Sambre, Tome 3 : Liberté, liberté...

Est-il juste que ceux qui possèdent ne travaillent pas et que ceux qui travaillent ne possèdent rien ?

- Dois-je le poursuivre ?
- Vous plaisantez ? Allez plutôt chercher du renfort. Sans le savoir ce petit imbécile va jouer pour nous le rôle de rabatteur !
- Mes compliments inspecteur !
- Je vous l'ai toujours dit Garot ! Faîtes confiance à l'amour, il vous mène droit au malheur !

" Regarde - les ! Pour des yeux comme les tiens, ils sont prêts à renverser un trône !"

Le gouvernement bafoue la liberté et les droits du citoyen ! Le gouvernement n'est pas un gouvernement !
Connaissez-vous une mère qui n'offre à ses enfants que les miettes de son repas ? ...

Presque ! Voilà toute la frontière qui sépare le talent du savoir-faire, le chef-d’œuvre de la croûte !

Serre-moi... Serre-moi fort ! On va me mettre des chaînes autour du cou... De ces deux étreintes, la plus froide ne sera pas celle de ces horribles fers...

S'il est vrai qu'un tout puissant là-haut ait créé la lumière et mis à jour tant de laideur, alors dis-moi, que me reste-t-il à peindre sinon des ombres ?

Je vous l'ai toujours dis, [...] ! Faites confiance à l'amour, il vous mène droit au malheur !

Accourez maintenant veuves, épouses, mères !
Venez compter vos fils, vos amants, vos frères ;
Venez sur ces débris disputer aux vautours l'espoir de vos vieux ans, le fruit de vos amours...
Que de larmes enfin sur eux vont se répandre !
Mais au sort des humains la nature insensible sur leurs débris épars suivra son cours paisible...
Et le sol, engraissé de leurs restes fumants, cachera sous des fleurs leurs pâles ossements !

La liberté vous tend les bras et vous fuyez !? Mon cher, vous ignorez votre privilège ! À cette heure, le peuple de Paris bat le pavé en scandant son nom...Et vous et moi savons qu'elle ne l'entendra pas... La liberté dort...