise.
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Jamais elle ne pourrait faire comprendre à cet homme simple et droit que chez une femme, les morceaux les plus fragiles étaient composés de millions de coups d'œil furtifs et de commentaires insoucieux lancés par autrui ; c'était ça l'identité.
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