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3,93

sur 105 notes
Ce livre réunit tous les éléments que j'attends d'un bon livre (de science-fiction).
Il allie une bonne plume à la puissance d'imagination, il nous emmène très loin de notre quotidien et en même temps il nous parle de nous, il sait créer des personnages forts qui savent nous émouvoir.

Planète à louer est un recueil de 7 nouvelles dont les personnages s'entrecroisent pour nous dépeindre un futur peu reluisant. L'humanité, qui a bien failli s'autodétruire, a été sauvée d'elle-même par des extraterrestres qui nous dominent et nous asservissent « pour notre propre bien ». En fait ils maintiennent sur nous un embargo technologique qui nous empêche de nous développer et d'entrer en concurrence avec eux. Ils maintiennent leur pouvoir sur nous d'une main de fer et profitent de la Terre comme station balnéaire. Tout humain qui porterait atteinte à un touriste xénoïde est sévèrement puni et sa ville entière oblitérée. Les humains sont cantonnés dans la pauvreté et n'ont d'autre ressource pour survivre que de se livrer au « travail social » (c'est-à-dire la prostitution), à la corruption ou bien encore d'essayer de s'embarquer pour l'espace profond sur des vaisseaux de fortune.

L'auteur revendique que « toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette Terre du XXIe siècle est purement intentionnelle ». Il signe un livre engagé dans lequel le recours à la science-fiction augmente la portée de son propos. Ses personnages de chair et de sang, et les dilemmes auxquels ils sont soumis nous font mieux comprendre que beaucoup de discours ou de reportages l'état réel de la société cubaine. Une très belle réussite.
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Roman de Science-fiction cubain, composé de 7 nouvelles reliées par un fil rouge dans lesquelles l'auteur raconte ce qu'il est advenu de la Terre après l'arrivée d'extra-terrestres de diverses planètes : le Contact !

La Terre n'est plus qu'un lieu touristique et les êtres humains à peine plus considérés qu'une punaise. Il est préférable d'oublier l'analogie avec Cuba, sinon c'est éminemment politique et indigeste pour le coup !

J'ai regretté qu'il n'y ait pas plus de continuité dans l'histoire des quelques personnages récurrents ou que les nouvelles soient totalement indépendantes, en l'état c'est assez maladroit !

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Qu'une horde d ' E.T bigarrés débarquent sur Terre pour l'empêcher de s'auto-détruire, pourquoi pas. Que nous soyons considérés par ces-derniers comme tout au bas de l'échelle d'intelligence des espèces galactiques, je comprends tout à fait. Qu'ils en profitent pour nous coloniser et devenir nos maîtres me paraît, là encore, envisageable.

Qu'ils soient des caricatures des bassesses de l'espèce humaine, obnubilés par l'argent et le sexe –malgré leur si grande intelligence- euh...Mr Yoss, vous ne pousseriez pas le bouchon un peu loin ?
Alors certes la visée est sociale et politique, une critique non voilée de « la Cuba des années 1990 et de cette Terre du XXIe siècle », comme l'indique la 4ème de couv et l'on peut imaginer tout un système, crapuleux sous couvert d'ordre, derrières les traits de ces ET.
.
Une bonne partie de SF (les dystopies pour bon exemple) est ainsi faite pour illustrer les travers de la société. Mais ici, le trait m'a semblé vraiment poussif, ce qui fait que je n'ai pas trouvé l'outil SF employé à bon escient. Pour exemple le fait que les humains soient devenus les sex-toys des E.T. Gordiens au corps d'insecte, colossiens carapacés, cétiens bleus au corps athlétique, ces pervers nous trouvent tous hyper sexy. Quant à la plupart des humains, ils en sont réduits à être travailleurs sociaux pour tenter de survivre, comprenez prostitués dès le plus jeune âge. Je sais que la zoophilie existe mais cela reste un comportement plutôt en marge me semble-t-il, et non complètement banalisé comme dans le livre, ce qui a dépassé mon entendement.

Au lieu d'être troublée par la satire, j'ai trouvé tout l'édifice de ce livre fragile et globalement ridicule, centré sur des images à sensations sans chercher à creuser le fond.
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Souriez, vous êtes colonisés ! Dans ces nouvelles frappantes, Yoss construit un univers où l'humain est considéré comme une espèce sous-développée dans le vaste univers. On y retrouve toutes les violences liées. Il n'y a plus de gouvernance humaine, la Terre devient une attraction touristique écologique, les habitants connaissent toutes les violences possibles : prostitution, discrimination, racisme, pauvreté, addiction… Chaque nouvelle dresse un portrait d'un terrien en détresse, tentant avant tout de quitter la Terre. Mais le parcours est semé d'embûches ! L'auteur ne nous épargne rien et nous laisse souvent avec un profond sentiment d'injustice.
Lien : https://lageekosophe.com/202..
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Une série de courtes histoires liées entre elles, et qui se passent en général sur une Terre entièrement colonisée et exploitée par les "xénoïdes", ou autrement dit, les extraterrestres. Bien entendu, la science-fiction ici n'est que l'habillage peu convaincant d'une dénonciation du colonialisme. Un livre vertueux, donc, mais sans intérêt littéraire : bavard, mal écrit, et finalement assez banal dans sa conception et son style.
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Peut on être chanteur de Heavy Metal, porter de vrais bracelets à clous comme dans les années 80, être ceinture noire de judo et de karaté, être licencié de biologie et écrire aussi de la SF ? Vaste question...

Ils sont là, et ils ne sont pas contents : l'homme étant incapable de prendre soin de sa planète, les xénoïdes décident de prendre les choses en main, un joli gant de velours dans une main de fer.
Et ils ne sont pas trop portés à la rigolade, pour preuve, dès qu'ils sont arrivés, ils ont envoyé en fumée le continent africain. Leur crédo : marchez droit. Leur maxime : qui vole un oeuf, vole un boeuf. A la première incartade, vous voilà condamner à une peine de reconditionnement corporel assez particulière : vous servez de corps pour une espèce faisant du tourisme sur Terre. Et certains aliens ne sont pas très soigneux avec leur moyen de locomotion. Plutôt que de vivre sous la menace et dans la pauvreté, certains n'ont qu'un désir, l'exil vers une autre planète, vers un ailleurs meilleur, enfin, peut être.. Mais cela reste l'espoir, le seul.

A travers une galerie de portraits via sept nouvelles, Planète à louer nous fait découvrir cette Terre colonisée, en faisant quelques détours sur une exoplanète. Comme le dit Yoss dans sa préface :
"Toute ressemblance entre la Cuba des années 1990 et cette Terre du XXIe siècle est purement intentionnelle."
Et c'est peut être ce qui pêche le plus dans ce roman fix-up. Mais pas dans le sens où il interroge le présent via le futur, c'est ce que fait souvent la SF, mais son allégorie reste trop empreinte du réalisme de la situation cubaine, je n'avais d'autres choix de réfléchir au parallèle, me privant la possibilité d'y voir autre chose, de rendre le particulier généralité.

Car mis à part ce défaut, au quelle on pourrait à la limite aussi rajouter une écriture manquant de style, ses petites histoires de vie souvent assez cruelles, toutefois contrebalancé par des touches d'humour et une certaine ironie, ne manquent pas de relief. Notamment grâce aux personnages crédibles qu'il nous dépeint. En outre, l'auteur évite le manichéisme outrancier, montrant que l'ailleurs n'est pas synonyme de meilleur, et que partout nous pouvons trouver des individus en lutte, hors norme.

C'est tellement rare de nos jours de voir un auteur droit dans ses bottes, qui dit réellement pourquoi il a écrit son texte de manière politique et claire, en évitant le sempiternelle " Oh mais je ne voulais pas écrire sur tel ou tel sujet, c'est à mon corps défendant que l'on peut y voir telles ou telles choses" évitant ainsi de perdre quelques lecteurs au passage.
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Un pur chef d'oeuvre de SF !
La forme rappelle le format nouvelles : 7 chapitres, 7 personnages, 7 voix et styles très différents. La forme est disparate, mais le fond est uni par le fil rouge de la misère et du désespoir. En filigrane, la critique de Cuba : là où Yoss joue en maître, c'est que jamais sa critique n'est virulente ou moralisatrice. Non, on est ici dans le constat, froid et clinique, ce qui rend le texte d'autant plus percutant.
Le propos est dur, mais le portrait aussi réussi que prenant. Voilà un roman en tous points excellent, et dont la lecture est indispensable !
Lien : http://encres-et-calames.ove..
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Salut les Babelionautes
Encore une fois je me suis fais piéger par un recueil de Nouvelles qui ne sont qu'un prétexte pour dénoncer la misère de Cuba, qui est incarné dans ce récit par la planète Terre.
Elles ne sont pas mauvaises mais le seul lien qu'elles ont entre elles est le fait que, comme les Cubains, tous ceux qui le peuvent cherchent à partir.
Je ne connais pas la situation actuelle de l'Ile, et je me doute que Yoss a grossi le trait pour mieux dénoncer les travers des étrangers qui la visite.
Néanmoins, j'en ai aimé une ou deux par leur inventivité, L Auteur ne fait pas dans la dentelle quand il brode sur les comportements des touristes.
Merci à Sylvie Miller qui a traduit ce recueil de Nouvelles.
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Un bon recueil de nouvelles qui se déroulent dans le futur dystopique imaginé par l'auteur cubain Yoss. Elles peuvent se lire séparément ou alors comme un roman car les mêmes personnages font des apparitions dans plusieurs histoires.

La planète a été conquise par des extraterrestres aux capacités et technologies bien supérieures à celles des humains. Elle est à présent réduite à un terrain de jeu, un grand site touristique où les Centauriens, Cétiens et autres Gordiens viennent assouvir leurs fantasmes en toute impunité.

Privés de leur liberté, sans perspectives, les Terriens cherchent par tous les moyens à fuir pour trouver ailleurs dans la galaxie une vie meilleure. Sacrifices en tous genres, prostitution, fuite illégale au péril de leur vie, corruption.... tous les coups sont permis et les gagnants sont rares.

Comme le dit l'auteur en préambule, toute ressemblance avec la Cuba des années 1990 est totalement voulue et recherchée!
Ce double sens rend ces histoires particulièrement intéressantes et touchantes. Certaines font carrément froid dans le dos.

Sans pour autant être un sommet du genre en matière d'inventivité et d'originalité, j'ai trouvé que c'était un livre bien écrit et bien ficelé, qui aborde une variété de thèmes avec finesse et empathie.
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Un roman en forme de nouvelles, toutes liées par un univers et une volonté d'aborder des thèmes chers à l'auteur : politique, corruption, prostitution, ...
C'est très bien écrit, mais on se demande qui est au service de qui : la science-fiction ou la politique, très pregnante.
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