Citations sur Les imparfaits (16)
Je n'ai pu m'empêcher de me demander tout au long du repas ce qu'auraient été nos vies si nous nous étions laissés aller à un instant de faiblesse lui et moi. En l'embrassant, j'embrassais celui que j'aurais depuis longtemps dû embrasser, je regardais celui que j'aurais dû depuis longtemps regarder, je regardais celui qui, des enfants, lui m'en aurait donné. p. 121
Que fait-on quand soudainement on a des ailes ? On s'envole.
« Tu es toujours mon amour. Parfois, tu n’es que mon amour. Rimah »
Je n'ai pu m'empêcher de me demander tout au long du repas ce qu'auraient été nos vies si nous nous étions laissés aller à un instant de faiblesse lui et moi. En l'embrassant, j'embrassais celui que j'aurais depuis longtemps dû embrasser, je regardais celui que j'aurais dû depuis longtemps regarder, je regardais celui qui, des enfants, lui m'en aurait donné
Comme j?ai pu lui en vouloir de ne pas rentrer dans la case idéale que je lui avais façonnée dans mon monde idéal. Au lieu de m?en aller et de cesser de me comporter en spectatrice impuissante de mon existence. Au lieu d?accepter l?évidence, la vraie, et de trouver le courage de m?en aller.
La peur, l'envie, la jalousie, et ce matin-là la curiosité... ce jonglage éternel entre l'appétit de savoir et la sagesse d'ignorer, entre ne pas poser les questions dont on ne veut pas avoir la réponse et ne poser que celles dont la réponse va nous aider, tracer la ligne entre ce qui nous détruira et ce qui va nous protéger, apprivoiser ce sentiment impuissant et naturel dans son propre intérêt.
« Le sol se dérobait sous mes pas, mon monde s’etait écroule. J’ai perdu pied. Comme tous ceux qui font naufrage, je me suis raccrochée à quelque chose pour ne pas sombrer : la question obsédante de savoir jusqu’ou allait ton mensonge. J’avais renoncé à avoir des enfants, j’avais consacré ma vie à un homme qui me trahissait et maintenant j’allais mourir? Je voulais me venger, vivre, faire quelque chose de cathartique et de stupide.»
Les amoureux sont faibles, quels que soient leur expérience et leur âge. Il n’y a même rien de pire que ces passions séniles, celles qui vous font sentir si jeune, si immortel et si vivant que vous faites tout vous-même pour vous laisser aveugler.
J'avais vécu comme l'un de ces soldats dont j'avais si souvent croisé le chemin, qui avaient réussi a survivre avec, logées au fond du corps, les balles de la dernière guerre, un soldat qui croyait qu'il pourrait survivre sans guérir, pourvu qu'il ne soit pas à nouveau blessé. Un soldat qui s'était trompé.
La peur, l'envie, la jalousie, et ce matin-là la curiosité... ce jonglage éternel entre l'appétit de savoir et la sagesse d'ignorer, entre ne pas poser les questions dont on ne veut pas avoir la réponse et ne poser que celles dont la réponse va nous aider, tracer la ligne entre ce qui nous détruira et ce qui va nous protéger, apprivoiser ce sentiment impuissant et naturel dans son propre intérêt.