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Citations sur La vie secrète des vaches (10)

Le confinement et la maltraitance sont injustifiables, d’autant que les animaux d’élevage qui jouissent de suffisamment de liberté sont à même de choisir des plantes médicinales et d’opter pour des occupations reposantes, ce qui épargne de recourir aux traitements de routine. (P.31)
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Si vous mettez le mauvais carburant dans votre voiture, elle roule mal ou tombe en panne. Il semble que lorsqu'on donne aux gens et aux animaux des aliments inadaptés, les effets mettent plus de temps a se manifester mais se revelent tout aussi graves et permanents.
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La pratique de la mutilation des animaux de ferme n’a strictement aucune justification : elle est fondée sur la propagande, la coutume et le respect inconsidéré de la tradition. Le débecquage des poules, l’ablation de la queue des moutons et des porcelets, à laquelle s’ajoute pour ces derniers l’écourtage des dents, sont indéfendables. (P.25)
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Le naturaliste W.H. Hudson disait : « Souvenez-vous que les animaux ne sont malheureux que lorsque les hommes les rendent malheureux. » (p.35)
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Nourrir les animaux est aussi facile qu'instinctif, ou du moins devrait l'etre
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Jake n'a pas tardé à devenir l'animal le plus important de la ferme - non pas à ses yeux, cependant, car, contrairement à la plupart des taureaux, il n'était pas vaniteux. Il était magnifique : tout noir, la robe rugueuse en hiver, lisse et soyeuse en été, un chignon frisé au-dessus du front en toute saison. Il avait de beaux sabots noirs robustes, des yeux sagaces. Il était aimé et admiré de tous, que ce soit nous ou le reste du troupeau. Il se montrait doux et jamais autoritaire, bien qu'il soit trois fois plus puissant que tous les autres.

Enjoué, il bavardait régulièrement avec sa mère et ses trois sœurs (...). Comme Jake avait confiance en nous - nous ne l'avions jamais déçu, jamais embêté -, qu'il était facile à gérer et parfaitement sûr, nous avons décidé qu'il serait le taureau du troupeau.

Un jour, j'ai dû le retirer d'une partie du troupeau avec laquelle il avait passé tout l'hiver pour le déplacer dans un groupe plus nombreux. (...) Il a tourné la tête de mon côté, l'air interrogateur. Je lui ai donné une petite tape plus ferme et il a avancé. Nous nous sommes enfoncés dans la pénombre des bois, lui certain que je ne pouvais que l'emmener dans un endroit qui lui plairait encore plus, et moi lui flattant la croupe, le poussant, l'abreuvant de compliments, usant de persuasion. Nous sommes arrivés devant la barrière de l'enclos et, avec sa politesse habituelle, Jake a attendu que je l'ouvre puis il a traversé le ruisseau à pas lourds et il est remonté sur la rive boueuse. Il m'a de nouveau regardée d'un œil interrogateur et je l'ai rassuré en lui expliquant qu'il serait content une fois arrivé, en continuant à le tapoter et le pousser avec détermination.

(...) Finalement, l'autre partie du troupeau est apparue et Jake s'est de nouveau tourné vers moi pour m'indiquer qu'il comprenait le but de l'excursion, avant de se précipiter vers ses nouveaux amis.
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Un jour, j'ai trouvé la vieille poule grise par terre, incapable de bouger. Le renard avait dévoré deux de ses amies et l'avait gravement blessée à la patte. Elle a été soignée et sa patte bandée. Pendant trois jours, elle n'a pas avalé la moindre nourriture, aussi alléchante fût-elle, se contentant de boire fréquemment un peu d'eau. Le quatrième jour, elle a mangé un bout de pain et, à partir de là, elle a tourné la page et consommé tous les délices possibles et imaginables : framboises à la crème, beurre, fromage, blé, orge, lait, pain trempé dans le jus de cuisson de la viande de bœuf, raisins secs, etc. Les quatre premiers jours, et durant plus d'un an, nos deux autres poules ont fait preuve d'une tendresse et d'un altruisme si sincère que nous en sommes restés émerveillés.

En gardes du corps dévouées, elles restaient à l'écart jusqu'à ce que la grise ait mangé ce qu'elle voulait, avant de piocher à leur tour dans la nourriture que nous avions apportée. Elles allaient picorer et fureter ici et là mais il ne se passait pas plus de quelques minutes sans que l'une ou l'autre, parfois les deux, revienne s'assurer que la poule grise allait bien. Elles la réconfortaient en frottant doucement leur bec contre le sien. La poule grise les laissait volontiers aller s'amuser, mais s'inquiétait dès qu'elle ne les voyait plus. (...)

Après des années à élever des poules, nous avions enfin l'occasion d'observer de près leur vie quotidienne. De tous les animaux de ferme, les poules sont les plus indépendantes et heureuses de l'être, si tant est qu'elles soient libres d'aller et venir, aient accès à une alimentation variée et de l'eau pure en quantité. Quelle que soit la manière dont ces trois-là ont appris à nous "utiliser" à leur avantage et pour notre plus grande joie.

L'attaque avait eu lieu au printemps et, une fois retrouvée sa mobilité, la poule grise avait encore tout l'été devant elle. Elle détestait rater quoi que ce soit mais dès qu'il pleuvait, elle s'abritait sous le hamac du jardin et s'il tombait des cordes, nous la rentrions à l'intérieur. Ses amies savaient où elle était et vaquaient à leurs occupations habituelles, mais quand l'heure du coucher approchait, elles refusaient de traverser la route pour aller dormir sans elle.

La poule grise s'est vite adaptée à l'équation : pluie égale enfermement. Je crois qu'elle appréciait le confort. Elle mangeait et buvait comme quatre et à part le bruit qu'elle faisait en picorant du blé dans le récipient, elle restait silencieuse, jusqu'au moment où elle décidait de rentrer chez elle. Si l'un de nous se trouvait à proximité, il lui suffisait de prendre le chemin de la porte pour se faire comprendre. Et si nous n'étions pas à côté, elle recourait aux tactiques qu'elle jugeait nécessaires pour attirer notre attention.

Elle essayait d'abord de parler de sa drôle de voix - elle avait renoncé à chanter. Un jour où cela n'avait pas marché, elle s'était faufilée jusqu'au tiroir à casseroles de la cuisinière et avait donné des coups de bec de plus en plus forts sur le métal jusqu'à ce qu'on l'entende. Nous ne l'avons plus jamais fait attendre.

(..)

Pendant vingt mois, la poule grise s'est portée comme un charme, puis le jour que nous attendions tous est arrivé. Elle a pris un petit-déjeuner frugal mais, à midi, elle n'a pas eu envie de manger. Elle avait du mal à garder l'équilibre et penchait la tête. Elle est morte entourée de ses deux amies proches et de deux nouvelles poules que nous avions achetées quelques mois après son agression.

Jusque-là, nous ne nous étions jamais demandé si une poule pouvait pleurer la perte d'un être cher. La réponse est oui. Nous pensions que les deux gardes du corps regretteraient peut-être leur vieille amie, mais, il s'est avéré que les quatre poules en sont restées affectées au cours des jours et des semaines qui ont suivi.

(...)

Au lendemain de sa mort, les quatre poules ont pris l'habitude de se rassembler tous les soirs dans "son" coin de l'enclos. Au bout d'une semaine environ, elles ont fait un ménage de printemps et nous avons découvert à notre grande surprise que le nid et le sac qui étaient en dessous avaient été débarrassés et le coin retourné de fond en comble et nettoyé. Durant quelques temps, elles sont restées sombres, fuyant tout contact humain. Elles mangeaient également beaucoup moins.

Lentement, elles ont repris une vie active et, jour après jour, sont devenues de plus en plus aventureuses. Nous les apercevions dans des endroits inhabituels : près de la mare, dans la cour avec les vaches, près des enclos à cochons. Chaque jour, elles se hasardaient un peu plus loin, alors que nous avions la certitude que le périmètre du jardin leur convenait parfaitement. Au bout de trois semaines, elles ont commencé à pondre, ont retrouvé leur comportement sociable envers les humains et se sont mises à passer leurs soirées à manger et jouer dans leur enclos, se couchant au moins quatre heures plus tard que du temps où la vieille poule vivait encore.
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Croire qu’un environnement créé par l’homme puisse égaler ou surpasser le milieu naturel n’est qu’une prétention mal placée. (P.26)
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Les vaches sont des individus uniques, comme les moutons, les cochons, les poules, et je crois toutes les créatures de notre planète, aussi ignorées, dédaignées ou méconnues soient-elles. (P.21)
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C'est à nous de leur apporter les conditions nécessaires pour qu'ils puissent être à l'aise et être suffisamment heureux pour bien dormir.
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