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3,7

sur 203 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Sylvie Yvert - Mousseline la Sérieuse - 1996 : A force de lire des livres sur le sujet on en viendrait presque à détester les révolutionnaires, leur violence, leur orgueil si mal placé et l'ignominie de bien des actes qui anticipe la beauferie moderne si représentative d'une France envieuse et grande gueule à en crever. Bien sûr l'idée est belle, la déclaration des droits de l'homme et du citoyen est un texte canonique qui continu de porter les plus belles valeurs de notre république. Il faut se remettre aussi dans l'époque et comprendre la colère d'un peuple soumis aux brimades de la noblesse depuis plus d'un millénaire. Mais était-il utile de se venger ainsi d'un couple royal pas meilleur que les autres certes mais sûrement pas le pire de sa lignée non plus. Devait-on ainsi faire couler sur l'échafaud le sang coagulé de longues colonnes d'innocents condamnés sans scrupule pour une particule mal placée ou pour avoir proféré de prêt ou de loin une légère critique sur le nouveau régime phrygien. Marie-Thérèse est la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette l'autrichienne honnie qu'on ne surnomme plus dans l'hexagone que madame déficit, une femme certes dispendieuse mais aussi une mère exemplaire adorée par ses enfants. On sent bien qu'enfermer au temple on lui fait payer ses déclarations passées du genre "si le peuple n'a pas de pain qu'il mange de la brioche" adresse qu'elle n'a évidemment jamais prononcé mais qui a été martelée nuit et jours par la propagande révolutionnaire. Ces fausses mémoires se lisent à travers les yeux d'une petite fille de dix ans qui ne comprend pas les humiliations et les violences que subissent ses parents et son petit frère. Sous sa plume apocryphe, Sylvie Yvert nous fait revivre de l'intérieur des événements que personne n'a vu comme l'adieu du roi à sa famille le jour de son exécution ou l'enlèvement des enfants royaux à la reine. Ces scènes sont terribles, encore une fois les deux monarques n'étaient pas des anges mais l'inhumanité dont on a usé avec eux ne grandit pas la révolution. Mousline la sérieuse comme la surnommait sa mère passera le reste de sa vie dans le rôle d'une relique qu'on présentera comme le témoin muet du massacre à chaque fois que la noblesse essaiera de rétablir son modèle de société inique et totalement liberticide. Celle qu'on appellera toute sa vie Madame Royale ne blâmera jamais publiquement le peuple français, elle dira toujours que son père lui avait appris à pardonner et que la supposée faute de quelques-uns ne pouvait pas rejaillir sur la majorité des français. Il faut croire que la liberté valait le prix du sang, un sang que Napoléon 1° fera couler comme un torrent au nom d'une autre noblesse et sous le prétexte de sauvegarder à travers lui les acquis de la révolution. le roman de Sylvie Yvert aborde brillamment cette petite histoire qui nous plonge dans la grande sans la sacro-sainte distance si chère aux historiens universitaires. C'est un livre qui ne manque pas de parti pris et sans doute aussi d'exagération mais dans l'esprit il reste un modèle de roman historique et populaire… très convainquant
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Unique survivante des membres de la famille royale incarcérés à la prison du Temple en 1792, la petite Marie-Thérèse Charlotte est l'aînée des enfants de Louis XVI et de Marie-Antoinette. Née le 19 décembre 1778, elle a à peine dix ans lors de la révolution française. Ce livre retrace sous la forme d'un journal intime, les événements révolutionnaires tels qu'ils ont été vécus par la famille royale, relatés à la première personne par celle que l'on surnomme tour à tour Mousseline la Sérieuse ou madame Royale. L'Histoire la retient insensible et dure, elle ne le semble point à la lecture de ce roman malgré les nombreuses épreuves qui ont jalonné sa vie. Un livre très documenté et très bien écrit même s'il m'a fallu un temps pour me fondre dans l'histoire.
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"Mousseline la sérieuse"
Sylvie Yvert

Livre touchant et délicat qui fait parler à la 1ère personne Marie-Thérèse Charlotte, fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, surnommée par cette dernière "Mousseline la sérieuse". Née en 1778, elle mourut en 1851, 73 ans d'une vie au destin tourmenté et bouleversant.

Nous traversons au plus près de ses pensées, de ses sentiments tous les épisodes de la révolution de 1789, la prise de la Bastille, Varennes, la Terreur, l'emprisonnement de la Famille Royale au Temple, la mort de ses parents, son frère, sa tante, la plupart de ceux qu'elle aimait.
Les 4/5 du livre sont tournés vers cette période. Sont exprimés les sentiments les plus nobles vis-à-vis de sa famille et du peuple de France mais aussi ses douleurs les plus profondes.

À l'avènement de Bonaparte survient une période d'exil en compagnie successivement de Louis XVIII, Charles X et Louis-Philippe (1795/1851) : l'Autriche, la Russie, la Pologne, un bref retour aux Tuileries, Londres, l'Ecosse, Prague et pour finir, Vienne.

L'élément de bonheur et de stabilité de sa vie fut le couple qu'elle forma avec son cousin le duc d'Angoulême, fils de Charles X dont l'amour était réciproque.

Cette femme aux identités multiples qui fut deux fois reine de France, outre ce destin exceptionnel, était hors du commun : droiture, force, courage, loyauté et élégance.

Le style de Sylvie Yvert sert le sujet à la perfection.
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Marie-Antoinette, sa mère, la surnommait « Mousseline la Sérieuse ». Et en effet, Marie-Thérèse-Charlotte de France ne se départit jamais d’une certaine tristesse, d’un goût pudique pour la solitude. Est-ce d’avoir vécu tant d’épreuves ? L’irruption brutale de la Terreur révolutionnaire dans une enfance dorée, l’exécution de ses parents, la mort de son jeune frère Louis XVII… Tellement de souffrances accumulées dès le début de son existence. Elle seule survécut à la prison du Temple, fut bannie, vécut 73 ans et trois révolutions. Les pages les plus tourmentées de l’Histoire de France s’écrivirent sans elle : c’est cet affront qu’elle lave ici, à l’encre de ses larmes.
Lien : https://books.google.fr/book..
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Mousseline la sérieuse est l'histoire de Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Marie-Antoinette et Louis XVI.
Le roman commence lorsque Marie Thérèse est enfant et qu'elle vit encore au palais. Nous sommes à la veille de la révolution. Louis XVI tente d'apaiser le peuple. Des rumeurs courent sur la famille royale : ceux-ci sont oisifs et dilapident les caisses royales ne se souciant peu des paysans.

Marie-Thérèse nous conte son histoire, avec son point de vue et son vécu.
Son père a fait de son mieux. Il s'est toujours préoccupé du peuple, il a négocié et a capitulé sur bien des lois et décrets. La fille du roi se souvient de la violence du peuple envers sa famille qui la traumatisera à jamais. L'effraction de ceux-ci aux Tuileries où elle a dû fuir avec sa famille. Leur violence inouïe : accrocher des têtes sur des piques.
Et puis la famille royale subit la révolution. Elle se retrouve prisonnière, enfermée dans une tour.
Il y a dans un premier temps le procès de Louis XVI puis sa décapitation. Vient ensuite Marie-Antoinette, suivi d'Elisabeth la tante de la princesse, la soeur du roi.
Après ce régicide la princesse reste prisonnière, complètement isolée dans cette tour, seule, car séparée de son frère par les révolutionnaires.
Elle ne sortira que des années plus tard. Contrainte toute sa vie à l'exil, elle fuira en Angleterre, en Autriche, Italie et jusqu'en Russie.
Toute sa vie Marie-Thérèse ne cessera de penser à ses parents, à sa famille qu'elle a perdue. Elle ne se remettra jamais de ces drames et gardera pour toujours ses blessures et traumatismes d'enfances.
Le texte est construit sans dialogue et c'est avec une grande sensibilité et justesse que l'auteure, Sylvie Yvert, rédige les modestes mémoires de Marie-Thérèse Charlotte, princesse de France. Nous sommes dans l'intimité de la famille royale, dans un oppressant huit clos où l'on perçoit la détresse de cette enfant et de sa famille. J'étais durant ma lecture incontestablement du côté des royalistes, et je haïssais Napoléon et les révolutionnaires.
Nous connaissons tous une partie de l'Histoire : le destin funeste de cette famille royale. Néanmoins j'espérais une uchronie : que Louis XVI et sa famille arrivent à fuir Paris.

Lien : https://leslivresdejulie.wor..
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Mousseline La Sérieuse de Sylvie Yvert. Un bien émouvant voyage dans les pas et les pensées de Marie-Charlotte Thérèse de France , fille de Louis XVI , seule à avoir survécu,sous la plume délicate de Sylvie Yvert qui ne cède pas au misérabilisme ni aux effets ... les atrocités de cette époque effroyable y sont relatées avec une dignité identique à celle de la famille royale .... à lire !
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Ce premier roman m'a énormément plu.
Le thème me séduisait d'avance: Sylvie Yvert a choisi de raconter la vie de la fille de Marie Antoinette, Madame Royale.
Ensuite, le livre est extrêmement bien écrit. Il se présente sous la forme des mémoires fictives de la duchesse d'Angoulême, qui auraient été écrites vers ses soixante dix ans à Venise.
Le roman est bien documenté malgré certains partis pris.
Seul petit bemol: j'aurais aimé que les deux parties soient plus équilibrées car la narratrice insiste longuement sur la descente aux enfers et la captivité au Temple, qui sont déjà assez connues et glisse très rapidement sur la libération et la vie d'adulte de l'Orpheline du Temple, qui est justement beaucoup moins connue.
Certes l'épisode révolutionnaire offrait sans doute plus de possibilité de susciter la pitié du lecteur mais j'aurais aimé en savoir plus sur la longue errance de cette "survivante".
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Sans être royaliste, j'aurais tellement aimé que la fin soit si différente pour Louis XVI et Marie Antoinette. J'ai trouvé les chapitres décrivant leur emprisonnement et leur fin difficile à lire. On connait la fin qui est inéluctable. Coup du sort sur coup du sort qui s'enchaîne surtout à Varennes. La trappe se referme sur eux avec un " bonsoir Sire ". le roi est reconnu et c'est la fin ! J'ai failli laisser ce livre de côté car à quoi bon le lire car nous connaissons d'avance la fin de l'histoire. Mais, par contre, je ne connaissais pas l'histoire de leur fille, la seule survivante. Et j'ai trouvé ce roman passionnant mis à part au début la difficulté de la lecture. Ecrit dans une langue très choisie, j'ai eu un peu de mal à m'y mettre mais au final le ton correspond parfaitement à l'époque. Toujours, un dommage que Mousseline la Sérieuse n'ait eu d'enfant. C'est un pan d'Histoire qui se tourne mais j'aurais aimé qu'il soit moins violent. Il aurait été préférable à tous les massacres, barbarie qui ont été perpétrés au nom de la Liberté.
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Ce livre a le mérite de soulever un trait de caractère de Marie Antoinette peu connu. de plus, il aborde l'histoire de Mademoiselle, une femme discrète, traumatisée à vie d'une part, par son séjour au temple et d'autre part, par la perte de tous les siens. alors adolescente Marie Thérèse va côtoyer l'horreur et la honte. l'auteur ne décrit pas ses géniteurs comme un roi et une reine mais bien comme des parents aimants, soucieux de son confort.
On y voit une Marie Antoinette et un Louis effrayés par l'impact de cette incarcération sur le mental de leurs deux enfants.
un livre fait de tendresse, d'amour et de bienveillance.
à lire absolument

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L'auteure nous raconte l'histoire singulière de Marie-Thérèse Charlotte de France, fille de Marie-Antoinette et Louis XVI.
Sylvie Yvert prête ses  mots à la seule survivante de la fratrie et évoque, au soir de sa vie, l'histoire de France : la grande mais aussi la petite histoire, celle de tous les jours.
Au-delà des livres d'école, cet ouvrage bien documenté est une immersion dans la France révolutionnaire.
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