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sur 107 notes
L'occupation allemande met l'amitié de Spirou et Fantasio à rude épreuve. Quoi Spirou «emboché» au siège de la Gestapo, cirant les bottes des nazis? Fantasio a beau de son côté bosser pour un journal de collabos, il trouve qu'il y a des bornes à ne pas dépasser.
Rassurez-vous, bien évidemment, nos deux héros ont des âmes de résistants, mais voilà, en cette période trouble, les apparences peuvent être trompeuses et la suspicion vient pourrir les relations humaines.
On ne s'ennuie pas en lisant cette BD, aux dessins peu avares en détails, accumulant péripéties et rebondissements, pleine à craquer de références au 9ème art.
En fait, c'est même trop, on frise parfois un peu l'indigestion. Et je n'ai pas aimé les couleurs - je sais, le vert-de-gris était dans le titre, je n'ai pas été prise en traître. En fait, sans dénier au dessin une certaine efficacité, je n'y ai pas été très sensible, il ne m'a pas vraiment touchée.
Et surtout j'ai trouvé que l'évocation des activités de résistance de Spirou et Fantasio ne sonnaient pas super juste. Yann et Schwartz n'ont pas complètement su trouver le bon ton à mon avis pour mêler la fantaisie, la légèreté de l'univers qu'ils reprennent à cette période historique particulièrement terrible.
Ce n'est pas mal, mais très-très loin d'être aussi réussi que le Marsupilami de Frank Pé et Zidrou.
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C'est le deuxième album de Spirou et Fantasio plaçant l'aventure à Bruxelles pendant la seconde guerre mondiale, difficile de passer après le formidable “Journal d'un ingénu” d'Emile Bravo. Dans cette aventure, le ton est un peu plus burlesque que dans le précédent. Il y a sans doute moins d'émotion contenue et plus d'héroïsme, mais cela n'empêche cette aventure d'être poignante et captivante. Je trouve cet album plutôt réussi.
Oliver Schwarz est un adepte de la ligne claire, le trait est rétro, de nombreux clins d'oeils sont éparpillés dans l'aventure, apportant une pointe d'humour supplémentaire. C'est parsemé de références historiques réelles, de clins d'oeil à la culture belge avec des personnages non fictifs, Andrée de Jongh, Violette Morris, Jean Doisy (ici résistant, directeur de publication du journal Spirou de 1938 à 1955)) Raymond Leblanc (résistant, dans la bande dessinée et dans la réalité, fondateur des éditions du Lombard et artisan de la réhabilitation d'Hergé)… On y retrouve le showbiz, l'actualité et la bande dessinée de l'époque, l'anecdote du pilote belge de la RAF mitraillant le siège de la Gestapo est un fait réel, Hergé feuillette un livre sur une brocante, un étrange trafic de marché noir se déroule dans une cave avec trois individus qui ressemblent à Louis de Funès, Bourvil et Jean Gabin. C'est aussi l'occasion de réfléchir sur le travail d'Hergé dans ces années, sa participation à un journal collaborationniste, et la publication du Trésor de Rackham le Rouge. J'ai particulièrement ri à l'évocation du professeur Tournesol, on y rencontre aussi Quick et Flupke, Ivan Ivanovitch Sakharine, le collectionneur du Secret de la Licorne, j'ai cru y voir Jo et Zette et quelques personnages furtifs des albums de Tintin, et beaucoup d'autres encore liés à l'univers de la bande dessinée, Tif et Tondu, Roba… C'est comme un jeu de dénicher toutes ces références, je suis sûr qu'il m'en reste encore beaucoup à découvrir. Sur une place, il y a même une statue de Franquin. Deux personnages des premières aventures de Spirou et Fantasio par Franquin, Poildur, le voyou, et Samovar le savant fou y jouent un rôle prépondérant et paradoxalement, tout en conservant leurs caractères, ces deux personnages évoluent du côté des gentils. J'ai trouvé cette idée surprenante et assez réjouissante.
Et c'est justement de ce point de vue que cette aventure est très réussie. Elle est rocambolesque, burlesque, et rythmée, mais elle laisse derrière son aspect divertissant, une réflexion intelligente sur la nature de l'héroïsme à travers le sujet délicat de la collaboration et de la résistance. À l'arrivée, on s'est bien divertit, bien amusé et pourtant l'innocence du lecteur a été un peu secouée avec celle de nos héros.
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Dans cet album, nous retrouvons Spirou, Fantasio , Spip et une foultitude de personnages secondaires pour faire vivre les mésaventures de nos deux héros durant la seconde guerre mondiale.
Heros, résistant ou collabo, il va falloir choisir son camp car l'armée allemande s'est installée à Bruxelles et espère y rester longtemps.
Comme souvent dans les albums de Spirou, nous reconnaissons d'autres figures de la BD belge.
Une histoire rondement menée et des dessins raccords.

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C'est la seconde guerre mondiale. Spirou travaille comme groom au Moustique Hôtel qui est une kommandantur dirigée par un colonel cruel qui ne rêve que de casser du résistant. Pour servir l'ennemi, le costume de Spirou est de la même couleur que celle des uniformes allemands. Fantasio, quant à lui, est un zazou qui est journaliste freelance au journal du Soir qui est devenu un journal pour les collabos. Spirou et Fantasio sont en froid car tous deux pensent qu'ils sont dans la collaboration. Or, Spirou profite de sa place stratégique pour espionner les Allemands et transmettre les informations à l'armée secrète et Fantasio cache des aviateurs américains qui ont été abattus dans le ciel belge...

Pour ce Spirou de ... Yann le Pelletier, Yann au scénario et Schwartz aux illustrations, nous sommes dans un hommage à la BD belge classique. Il y est fait de nombreuses références à cette institution, (Tintin ; Quick & Flupke ; Bob & Bobette ; ...). le dessin est donc très traditionnel mais reste d'excellente qualité. La liberté de cette revisite est plutôt dans le caractère des personnages et dans leurs moeurs, les rendant plus adultes que dans les séries classiques. Histoire de femmes, alcool, trahison, ... Les auteurs nous livrent une histoire au scénario complexe, remplie de rebondissement, de moments dramatiques et aussi d'humour. Dans les dialogues, il y a beaucoup d'expressions typiquement bruxelloises ou belges qui risquent de rendre la lecture difficile à ceux qui ne sont pas originaire de la capitale belge ou simplement belge. Enfin, dans l'ensemble, cette bande dessinée est un bon moment de lecture.
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Même à la relecture, cet album reste un régal. Mélangeant à la fois légèreté et gravité, contexte difficile et ton ironique, références historiques et "bédéistes", un tourbillon de péripéties emporté par les pinceaux charmeurs de Schwartz, un grand, très grand dessinateur.
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Je continue mon périple Spirou. Ce tome est une vraie réussite. Une petite pépite.
Un scénario complet, assez complexe pour avoir du suspense, sans être trop compliqué. le contexte historique est très bien utilisé. On a tendance à oublier qu'il n'y a pas eu que la France d'occupée. On retrouve quand même beaucoup de similitude. On a toujours l'humour et des personnages loin d'être parfaits et touchants. Avec leur chance et leur maladresse habituelles.
Les dessins nous plonge dans le monde de Spirou, on y reconnait sans peine notre héros avec ce savant mélange de moderne et de dessins anciens. D'ailleurs les cases renferment de multiples détails, regardez bien on y voit beaucoup de références à des BD cultes belges, notamment Tintin.
J'ai hâte de dévorer le prochain tome.
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Voilà une aventure de Spirou et Fantasio qui n'a rien à voir avec celles que j'ai connues dans ma jeunesse : pas de marsupilami, pas de comte de Champignac : il y a bien sûr les inventions farfelues de Fantasio, comme un écho / annonce de celles de Gaston Lagaffe... mais l'atmosphère est beaucoup plus lourde car nous sommes en pleine guerre, dans la Belgique occupée.
L'intrigue est bien menée, avec juste assez de rebondissements pour rester intéressante jusqu'au bout. Mais en plus de l'histoire, cette BD a deux intérêts supplémentaires :
Tout d'abord une initiation au parler bruxellois, qu'on découvre au fil des pages et des bulles, sans qu'il y ait besoin de sous-titres... mais il faut quelquefois chercher un peu !
Et puis, ce livre est truffé de références autant "bédéiques" que cinématographiques : nous avons un style général qui évoque pour moi "Unglorious Bastards", et aussi des allusions non voilées à "La Traversée de Paris". Et il faut bien regarder les planches, les revoir plusieurs fois, et on découvre une quantité de "citations" des grands classiques belges : Tintin bien sûr, avec des personnages du "Secret de la Licorne", du "Pays de l'Or Noir" (ignoble docteur Müller...), mais aussi Quick et Flupke, Jo et Zette, le professeur Lambique... et d'autres portraits que je ne connais pas mais qui évoqueront certainement des souvenirs à d'autres lecteurs.
Un livre agréable à lire d'abord et à feuilleter ensuite pour y grappiller une foule de petits plaisirs.
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suite de l'excellent journal d'un ingénu, l'action du Groom vert de gris se situe toujours dans la Belgique occupée.
Le dessin de Schwartz est agréable et s'agence bien au thème de l'histoire. le scénario en lui-même est assez simple. a la limite de la mièvrerie et de la bien pensance, l'intrigue reste dans l'ensemble sobre et juste.
Le lecteur appréciera l'ambiance de cet album, parsemé de nombreuses références à la Belgique de cette époque. Les caméo sont multiples et jouissifs et on se surprend à passer l'album au peigne fin pour tous les débusquer.
Au final, un album sympathique et à la lecture agréable à lire.
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1942 après J.-C. : Bruxelles est occupée. Toute ? Toute. Mais dans l'ombre, certains résistent encore et toujours à l'envahisseur. Parmi eux Spirou, groom « cireur de bottes » au Moustic Holtel réquisitionné par les nazis et qui a troqué son bel uniforme rouge pour le vert grisâtre des militaires allemands. Fantasio ensuite, journaliste au « Soir volé », que l'on retrouve avec plaisir plus farfelu que jamais, bien avant qu'un certain Gaston Lagaffe lui pourrisse l'existence et l'oblige à devenir adulte. Cette histoire, Yann l'avait écrite pour le regretté Yves Chaland à l'époque où le duo souhaitait reprendre la série. L'excellente collection de « one-shots » que Dupuis consacre à Spirou depuis 2006 lui offre l'occasion de la ressortir du placard, sous le crayon d'un Olivier Schwartz qui s'en tire à merveille. Les deux compères nous offrent un récit dynamique et cohérent qui multiplie les clins d'oeil à la culture BD des années 40 et exhale une belgitude brandie comme un étendard à la face de l'occupant. Un délice.
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C'est la guerre. Spirou est un groom vert-de-gris, il officie au Moustic Hôtel occupé par les nazis. Fantasio est un zazou qui semble préférer l'amusement à la partie. Voilà les deux compères partis dans une sombre aventure entre collaboration et résistance, entre réseaux et dénonciations. On a là une suite qui semble évidente après l'excellentissime tome d'Emile Bravo, le journal d'un ingénu.

Avec cette aventure de Spirou et Fantasio, Yann et Schwartz soufflent le chaud et le froid. le chaud grâce à un récit dense, fort documenté où l'humour règne souvent pour compenser la gravité des propos. C'est truffé de références bédéphiles. Et quand je dis "truffé", c'est peu dire. Les noms de rues, les personnages, les traits d'humour en bruxellois dans le texte... cachent souvent des amis dessinateurs ou scénaristes, des pairs, des anciens ou des clins d'oeil au cinéma ou à la littérature. Je suis sûr d'en avoir loupé. Mention très bien pour le rendu des rues et ruelles de Bruxelles, c'est admirable. Et le froid, c'est cet aspect de brouillon, de chaos non maîtrisé, de "trop c'est trop" qui m'a gavé au bout d'un moment.

Oui, en ce qui me concerne, c'est too much. J'ai surtout trouvé que cela se faisait au détriment du récit. C'est décousu. Les transitions sont abruptes. Certains éléments (comme les chauves-souris ou le professeur fou) me semblent incongrus. Ce n'est évidemment que mon avis. Si j'en avais le courage, une relecture me ferait peut-être réviser mon jugement. Mais cette idée ne m'enchante guère.
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