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Critique de iarsenea


J'ai toujours eu un faible pour les romans du vieux sud, ceux qui se passent dans les grandes plantations au temps des esclaves. En fait, j'ai un intérêt pour l'histoire du Sud des États-Unis au temps de l'esclavage et de la guerre de Sécession, et j'espérais vivement que cette histoire comblerait mon désir d'en apprendre davantage sur cette période de l'Histoire.
Je dois sans attendre avouer que, même s'il est effectivement question de cette époque de l'histoire, ce n'est pas le centre de l'histoire. le centre de l'histoire, c'est les intrigues amoureuses de Stephen, un homme arrogant et confiant qui m'a laissée, disons-le, indifférente. Ce dernier débarque de l'Irlande sans un sou, mais avec plein d'ambition. Il gagne assez d'argent au jeu pour se construire ce qui deviendra la plus grande plantation de la Louisiane, Harrow. Tout cela dans le but de gagner le coeur de mademoiselle Odalie Arceneaux, ce qu'il réussit dans trop de problème.
Malheureusement, celle-ci n'arrive pas à démontrer son amour pour Stephen lorsqu'ils font l'amour. Elle éprouve un dégoût pour toute forme de toucher physique, et cela brise leur mariage, forçant Stephen à aller regarder ailleurs.
Il trompe alors sa femme avec une jeune fille de seize ans, une quadroon (un quart noir) élevée pour combler les désirs des hommes blancs riches. Mais Desiree aime tant Stephen qu'elle devient jalouse et finit par détruire le mariage de Stephen et Odalie.
Au travers de ces deux femmes se trouve Aurore, la soeur d'Odalie qui aime Stephen en cachette. À la mort de celle-ci, elle a l'occasion d'avouer son amour pour Stephen et les deux se marient, finissant ainsi leurs jours ensemble.
Cette histoire d'amour m'a parfois rappelé d'une certaine façon les vieux Harlequin de ma mère que je dévorais au début de mon adolescence. Les personnages sont très stéréotypés, ce qui les rend souvent agaçants. L'homme est grand, fort, indestructible et arrogant, très sûr de lui-même. La femme, elle est une poupée fragile, effrayée par le côté physique de l'amour.
Par contre, l'infidélité omniprésente dans le roman fait un peu changement ! Il n'y est pas question de fidélité et d'amour éternel, loin de là. Cet aspect m'a tout de même plu, car il change un peu de l'histoire d'amour traditionnel.
Ce qui m'a toutefois réellement plu, c'est que l'histoire ne se réduise pas à une histoire d'amour. C'est une saga, la saga de Stephen, mais aussi celle de son fils Étienne. Il y est question d'esclavage, de récoltes et d'argent, de politique et d'histoire.
On décrit la ville de Nouvelle-Orléans telle qu'elle devait l'être à l'époque, avec toutes ses ethnies et ses mélanges, avec ses côtés sombres et ses côtés lumineux. L'aristocratie y est mêlée aux nègres et aux quadroons, octogoons, ainsi que les Américains avec les Créoles.
J'ai aussi beaucoup apprécié découvrir ce qui est sans doute une partie de l'histoire de ma famille. Je savais que mon nom de famille, Arseneault, provenait de l'Acadie, mais j'ai découvert avec The Foxes of Harrow qu'une partie de mes ancêtres a sans doute été déportée en Louisiane. C'est fascinant, et cela me donne envie de poursuivre des recherches en ce sens.
The Foxes of Harrow est donc un roman démodé sans aucun doute, mais riche. J'ai trouvé les personnages extrêmement stéréotypés, mais tout ce qui se trouvait autour était fascinant. Ainsi, c'est une lecture qui me laisse extrêmement confuse. L'ai-je aimé ou pas ? Difficile à dire... En tout cas, je n'ai pas détesté.

Lien : http://lecturesdisabelle.blo..
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