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Critique de Baldrico


Svetlana Alexeievitch, Asli Erdogan, Samar Yazbek. Un fil les relie. Elles sont des écrivaines qui touchent au coeur, elles des témoins directs ou indirects. Et elles ont un regard de femmes.
J'aurais plutôt tendance à considérer que les créateurs, et les humains en général, ne sont pas forcément marqués par le genre, qu'avant d'être homme ou femme, homme et femme, ils ou elles sont avant tout humains.
Mais ici, dans les conditions limites qui sont décrites, le fait d'être une femme détermine fortement la position à partir de laquelle le témoignage va pouvoir être prononcé. Très concrètement. Pour Samar Yazbek, cela se marque par la simple possibilité de se déplacer, de rencontrer qui elle veut rencontrer. Il faut dire que les récits et les témoignages qu'elle rapporte datent de 2012 et 2013 en Syrie, au moment où la révolution syrienne commence à être confisquée par les groupes djihadistes. Journaliste syrienne, alaouite, réfugiée à Paris, elle effectue trois séjours successifs qui sont autant de portes du néant. La lecture de ces récits et témoignages est éprouvante. L'horreur, la cruauté, l'insécurité permanente, et par dessus le désespoir, mais un désespoir qui pousse paradoxalement à agir. On ne voit plus les reportages télévisés sur la Syrie du même oeil après cette lecture. On a touché une autre réalité, que l'on voudrait ne pas faire partie de notre humanité mais qui en fait partie pourtant. Car les trois écrivaines sont par dessus tout des écrivaines. Oh combien!
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