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Critique de BVIALLET


Heike von Harbsthal, jeune et blonde présidente directrice générale d'un puissant consortium germanique, a une façon très particulière de sélectionner ses collaborateurs masculins. Elle leur demande de se déshabiller complètement puis de lui pratiquer une fellation avant de leur faire subir les derniers outrages sado-masochistes. Elle pratique donc une forme de « promotion canapé » inversée. En effet, cette hautaine dirigeante n'a de cesse d'humilier et de rabaisser les hommes au niveau d'esclaves sexuels ou d'animaux de compagnie. de plus, elle vient de lancer sur le marché un nouveau gadget, appelé Phallea, qui, grâce à une injection de sperme artificiel, doit permettre aux femmes de tomber enceintes en se passant définitivement de l'intervention physique des hommes.
Sur un thème intéressant, celui de l'inversion des valeurs et des prises de pouvoir sur fond de guerre des sexes, une BD de très bas niveau à tous points de vue. le lecteur comprend bien qu'Yxes s'est amusé à caricaturer sans finesse le féminisme avec cette Sadette teutonne en tailleur Chanel, cette dominatrice toujours prête à frapper, blesser, torturer les mâles pris sous sa coupe. Une version faiblarde de la « Justine » du divin marquis qui serait devenue « Justin » de Mademoiselle de Sade. Cela aurait pu donner lieu à une véritable charge humoristique décalée qui aurait pu amener le lecteur à réfléchir sur la question en prenant ce pastiche au second ou au troisième degré. L'ennui, c'est qu'il n'y a pas vraiment d'intrigue, que les sévices sont tellement énormes qu'ils en deviennent ridicules et que les personnages de nazillonnes perverses ne suscitent que nausée et ras le bol devant tant de conformisme et de déjà vu. Un comble pour une production qui se veut transgressive et dérangeante. Si on y ajoute un trait de crayon et des vignettes certes de qualité, mais sans aucune originalité ni recherche dans le cadrage, les plans, les décors ou la simple beauté plastique (des corps même nus et même torturés peuvent rester esthétiques à condition de savoir les mettre en valeur), on se retrouve à un niveau de satisfaction proche du zéro pointé. A oublier très vite pour cause de sottise, d'ennui et de lourdeur.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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