La route d'hiver : Iakoutie, 1922-1923

C'est volontairement que je ne mets aucune note à ce roman. En temps que roman sans fiction, comme le dirait Patrick Deville, ce roman est excellent, superbement écrit, et passionnant. J'ai appris un nombre incalculable de choses passionnantes sur la Yakoutie. Sur la guerre civile aussi, et sur l'incurie, doublée d'un très gros manque de coordination, si ce n'est d'organisation, des blancs face à l'armée rouge. Mais quelle lecture ! Epouvantablement exigeante, à part le nom de Koltchak, aucun nom n'évoque rien pour le lecteur français. Et des noms, il y en a, ceux des blancs, des rouges, de ceux qui changent de camp, ou ne prennent, prudemment, pas parti, … sans compter les noms de lieux, que n'accompagnent malheureusement aucune carte. Je l'ai lu parce que je voulais lire cet auteur. Ce fut véritablement une épreuve.L'auteur est au départ un historien (d'où ce livre, remarquable, mais très pointu et très spécifique), devenu l'auteur de fictions historiques. Il est évident que ses fictions auraient été bien plus à ma portée ! Une lecture à réserver aux amateurs passionnés et aux connaisseurs !

« La nature tragique du monde est telle qu'à la naissance d'un héros surgit aussi son adversaire (Junger) »
Août 1922, alors que la victoire semble avoir choisi son camp, le Général Blanc Anatoli Pepeliaïev forme un détachement de volontaires pour soutenir l'insurrection antibolchevique en Iakoutie. Se dressera face à lui Ivan Strod un anarcho-communiste, Commandant de l'Armée rouge. La droujina de Sibérie de Pepeliaïev parcourra 2 000 kilomètres par -40°c à travers montagnes et taïga.
Un livre d'histoire, d'amour, de vie pour les passionnés de la période révolutionnaire russe.
« Pour l'un d'entre eux, cette rencontre sera la grande heure de sa vie, pour l'autre, le début de la fin. En cet instant, ils en pensent pas l'un à l'autre et ne se doutent pas que leurs noms seront à jamais inséparables. »

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