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sur 201 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette, l'Histoire ne retient que les disparus : la petite Marie-Sophie, dont le berceau vide est représenté dans un tableau de Vigée-Lebrun, le dauphin Louis-Joseph emporté par la maladie, et l'agonie de l'éphémère Louis XVII à la prison du Temple. Ironie du sort, peu se souviennent de Marie-Thérèse Charlotte, unique rescapée de la barbarie révolutionnaire.
Dans ce très beau roman, Sylvie Yvert donne la parole à cette princesse oubliée que sa mère surnommait « Mousseline la sérieuse »
À travers son journal imaginaire, Mousseline la Sérieuse raconte les drames qui ont jalonné son existence, de sa détention au Temple, où chaque membre de sa famille fut exécuté, à son arrivée à la cour de Vienne, fruit d'un sordide échange politique, jusqu'à son retour en France après vingt années d'exil, puis son avènement qui ne dura qu'une poignée de minutes. En ne nous cachant aucun détail de la vie de la duchesse d'Angoulême, la plume délicate et profondément élégante de Sylvie Yvert offre le plus beau des catafalques à la triste Mousseline.
Une très belle lecture.


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Avec cette biographie romancée de Marie-Thérèse Charlotte, Sylvie Yvert retrace plus spécifiquement les premières années de la vie de la jeune princesse. Mousseline la Sérieuse, l'aînée des enfants de Louis XVI et Marie-Antoinette, a dix ans quand elle est confrontée aux premiers troubles de la révolution, qu'elle va traverser avec ses parents jusqu'à l'exécution des souverains déchus. Pendant leur détention, d'abord ensemble puis séparés, l'on découvre les liens et les sentiments forts entre parents et enfants : le traitement extrêmement dur de leur incarcération, la volonté de les casser et de les considérer comme victimes expiatoires pour les souffrances endurées par le peuple, la promiscuité auprès de gardiens peu éduqués, des séparations cruelles, pour finir par un isolement de la jeune princesse jusqu'à ignorer l'exécution de ses parents ou la mort de son jeune frère. Ces évènements forgent une personnalité distante, s'isolant ou se protégeant du monde et, ayant survécu à la Révolution, une princesse qui va passer le reste de sa vie entre exils et retours en France au gré des alternance de régime et des retours en grâce de la monarchie.

Mousseline la Sérieuse est une biographie qui permet de revivre les évènements historiques évoqués par un des principaux témoins et donne surtout une vision intimiste et familiale des évènements, grâce à l'emploi de la première personne du singulier, et permet de faire connaissance avec cette famille royale qui se voulait accessible, peu encline à la responsabilité de la lignée royale et qui, dans les moments extrêmes va rester soudée et aimante, même si l'indécision politique de Louis XVI le montre inadapté à la gestion des affaires d'état.
Mousseline la Sérieuse est une incursion intéressante et instructive dans la vie d'une personnalité historique quelque peu délaissée et méconnue
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Depuis le roman "La Princesse effacée" d'Alexandra de Broca, paru en 2011, Marie-Thérèse Charlotte de France, ou Madame Royale, n'avait pas fait l'objet d'un roman. Pourquoi ? Ce personnage historique se prête-t-il mal à la forme romancée ? Manque-t-on d'informations à son sujet ? Sa vie est-elle inintéressante ? À ces trois questions, une seule réponse : non, bien au contraire !

Fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, Marie-Thérèse Charlotte de France est l'unique rescapée de la prison du Temple et, à ce titre, un témoin clé des événements révolutionnaires tels qu'ils ont été vécus par la famille royale. Pourtant, cette femme, considérée par ses contemporains comme dure, froide et insensible, ne s'est guère épanchée sur cette période si douloureuse, couvrant trois années, durant laquelle elle a perdu successivement ses parents, sa tante et son frère. Comment un être ayant vécu de telles souffrances a-t-il pu survivre, se taire et réussir malgré tout sa vie sans être animé par le désir de se venger ?

Car Marie-Thérèse Charlotte de France, née le 19 décembre 1778, a bel et bien survécu à ces traumatismes puisqu'elle s'est éteinte le 19 octobre 1851, après avoir vécu sous six régimes politiques différents – monarchie, Première République (1792-1804), Premier Empire (1804-1815), Restauration et Cent-Jours (1815-1830), Monarchie de Juillet (1830-1848), Deuxième République (1848-1852) – et avoir traversé trois révolutions – la révolution française de 1789, les Trois Glorieuses (ou révolution de Juillet, 1830) et la révolution française de 1848 (ou révolution de Février). S'intéresser à un tel personnage, c'est donc à la fois se plonger dans l'histoire de France, au-delà de la période couvrant la détention à la tour du Temple, et explorer les méandres de la psychologie de l'être humain pour tenter de dresser un portrait de cette femme insaisissable.

Des mémoires apocryphes
Pour écrire ce roman, Sylvie Yvert s'est appuyée sur les textes de l'époque, à savoir dix-huit feuillets écrits de la main de Marie-Thérèse Charlotte de France relatant d'une manière factuelle la captivité de la famille royale à la tour du Temple mais aussi sur sa correspondance et les témoignages de contemporains (femme de chambre de Marie-Antoinette, gouvernante des enfants, valets de Louis XVI, gardiens du Temple ou de la Conciergerie...) et d'écrivains (Chateaubriand, Balzac, Hugo). Toute cette documentation permet certes de mettre en lumière des dates et des faits, mais elle ne peut pas nous fournir d'informations quant aux sentiments, aux émotions et aux pensées des membres de la famille royale. Pour tenter de s'approcher au plus vrai d'une réalité subjective mais sensible et nous raconter cette vie si singulière, hors normes, l'autrice a emprunté la forme des mémoires apocryphes, c'est-à-dire imaginaires, en donnant la parole à Marie-Thérèse Charlotte de France, alors qu'elle se trouve au crépuscule de sa vie, en 1850, et en exil à Venise.

Épaulée par une plume élégante, déliée et délicate, tout en retenue, un style (passé simple et imparfait du subjonctif) et un vocabulaire adaptés à l'époque, cette forme narrative qui s'apparente à un véritable témoignage, voire à une confession, crée un lien très étroit et très intime avec le lecteur qui a l'impression de se trouver aux côtés du personnage. Tout en suivant la chronologie des événements, Marie-Thérèse Charlotte de France nous livre le récit de sa vie, faite de chair et de sang, nous faisant partager ses joies, ses déconvenues, ses peurs, ses angoisses, ses espoirs, ses désirs...

Un point de vue partial
Qui dit mémoires apocryphes dit point de vue subjectif ! En prenant le parti de nous raconter cette période ô combien complexe, violente et douloureuse de la Révolution française à travers les yeux de Marie-Thérèse Charlotte de France, l'autrice nous livre certes un témoignage extrêmement poignant et émouvant mais également un point de vue partial de l'histoire, sans contrepoint. Il ne faut donc pas s'attendre à un panégyrique de la Révolution ! Bien au contraire, tout en respectant la chronologie des faits, fruit d'un bon travail de documentation, on assiste à la lente agonie de la famille royale, devenue le bouc émissaire, la responsable de tous les maux du royaume. Violences verbales, brimades psychologiques, humiliations, absence d'intimité et d'hygiène, isolement, incertitudes quant à son propre sort... : rien ne nous est épargné.

Adopter un tel point de vue sur une période aussi complexe est un peu risqué, car j'avoue avoir été parfois un peu gênée par sa vision totalement idéalisée de ses parents, arbitraire et unilatérale des événements, voire énervée par le ton larmoyant de la narratrice ; j'avais parfois envie de lui dire "Marie-Thérèse, tes parents étaient totalement à côté de la plaque, ils se sont réveillés bien trop tard, le mal était déjà fait." Certes Marie-Antoinette et Louis XVI n'étaient pas tels que les caricatures de l'époque nous les montrent, mais il faut admettre qu'ils ont fait preuve d'un manque de réalisme flagrant.

Mais lorsqu'on lit un tel roman, il faut en accepter les règles du jeu. Et, malgré le ton plaintif de Madame Royale qui pourrait énerver et décourager plus d'un lecteur (surtout s'il a une vision pro-révolutionnaire de l'histoire !), je n'ai jamais eu la tentation de lâcher ce roman, car un lien s'est imperceptiblement installé entre la narratrice et moi, à tel point que j'ai eu la sensation que Marie-Thérèse Charlotte de France se confiait à moi comme si elle était encore en vie. Pleine d'empathie pour cet être en souffrance et pourtant résilient, je ne pouvais pas me détacher de ce roman, j'avais besoin qu'elle m'explique comment on avait pu en arriver à un tel gâchis et comment elle avait pu survivre à de telles souffrances. Car si l'on va un peu plus loin que les apparences, l'on s'aperçoit que Madame Royale apporte parfois quelques nuances dans ses propos, critique le système en place et reconnaît de temps à autre des manquements, des faiblesses, mais c'est souvent pour reprocher la faiblesse et le manque d'autorité de son père. Certes Louis XVI n'était pas destiné à régner – il ne le souhaitait pas d'ailleurs –, mais il a été incapable de donner un coup de pied dans la fourmilière, manipulé par son entourage et englué par l'étiquette de la Cour mise en place au cours des siècles.

À la lecture de ce roman, il est bien difficile de ne pas établir des passerelles avec nos sociétés actuelles même si je n'aime pas faire cela. Car, au-delà de ce personnage et du contexte historique, ce témoignage a une portée universelle qui donne à réfléchir sur le fonctionnement de nos sociétés et nos comportements par-delà les siècles. La violence, la souffrance, le sentiment d'injustice, la manipulation de l'information ne datent pas d'hier !

Un beau portrait psychologique
"Mousseline la sérieuse" : ce surnom, donné à Marie-Thérèse Charlotte de France par ses proches, résume à lui seul son caractère ambigu fait à la fois de légèreté, de souplesse mais aussi de sévérité, de gravité, voire d'orgueil. Intriguée par ce personnage paradoxal, décrit de manière unanime comme un être froid, dénué de sentiments et hautain, j'espérais découvrir avec ce roman un être sensible, se dissimulant derrière une carapace qui lui avait permis de survivre aux terribles événements qu'elle avait vécus. À travers ses mots, se construit petit à petit le portrait d'une femme résiliente, d'une femme alors adolescente qui a souffert dans sa chair et dans sa tête. Violences psychologiques, violences physiques, rien ne lui a été épargné, et pourtant elle a survécu et est même parvenue à mener une vie normale.

Malgré les souffrances endurées, elle a gardé toute sa lucidité et son sang-froid distinguant parfaitement le peuple de France de ses tortionnaires, ne mettant pas tout le monde dans le même sac, conservant par là même intact son amour pour la France. Elle évoque même l'existence d'un complot orléaniste destiné à manipuler le peuple en l'excitant contre Louis XVI.

Ce roman dévoile ainsi la personnalité d'une femme blessée mais forte et combative, pudique et sensible, aidée en cela par une foi inébranlable et le sens du devoir, mais qui n'oublie pas, et ce malgré l'absence de désir de vengeance. Mais ce portrait ne dit pas tout et laisse quelques zones d'ombres : ses relations avec son entourage, notamment son mari Louis Antoine d'Artois, duc d'Angoulême, ne sont abordées que par le prisme des événements et de son statut.

Deux parties déséquilibrées
De Marie-Thérèse Charlotte de France je ne connaissais que la période la plus douloureuse et la plus "spectaculaire" et j'ai apprécié que l'auteur aille au-delà et nous fasse découvrir ce qu'a été sa vie par la suite car, même une fois libérée, ses tourments ne furent pas terminés.
Cependant, si l'auteur s'attarde longuement sur la période révolutionnaire et la captivité au Temple (environ 17 ans), détaillant de manière approfondie la vie quotidienne, les relations familiales, l'éducation des enfants, les sévices subis, elle aborde très rapidement sa libération et sa vie par la suite, qui est justement bien moins connue et bien plus longue (environ 40 ans), ce qui a été une petite source de frustration pour moi.

Et pourtant la seconde partie de sa vie fut tout aussi passionnante, mais peut-être moins bien documentée : libérée en 1795, elle fut accueillie par son oncle, l'empereur François II d'Autriche, et épousa le duc d'Angoulême, Louis-Antoine d'Artois. Elle passa la majorité de sa vie en exil, accueillie dans les différentes cours d'Europe – Autriche, Russie, Angleterre –, au gré des soubresauts de l'Histoire de France. Elle revint en France durant quelques années lors de la Restauration, partageant alors la destinée de ses deux oncles, puis lorsqu'une nouvelle révolution chassa les Bourbons du trône en 1830, elle prit de nouveau la route de l'exil, et ce jusqu'à sa mort, puisqu'elle meurt le 19 octobre 1851 en Autriche. Durant toutes ces années, elle suivit attentivement toutes les évolutions politiques – de Bonaparte Premier Consul à Louis-Philippe en passant par Napoléon Empereur –, distillant quelques remarques qui sont présentes dans le roman, mais elle choisit de rester en retrait, préférant la solitude, espérant toujours le rétablissement de la monarchie. Voilà à grands traits brossée la seconde partie de sa vie... c'est un peu frustrant, non ?!
Lien : https://romans-historiques.b..
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Le très étonnant "récit" de la fille de Marie-Antoinette...
l'auteur parle à la première personne, et on s'y croit. ...la révolution et tout le reste, vu de l'intérieur.
Comment dire, lire les mémoire de Mousseline, et surtout l’entendre parler de son père et de sa mère, voilà qui donne une autre perspective à l’histoire de France, non ? Car Mousseline la sérieuse n’est autre que Marie-Thérèse Charlotte de France, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette.
La Duchesse d’Angoulême, au seuil de la mort, décide de faire le récit de sa vie. Alors que tout la prédestine à une existence heureuse et un avenir radieux, son destin bascule le 14 juillet 1789, lorsque Paris s’enflamme dans le fracas de la Révolution. Par sa voix, nous assistons « de l’intérieur » aux évènements de cette époque terrible de l’Histoire, que chacun croit connaitre mais qui prend ici une toute autre perspective. Appelée à devenir reine, elle est fille du dernier roi de France mais, sans doute sauvée par la loi salique qui interdit aux femmes d’accéder au trône de France, unique survivante du Temple. Des années joyeuses aux années terribles vécues auprès de ses parents, puis, enfin libérée, de ses errances pendant quarante ans d’exil, accueillie par les différentes cours d’Europe, son récit donne une autre dimension aux personnages qui l’entourent, en particulier ceux du roi et de la reine. Viennent alors les souvenirs qu’il est intéressant de resituer dans l’histoire, de Bonaparte premier Consul à Louis-Philippe en passant par Napoléon Empereur, de la fuite à Varennes à la cour du Tsar de Russie, des côtes d’Angleterre aux ports de Bretagne, sous nos yeux, soixante-dix ans d’Histoire ravivés par la mémoire et les souvenirs de Madame Royale.
Trois ans, quatre mois et cinq jours au Temple, et surtout la mort de tous les siens, feront de cette enfant une personne sensible, sauvage et triste dont le goût pour la solitude a souvent été mal compris, passant pour un sentiment de dédain qui la rendait inaccessible, elle qui a toute sa vie porté la poids de la famille royale décimée, charge bien trop lourde pour une seule personne !
Tout l’art de l’auteur est de nous parler par la voix de Mousseline la sérieuse, les mots sont pesés, adaptés à l’époque, au niveau de sobriété, de vocabulaire, à la classe de cette princesse ayant reçu une éducation à la mesure des espérances royales. C’est très bien écrit, on s’y croirait et Mousseline nous semble parfois bien proche !

Lien : https://domiclire.wordpress...
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Si Louis XVI et son épouse Marie-Antoinette sont restés dans la mémoire des français, peu d'entre eux par contre se souviennent du destin de leur fille.
Marie-Thérèse Charlotte de France est née à Versailles le 19 décembre 1778.
Petite princesse née dans la plus fastueuse Cour d'Europe.
Oui mais voilà que l'Histoire l'a rattrapée.
Elle n'avait pas 11 ans lorsqu'en juillet 1789 la Révolution a éclaté.
Elle sera emprisonnée avec toute sa famille dans une vieille forteresse parisienne ; le Temple.
Elle y passera même plus d'un an à l'isolement total sans voir personne, sans pouvoir parler à qui que ce soit, à tel point qu'elle en avait pratiquement perdu l'usage de la parole, et surtout sans avoir de nouvelles de sa famille, et par conséquent sans savoir que tous étaient morts.
Après 3 ans 4 mois et 5 jours de captivité, elle quittait enfin sa prison le jour anniversaire de ses 17 ans pour être remise à son oncle l'Empereur d'Autriche qui l'avait échangée contre des prisonniers français qu'il détenait.
Mais l'Histoire n'en avait pas fini avec elle, de par son mariage elle reviendra en France comme étant l'épouse du Duc d'Angoulême fils ainé de celui qui 35 ans après la Révolution sera couronné Roi de France sous le nom de Charles X.
Elle deviendra même Reine de France pendant quelques minutes après l'abdication de son beau-père au profit de son fils le Duc d'Angoulême qui abdiquera lui-même immédiatement après son père.
Elle finira donc sa vie en exil bien loi de son pays chéri.
Destin aussi terrible qu'extraordinaire de cette princesse oubliée des français qui malgré les terribles souffrances qu'elle a pu endurer n'a jamais cessé d'aimer la France et les français.
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Il est étonnant de penser que la seule rescapée de la famille royale est celle qui a laissé l'empreinte la moins visible de tous. En effet quand on parle de révolution française et de la famille royale on évoque toujours Louis XVI, Marie Antoinette et même Louis XVII mais Marie –Thérèse- Charlotte de France est passée aux oubliettes alors même qu'elle est la seule à avoir survécu et a même vécu jusqu'à l'âge vénérable (pour l'époque) de 73 ans.

Sylvie Yvert se met donc à la place de Mousseline la sérieuse pour nous raconter sa vie, tout d'abord de princesse choyée, puis de fugitive, de prisonnière mais également d'exilée. Mousseline la sérieuse qui a vu toute sa famille exécutée, qui a survécu et a du se rebâtir une existence où quelques bonheurs éphémères sont venus égayés un univers bien tristes.

Cette biographie romancée est bien agréable à lire, elle nous emmène dans les pas de cette enfant qui est passée de l'opulence et de l'insouciance à une vie de drames.
C'est très bien écrit et on prend beaucoup de plaisir à suivre l'histoire de cette princesse.

Lien : https://delcyfaro.blogspot.c..
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L'auteure nous présente le roman autobiographique de la fille de Louis XVI, roi de France guillotiné lors de la Révolution française (c'est loin n'est-ce pas ?).
Marie-Thérèse Charlotte, née en 1778, est la seule survivante de sa famille (désolé du spoil, mais, sa mère, Marie-Antoinette, a elle aussi été guillotinée et son frère, destiné à régner, est mort jeune en prison).
Dans la première partie de l'ouvrage, elle nous raconte la Révolution française à travers ses yeux d'enfants et par la plume très délicate de l'auteure. L'Histoire de France vu par les perdants, et ce n'est pas glorieux. C'est brutal, poignant, bouleversant.
La deuxième partie, moins étoffée, aborde les années qui ont suivi sa sortie de la Prison du Temple, jusqu'à son décès : les exils, les retours timides de la monarchie, l'arrivée de Napoléon...
Partie moins étoffée certainement car il existe moins de sources ? Cela donne une impression de passage rapide sur ces événements contrairement à la première partie, très riche de détails. le tout donne néanmoins un ouvrage fort intéressant.

Mais ce n'est que mon avis...
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Retour sur une très bonne lecture
Les + :
Une leçon d'histoire et des rappels sur la généalogie des Bourbons fort intéressants
L'angle d'approche est original et l'usage du "je" est troublante mais permet une certaine intimité avec Marie Thérèse Charlotte de France.
Les - :
La période post révolution trop survolée et un p'tit peu trop de "larmes" qui rendent peut être l'atmosphère un peu pesante.
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Un livre qui se dévore, entre le roman et le documentaire. Mousseline, surnom donné par sa mère à Marie Thérèse, fille aînée de Louis XVI et Marie Antoinette. L'auteur prend le parti d'écrire à la première personne du singulier c'est-à-dire en se mettant dans la peau du personnage de Mme Royale.
Seule survivante du Temple, elle a vécu une longue vie puisqu'elle est morte à 72 ans (âge canonique pour qui a connu cette époque troublée). Elles est née dans les ors de Versailles, est restée des années prisonnière à la prison du Temple, a connu toute sa famille exécutée. Elle a épousé son cousin, fils de Charles X mais son union est restée stérile. Elle a connu l'Empire, la Restauration, la Monarchie de Juillet et le début de la seconde République puisqu'elle est morte en 1850. Evidemment, le portrait de Louis XVI et Marie Antoinette est presque hagiographique, il ne faut pas en attendre une vérité historique puisque le récit est sensé être écrit par leur propre fille. Il n'empêche, on se régale...
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Une lecture passionnante ! Quelques longueurs dans la première partie de l'histoire, mais sinon ça se lit très facilement. On est plongé dans la vie de cette princesse qui n'a pas eu une vie facile. On voit avec ses yeux innocents la Révolution et sa détention au Temple. Une très bonne lecture.
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