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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Ce petit livre d'une centaine de pages regroupe trois oeuvres : Conte bleu, le premier soir et Maléfice. Il s'agit de compositions de jeunesse de Marguerite Yourcenar.
Conte bleu met en scène des marchands européens aveuglés par l'appât du gain. L'atmosphère poétique donnée par les descriptions du palais, de la caverne aux saphirs et des princesses justifie bien le terme de "conte".
Le premier soir est au départ une nouvelle écrite par le père de Marguerite Yourcenar. Il proposé à celle-ci de remanier le texte à sa convenance et de le publier à son nom. Comme le titre l'indique, il relate la nuit de noces de Georges et Jeanne, qui viennent de se marier mais semblent tout à fait étrangers l'un à l'autre.
Enfin, Maléfice est le récit d'une séance de sorcellerie. Amande agonise d'un mal mystérieux, les femmes du village ont fait appel à une sorte de sorcier pour savoir qui lui a jeter le maléfice et le lever.

C'est non sans plaisir que j'ai retrouvé le style sobre mais ô combien agréable de Marguerite Yourcenar.
Cependant, si l'on comprend sans difficulté la finalité de Conte bleu, à savoir la cupidité ne mène à rien de bon, j'ai eu du mal à saisir quel était le message caché dans le premier soir et Maléfice. Peut-être n'y en avait-il tout simplement aucun. J'ajouterais que Georges est d'une indifférence véritablement agaçante !
En un mot, des fonds de tiroir agréables mais des fonds de tiroir tout de même.

Challenge ABC 2014/2015
Challenge Petits plaisirs 2014/2015
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Ouvrage regroupant trois nouvelles.
"Conte bleu" et "Maléfice" sont des oeuvres de jeunesse rédigées entre 1927 et 1930. Je les trouve peu aboutis pas assez développés. Ils représentent les premiers pas, hésitants et parfois maladroits, d'une jeune femme qui allait devenir un très grand écrivain. Je suis déçue car ces deux textes semblent écrits dans la précipitation, alors que d'urgence il n'y avait pas .
"Le Premier Soir", écrit à la même époque est une oeuvre du père de Marguerite Yourcenar, "Michel de Crayencour' transmise à sa fille, à la fin de sa vie, afin qu'elle y apporte une correction et le publié sous nom, "Marg Yourcenar ". J'éprouve le même sentiment pour ce texte qui aurait mérité un plus grand développement, de plus je détecte une certaine sécheresse dans l'écriture et ne reconnaîs pas la plume de Marguerite Yourcenar. Ce texte reste l'oeuvre de son père.
Sentiment partagé donc après la lecture de ce recueil, et je ne peux taire ma déception après avoir apprécié "Mémoires d'Hadrien"et les trois tomes du "Labyrinthe du Monde" dans lequel l'auteur fait référence à ce texte "Le premier soir" rédigé par son père.
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Comme précisé par Josyane Savigneau dans sa longue mais intéressante préface… Fonds de tiroirs ! Terme utilisé par les contempteurs (sic), mais « que les amateurs nomment curiosités ou documents ».
Ces trois courts récits publiés à titre posthume sont en fait des oeuvres de jeunesse. Ils peuvent permettre de rentrer en douceur dans la littérature de M. Yourcenar avant d'attaquer les monuments des Mémoires d'Adrien ou de l'Oeuvre au Noir, plus difficiles d'accès. le premier, « conte bleu », donne une bonne approche de l'orientalisme développé par Yourcenar dans certains de ces récits (voir les Nouvelles Orientales), le troisième « Maléfice », nous plonge dans l'univers ésotérique et un brin mystique de la romancière. Rien de bien transcendant et on se dit que « fonds de tiroirs » est un terme, bon…
Mais, il y a LE bijou de ce petit recueil, à mon avis, constitué par le second récit : le premier soir. Récit cruel et acide du voyage de noce et de la première nuit d'un jeune couple opposant le côté fleur bleue de la mariée au cynisme et à la recherche de possession et de domination du mâle dans toute sa splendeur. C'est superbement écrit, plein de finesse dans le détail des sentiments. Une perle valant ses fameuses cinq étoiles dans un recueil « fond de tiroirs » qui n'en est finalement pas un !
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Conte bleu
Ce conte narre l'histoire de marins ayant de la chance puis le revers de la médaille se fait sentir, l'un d'eux en particulier croise la route d'une sourde-muette qu'il traîne de force sur son navire et qui, au petit matin disparaît. Je vous préserve de la mais en dehors de la belle écriture de Marguerite Yourcenar, je n'en tire pas grand-chose. Pourtant j'adore les contes surtout pour adulte car il y a une dimension onirique qui me plaît beaucoup et un sous texte plus réaliste voir cruel, or ici l'histoire est trop simple, sans vraiment de leçon à en tirer.

Le premier soir
Je ne suis pas plus convaincu par cette seconde nouvelle, l'histoire ne m'a pas touchée et peu d'éléments l'on rendu intéressante à mes yeux si ce n'est le sens de la formule que Yourcenar maîtrise à merveille. Je reste assez dubitatif sur l'intérêt de cette nouvelle surtout vu la fin qui, je trouve, n'apporte rien, ni morale, ni philosophie alors que le reste du texte en est ponctué.

Maléfices
Cette dernière nouvelle est dans la même veine que les deux précédentes, l'écriture de l'auteure arrive à nous transporter dans un monde, ordinaire, mais qui recèle de petites phrases très bien tournées et qui font le charme de cette courte nouvelle. Je n'ai pas trouvé les personnages importants, ça aurait pu être n'importe qui à la place et c'est ce que je trouve dommage, il manque des protagonistes forts dans les trois nouvelles, il manque cette modernité des femmes fortes et sûres de soi que j'apprécie tant. Dans l'ensemble c'est quand même celle qui m'a le plus intéressé même si la première « conte bleu » me parle plus.
Au final c'est une lecture en demi-teinte. L'écriture j'adore mais les intrigues me laissent sur ma faim. Toutefois j'ai passé un court mais bon moment de lecture, je n'irais pas jusqu'à le recommander mais pour se faire une idée sur Marguerite Yourcenar, c'est un bon point de départ.
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Marguerite Yourcenar, née Marguerite Antoinette Jeanne Marie Ghislaine Cleenewerck de Crayencour en 1903 à Bruxelles et décédée en 1987 à Bar Harbor, dans l'Etat du Maine (Etats-Unis), est une écrivaine française naturalisée américaine en 1947, auteur de romans et de nouvelles ainsi que de récits autobiographiques. Elle fut aussi poète, traductrice, essayiste et critique littéraire. En 1939 Marguerite Yourcenar, bisexuelle, part pour les Etats-Unis rejoindre Grace Frick, alors professeur de littérature britannique à New York et sa compagne depuis une rencontre fortuite à Paris en 1937. Les deux femmes vécurent ensemble jusqu'à la mort de Frick d'un cancer en 1979. Elles s'installent à partir de 1950 à Mount Desert Island, dans le Maine où Marguerite Yourcenar passera le reste de sa vie. Elle est la première femme élue à l'Académie française, le 6 mars 1980.
Conte bleu, est un recueil posthume de trois nouvelles (Conte bleu, le Premier soir, Maléfice) écrites entre 1927 et 1930, paru en 1993.
Conte bleu, dégage des parfums d'Orient et de sortilèges. On y voit un navire de marchands de différentes nationalités européennes prêts à tout pour rapporter avec eux d'Orient une cargaison de saphirs sensés leur offrir la richesse. L'épilogue dramatique nous rappelle que la richesse ne fait pas le bonheur, même quand on échappe à la mort.
Dans le Premier soir, un couple de jeunes mariés part en voyage de noces en Suisse. Si l'épouse est jeune et inexpérimentée, l'homme a roulé sa bosse et connait les femmes. Un texte intimiste, tout en réflexions intérieures sur le mariage, le couple et la vie, pas vraiment optimiste, en tout cas bien loin de la gaité béate qu'on pourrait attendre de ces premiers instants de vie commune. Il y a quelque chose de Stephan Zweig dans ces quelques pages.
Maléfices joue sur le surnaturel. Dans la campagne italienne, une jeune femme très malade ne trouvant nul soulagement par les médecins ou les pèlerinages, s'en remet à un guérisseur. Elle ne peut qu'être possédée par un sortilège. Une intéressante réflexion sur « les sorcières », ont-elles un don maléfique ou bien leur entourage s'en auto-persuadant leur attribue-t-il un pouvoir qu'elles n'ont pas ?
Je ne vais pas vous faire l'article pour que vous fonciez lire ce bouquin. Il est sympathique mais ne s'adresse qu'à ceux qui aiment déjà Marguerite Yourcenar, ils y retrouveront les prémisses de son style et de son talent. Par contre, je vous conseille de lire la préface de Josyane Savigneau fort instructive sur l'origine de ces textes, en particulier sur le Premier soir, écrit au départ par le propre père de Marguerite Yourcenar.
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Le confinement fut bénéfique à la redécouverte de livres commencés, de recueils de nouvelles entamés et jamais terminés ...

Je me souviens avoir acheté celui-ci, il y a une dizaine d'années, une année où je peinais à boucler mon challenge ABC des noms d'auteurs, cherchant désespérément un Y ... 

Et je lus alors le premier récit de ce recueil. Je l'ai longtemps gardé dans un tiroir de mon bureau toulousain, pensant le finir rapidement pendant une de mes pauses lunch-box ... 

Et puis non ! 

Et pourtant ... 

Le premier soir évoque la première nuit d'un couple tout juste marié. le couple a quitté Paris pour la Suisse. le voyage en train fut agréable, le paysage fournissant des sujets de conversation. Arrivés à l'hôtel, la femme se prépare et l'homme réfléchit à ce qui va être sa vie désormais, pense à sa maîtresse, celle qu'il vient de quitter. Un récit qui dépeint un homme très froid, sans grand affect, un calculateur...  

Maléfice montre un groupe de femmes, une veillée, dans un pays du sud, où les maladies graves sont manifestations de l'oeuvre du diable et résultant forcément d'un maléfice ... le comme il se doit, l'exorciseur découvrira celle qui a jeté le sort et qui sera maudite et rejetée ... Un récit qui fait froid sans le dos.

alors que j'adore les "Mémoires d'Hadrien", j'ai eu beaucoup de mal cette fois avec l'écriture de Marguerite Yourcenar, que j'ai trouvée très froide, si polie qu'elle en devenait insensible, si condensée qu'elle ne permettait aucun affect ... 

Dommage !   
Lien : http://les.lectures.de.bill...
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En tant que première lecture de Yourcenar, je suis asse mitigé quant au résultat de ce petit recueil. Mitigé car non-emballé par la première nouvelle, que j'ai trouvé presque proche des jeux oulipiens auxquels s'adonnaient Perec, Queneau et toute la bande. Voulant ainsi une nouvelle-camaïeu aux couleur du Ciel et de la Mer, l'omniprésence de "bleu" m'a bel et bien empêché de rentrer dans l'histoire comme je l'aurais souhaité. Les deux suivantes m'ont d'avantage plu, et j'ai découvert un style très plaisant à lire, alliant maîtrise et esthétique pour un rendu qui est assez agréable à la lecture. J'attends maintenant de finir les "Nouvelles Orientales" pour me faire un avis plus approfondi sur cette écrivaine, que j'ai finalement mis du temps à découvrir.
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