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sur 1084 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Japon, 17e siècle. Après avoir survécu à une sanglante bataille et traversé quelques mésaventures, le jeune Takezo décide de se consacrer à l'étude du sabre et de sillonner le pays dans le but de s'améliorer, se faisant un tas d'ennemis au cours de ses pérégrinations.

Ce roman est basé sur la vie de personnages historiques, mais on reste dans la fiction. Il s'agit à la fois d'un roman d'apprentissage, puisque nous suivons le personnage principal dans son évolution pendant quelques années, de l'adolescent brouillon et brutal au samouraï devenant progressivement maître de son « art »; mais aussi d'un récit d'aventures, qu'on pourrait qualifier de picaresque si on le rapproche de romans européens.

Dans la préface (en partie spoilante, mais vous pouvez lire les premiers paragraphes, qui ne font que préciser le contexte), ce roman est comparé à Autant en emporte le Vent de Margaret Mitchell. Cette comparaison n'est pas à prendre au pied de la lettre, mais plutôt dans le sens où il est question d'une époque qui a été déterminante historiquement dans l'Histoire du pays. Sur le fond et la forme, je rapprocherais plutôt La Pierre et le Sabre de récits comme Les trois Mousquetaires d'Alexandre Dumas: un jeune provincial désargenté cherche à se faire un nom grâce à son sabre, connaît de multiples aventures et de nombreux combats.

La comparaison ne s'arrête pas là. Dans ce roman comme dans ceux de Dumas, la vie humaine a peu de valeur: on s'entretue comme on change de chemise, pour des raisons futiles, on se bat à dix contre un, on traite les femmes comme des objets, et, en résumé, on fait le portrait d'une société rongée par la violence et les excès.

Le héros est globalement un peu moins une grosse brute que les autres personnages masculins, mais n'est pas toujours forcément très sympathique. Il parcourt le pays à la recherche d'hommes d'épée plus réputés que lui, dans le but de les vaincre et de prouver qu'il est le plus fort. Il traîne dans son sillage son apprenti, un jeune garçon particulièrement exaspérant, assez stupide et violent, une jeune fille amoureuse (le seul personnage à avoir un peu de plomb dans la cervelle à mon avis), ainsi que tous les gens qu'il a indisposés et qui veulent se venger de lui.

On note que, comme les personnages de Dumas qui étaient prêts à se trucider pour un mouchoir ramassé, les protagonistes de la Pierre et le Sabre ont une notion de l'honneur particulièrement étrange: pour se venger d'un affront, réel ou imaginaire, ils font usage sans complexe de diffamation, de meurtres (dont bizarrement les autorités ne se préoccupent jamais beaucoup) ou de mutilations, et ne voient aucun déshonneur à envoyer 70 hommes se battre contre un homme seul… Ce que l'auteur ne manque pas de souligner, parfois avec une certaine ironie.

A travers ce roman, c'est le portrait du Japon à cette époque qui nous est montré. Dépaysement garanti, malgré les ressemblances avec les romans d'aventures français que j'ai mentionnées. Beaucoup de descriptions des paysages et de la nature sont faites, des éléments des croyances et traditions nous sont présentées. Il y a également beaucoup d'action, même si le récit n'est pas dénué de certaines longueurs (le héros réfléchit beaucoup) et répétitions (après 2 ou 3 combats, on a un peu l'impression de tourner en rond quand un de plus survient).

C'était malgré tout une lecture assez fluide, intéressante pour en apprendre plus sur le Japon, son Histoire et ses idées. Mon problème a été que j'ai trouvé les personnages tous plus pénibles les uns que les autres, surtout qu'on nage en pleine culture du violeur. Les femmes qui ne sont pas des victimes ou des prostituées sont les complices des violences envers les jeunes filles, voire sont coupables de violences elles-mêmes. le personnage le plus intéressant et le seul que j'aie trouvé réellement attachant est Otsu, la jeune orpheline qui tente de se libérer d'une vie toute tracée et peu attrayante.

L'autre point négatif que j'aurais à souligner concerne l'édition: il n'est précisé nulle part qu'on n'est pas dans un one shot et qu'il s'agit d'un tome 1. En arrivant à la fin, j'ai bizarrement trouvé que la conclusion était plus qu'abrupte et que rien n'était réellement résolu. Vérification faite, il y a un tome 2: La parfaite Lumière. Je suis un chouïa agacée, si j'avais été prévenue, je n'aurais pas acquis ce tome tout seul (achat dans une bourse aux livres)…

Pour résumer, une bonne lecture, mais pas dénuée d'aspects dérangeants, ce qui finalement fait partie de son intérêt, mais aussi de quelques passages assez ennuyeux. Soyez prévenu-e-s que c'est assez violent et sanglant.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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La tradition de l'âge d'or des samouraïs est restée longtemps implantée dans l'esprit japonais - et, d'ailleurs, elle peut fasciner aussi des Français pourtant de culture très différente. Yoshikawa Eiji (1892-1962) a contribué à propager au XXème siècle ces mythes fondamentaux pour l'Empire du Soleil Levant. "La pierre et le sabre" représente l'archétype du roman de cape et d'épée japonais. Il évoque (d'une manière très libre) les aventures du samouraï Miyamoto Musashi, qui a vécu dans le Japon du XVIIème siècle. Guerrier hors pair, adepte fervent du Bushido, Musashi a porté les valeurs de la maîtrise de soi et de l'exigence morale. Yoshikawa Eiji en fait un portrait sans doute idéalisé, qui peut servir d'exemple non seulement aux apprentis samouraïs, mais aussi à tout un chacun. Cependant, la vie du héros est loin d'être présentée comme une marche en avant triomphale. Au contraire, Musashi démarre plutôt mal sa vie et c'est au terme des longues épreuves qu'il approchera la perfection. Les aventures qu'il vit tout au long du roman m'ont semblé passionnantes. Attaché aux ambiances et aux valeurs traditionnelles japonaises - qui, évidemment, n'ont plus guère cours dans la société actuelle - j'ai aimé laisser libre cours à mon imagination en dévorant ce grand roman.
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Alors je suis un peu partagée.
C'est bien, mais je trouve la lecture fastidieuse, le style difficile. La culture japonaise est bien décrite mais des fois les concepts et les motivations des personnages sont trop éloignées de ce que je peux ressentir.
L'histoire est intéressante mais les digressions vers d'autres personnages, qui certes vont croiser le héros, sont trop longues, et les noms sont difficiles à suivre, on n'y est pas habitué.
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C'est une livre dense, à lectures multiples. On y découvre la vie incroyable de Musashi, mais aussi une fresque historique qui nous plonge dans le japon médiéval, sa culture, son mode de pensée.
C'est un roman initiatique autour d'une quête "la voie du sabre". Une quête pleine de grandeur et de sagesse. Certaines scènes sont éblouissantes de finesse.
Il y a une galerie de personnages fabuleux, ambigüs. Même Musashi n'est pas parfait. Il doute, se cherche.
On retrouve l'authenticité du Japon médiéval, jusque dans l'histoire d'amour qui suit le récit.
Un roman qui permet de mieux comprendre l'identité nippone.
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J'ai lu ce livre durant mon adolescence, et il m'avait laissé une impression d'être un grand livre inspirant.
À la relecture aujourd'hui, des années plus tard, il m'a paru d'une longueur interminable. Certes j'adore l'univers, ce Japon féodal, sa culture et ses paysages. Mais vraiment, j'ai eu du mal à en venir à bout : les personnages m'ont semblé creux, ou pas très malins pour certains, et le tout sans grand intérêt, brassant de longues périodes de pas grand chose et de vengeance à la limite du ridicule.
Je relirai tout de même sa suite « La parfaite lumière » pour continuer à me refaire une opinion sur ces livres qui m'avaient laissé une si bonne impression première.
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L'histoire est centrée sur Musashi, un samouraï qui est devenu un Rônin, qui parcourt le Japon du 16e siècle. La lecture est plaisante et facile, il y a peu de description ce qui plaira certainement à certain lecteur. Pour ma part j'aurais préféré, être un peu plus immergé dans cette époque.
On suit également quelques personnages secondaires mais j'ai trouvé qu'ils manquaient de profondeur, on les connait de façon trop superficielle.
Il y a beaucoup de noms qui je suppose font référence à des personnages historiques mais pour moi qui ne suis pas spécialiste ça m'a alourdi l'histoire. Dommage que l'auteur ne décrive pas plus le bouddhisme et le courant « ZEN ».
L'histoire d'amour en parallèle de l'histoire est vraiment nulle, ça aurait pu nous tenir un peu plus en haleine sur les 800 pages de l'oeuvre si l'auteur l'avait un peu plus pimenté.
Le style d'écriture date un peu mais le texte s'en sort bien.
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Bilan en qq mots :

Les mots pour : Histoire du Japon, romance, introspection de Masushi

Les mots contre : longueurs, manque de combats épiques

Notation : 12/20


Au final

Avis très très mitigé pour ce livre que j'ai trouvé long (oui, certes, 780 pages) et très irrégulier. de bons passages et d'autres moins agréables. l'Histoire du Japon, et des samouraïs m'a bien plu, mais le reste m'a laissé perplexe.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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Comme le dit dans sa préface Edwin O. Reischauer, ancien ambassadeur des États-Unis au Japon, La pierre et le sable est en quelque sorte l'Autant en emporte le vent du Japon. Publiée dans les années 1930 sous forme de feuilleton journal, l'histoire retrace la trajectoire hors du commun et fortement romancée d'une figure légendaire du Japon du XVIIe siècle, Myamoto Musashi. Ce rõnin (samouraï errant) se distingua par sa maîtrise exceptionnelle du sabre et fonda la nouvelle école de combat Niten Ichi Ryu. Grâce à son utilisation novatrice du sabre long et du sabre court, conjuguée à une morale de vie à la fois austère et exigeante, il remporta un nombre incalculable de duels et de combats, établissant sa renommée d'invincibilité sur tout le pays. Brillant récit de cape et d'épée, le roman d'Eiji Yoshikawa contribua au processus de « légendarisation » du personnage, désormais inscrit au fronton du folklore nippon. J'ai eu un tout petit de mal à rentrer dans l'histoire, mais cette dernière s'avère vite prenante et l'on finit par dévorer les quatre grandes parties de l'ouvrage intitulées « La terre », « L'eau », « le feu » et « le vent ». Les quatre éléments font échos au célèbre Traité des cinq roues écrit par Myamoto Musashi, disponible dans la collection Spiritualités vivantes aux Éditions Albin Michel, dont je vous recommande fortement la lecture. La pierre et le sable et le Traité des cinq roues sont à mon avis les deux ouvrages incontournables pour appréhender la rigueur Zen dont découle l'art martial japonais de l'époque classique. À ce sujet il n'est pas étonnant que ce roman face référence au célèbre (...)
Lien : http://leslecturesdares.over..
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