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Le narrateur se rend dans une famille en deuil, celle de son ami d'enfance, qui, lui, a totalement coupé les ponts. Ce retour est l'occasion d'échanger avec le père de cette famille de la haute bourgeoisie stambouliote qui est également propriétaire d'une des demeure qui se trouve le long du Bosphore. Enfant, cette famille l'avait accueilli à plusieurs reprises dans cette demeure, lui orphelin de père qui venait de la campagne. Alors qu'il était tombé amoureux d'une des filles de la famille, Aybike, et l'avait demandé en mariage, le père avait refusé. Avec ces retrouvailles, le narrateur essaie de comprendre le refus du père de famille alors qu'il est toujours attiré par Aybike, désormais mariée. J'ai beaucoup aimé suivre ce personnage un peu perdu, qui a réussi socialement mais qui reste fasciné par cette famille et ces ambiguïtés. Le père qu'il essaie de comprendre est plein de contradictions, fréquente de religieux, des nationalistes mais a préféré marier ses filles à des étrangers. Il est nostalgique, se dit ottoman mais revendique des idées modernes, a le sens des affaires. Une histoire qui se lit d'un souffle tant la plume est fine, les personnages énigmatiques. J'avais adoré la moustache du même auteur. J'ai adoré retrouver son humour ainsi qu'un nouveau tableau si délicat et drôle d'une société turque nuancée. |