Dans ce thriller, le nom du coupable ne nous pose pas de problème puisqu'on le connait depuis le début. On sait aussi ce qu'il a fait (ou disons qu'on a de très fortes certitudes). L'essentiel de l'intrigue repose plus sur le fait de savoir comment il va être confondu et comment protéger sa fille de lui.
La petite Jesse fait de la peine quand on voit la gamine vivante et volubile que l'on rencontre dès les premières pages et la gosse muette et terrifiée qu'elle devient après l'accident. D'ailleurs quand on voit sa réaction à chaque fois qu'elle croise son père, il n'y a pas besoin d'être psy pour se douter de ce qu'il s'est exactement passé.
J'ai trouvé ce thriller encore plus angoissant que lorsqu'on cherche qui peut bien être le coupable car ici, on connait presque les faits à l'avance, on sait ce qu'il va probablement se passer et on voit les personnages impuissant à empêcher les évènements qu'ils redoutent se produire.
La fille de Ray, Jen, est probablement le personnage qui évolue le plus avec Elizabeth.
Si Elizabeth sort de la coquille dans laquelle elle s'est réfugiée depuis l'incendie qui a fait d'elle une orpheline (d'ailleurs j'ai beaucoup de mal avec cette décision des services sociaux de faire adopter deux des trois soeurs et de laisser la troisième errer d'une famille à l'autre), Jen, elle, montre à tous qu'elle n'est pas seulement une adolescente qui a pris quelques mauvaises décisions.
Dès le début, je savais que Louis gardait un secret, mais j'étais loin de me douter duquel. Je n'ai compris que peu de temps avant la révélation à cause d'une réflexion qu'il fait en parlant avec Ray.
Lindsay est un peu énervante au début, à vouloir forcer Elizabeth à reprendre contact avec elle sans sembler se soucier de ses sentiments. Sur ce coup-là, j'ai nettement préférée Megan, plus encline à laisser Elizabeth venir vers elles à son rythme si elle le souhaite.
Mais Lindsay remonte dans mon estime dans sa détermination à aider Elizabeth et Jesse.
Ray est quelqu'un de solide qui sait reconnaitre ses torts que ce soit ceux qu'il a envers sa fille ou ceux qu'il a d'avoir mal jugé Elizabeth à cause de l'identité de son père.
Enfin il y a Austin, le père de Jesse et le « méchant » de l'histoire. A un moment, la fille de Ray dit qu'il est plus pathétique qu'autre chose. Je comprends ce qu'elle veut dire. Quand on voit son père, on comprend bien l'exemple qui lui a été donné et l'enfance qu'il a vécu. Cependant, je ne trouve pas que ce soit une raison suffisante pour tout ce qu'il fait. Etre réticent à payer une pension alimentaire, ça je peux le comprendre. Tout le reste : non.
Tout le livre se dévore. Il n'y a pas forcément d'action époustouflante mais le rythme reste quand même élevé avec cette angoisse sur le sort de la fillette qui ne nous lâche pas même lorsqu'il n'est pas au premier plan. Si je ne l'avais pas vu de mes propres yeux, jamais je n'aurais cru que ce livre faisait plus de 500 pages quand je vois la vitesse à laquelle je l'ai lu. Quand je l'ai refermé, j'avais l'impression de n'avoir lu que 200 ou 300 pages. Il n'y a pas de temps mort et tout s'enchaîne avec une précision diabolique.
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Ce livre de 500 pages s'est révélé être une belle surprise. Je ne pensais pas que je serais aussi absorbée par cette histoire de facture simple et prévisible, mais qui recèle de quelques surprises. L'héroïne, femme solitaire au passé meurtri, fini par s'ouvrir au fur et à mesure de l'histoire et des bouleversements vécus. Ce fut une agréable lecture, plus que je l'imaginais.
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Hélas, il était plus facile de se débarrasser du courriel indésirable que du trouble dans lequel celui-là l'avait plongée. Mentalement, elle nageait en plein chaos. Il lui était impossible d'ignorer l'intérêt subit que lui témoignait Lindsay Blackstone, mais après vingt-cinq ans de silence, il arrivait trop tard. Que s'imaginait-elle, au juste ? Qu'il suffisait de venir frapper à sa porte pour qu'elle leur fît une place dans son cœur, à elle et à sa sœur ? Non, elle avait suffisamment à faire dans sa vie sans éprouver le besoin de se lier à deux inconnues.
Qui se ressemble s'assemble... Je vous jure ! C'est un vrai rassemblement hippie quand ils se retrouvent. Elizabeth se pique d'écrire — enfin, elle pond des livres pour enfants. Le vieux croûton, lui, il ne fait rien. Il se contente de mater...
Avec ses longs cheveux noirs, son corps mince, son esprit affûté, son sourire avenant, Gina était une femme séduisante qui ne pouvait laisser les hommes indifférents.