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Citations sur 19 femmes (18)

Ces récits invitent à réfléchir sur les deux figures irrémédiablement liées du bourreau et de la victime, ils permettent aussi de penser ce qui doit fonder la mémoire collective. Selon moi, ils constituent des repères pour comprendre la complexité de la tragédie syrienne.
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Si j'ai connu toutes sortes de privations matérielles et spirituelles, j'ai aussi fait l'expérience intense de l'amour, de la solidarité et de l'altruisme. La vie, à ma grande surprise, m'a souvent tendu une main clémente, mais elle m'a aussi et surtout réservé des coups inattendus qui m'ont appris la nécessité de l'humilité intellectuelle. De fait, ma compréhension des événements ne peut être qu'imparfaite. Les jugements englobants, ainsi que les clichés qui enferment les gens dans des catégories, ne sont pas scientifiquement et empiriquement nuls : ils sont susceptibles d'engendrer une haine meurtrière. On ne peut supprimer le mal par le mal, ni par le bien non plus d'ailleurs. Je trouve puérile l'affirmation selon laquelle le mal peut être éradiqué... Maintenant, je fais mon possible pour le déconstruire, en essayant de comprendre la nature des liens - privés ou collectifs - entre les êtres humains, et en évaluant la nature des causes et des besoins, sans les hiérarchiser. Je suis à la recherche de moyens pour vivre malgré le mal qui domine, en atténuant son impact et la violence qu'il génère dans le monde.
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Le plus terrible c’est que les gens de la classe moyenne ont quitté la Ghouta. Ils ont fui quand les combats se sont intensifiés. Ceux qui sont restés étaient les plus pauvres, les plus simples, les plus religieux. Les plus ignorants également. La classe moyenne porte la responsabilité d’avoir abandonné ces gens à eux-mêmes. En réalité, déjà avant la révolution elle avait commencé à déserter la région. Avec d’autres, j’ai fait partie d’une minorité qui a accepté de vivre au contact de ce milieu. Je l’ai fait volontairement, car je savais que le départ de la classe moyenne affaiblirait notre efficacité. Des activistes de milieux plus ou moins aisés venaient un jour ou deux et repartaient. C’était encore pire.
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Je me posais beaucoup de questions sur la nécessité de clamer haut et fort ma position politique. En fin de compte j'ai préféré poursuivre silencieusement mon travail de bénévole. Les déplacés étaient mes compatriotes, je devais tout faire pour qu'ils vivent dignement. Aujourd'hui, six ans plus tard, je constate que la mort et les massacres se sont banalisés. C'est horrible! Comment en sommes-nous arrivés à cette barbarie qui nous atteint au plus profond de nous-même? Dans toute cette folie, je pense aux enfants des réfugiés. L'éducation s'est dégradée d'une façon générale, que dire alors de celle qui est réservée aux plus pauvres? C'est la raison pour laquelle j'ai concentré mes efforts sur l'éducation et les méthodes d'apprentissage intensif. Je n'enseignais ni la religion ni le patriotisme panarabe et faisais mon possible pour maintenir la mixité entre filles et garçons dans mes classes.
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Nous revendiquions plus de liberté et de dignité et nous n'avons obtenu qu'asservissement et humiliation.
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La vie, à ma grande surprise; m'a souvent tendu une main clémente, mais elle m'a aussi et surtout réservé des coups inattendus qui m'ont appris la nécessité de l'humilité intellectuelle.
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Une fillette m’a dit : « S’ils nous tuent, je préfère qu’ils me tirent dessus. Dis-leur de ne pas m’égorger ! » Ça me rendait folle d’entendre des enfants parler comme ça.
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Chaque matin, à l’ouverture du centre, les femmes arrivaient malgré les bombes. Les voir ainsi venir pour s’instruire en défiant la mort nous stimulait. Nous aurions pu mourir à tout moment. Les avions nous bombardaient sans cesse (...).
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Nous ne demandions pas grand-chose, un peu de dignité, de liberté et de justice. En retour, nous avons été exterminés et notre ville a été détruite.
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Au cours du printemps de Damas, j'ai participé à des réunions de réflexion organisées entre autres par des mouvements de gauche. Je faisais partie du mouvement altermondialiste, car j'avais conscience que le nouveau système économique mondial constituait une partie de notre problème : en créant un univers de compétition sauvage, il engendrait des crises dont les résolutions ne pouvaient aller qu'à l'encontre des peuples. En Europe et ailleurs, de nombreux acquis sociaux, éducatifs et culturels dont bénéficiaient les citoyens ont été supprimés. L'Occidental n'est plus qu'un individu isolé réduit à une consommation effrénée.
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