Le cherche-bonheur

Ella et John sont octogénaires. Ils sont parents et grands-parents et ont des souvenirs pleins la têtes. Elle a le cancer et lui a la maladie d'Alzheimer. Face à des enfants trop inquiets et trop protecteurs, ils décident de relancer leur bon vieux camping car, leur "cherche bonheur" avec lequel ils oont déjà parcourus de nombreux kilomètres.

Ils vont vivre bien des péripéties, avec des ennuis mécaniques, des gênes dus à leurs maladies et l'insistance et la tristesse de leurs enfants qui souhaitent leur retour.

Mais Ella et John continuent leur route direction la Californie. Ils mangent des hamburgers et boivent des martinis devant les diaporamas de leurs vacances.

C'est une ode à l'amour. Malgré la maladie, les souvenirs l'emportent. John sait que c'est l'amour de sa vie qui l'accompagne même s'il n'a aucune idée de l'endroit où il se trouve. Ils se font confiance mutuellement. Ils ont l'habitude de la compagnie de l'autre et sont parfois peu tendres entre eux.

Ils font le choix de la liberté et prennent en mains leurs fin de routes... Un vrai bol de liberté.

Le cherche bonheur est réellement, pour moi, une belle découverte. Zadoorian nous donne une belle leçon de vie grace aux deux personnages. Lui est atteint de l'alhzeimer et elle d'un cancer, mais le sujet n'est pas vraiment leur maladie mais plutot comment ils dédident de vivre avec. Ils ne se pleignent pas une seule fois de leur condition, je les trouve très fort, et au lieu de se laisser mourrir ils décident de se lancer dans une belle avanture qui est de traverser la route 66. Ils entreprennent un rêve, un voyage que personne ne comprend, mais il se lançent. Même si ce voyage à une fin c'est eux qui décident quand il s'arrêtera.
C'est vraiment une très belle histoire que j'ai aimé du début à la fin.

De moments tragiques, Michael Zadoorian fait des scénettes drôles et tendres et on se surprend à sourire. Quand John prend un jeune couple pour la famille de sa fille, c'est affreux et pourtant, ça devient un bel instant émouvant. Entre Ella, John et leurs enfants, les rôles sont désormais inversés. Ce sont les enfants qui menacent les parents de les dénoncer à la police s'ils n'arrêtent pas leurs bêtises mais de part et d'autre, on sent beaucoup de tendresse. J'ai beaucoup aimé la façon dont Ella parle de son rôle de parent:

Les parents ont sans cesse l'obligation de démontrer qu'ils sont moins crétins que ce qu'imaginent leurs enfants, même lorsqu'ils sont sortis de l'adolescence.

Il me restera de ce roman les soirées diapos porteuses de souvenirs,

Ce soir nous projetons sur sur le flanc de notre camping-car des photos des enfants qui me manquent tant, qui me manquent depuis qu'ils ont quitté la maison il y a de ça plusieurs dizaines d'année (une phrase qui me donne les larmes aux yeux rien qu'à l'écrire)

ou celle de John promenant toujours le même livre:

Il doit avoir l'impression de le découvrir à chaque fois. C'est sûr, vu comme ça, nous faisons de grosses économies sur les livres.

ou encore de John laçant les chaussures de sa femme sans qu'elle ne le lui ai demandé. Me restera surtout longtemps l'image d'une femme qui ne veut pas être séparée de l'homme qu'elle aime alors que la société ne peut lui offrir une autre solution. Il se trouve que l'an dernier, je me suis rendue compte, à travers un exemple concret, que deux personnes qui ont vécu toute leur vie ensemble peuvent être séparées faute de ne pas souffrir du même type de maladie. Ce roman a sans aucun doute touché des cordes très sensibles en moi et j'éprouve la même émotion à finir ce billet que je n'en ai eu à lire cette merveille qui est pour moi, avant tout, une superbe histoire d'amour ordinaire et l'histoire d'une femme qui se rebelle dignement contre notre société en choisissant sa vieillesse. Ceci-dit, ne craignez pas le pathos car il n'y en a pas dans ce roman, il y a de l'amour et une bonne dose d'humour.
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Avant de devenir trop vieux et d'être placés par leurs enfants dans une maison de retraite, Ella et John, mariés depuis plus de 60 ans, décident de faire un dernier voyage.
Bien que John oublie jusqu'à son nom et qu'Ella n'arrive plus vraiment à se déplacer, ils grimpent dans leur camping-car et partent à l'aventure à travers les Etats-Unis.
C'est le début d'un périple extraordinaire... et surtout très drôle !

Voilà un petit moment que ce joli titre de roman apparaît sur la blogo. J'étais tentée, Aifelle a gentillement proposée de me le prêter le temps d'une lecture et d'une virée à bord de ce camping-car idéal sur la Route mythique n°66.

Départ de Détroit pour ce couple à bord du Cherche-bonheur, leur fidèle camping-car avec lequel ils sont partis toutes les étés en vacances avec leurs enfants. D'ailleurs, certains soirs, ils se repassent leurs diapos des bons moments passés ensemble.

Quelques péripéties viennent compliquer leur voyage, mais ce couple se retrouve au fil des kilomètres.

Un road-movie au rythme de la route 66 eu revêtement rose, souvent recouverte par la nouvelle autoroute et les magasins de souvenirs identiques. Quelques anciens restaurants subsistent, proposant du boeuf, encore du boeuf, toujours du boeuf.

Une très belle histoire d'amour et de vie qui défie le temps.

L'image que je retiendrai :

Celle des soirées diapos, un drap tendu sur le Cherche-Bonheur.
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Ella est atteinte d'un cancer avancé tandis que John, son mari, a la maladie d'Alzheimer. Mais cela ne les empêche pas de mettre les voiles, à bord du Cherche Bonheur, leur vieux mobile home, compagnon de nombreuses vacances, et ce en dépit de l'interdiction des médecins et de leurs enfants. Et les voici parti de Detroit en direction de Disneyland en suivant la célèbre route 66, ou du moins ce qu'il en reste.

J'ai longtemps rechigné devant ce titre. Ceux qui me connaissent bien savent que je n'aime pas lire des romans dans lesquels la maladie est présente ou du moins de manière trop centrale ou crue. J'aime m'évader par la littérature et non être rattrapée par une réalité bien trop démoralisante au quotidien et dans les médias. Mais les billets élogieux et finalement Aifelle, dont l'avis m'a assuré que le récit ne se centrait pas sur les problèmes médicaux des deux personnages, ont fini par me convaincre. Et merci !

Car quel délicieux moment j'ai passé en compagnie de Ella et John. Ce roman réunit tout ce que j'aime dans la littérature américaine contemporaine. Ella et John sont deux personnages excessivement bien campés par l'auteur, leurs traits psychologiques sont rigoureusement dessinés en fonction de leur passé commun mais aussi de la maladie qui les affecte. Leur portrait est émouvant et on a une réelle envie que ce voyage, qu'on sait être le dernier, se passe au mieux pour eux. Pourtant tout n'est pas rose car la mémoire de John a de nombreux ratés et Ella souffre parfois de douleurs violentes. Sans parler des rencontres qu'on peut faire sur la route ou des accidents de la vie, comme des crevaisons, qui peuvent devenir de vrais difficultés insurmontables pour un couple âgé et diminué. Mais l'auteur a écrit un road movie drôle et a pris le parti de ne pas s'apitoyer sur le sort de ses personnages, et au final, leur handicap devient une force. Pour le plaisir du lecteur.
Alors oui, c'est marrant, c'est émouvant mais loin d'être futile car derrière les mésaventures de nos seniors, on sent poindre une réflexion plus profonde et un véritable questionnement sur le droit à une mort digne, sur l'acharnement thérapeutique et le libre arbitre des patients, entre autres.

La route 66 et les paysages américains sont également un personnage à part entière. Quel bonheur pour moi qui aime tant ce pays et rêve de le visiter de long en large de suivre Ella et John dans leur aventure au travers des états qui jalonnent cette route mythique. Là aussi via leurs souvenirs, on découvre l'évolution et les transformations qu'elle a subi au fil des années. Ce n'est pas folichon d'apprendre que des autoroutes recouvrent l'ancienne route et que des villes fantômes ont remplacé les commerces prospères qui vivaient de la circulation. Aujourd'hui, c'est toujours plus vite. Grâce à Michael Zadoorian, je suis repassée par quelques endroits visités lors de mon voyage de l'année dernière.

Un vrai coup de coeur pour ce roman plein de folie, d'émotions et de bonheur !
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Mon avis : Retour du Challenge de Calypso avec le mot "'Bonheur" en ce 1er mars et c'est tout naturellement que j'ai sorti de ma PAL "Le Cherche Bonheur" de Michael Zadoorian, un livre que j'avais croisé sur la blogo et dont tous les avis étaient très bons. Je ne fus pas déçue, j'ai passé un excellent moment de lecture. Ce livre est magnifique.

Ella et John ont plus de 80 ans et contre l'avis de leurs enfants, ils décident de prendre des vacances, c'est tout naturellement qu'il prennent la route à bord de leur camping car : "Le Cherche Bonheur" direction Disney World et par leur route fétiche la 66. Pourtant le voyage ne sera pas de tout repos, John est atteint de la maladie l'alzheimer quant à Ella, elle est en phase terminale d'un cancer.

Un livre qui peut paraître terrible mais qui est un hymne à l'amour, à la vie, au couple, c'est un délice. Michael Zadoorian ne tombe jamais dans le patos, le melo, le pathétique ou le larmoyant, c'est drole et les personnages sont des adorables petits vieux, gays, dynamiques et plein de vie.
J'ai adoré voyager en compagnie de ce couple à travers les divers états américains avec leurs souvenirs de vacances avec leurs enfants.

Ella est une force de caractère et elle doit gérer son mari qui à de moins en moins de moments de lucidité, elle doit faire avec ses moments de souffrance mais de toute façon elle lui a promis qu'ils finiront leur vie ensemble, pas d'hôpital, pas de maison de retraite.

Des situations cocasses, des rencontres inattendues et inoubliables.

Excellent, je le suis régalée. Un livre que je conseille vivement.

Lien : http://lisalor.loulou.over-b..

Voilà un livre que je ne suis pas prête d'oublier! L'aventure d'un couple d'octogénaires qui a vu les années défiler et qui décide de faire un ultime voyage à bord du "Cherche-bonheur", leur camping-car depuis 40 ans!

Avant toute chose, sachez que vous ne refermerez pas ce roman sans un pincement au coeur, c'est inéluctable! Ici, il est question de libre-arbitre, du choix des malades dans une société où la fin de vie "doit" presque toujours se passer à l'hopital, gavé de médicaments....

Ella et John sont de ceux qui ne se laisseront pas guider par les médecins et par leurs enfants! Enfin Ella surtout! Elle est en phase de rechute et son cancer se généralise... Son mari, John, est quant à lui atteint d'alzheimer depuis déjà quelques années et en souffre énormément dans ses périodes de lucidité.

Ella décide de prendre les choses en main pour elle et son mari, et organise un ultime périple à travers les états-unis afin de rejoindre l'océan, pour le voir une dernière fois ensemble!

Ce récit est donc le road-trip de ce vieux couple, au cours duquel ils se remémorent leurs plus beaux instants grâce à des séries de diapositives qu'ils projettent le soir lors de leurs arrêts "repos".

Je n'ai pas trouvé ce livre larmoyant, bien au contraire! Les deux personnages principaux ont un franc parlé qui m'a de nombreuses fois décoché un sourire! le contexte spécial de leur voyage est tout à fait captivant, ils leur arrive bon nombre d'aventures et les pages se tournent avec facilité!

Après avoir refermé ce livre, j'y ai beaucoup pensé! La fin m'a touché au possible et j'avoue que je ne suis pas prête d'oublier ce couple!!! Un vrai beau roman contemporain qui touche à des sujets délicats!


Ma note: 9,5/10

Une belle surprise, malgré un thème assez dur

Une magnifique leçon de vie menée par la superbe plume de Michaël Zadoorian qui m'a envoûté ! J'ai adoré cet ouvrage, ce road trip, Ella et John et on aimerait rester encore avec eux un bout de chemin. Embarquez dans le mobil-home "Le Cherche-Bonheur" à travers les paysages des Etats-Unis avec ce couple de personnes âgées, vous n'en ressortirez pas indemne...
Lien : https://booksetboom.blogspot..

Le Cherche-bonheur, c'est le nom de ce vieux camping-car avec lequel John et Ella vont entamer un long, très long voyage vers la Californie, le long de la mythique Route 66. Tous deux très âgés (on ne saura jamais leur âge réel), lui atteint de sénilité, elle d'un cancer en phase sub-terminale, décident d'un commun accord (en fait c'est Ella qui décide pour deux, comme on s'en doute) de traverser d'est en ouest les États-Unis, au grand dam de leurs fils et filles, et bien entendu du corps médical, toutes disciplines confondues. Bribes de la mémoire en miettes de John, réveil de la douleur qu'Ella rendort bien vite avec quelques "substances illicites", bonnes et mauvaises surprises au fil des rencontres que ne manquent pas de faire nos deux comparses, émaillent le récit. Par le truchement de la narratrice, Ella, l'auteur nous fait connaître la vie de deux gens simples, dont l'amour a été le ciment de la vie. La tristesse des situations vécues au fil de cette galère, bien loin des chevauchées acidulées de la "beat generation" (quoi qu'en dise l'éditeur), est largement compensée par l'humour et l'attention apportée à mille situations plus cocasses les unes que les autres. Il aura fallu beaucoup de courage à l'auteur pour aborder avec autant de bonheur un sujet aussi grave que la fin de la vie.