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« Chers parents, j'arrête mes études. Je renonce à ce diplôme que j'aurais probablement obtenu avec une mention très bien. Je renonce du même coup à cette vie que vous m'avez offerte jusqu'à présent. »
Gloups !
Quel est le parent qui accepterait d'entendre cette phrase de gaieté de coeur ?
Pas moi, en tout cas !
Mais bon, je ne suis pas du tout comme les parents de Frédéric, égoïstes, enfermés dans leur petit (enfin, non, grand) confort de riches ; le père est un homme d'affaires qui adore « vider les usines ». Ils partent en vacances, au Brésil....pour se dorer au bord de la piscine. Surtout pas pour faire de visites culturelles ou pour aller à la rencontre des gens. Car les Brésiliens...brrr...ils sont pauvres, horreur !

Frédéric, lui, se sent de plus en plus mal avec ses parents. Et c'est justement lors des vacances au Brésil que le déclic se fait : il fausse compagnie à ses parents et se rend dans la ville voisine où les gens sont si démunis mais si gentils. le potier lui offre même un « Caruarú », statuette de 10 cm de haut, au pied fêlé.
Cette statuette, finalement, c'est lui. Lui qui va, bringuebalant, qui essaie de se tenir debout entre la volonté de ses parents et son penchant pour une vie saine, propre, respectueuse de l'autre. Cette statuette déterminera sa vie future, sa vie d'Homme fier de l'être. Les études pour « faire comme papa » : fini. Vive le métier proche de la terre, proche de la Nature et de ses joies simples.

Ce tout petit roman destiné aux ados (je dirais aux environs de 14 ans) pose les jalons d'une vie meilleure, où l'altruisme, où l'écologie, où l'humanitaire priment. Bien sûr, c'est un peu trop simpliste, un peu trop tranché, où les parents passent pour des vrais méchants, mais n'empêche : il offre à nos jeunes une vie autre que celles qu'ils mènent, tout entière tournée vers eux-mêmes, leurs selfies, leurs réseaux sociaux, leur égocentrisme de ceux qui vivent du bon côté du monde (oui, bon, je sais, j'exagère quand même un peu, ne vous formalisez pas, c'est pour la bonne cause).

Merci aux éditions « le muscadier » pour cet envoi dans le cadre de l'opération Masse critique ; la collection « Rester vivant » « éveillera le sens critique de l'ado et lui permettra de poser un regard incisif sur nos comportements ». Pari tenu !

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Mathias est fils unique. Poussé par ses parents, sa voie est toute tracée. Il s'agit de faire les meilleures études.

En attendant, il part au Brésil avec sa famille. Hébergé dans un complexe pour touristes, il décide de lever le rideau et d'aller voir la vie des gens du village d'à côté.

Une expérience unique qui le marquera à jamais...

Cathy Ytak met en lumière dans ce récit court le clivage dans le monde entre deux manières de vivre. A la richesse elle oppose la pauvreté mais aussi le travail manuel et la joie des choses simples.

Mathias, son personnage principal, est dès le départ à la marge. Il a déjà déçu ses parents par son orientation sexuelle. Cette marque au lieu de le stigmatiser va l'aider à suivre son propre chemin.

"Les mains dans la terre" est aussi un hymne au travail des plus humbles et au lien perdu avec la nature.

Le constat implacable sur une société consommatrice qui a vendu son âme n'est pas totalement négatif dès lors qu'un retour est possible à des valeurs plus humaines.

A découvrir !
Lien : http://www.nouveautes-jeunes..
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J'ai reçu ce court roman pour ados de la collection "Rester Vivant" dans le cadre de la dernière Masse Critique Babelio que je remercie ainsi que les éditions du Muscadier.
J'avais déjà lu d'autres romans de Cathy Ytak dont j'aime l'écriture et la sensibilité.
Plusieurs thèmes ce mêlent dans ce récit puissant.
Il se présente comme la lettre qu'écrit le narrateur à ses parents pour leur expliquer pourquoi il arrête ses études et refuse de suivre la voie de son père et reprendre l'entreprise familiale bien qu'il en ait les capacités.
Il revient sur le séjour de vacances au Brésil qui a marqué ce changement en lui ouvrant les yeux et en lui faisant prendre conscience que ses convictions profondes ne pouvaient s'accorder avec un métier qui spécule sur l'économie au détriment de l'humain.
Ce bouleversement se double du choix d'un "retour à la terre" qui a toujours été sa passion première et qu'il compte accomplir en faisant de la poterie. Il a par ailleurs rencontré un potier dont il est tombé amoureux, affirmant là aussi une part de son identité que ses parents refusaient d'accepter.
On termine la lecture heureux de sentir le héros en harmonie avec ses choix de vie, ayant trouvé la paix en acceptant de s'éloigner de la voie tracée par ses parents.
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Bouleversé par un séjour touristique dans le Nordeste Brésilien, Mathias comprend que la vie qui l'attend ne correspond en rien à ses aspirations profondes. Ses brillantes études, censées le préparer à reprendre le flambeau de l'entreprise familiale, lui ont inculqué la loi du marché, l'exploitation des peuples et des richesses naturelles comme instrument d'une croissance ne profitant qu'aux riches. Toujours plus pour toujours moins de monde, l'équation le rend malade.

Alors Mathias prend la plume. Dans une longue lettre adressée à ses parents, il explique et justifie ses choix, son changement de vie radical, sa difficulté à l'assumer : « Je viens de briser, violemment, en quelques secondes, la gangue dans laquelle vous, mes chers parents, vous m'aviez enfermé. J'ai, à cet instant, la fragilité d'une chrysalide qui devient papillon et n'a pas osé déplier ses ailes encore molles ».

Cathy Ytak dresse le portrait d'un jeune homme en quête de sens, d'un jeune homme pétri d'idéalisme, prêt à sortir du carcan de l'atavisme. La colère est contenue. Pas la peine de hurler, le ton est serein, les arguments limpides. Mathias est fragile mais convaincu du bienfait de son choix, convaincu qu'il lui faut « vivre autrement, à la mesure de ses vrais désirs et pas à celle des désirs créés par la société dans un but de profit. Vivre à sa place dans le monde sans prendre la place des autres ».

Un roman sensible et engagé.


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Ce roman est un coup de coeur absolu.
C'est une très belle histoire d'émancipation et de réveil d'une conscience. Il nous parle de la difficulté de s'assumer à l'adolescence. Mathias aime les garçons. Et il veut arrêter sons cursus scolaire pour devenir potier. Et avoir les mains dans la terre.
La petite statuette ébréchée qu'il a ramenée, fragile comme lui, va l'inspirer et l'aider à comprendre qu'il a le droit de suivre ses propres désirs plutôt que ceux créés par la Société. D'autres personnages, réels ceux-là, vont aussi l'aider dans ce sens-là.
Le texte est écrit simplement, avec beaucoup de justesse et de sensibilité.
Chronique complète sur le blog !
Lien : http://tralilou-lit.over-blo..
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Dans cette nouvelle destinée essentiellement aux adolescents, Mathias écrit une lettre à ses parents dans laquelle il explique sa décision d'arrêter les études qu'ils lui ont choisi, quitte à les décevoir. Publiée par les éditions du Muscadier que j'adore, le texte de Cathy Ytak porte un message fort de liberté, de déconditionnement, de sobriété et d'antimatérialisme. Un livre que je ne manquerai pas d'offrir autour de moi lorsque l'occasion se présentera.
Mathias, vingt ans, écrit une longue lettre à ses parents dans laquelle il explique sa décision d'arrêter ses études qu'ils lui ont choisi et de partir, quitte à les décevoir.

Il explique son cheminement, avec pour point de départ un séjour au Brésil, avec ses parents, dans un hôtel de luxe implanté en bordure d'une ville très pauvre sans eau courante ni électricité. À partir du moment où il se détourne de ce tourisme détestable, Mathias prend conscience que ses parents ont tracé pour lui une voie qui ne lui convient pas.

Non, il ne veut pas reprendre l'entreprise de son père ; non, il ne veut pas étudier la finance et amasser de l'argent pour amasser des biens matériels dont il se fiche. Non, il ne cèdera pas à la pression sociale, même s'il sait qu'il décevra ses parents.

Voilà une nouvelle qui m'a convaincue, d'abord par les valeurs fortes qu'elle porte, à savoir la sobriété, la décroissance et l'antimatérialisme. Elle fait écho à mes lectures sur les alternatives, la multiplicité des possibles hors de la croissance économique, loin d'idéologie de l'argent et du travail.

Par ailleurs, le récit de Mathias est emblématique, il a une valeur d'illustration très forte de l'écart culturel et politique, parfois insurmontable, entre deux mondes : celui des parents et de l'enfant. La société produit certainement de nombreux Mathias, qui sont parvenus à s'affranchir des codes ou qui sont restés coincés et malheureux dans le modèle de vie normé. Cette histoire m'a touchée, tout simplement parce qu'elle raisonne intimement en moi, chaque jour.

Je pense que cette nouvelle n'est pas moraliste et qu'elle s'adresse aux adolescents en tant que jeunes personnes : l'enfant devenu adulte mène sa vie comme il l'entend, il se « déconditionne » de ce que la société et ses parents lui ont inculqué, et ces derniers peuvent accueillir avec amour et tolérance ses choix. Cathy Ytak (joli jeu) ne parle pas du difficile chemin des retrouvailles entre ces deux mondes qui ne se côtoient pas, mais je me doute que Mathias, s'il sait qu'il perdra peut-être la reconnaissance et l'amour de ses parents, aura gagné sa propre estime, sa propre liberté. C'est au fond ce qui compte le plus, non ?

À mon avis, Les Mains dans la terre s'adresse avec justesse aux adolescents : il fournit un point de départ de réflexion sur le sens de la vie, il peut aider à mettre les mots sur un malaise, désamorcer une situation familiale compliquée. Je ne doute pas que cette lecture puisse marquer la vie d'une jeune personne comme la lecture de la Désobéissance d'Alberto Moravia a marqué mon adolescence.

Je suis avec grand intérêt les publications des éditions du Muscadier qui, au-delà d'une collection ado de grande qualité, proposent toute une série de livres d'essais et de débats sociétaux dont je vous parle depuis plusieurs années déjà. Je ne peux que chaleureusement recommander le remarquable catalogue de cet éditeur !

L'article sur Bibliolingus :
http://www.bibliolingus.fr/les-mains-dans-la-terre-cathy-ytak-a127450554
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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Un débat pertinent sur le fonctionnement de notre société et une belle leçon d'humilité.
Quand Mathias suit ses parents au Brésil, c'est pour se retrouver dans un "complexe touristique de luxe" complètement déconnecté de la réalité du pays. D'emblée on sent que la communication est coupée entre eux, d'une part parce que le jeune homme vit mal le fait que son père exhibe son argent ("Ta petite entreprise ne craint pas la crise vu qu'elle s'en nourrit"), et d'autre part parce que "je préfère les garçons", ce qui n'est toujours pas accepté. Exaspéré que ses parents se contentent de paresser à la piscine ("Nous ne sommes pas là pour faire du tourisme, mais nous sommes des touristes. Je relève l'erreur."), Mathias décide de passer "de l'autre côté du miroir" pour "voir les gens vivre comme ils vivent".

Ce qu'il découvre l'horrifie : aucune des infrastructures mises en place pour l'hôtel - l'électricité, l'assainissement de l'eau - ne profite à la région. Juste à côté de ce paradis artificiel clos, les habitants continuent de souffrir de la pauvreté. Même la nourriture est importée ! Clairement, "derrière, c'est moins beau que devant"... Plusieurs sentiments traversent alors Mathias : le doute, la colère, et enfin la révolte contre cette "idéologie du travail et de l'argent" prônée dans notre société. Petit à petit va naître un nouveau Mathias, désireux d'une autre vie que celle tracée par ses parents, et qui ne lui a jamais correspondu. Tel "une chrysalide qui devient papillon", ou comme ce bonhomme de terre cuite qu'il s'efforce de fabriquer, il cherche à se façonner un nouveau moi qui se manifeste dans le texte par l'insertion, par endroits, d'une autre police de caractères.

La démarche n'est pas simple ("Je me sens démuni") mais Mathias est encouragé par un jeune potier qui "possède ce qui nous manque : la générosité". A ses côtés, il envisagera une autre vie loin des possessions matérielles ("On ne prend jamais possession de la terre, on ne peut que l'apprivoiser"), autour d'autres valeurs ("Il faut arrêter de tout vouloir prévoir et calculer. Cela demande de la patience, de l'humilité.") et d'une belle philosophie altruiste : "Il est temps de réapprendre à partager."
Lien : https://www.takalirsa.fr/les..
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Chaque nouveau titre publié confirme le fait que Cathy Itak est un auteur incontournable pour les adolescents et les jeunes adolescents. Elle ne prend jamais le parti pris de la facilité et de la mièvrerie et, à travers chacune des histoires qu'elle nous conte, elle aborde des thèmes sérieux comme la violence, la différence, l'écologie, l'homosexualité... avec beaucoup de délicatesse et d'intelligence. J'ai beaucoup aimé "les mains dans la terre" qui nous conte l'histoire d'un adolescent en pleine opposition avec la mentalité "bourgeoise" de ses parents essayant de vivre pleinement son homosexualité. Il n'en peut plus de suivre les traces de gens dont le comportement l'indiffère (au mieux) ou le dégoute (au pire). de beaux passages sur le tourisme "incontournable" au Brésil.
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Mathias décide d'écrire à ses parents : il se dévoile, confesse son envie, ses projets et annonce sa décision de quitter la voie toute tracée de ses études pour vivre de sa passion pour la terre. Il va devenir potier. C'est au Brésil qu'il s'est découvert cette envie et envers et contre tous il veut aller dans cette voie.
Un roman presque épistolaire puisqu'il n'y a qu'une lettre, un récit intime, qui propose un regard sur la société de consommation. le jeune homme se pose des questions : qu'est-ce que réussir sa vie ? Gagner des millions ? Avoir une belle profession, ou être heureux dans sa vie privée et son métier, quel qu'il soit. Une belle réflexion.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Qu'est-ce qui est important dans la vie ? Y avez-vous réfléchi ? Mathias, lui, a eu un déclic. Et sa vie va radicalement changer...
Lien : http://delivrer-des-livres.f..
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