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EAN : 9782260002895
Julliard (09/09/1998)
3.74/5   192 notes
Résumé :
Avec 1,5 million d’exemplaires vendus dans le monde, dont près de 700 000 en France, Le Matou est le plus grand succès de la littérature du Québec à l’étranger. Il remporta de nombreux prix et fut adapté au cinéma.
Florent Boissonneault, jeune Montréalais, rêve de posséder son propre restaurant et Élise, son épouse, de fonder une grande famille. Un jour, Florent rencontre un étrange vieux monsieur, Egon Ratablavasky, qui lui propose de l’aider à racheter La B... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (17) Voir plus Ajouter une critique
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Curieux roman que ce Matou qui oscille entre le conte, le scénario de bande dessinée, l'aventure rocambolesque, un style somme toute assez inclassable dont l'histoire tourne autour d'un restaurant, un gamin et un matou.
D'abord il y a la langue, truculente et colorée qui donne un accent particulier aux péripéties de Florent, Elise et Monsieur Emile, car péripéties il y a !!! On n'a pas le temps de s'ennuyer au cours des 600 pages de ce roman où l'on rencontre des personnages aussi loufoques qu'attachants (un curé qui ne vit que pour lire, un cuisinier français volubile, un petit garçon délaissé par sa mère) et où les aventures s'enchaînent de façon rocambolesque.

Un livre qui parle de la vie et de la mort, de la chance et de la poisse, d'amour et d'amitié, de l'enfance en détresse, de cuisine et de littérature, du système médical canadien et surtout de Montréal dans les années 70.

Quelques longueurs et un mystère pas élucidé qui tempèrent mon enthousiasme, beaucoup de fantaisie et d'humour, de férocité, de tendresse, un zeste de fantastique...
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Un livre plein d'expressions québécoises et d'images "à la mode québécoise", donc très agréable à lire. La première moitié m'a paru plus inventive que la fin sur le plan du langage. L'intrigue est bien menée, avec des personnages à peu près crédibles, originaux et très divers.
Et pourtant, je n'ai pas été captivé par l'histoire: le héros ouvre un restaurant mais se fait berner par son associé de façon un peu trop simpliste, part en Floride où il se montre super homme d'action et d'affaires, revient au Québec, s'intéresse aux antiquités et gruge tous les paysans qui ont de vieux meubles de valeur, etc..Ça bouge, il y a du suspense, de l'humour mais je n'ai vraiment pas réussi à m'attacher à l'histoire et encore moins aux personnages. Quant au gamin dont la critique chante les louanges, je lui aurais plutôt botté les f... très souvent, malgré ses malheurs réels. Alors, un bon livre ? oui malgré tout mais je n'y reviendrai pas.
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Florent et Elise sont jeunes mariés. Ils vivent dans les années 70 à Québec. Un jour Florent rencontre Egon Ratablavasky, un vieillard mystérieux. Celui ci lui propose de racheter un restaurant typique dans la vieille ville.
Finalement le jeune couple se rend compte assez vite que le vieil homme cherche leur ruine.
Il s'agit là d'un roman qui a, semble-t-il, eu beaucoup de succès au Québec. Pour ma part je suis un peu restée sur ma faim : non que l'histoire soit ennuyeuse, je dirais que cela manque de rythme et aussi parfois d'explications : on ne connaîtra jamais les motivations de Ratablavasky.

Comme points positifs, je dirais que Florent et Elise (ainsi que leur amis) sont sympathiques et attachants notamment dans leur relation avec Mr Emile, un garçon de 5 ans que sa mère délaisse.
Quant au matou du titre, je m'attendais à ce qu'il ait un rôle plus important.
En résumé, un peu déçue par ce roman québécois, sans trop savoir pourquoi....
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Dans ma PAL depuis des années, conseillé par mon Québécois de compagnon, je l'ai enfin lu.
Les 200 premières pages m'ont semblé loooongues et la tournure des événement un peu vraiment pas crédibles.
( acheter un resto tomber malade le revendre dans les vapes de la maladie pis se rendre compte qu'on s'est fait avoir par son associé.... )
Le gamin "Monsieur Emile" je l'aurais bien étouffé avec son chat la première semaine moi...

Bref, la suite m'a vraiment plu et accroché même si je ne suis pas rentrée dans l'histoire: vraiment ça me semble incroyable mais passionnant et drôle.
A lire ça vaut le coup!
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C'est, à mon sens, un roman incontournable pour qui souhaite découvrir la littérature québécoise… voire même, incontournable tout court!! Et je remercie ma petite maman de m'avoir mis ce livre entre les mains…

On découvre en effet un récit captivant qui s'équilibre entre conte et réalisme : d'un côté, de la fantaisie, un soupçon de fantastique, et quelques situations rocambolesques, et de l'autre, la description du Montréal d'il y a 30 ans, ses rues, ses habitants, son accent si charmant et son froid perçant et impitoyable…

Vous vous attacherez sans doute aux héros et à tous les personnages secondaires, dont vous deviendrez l'ami(e) au fur et à mesure du récit, et si vous êtes comme moi, vous aurez bien du souci à les quitter au moment de refermer le livre sur cette incroyable histoire.


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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
Vers huit heures un matin d'avril, Médéric Duchêne avançait d'un pas alerte le long de l'ancien dépôt postal «C » au coin des rues Sainte-Catherine et Plessis lorsqu'un des guillemets de bronze qui faisaient partie de l'inscription en haut de la façade quitta son rivet et lui tomba sur le crâne. On entendit un craquement qui rappelait le choc d'un oeuf contre une assiette et monsieur Duchêne s'écroula sur le trottoir en faisant un clin d'oeil des plus étranges.

Florent Boissonneault, un jeune homme de vingt-six ans au regard frondeur, se trouvait près de lui quand survint l'accident. Sans perdre une seconde, il desserra la ceinture du malheureux, défit son col et se précipita dans une boutique pour alerter la police. Déjà, une foule de badauds s'amassait autour du blessé qui perdait beaucoup de sang. Cela ne l'incommodait aucunement, d'ailleurs, car il était occupé à revivre une délicieuse partie de pêche qu'il avait faite à l'âge de sept ans sur la rivière l'Assomption.

Florent revint près de lui et s'efforça de disperser les curieux. Un de ceux-ci était remarquable. Il s'agissait d'un grand vieillard sec à redingote noire dont le visage se terminait par un curieux menton en forme de fesses. Il observait Florent depuis le début avec un oeil admiratif.

- Voilà un jeune homme de gestes sûrs et d'un bel sang-froid, dit-il à voix haute avec un accent bizarre. C'est un trésor à notre pays.

Florent ne l'entendit Pas, Occupé qu'il était à répondre aux questions des policiers. Au bout de quelques minutes, il put s'en aller. Son auto l'attendait à deux coins de rue. Il arriva bientôt chez MusiPop, la compagnie de distribution de disques qui l'employait comme représentant depuis trois ans.

- Late as usual, remarqua monsieur Spufferbug en levant vers lui son front dégarni, qui reflétait désagréablement la lueur des néons.

Florent haussa les épaules, fit un clin dceil à son collègue

Slipskin et abattit sa journée de travail avec le même entrain que d'habitude.

Le lendemain matin, à son arrivée au bureau, il reçut des mains de mademoiselle Relique, l'antique secrétaire de Muslpop, un colis enrubanné d'où s'échappait une forte odeur de musc. Il déchira l'emballage et demeura silencieux pendant quelques secondes. Un énorme C en bronze luisait au fondd'une boîte doublée de velours bleu.

- Quel est le farceur qui vous a remis ça ? demanda-t-il à la secrétaire.

- Ce n'est pas un farceur, c'est le concierge, répliqua l'autre sèchement. Il l'a reçu à sept heures ce matin.

Le surlendemain, Florent recevait un deuxième colis, tout aussi odorant, contenant cette fois-ci un B.

- C'est un vieux monsieur à barbiche, lui apprit mademoiselle Relique d'un air désapprobateur. Il s'est d'abord moqué du concierge, puis lui a donné une bouteille de vin. La Sainte Vierge elle-même ne m'en ferait pas boire une goutte.

Au troisième colis, qui contenait la lettre A accompagnée d'un bout de papier où l'on avait griffonné: «Patience, un message existe», les secrétaires commencèrent à jaser avec des airs mystérieux.. Sur les entrefaites, Florent dut s'absenter pour un voyage de trois jours dans la région du lac Saint-Jean. À son retour, les let tres R, M et H l'attendaient, ernpilées sur son bureau. Made!noiselle Relique se plaignait de violents maux de tête causés par l'odeur du musc.

- Qu'est-ce que je vais faire de tout cet alphabet? se demandait Florent, de plus en plus intrigué.

- Va la vendre dans un magasin d'antiques, lui suggéra Slipskin et il lui fournit sur-le-champ l'adresse de l'établissement de son père.

Deux jours passèrent. la générosité de son bienfaiteur ne donnait pas de signes de fatigue. Florent résolut d'aller au fond de l'affaire et de recevoir lui-même son prochain colis. Il se leva à l'aube et s'installa à son bureau devant une tasse de café.

À six heures vingt, il entendit une auto stopper devant Musipop. Bondissant de sa chaise, il courut ouvrir la porte et se retrouva nez à nez avec un infirme loqueteux, à la barbe hirsute, au visage creusé, qui le regardait d'un air stupide, la bouche béante.

- Mo... mo... mossieu Bwazono, bafouilla-t-il en lui tendant un colis, pendant que l'auto démarrait avec fracas.

Florent le considéra un instant, puis se retira dans le bureau. L'infirme déposa le colis par terre et s'avança au milieu de la rue, tournant la tête de tous côtés, complètement désemparé.

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L'interphone bourdonna.

- Votre père sur la deuxième ligne, fit mademoiselle Relique dont la voix, aggravée par le récepteur, avait la douceur de la broche piquante.
- Salut, lança Florent, je m'achète un restaurant.
- Hein ? Quoi ? Que c'est que tu me dis là ?
- Oui, je m'achète une restaurant. La Binerie, sur la rue Mont-Royal.
- Es-tu sérieux ? La Binerie ? C'est un très bon spot, ça. J'allais manger là durant la guerre. Mais tu veux rire. Jamais je ne croirai…
- Je te raconterai. Pour l'instant, je suis un peu pressé. Dis donc, tu connais un peu le milieu des affaires, toi… As-tu déjà entendu parler d'un bonhomme du nom d'Egon Ratablavasky ?
- Egon quoi ? Minute! Laisse-moi prendre un crayon et répète-moi ça lentement, mon blond. Je vais m'informer, fit-il après avoir noté. Fie-toi sur moi, j'ai le nez long et le bras sans fin. Ah oui! Pendant que j'y pense : ta mère fait demander si vous venez souper dimanche?
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La chance est une dame qui a la peau des joues fort raide et se donne rarement la peine de sourire deux fois de suite à la même personne.
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L'entendez vous avec sa solitude ! ricana le capitaine Galarneau en lui enlevant prestement la bouteille. Il parle comme si j'étais un vieux matelas ou un cendrier de motel. Jériboire ! du Baron Otard Fine Champagne ! On ne vous a pas élevé à la pisse de truie, mon ami ! Je peinturerais le pont Jacques-Cartier gratis, moi, si on me promettait de me faire boire de ce petit jus-là jusqu'à la fin de mes jours !
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Vers huit heures un matin d'avril, Médéric Duchêne avançait d'un pas alerte le long de l'ancien dépôt postal «C » au coin des rues Sainte-Catherine et Plessis lorsqu'un des guillemets de bronze qui faisaient partie de l'inscription en haut de la façade quitta son rivet et lui tomba sur le crâne. On entendit un craquement qui rappelait le choc d'un oeuf contre une assiette et monsieur Duchêne s'écroula sur le trottoir en faisant un clin d'oeil des plus étranges.
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