Comme on pourrait le penser Dona Marina, appelée aussi Malinali ou la Malinche, est le personnage central de ce roman historique.
Bien qu'elle soit présente du début à la fin,
Hernan Cortés, en est le véritable protagoniste du fait qu'il nous est conté, ici,
la conquête du Mexique par les espagnols.
De son départ de Cuba après affrêtement, achat et constructions de navires, en 1519, les conquistadores entamèrent leur conquête avec plus ou moins de difficultés. Il faut savoir que la nation Aztèque était, sous le règne de Montézuma II, très organisée et hiérarchisée. Les indiens; comme on les appelait, était bien plus nombreux que les espagnols qui eurent, du fait d'une ancienne prophétie, la surprise, en débarquant, d'être pris pour un (des) dieu(x). En effet il était dit qu'un de leurs dieux parti à l'est reviendrait dans toute sa splendeur tout auréolé de lumière. Les espagnols avec leurs armures et leurs grands chevaux (animal inconnu au Mexique à l'époque) pouvaient très bien faire illusion. Cela ne dura pas longtemps car un dieu ne saigne ni ne meurt.
Et Dona Marina ?
Elle est indienne de noble ascendance, vendue comme esclave par sa mère suite à l'assassinat de son père. Elle aura la chance, pendant sa période d'esclavage, de rencontrer son mentor qui saura lui transmettre le savoir dû à sa noble naissance.
Les espagnols contraignirent la population à se convertir au christianisme ce qu'accepta Dona Marina. Intelligente, douée pour les langues et pleine de bon sens, elle se fit remarquer par Cortés qui l'utilisa, au début, comme traductrice, maya, aztèque et espagnol, qu'elle appris vite, puis comme conseillère puis comme compagne qui lui donnera un fils appelé Martin.
Cette fresque de 650 pages, un véritable monument, raconte, dans son entier,
la conquête du Mexique par les espagnols, puis la tentative de Cortés au Honduras dans le but de trouver un passage pour se rendre, par la mer, de l'Atlantique au Pacifique et atteindre la Chine.
La lecture est aérée, simple, intéressante et on ne peut s'empêcher de penser que tous ces détails sont le fruit de recherches très approfondies de la part de l'auteur sur cette civilisation méconnue, notamment par moi, ainsi que sur les idées préconçues sur cette époque.
L'Eldorado, la quête effrénée de l'or était le but car le Saint Empire Romain Germanique demandait à Charles Quint des ressources énormes et si les espagnols réussirent à s'emparer de ces richesses ils les perdirent tout autant par avidité, piétinant les plumes indiennes qui, elles, représentaient le véritables trésor des locaux.
Une excellente préface de l'auteur amène le lecteur à se repositionner sur la période pendant laquelle se déroule ce roman. Ce qui a été, a été, sans plus.
Un bon moment de lecture.
Je remercie Babelio pour cette masse critique et les éditions Chemins de traverse pour l'envoi du livre.
PS: sans rapport avec ce livre, je signe, ici, ma 500 ème critiques sur le forum de Babelio.
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