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J'avais beaucoup aimé Kitchen. D'après Olivier Barrot (voir vidéo) N.P est le roman de la maturité. Houuuuuu ! Je préfère son roman de jeunesse. Je me suis redoutablement ennuyée.
Kazami, une jeune étudiante en littérature enquête sur le mystère qui entoure un recueil de nouvelles, intitulé N.P (North Point). Son auteur est un écrivain japonais, Sarao Takase, qui écrivait en anglais et qui avait émigré aux États-Unis. Il s'est suicidé en laissant deux enfants, Saki et Otohiko ainsi qu' un recueil de nouvelles qui ne sera jamais publié en japonais. Shoji le petit ami de Kazami s'est suicidé quelques années auparavant après avoir traduit la 98ème nouvelle. Et voilà que Saki puis Otohiko réapparaissent. Elle les avait rencontrés à un salon de littérature….
Je pensais que j'allais adorer ce livre, que c'était une histoire policière fantastique sur une malédiction autour de la traduction et qu'il y aurait beaucoup de poésie. Ben non. J'ai trouvé le récit très lourd, très mal construit, inutilement complexe avec des péripéties abracadabrantes : non seulement une nouvelle maudite et des suicides mais trois incestes. Si, si trois. Mais les gens sont quand même sympas. Les dialogues, c'est surtout plein de dialogues, ne sont pas naturels du tout. Je n'ai ressenti aucune émotion.
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Je continue sur ma lancée avec la relecture de Banana Yoshimoto, N·P représentant pour moi l'exact opposé de Kitchen. J'ai lu ce roman après l'avoir emprunté en bibliothèque au début des années 2000, et j'ai été carrément et extrêmement déçue.


L'héroïne Kazami va rencontrer trois personnes de la même famille, et des relations assez fortes vont se nouer très rapidement entre elle et eux. En tout cas ça paraît être le sujet du livre. Sauf que c'est pas si simple. Banana Yoshimoto en a fait des tonnes, d'abord en démarrant son roman avec une vague histoire de livre maudit, qui fait beaucoup penser à Ring - excepté que le livre de Suzuki n'était pas sorti quand a été publié N·P. C'est tout sauf une histoire horrifique, mais c'est surtout sans intérêt, le livre et les suicides de ses différents traducteurs ne semblant être qu'un prétexte à faire de la psychologie à la petite semaine. En plus, le personnage masculin, Otohiko, couche avec sa demi-soeur, Sui, qui auparavant couchait avec son père, qui est donc aussi celui de Otohiko et de Saki la soeur jumelle d'Otohiko. Quand je dis que l'auteure en a fait des tonnes, je pense qu'on ne peut guère m'accuser de mauvaise foi.


Le fait est que j'ai retrouvé dans ce roman tout ce que je considérais comme des petits défauts, ou des défauts acceptables, dans les autres livres que j'avais lus de Banana Yohimoto. En plus des dialogues qui sonnent souvent un peu faux, elle reprend pas mal de thèmes qu'elle avait déjà traités dans Kitchen, donc je n'ai pas vu l'intérêt de se répéter, mais en moins bien. C'est pas long en nombre de pages mais c'est beaucoup trop long quand même. Si Kitchen souffrait de quelques longueurs, ici l'histoire s'étire interminablement pour dire pas grand-chose. En revanche, je n'ai pas retrouvé du tout ce qui faisait le charme de Kitchen et Lézard, cette capacité à faire ressentir physiquement au lecteur des toutes petites choses de la vie quotidienne. Et pour compléter le tout, c'est bourré d'incohérences, de contradictions. Tout le roman manque énormément de cohésion et part dans tous les sens. Seules quelques petites phrases sortent du lot de ci de là. Je ne vois pas quel est le but de N·P, si ce n'est s'appesantir sur les malheurs pas du tout crédibles, et sur le mal-être pas du tout prégnant de jeunes adultes, qui vont finalement aller de l'avant - exactement comme dans Kitchen...


Pour moi, c'est un ratage, où l'ambiance propre à l'auteure s'est évaporée au fil des trop nombreuses pages. Et malgré ça, j'ai sauvé ce livre du pilon en l'achetant à la braderie de ma médiathèque il y pas mal d'années, parce que je n'avais pas envie qu'un roman de Banana Yoshimoto finisse mal, même mauvais, même m'ayant laissé un piètre souvenir. J'avais tous ses autres livres traduits en français à la maison, et je suis probablement trop sentimentale. Après tout, ça m'aura permis de le relire afin de voir si, les années passant, ma lecture de N·P serait tout autre. Conclusion catégorique : absolument pas.
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Banana Yoshimoto fait partie de ces écrivains japonais qui nous décalent un peu de la réalité. On retrouve cette ambiance dans Kitchen. Ainsi que dans bon nombre de romans contemporains japonais. Je viens de lire "L'appel du pied" de Risa Wataya et « Des os de corail, des yeux de perle » de Natsuki Ikezawa. On retrouve ce même décalage concernant le quotidien. C'est difficile à décrire. Mais j'ai l'impression que le quotidien est comme suspendu, éthéré. L'instant présent, dans la tâche la plus anodine ou la plus triviale, est allongé, investi d'une importance particulière, et aboutit souvent à un questionnement existentiel. La mort est omniprésente dans ce livre comme dans le recueil d'Ikezawa. La vie et la mort sont les deux facettes de l'existence. Puisque dans les deux livres, il y a vie après la mort. La question du suicide, trame centrale dans le roman de Yoshimoto est presque naturelle et se présente comme une alternative quand on perd le contrôle de sa vie. C'est ce qui m'intéresse dans ce genre de récit. Au-delà de l'intrigue, qui, d'ailleurs ici se tient très bien, c'est ce questionnement que l'on trouve de manière plus ou moins apparent ou en filigrane dans la plupart des romans japonais. Peut-être l'influence du Shinto ? Les esprits sont omniprésents. Les éléments naturels, la mer, la forêt… sont comme habités. Les morts sont parmi les vivants. La scène finale où Kazami et Otohiko font un feu de camp sur la plage est éloquente. Tout se rejoint.
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Comme une mise en abyme, les protagonistes de l'histoire sont liés par une nouvelle dont l'auteur s'est donné la mort, et ils cheminent fabuleusement leur destins entremêlés.

Ce court roman de Banana Yoshimoto, tout empreint d'onirisme et d'émotions, explore le romanesque avec une intéressante construction psychologique des personnages, une ambiance intime et une intrigue prenante.

Le style très vivant de Banana Yoshimoto, bien que minimaliste va à l'essentiel mais avec poésie voir lyrisme. Après Kitchen, N.B est son second roman que je lis en quelques heures d'abandon total à l'atmosphère qu'elle sait créer. Les personnages que l'auteure anime et le climat dans lequel ils évoluent sont si diablement attachants qu'il est cruel de les abandonner...

Il y a un peu de tragédie grecque, de fantastique, de polar, de roman psychologique, une touche karmique de surnaturel dans ce joli opuscule que nous livre Banana Yoshimoto. Merci à elle pour ce très bon moment de lecture !
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Voilà un livre qui ne me laissera pas une grande impression. L'histoire ne tient pas franchement la route. Les personnages sont caricaturaux à l'extrême.

La seule chose que j'ai trouvé intéressante est la description des sensations corporelles vis à vis de la météo... un peu à la Camus.

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Je ne connais pas beaucoup l'oeuvre de Yoshimoto. Comme plusieurs, j'ai été introduit à ses livres par le très connu “Kitchen” que j'ai bien aimé ! Alors pourquoi pas continuer de découvrir cette auteure japonaise.

N.P. : Ce titre c'est “North Point” titre d'une vieille chanson triste et également de la 98ème nouvelle écrite en anglais par Sarao Takase. Suite à son écriture, l'auteur se suicide. le recueil qui contient cette dernière nouvelle n'a jamais été publié en japonais. Chaque personne qui a entamé sa traduction est menée à la mort.

Écrit avec simplicité et efficacité, on se croirait parfois dans un polars … mais pas du tout. Un roman très particulier …

Je pense que cette malédiction qui accable le dernier traducteur et conjoint de Kazimi n'est qu'un prétexte à l'histoire du roman. On parle beaucoup plus de relations humaines, entre frère et soeur, entre demi-soeurs, entre jumeaux, des amitiés qui se nouent, de la volonté de prendre ce que l'on veut lorsqu'on est encore en vie, …. le destin de quatre personnes: Kazami, Saki, Otohiko et Sui.


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Banana Yoshimoto nous offre de nouveau un ovni littéraire.

Chaque traducteur qui s'appelle à la traduction de la 98e nouvelle d'un célèbre écrivain japonais vivant aux États-Unis meurt. La narratrice était la petite amie du dernier traducteur et elle reste obsédée par cette nouvelle plusieurs années après la mort de son amant. Un jour, elle tombe par hasard sur le fils du fameux auteur rencontré brièvement lors d'une soirée, elle apprend que sa soeur étudie dans la même université où elle enseigne. Divers événements s'enchaînent et lui donnent l'impression qu'elle a toujours été liée à cet auteur, à sa famille et à sa nouvelle.

Ce récit est très original, dérangeant, drôle et émouvant. On retrouve bien l'univers poétique et onirique de Banana Yoshimoto, on oscille toujours entre le réel et le rêve. L'autrice m'a encore une fois totalement embarquée dans son histoire et j'ai lu son roman d'une traite.
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Début intéressant et heureusement qu'il est court, il traîne trop dans les détails à mon goût, je me suis ennuyé sur la fin. Oui, ça ne donne pas envie de le lire comme ça et pourtant je reconnais que c'est une qualité. L'auteure pose le dialogue, le « je » est immersif, l'intrigue sous-jacente et j'ai mis du temps avant de savoir si le roman allait partir sur de la science-fiction ou non.
Un mystérieux ouvrage laissé par un auteur suicidé, se retrouve à enchaîner les morts chez les traducteurs qui arrivent à la 98ème, ça ressemble à une légende urbaine pour traducteurs surtout que l'histoire se déroule au Japon. L'auteure a su garder ce décalage à peine perceptible avec la réalité pour le rendre étrange. C'est ce qui m'a plu, pour la façon de gérer l'intrigue, j'ai vraiment trouvé ça long.
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Un très beau roman de cette grande auteure.

Banana Yoshimoto arrive à nous plonger en quelques minutes dans un univers hors du temps : les personnages se rencontrent, l'été passe, et nous, nous sommes transportés dans un univers atemporel, les observant. Elle utilise pour cela tout ce qui fait son talent : une narratrice qui pense beaucoup (à la vie, à la mort, aux relations avec les autres personnages...), une base surnaturelle, des personnages extravagants, l'omniprésence d'une épée de Damoclès, une puissante relation entre des personnages qui viennent presque tout juste de se rencontrer, le tout parsemé d'une écriture prenante.
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Oh ! quelle jolie découverte !
Après quelques recherches net, j'apprends que cette auteur s'est fait connaître en 1987, avec « kitchen » (que je vais m'empresser d'acheter) ; la même année est paru « la ballade de l'impossible ». Impossible en effet de ne pas faire de lien entre cette « banana » et son compatriote haruki murakami !!!! J'y ai retrouvé tout ce qui me transcende : le mystère de l'autre, la symbolique très particulière des éléments naturels (pas de chat chez banana, mais les mêmes rideaux de pluie que chez murakami, les mêmes cerisiers en fleurs, les mêmes « effets » saisonniers (l'été) sur les personnages…) Il y a tout ce monde écrit, et il y a tout ce monde de l'inter ligne, du non-dit, du deviné, quelque chose qui échappe à la compréhension directe du lecteur mais qui parle à sa conscience (dans le sens : monde du ressenti, de l'émotion…)
Si le style est donc très proche de celui de murakami (sauf dans les dialogues où elle est loin d'égaler son confrère !!!), les thèmes abordés sont différents, mais comme chez Murakami qui explore dans chaque roman le thème du double, il semblerait que cette jeune auteure soit portée elle aussi par de solides récurrences (j'ai lu le résumé de Kitchen et il y a déjà des ressemblances avec celui-ci) : le deuil (avec la fille qui perd son petit ami), la sexualité « déviante » (dans celui-ci, Sui couche avec son père, puis avec son frère). Comme chez Murakami, les personnages ressentent des émotions parfois contradictoires mais profondément humaines (Kazami trouve qu'il se dégage un profond malaise de Sui mais ne peut s'empêcher d'être attirée par elle) ; il y a là aussi des « manèges à 3 », des sortes de liens entre les personnages qui ont des difficultés à se sortir du cercle (Kazami est au centre de la relation entre Saki et Otohiko (jumeaux) et Sui (la demi-soeur) : ce drôle de trio gravite autour de Kazami, lié à elle par le suicide de son petit ami, qui était en fait le traducteur du père des 3 enfants (ça, c'est l'intrigue principale, le noyau : les traducteurs de la 98ème nouvelle du père se suicident les uns après les autres. En vérité, si cela sous tend le texte, ce n'est qu'un prétexte, que l'excuse du lien entre les personnages… Mais l'intérêt de la nouvelle traduite est minime, même si à la fin du roman, un nouvel élément vient apporter un éclairage différent sur l'ensemble de l'histoire).
Bref ! L'auteure aborde aussi l'ambigüité des sentiments et leur normalité ( !) et, contrairement à Murakami, il y a une vraie fin !!!!! sans questions qui nous pourchassent ;-)
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