Fin du premier cycle dédié à la famille Sambre et mon constat est assez mitigé à la fin de cette relecture bien cruelle envers mon souvenir émerveillé.
Que de longueurs émaillées de phrases verbeuses et répétitives.Certes, la période et le climat s'y prêtent assez...nous avons ici une belle démonstration de romantisme littéraire.
Certains éléments de l'histoire sont incompréhensibles et j'ose espérer que les nombreuses séries parallèles que Yslaire a, depuis, supervisées, démêlent un peu de le sac de noeuds que représentent les 'Je ne connais pas d'Iris...ma femme s'appelait Hélène...Hélène était ma soeur...Hugo aimait Iris...je ne connais pas d'Iris...il mentait, Hélène était sa femme pas sa soeur' et autres suite de dialogues de sourds.
Mais, comme je l'ai déjà dit, cette BD qui m'a beaucoup fait rêver est une des pierre angulaire de mon amour pour la BD...en espérant que la découverte de la suite soit moins lancinante.
Bernard Sambre, un bourgeois de bonne famille, fait la rencontre d'une braconnière aux yeux rouges. Ils s'unissent rapidement ne pouvant se résister et de leur rencontre va découler une cascade de conséquences. Julie est contrainte de s'éloigner de lui mais Bernard va partir à sa recherche. Quand, enfin, ils vont se retrouver, la Révolution de 1848 qui fait rage dans Paris va définitivement les séparer.
Voilà une série de plus qui se bonifie avec le temps. de débuts fébriles à du grand art dans le cinquième épisode, Sambre d'Yslaire m'a rendue accro. J'ai enchainé en à peine quelques heures les cinq premiers épisodes de cette saga historiquo-fictive. J'avais sans cesse l'envie d'en lire plus, de découvrir ce qui allait arriver aux personnages.
En démarrant ma lecture, je m'attendais à des histoires de famille mêlées à de la sorcellerie (à cause des yeux rouges et de la malédiction). Il s'avère qu'en fin de compte nous sommes embarqués dans des évènements historiques réels et que l'imaginaire n'a pas sa place. Je me doute bien qu'en même qu'au fil des prochains tomes, une explication va nous être apportées concernant les yeux rouges et qu'elle ne sera pas complètement rationnelle.
Le premier épisode a été coréalisé par Yslaire et Balac. Dans le deuxième, Balac a seulement participé avant d'abandonner définitivement sa place à Yslaire qui a porté seul le poids des épisodes suivants. J'ignore si l'évolution vient du départ de Balac mais en tout cas on sent une nette amélioration au fur et à mesure. Les dessins sont beaucoup plus travaillés. Leur style s'affirme vraiment dans Maudit soit le fruit de ses entrailles… (cinquième épisode). Pareil pour les couleurs. Les images prennent de plus en plus cette teinte ocre qui devient une caractéristique du graphisme de ces BD.
> C'est une série qui se lit très rapidement, avec un graphisme et une histoire fantastique que je ne peux que vous conseiller !
"Rouge comme le sang, noire comme la mort". Une histoire tragique de deux amants maudits prient dans les tourments de l'Histoire de France.
Une passion dévorante et déchirante qui les détruira autant qu'elle les amènera à traverser le pays et à remettre en question leur vie et leur propre histoire ainsi que celle de leurs ancêtres.
Une histoire qui m'a énormément touchée et dont j'ai hâte de connaître le dénouement. l'écriture est absolument magnifique et est au moins aussi importante que le graphisme ce qui est assez rare pour être souligné.
La poésie et l'absolue beauté des mots contraste avec la monstruosité de l'époque et la dureté de ce que doivent endurer Julie et Bernard.
Et le dessin dans tout ça ? Il est simplement sublime, ce rouge omniprésent dans toutes les cases n'est jamais étouffant au contraire cela donne une passion et une vivacité aux planches qui apporte énormément à l'histoire.
La symbolique des couleurs est très bien choisie et elle ajoute encore plus à l'ensemble de l'oeuvre qui est presque parfaite et m'a transportée à travers le destin tragique et magnifique des ces deux âmes maudites qui vivront les affres de la révolution.
J'aurais juste un reproche à faire au niveau du format choisi pour cette histoire. Car j'ai toujours beaucoup de mal avec la bande-dessinée à ce niveau là, puisque c'est trop court pour bien développer quoique ce soit et donc les péripéties trouve un dénouement très abrupte ou bien commence de la même manière sans préambule avant.
Enfin bref...Une saga graphique que je vous recommande énormément, un tour de maître qui m'a réconciliée avec la bande-dessinée. Une histoire magnifique dont je lirai les tomes suivants avec plaisir.
[Cette critique couvre les 4 premiers tomes]
Avec ce tome, Yslaire clôt le premier arc narratif de sa saga sur la famille Sambre. Je ressors de cette lecture avec une impression très mitigée. Si le premier tome intriguait au niveau de l'histoire et proposait déjà des dessins très réussis, les tomes suivants ne se sont pas révélés aussi intéressants que je l'espérais. L'histoire d'amour sur le mode "amants maudits" m'a donné l'impression de traîner en longueur. le personnage de Bernard devient de plus en plus pathétique et presque ridicule au fil des tomes, alors que celui de Julie ne fait que subir les coups du sort et de l'histoire et reste tout de même un peu passif (mais vu le tome 5, on peut supposer que c'est pour lui forger un passé de survivante) . Les retrouvailles des deux personnages oscillent entre drame et grandiloquence un peu désuète. Je trouve cela d'autant plus dommage que Yslaire sait particulièrement bien créer son ambiance : tendue, poisseuse, mystérieuse, entre décadence, amour et folie. J'imaginais que la folie allait l'emporter mais au final c'est plutôt sur la fibre du romantisme du 19e siècle que Yslaire joue d'avantage. C'est un choix auquel je ne suis pas particulièrement sensible, mais qui, je le concède bien volontiers, constitue une approche scénaristique cohérente sur les 4 tomes. Malgré tout cela, pourquoi je mets tout de même 3 étoiles ? A cause des dessins. Certains scènes sont formidables visuellement, avec un véritable souffle qui s'en dégage, que cela soit pour restituer l'exacerbation des sentiments ou l'élan des révolutions.
Il y a du Star Wars dans ce tome 4 de la saga des Sambre ! Non, pas le côté sabre-laser dans une galaxie très très lointaine. le côté révélations familiales fracassantes. Il y a du "Je suis ton père !" dans Faut-il que Nous Mourions Ensemble ?
Car pendant que Julie essaye tant bien que mal de mourir d'amour, Bernard cherche le chemin de la rédemption en se rachetant une conduite. Malheureusement, sa trop grande naïveté ne lui permettra pas d'aller bien loin, même si en cours de route, il apprendra quelques vérités sur son père, sur lui-même et sur Julie.
Ainsi fini le premier cycle de la saga. de la passion juvénile initiale de Bernard et Julie, il ne reste presque rien, mais quand on s'aime dans un cimetière en se faisant des serments de mort, il ne faut pas s'attendre à ce que l'histoire finisse bien.
"Il dort dans le soleil, la main sur sa poitrine,
Tranquille. Il a deux trous rouges au côté droit."
Oui, il y a peut-être aussi du Rimbaud dans Sambre.
Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.