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Critique de jvermeer


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Dans son traité de la peinture, Léonard de Vinci comparait la peinture à une poésie muette, et la poésie à une peinture aveugle. Une troublante relation existe entre la peinture et l'écriture, deux arts s'influençant mutuellement.

Arrivé pour le nouvel an, ce recueil est l'aboutissement d'un besoin ancien de l'auteur de parler de peinture sous une forme différente de celles qui lui étaient présentées le plus souvent dans les nombreux livres ou monographies rédigés par des spécialistes de l'art.

Des impressions fugitives, une atmosphère, des ambiances, quelques tableaux en haute définition et, d'un coup, des artistes, hommes et femmes qui ont fait l'histoire de l'art, nous apparaissent, peignent et revivent un court instant. Ils ont pour nom Auguste Renoir, Henri de Toulouse-Lautrec, Berthe Morisot, Georges de la Tour, Amedeo Modigliani, Johannes Vermeer, Georges Seurat, Rembrandt van Rijn, Claude Monet, J.M.N. Whistler, Winslow Homer… Un humble artiste de la préhistoire vient se mêler à ces grands noms…

Un amour parmi d'autres de Modigliani : sa « Belle anglaise » :
« Un soir, nous devions nous rendre à une des nombreuses soirées qui animaient Montparnasse. Je n'avais que cette petite robe noire à me mettre. « J'ai une solution, m'avait-il dit ! ». Il attrapa des pastels et me dessina des fleurs sur le tissu, à même le corps. C'était superbe. »

La silhouette De Toulouse-Lautrec déambule après le spectacle du Moulin Rouge :
« D'une démarche chaloupée, il traverse l'espace libéré par les danseuses. Les spectateurs dansent à leur tour et terminent leur soirée. Révérencieux, ils lui font un passage. Il fait un geste amical vers deux femmes tendrement enlacées qui valsent dans un coin de la piste. »

« La lettre d'amour » de Johannes Vermeer nous conte son histoire :
« Les deux couleurs fétiches du peintre se rejoignent et s'harmonisent : la robe en satin jaune de la musicienne accolée au bleu du tablier de la servante. »

Par une belle nuit d'été, Winslow Homer découvre un spectacle irréel :
« Vue de près, les taches se transformaient en jeunes filles. Etroitement enlacées, elles dansaient le long du rivage. Leurs longues robes flottaient autour d'elles, les unissant dans un même drapé. »

Claude Monet touche la modernité dans son projet des « Nymphéas »:
« J'ai voulu aller encore plus loin : supprimer la ligne d'horizon, fondre les plans, oublier la perspective. le ciel est absent, seule sa réflexion sur l'onde est visible. L'apparence éphémère des choses… »

Un jeune bourgeois ne se méfie pas assez d'une diseuse de bonne aventure :
« le plus impressionnant est le visage desséché de la vieille bohémienne. Il fait peur : traits sillonnés de rides profondes, mains noueuses, mâchoire édentée. Une sorcière… »

À 40 ans, Auguste Renoir est amoureux :
« de plus, elle était gourmande et cela me ravissait. Quel plaisir je prenais à la voir manger ! Elle prenait des formes rondelettes, tout en gardant une taille de guêpe. »

20.000 ans plus tôt, un art nouveau naissait :
« Les yeux de Yourk se dilataient dans un effort de concentration extrême : il fallait faire mieux, donner de la consistance, de l'épaisseur à l'animal. »

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