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Lie-tseu (Auteur présumé)Jean-Jacques Lafitte (Traducteur)
EAN : 9782226094261
227 pages
Albin Michel (28/08/1997)
3.57/5   14 notes
Résumé :
Troisième grand penseur du taoïsme après Lao Tseu (Laozi) et Tchouang Tseu (Zhuangzi), Lie Tseu (Liezi) vécut au Ve siècle avant J.C. II écrivit "le Traité du vide parfait" après avoir étudié avec de nombreux maîtres taoïstes et aurait ensuite habité quarante ans dans le même village, inconnu de tous. Lui qui disait que son esprit s'était « intégré à l'absolu et son corps dissous en lui » nous a laissé une oeuvre majeure où les concepts de Tao, de vide inhérent à to... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un classique incontournable dans le taoïsme, le livre peut être utilisé comme apport pour un travail spirituel ou bien être lu pour sa culture personnelle, toutefois pas facile d'accès pour les novices.
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Troisième livre du taoisme (avec le tao te king et tchouang tseu) ce livre en reprend tous les grand thème sous forme d'aphorismes ou de petites histoires. Moins fort que le tao te king mais plus accessible que tchouang tseu (!!) c'est une lecture inclassable.
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Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
Au pouvoir depuis cinquante ans, Yao ne savait ni si l'empire était bien gouverné ni si ses nombreux sujets désiraient lui obéir. Il interrogea ses conseillers, qui ne surent répondre. Il interrogea des personnes extérieures à la cour, qui ne surent répondre. Il interrogea des paysans, qui ne surent répondre. Vêtu simplement, il se promena dans les rues, et entendit à un carrefour un enfant chanter :

Il règne sur notre peuple,

Il a exterminé les brigands.

Mais le peuple l'a oublié,

Ne sait devoir obéissance à l'Empereur.

Très content, Yao demanda qui avait enseigné ces paroles. "Le grand préfet" répondit un enfant. L'Empereur interrogea le grand préfet, qui répondit qu'il s'agissait de vers anciens. rentré au palais, Yao convoqua Shun, lui offrit pouvoir que Shun accepta sans discuter.
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ang-tchou dit : Sur mille hommes, pas un ne vit jusqu’à cent ans. Mais mettons que, sur mille, il y ait un centenaire. Une grande partie de sa vie aura été passée dans l’impuissance de la première enfance et la décrépitude de l’extrême vieillesse. Une grande partie aura été consumée, par le sommeil de la nuit, par les distractions du jour. Une grande partie aura été stérilisée par la tristesse ou la crainte. Reste une fraction relativement bien faible, pour l’action et pour la jouissance. — Mais qu’est-ce qui le décidera à agir ? de quoi jouira-t-il ?.. Sera-ce la beauté des formes et des sons ? Ces choses-là, ou lassent, ou ne durent pas. ... Sera-ce la loi, avec ses récompenses et ses châtiments, ses distinctions et ses flétrissures ? Ces motifs-là sont trop faibles. Un blâme est-il si redoutable ? Un titre posthume est-il si enviable ? Y a-t-il lieu, pour si peu, de renoncer au plaisir des yeux et des oreilles, d’appliquer le frein moral à son extérieur et à son intérieur ? Passer sa vie ainsi, dans la privation et la contrainte, est-ce moins dur que de la passer en prison et dans les entraves ? Non sans doute. Aussi les anciens qui savaient que la vie et la mort sont deux phases alternatives et passagères, laissaient-ils leurs instincts se manifester librement, sans contraindre leurs appétits naturels, sans priver leur corps de ses plaisirs. Peu leur importait l’éloge ou le blâme durant la vie ou après la mort. Ils donnaient à leur nature ses satisfactions, et laissaient les autres prendre les leurs.
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Lie-tzeu était extrêmement pauvre. Les souffrances de la faim se lisaient sur sa figure amaigrie. Un étranger venu pour visiter le ministre Tzeu-yang, dit à celui-ci : Lie-tzeu est un Sage ; si vous le laissez dans cette misère, on dira que vous n’estimez pas les Sages. — Tzeu-yang ordonna à un officier de porter du grain à Lie-tzeu. Celui-ci sortit de sa maison, vit l’officier, salua, remercia et refusa. L’officier s’en retourna, remportant son grain. — Quand Lie-tzeu fut rentré dans sa maison, sa femme le regarda tristement, se frappa la poitrine de chagrin, et dit : Je croyais que la femme et les enfants d’un Sage, avaient quelque droit à vivre heureux. Or nous sommes exténués de misère. Longtemps indifférent, le prince s’est enfin souvenu de vous, et voilà que vous avez refusé ses dons. Nous faudra-t-il mourir de faim ? — Non, dit Lie-tzeu en riant, le prince ne s’est pas souvenu de moi. Il m’a fait ce don, à la prière d’autrui ; tout comme il m’aurait envoyé ses sbires, si on lui avait mal parlé de moi. Je n’accepte pas un don fait pour un pareil motif. (Cela ne devait pas être. De plus Lie-tzeu ne voulait rien devoir à Tzeu-yang. Celui-ci fut massacré par le peuple de Tcheng, peu après.)
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Confucius revenant de Wei à Lou, s’arrêta pour contempler la cascade de Ho-leang [1], laquelle tombant de deux cent quarante pieds de haut, produit un torrent qui bouillonne sur quatre-vingt-dix stades de longueur, si fort qu’aucun poisson ni aucun reptile n’y peut séjourner. Or, sous les yeux de Confucius, un homme traversa ces eaux tumultueuses. Confucius le fit féliciter par ses disciples, puis il lui dit lui-même : vous êtes très habile ; avez-vous une formule qui vous permette de vous confier ainsi à ces eaux ? — Avant d’entrer dans l’eau, dit l’homme, j’examine si mon cœur est absolument droit et loyal, puis je me laisse aller. Ma rectitude unit mon corps aux flots. Comme je fais un avec eux, ils ne peuvent pas me nuire. — Retenez ceci, dit Confucius à ses disciples. La rectitude gagne même l’eau, combien plus les hommes.
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Quel est le but du voyage ? Le voyageur suprême ignore sa destination. L'observateur suprême ignore ce qu'il contemple. Tout est voyage. Tout est observation. C'est ce que j'appelle voyager, c'est ce que j'appelle observer. (p. 83)
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