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Critique de Alfaric


C'est long et c'est lent, mais une fois qu'on est pris dedans c'est passionnant. "Le Sommet des dieux", série en 5 tomes parue au début des années 2000, est l'adaptation en manga du roman "Kamigami no itadaki" de Yumemakura Baku, célèbre auteur de récits de Science-Fiction et d'aventure au Pays du Soleil Levant, et effectivement cela se sent tellement la narration est emprunte toutes ses ficelles aux techniques littéraires. Mais attention, c'est Jirô Taniguchi le meilleur dans sa partie qui est en charge des graphismes très réalistes : les décors qu'ils soient anodins ou grandioses fourmilles de détails, et avec les visages très expressifs filmés sous tous les angles les personnages prennent vie sous nos yeux. Avec ses artistes, jamais la montagne n'aura été aussi belle (mais dangereuses aussi ^^) ! Et pour ne rien gâcher, cela a été édité en France en format deluxe par Glénat… La vie est belle, oh yeah !


Fukamachi, photographe alpiniste traumatisé par la mort récent de deux amis, traîne sa misère dans Katmandou avant de faire l'acquisition d'un vieil appareil photo dont les secrets pourraient révolutionner l'Histoire de l'alpinisme mondial. Et de fil en aiguille savoir si George Mallory et Andrew Irvine ont été les premiers hommes à avoir atteint le sommet du mont Everest lui emporte presque moins que savoir comment Habu Jôji est devenu Bikhalu Sank, « le serpent venimeux » redouté de tous les sherpas du Népal…
Dans ce tome 3, on retrace d'abord l'expédition Mallory et Irvine et cette question : ont-ils foulé le sommet du sommet du monde ?
Puis Fukumachi reprend ses investigations à Katmandou avant d'être rejoint par Ryôko qui souhaite sans doute plus que lui retrouver Habu (c'est la force de l'Amoûr !). Ce dernier joue à l'arlésienne avant que Ryôko ne se fasse kidnapper… Là, il ne se défile pas et le manga bascule vers un coolissime mélange entre "City Hunter" et "Master Keaton" : Habu et Fukumachi, accompagné du vieux sherpa Ang Tshering décoré de la médaille du tigre, et le vieux gurkha Naradar Rasendra décoré de la Victoria Cross, se lancent à la rescousse de la belle en détresse ! Et le background n'est pas en reste puisqu'on nous raconte l'Histoire du Népal et du Bhoutan entre monarchie ploutocratique, révolutionnaire communistes, contre-révolutionnaires nationalistes et réfugiés éternelles victimes des dommages collatéraux
Dans les derniers chapitres, nous revenons à l'alpinisme puisque Habu s'est lancé un défi fou (défi que comptait relever Hase Tsunéo avant sa mort tragique), et a refait sa vie dans l'Himalaya où il a fondé une famille… et Fukumachi marche dans ses pas pour être témoin de l'exploit !

C'est excellent tant sur le fond que sur la forme, mais j'ai toujours envie de baffer le narrateur qui s'englue dans les états d'âmes de sa middle life crisis…
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