Rebirth : De la cendre au Phoenix

J'étais curieuse de découvrir cette autobiographie, du fait des sujets traités, et de voir comment Johanna Zaïre a réussi à se sortir de tout cela.
le livre aborde des sujets qui peuvent êtres durs, tels que la dépression, le suicide, les idées noires ou encore la mutilation, mais aussi de la surefficience mentale.

Johanna Zaïre nous plonge plusieurs années en arrière dans sa vie, au point déclencheur de cette longue et plus que difficile période de sa vie. Tout part d'un instant où tout est chamboulé en une seule seconde, une seconde qui changera tout soudainement. On suit alors l'autrice dans les moments les plus sombres et durs de sa vie, avant d'aborder son parcours vers sa renaissance, d'où le titre du livre.

Dans ce dernier, l'autrice nous parle donc de ce qu'elle a vécu, le tout avec les ressentis de l'époque, exacerbés par sa surefficience mentale, la façon dont elle l'a vécu. Elle aborde tout ce qui a eu une influence sur son parcours, en bien comme en mal, nous décrivant comment cela l'a affectée.
Les ressentis étant ceux qu'elle a elle-même vécu, on essaye de se mettre à sa place, de comprendre ce que cela fait, on a de l'empathie pour Johanna et ce qu'elle vécu. Tout cela est amplifié par certains éléments de cette époque qu'elle a gardés et qu'elle a intégrés dans le livre, que ce soit des dessins, des poèmes, ..., qui traduisaient le mal qu'elle vivait au quotidien.

Mais ce bouquin n'est pas seulement là pour raconter la peine et la dépression auxquelles Johanna Zaïre a dû faire face. Car on suit ensuite sa renaissance, qui passe par la rencontre avec les bonnes personnes notamment, à sa persévérance également, qui ont su la tirer vers le haut, même s'il a parfois fallu du temps pour cela.

On ressort du livre avec une certaine reconnaissance de ce qu'a accompli Johanna, de la détermination et de la persévérance dont elle a fait preuve et dont elle a su tirer partie quand elle s'en est sentie capable. Elle montre par ce bouquin qu'on peut s'en sortir et se relever, que de belles choses peuvent nous arriver et que tout un chacun mérite d'avoir sa place, peu importe sa façon de vivre et ses idées, du moment qu'on ne fait de mal à personne. On comprend également, et c'est important aussi, qu'il ne faut pas hésiter à demander de l'aide lorsque l'on en a besoin, qu'il y aura toujours des personnes pour nous, qui feront du mieux qu'elles peuvent.

Pour rendre le livre d'autant plus intéressant, Johanna a testé l'interactivité avec du contenu augmenté. En effet, durant la lecture, en plus des illustrations de Thibault Colon de Franciosi et des photos l'agrémentant, on pouvait utiliser un smartphone pour des flash-codes disséminés au fil des pages. Nous pouvons ainsi découvrir des chansons de Johanna Zaïre, des photos en lien avec ce qu'elle abordait, des vidéos, ... Cela permettait d'ancrer d'autant plus facilement son histoire dans la réalité, de la rendre plus vivante et prenante mais aussi de comprendre plus en profondeur le sens des paroles des chansons selon le moment où elles étaient cités, tout en apportant un pan supplémentaire au livre.
Pour ceux aimant ou voulant tester la lecture avec de la musique en fond, ou tout simplement qui voudraient découvrir des chansons en lien avec l'autobiographie de Johanna Zaïre, une playlist est disponible à écouter tout du long de la lecture.


Pour conclure, ce roman est un message pour l'acceptation de soi, mais pas seulement. Johanna Zaïre, en racontant son histoire, montre que chacun a sa place, et que l'on peut s'en sortir. Malgré les épreuves, l'autrice a tout donné pour réapproprier sa vie, notamment grâce à ce livre, qu'elle nous offre sans artifices pour nous permettre de mieux comprendre, d'aider et de s'accepter en un tout, peu importe qui l'on est.

Parlons tout d'abord de l'objet-livre, qui est très beau ! La mise en page est aérée, il y a pas mal d'illustrations noir et blanc ou couleurs, qui sont soit des souvenirs de Johanna (photos, couvertures de livre, articles, captures d'écran…), soit des dessins de son mari, le très talentueux illustrateur Thibault Colon de Franciosi. J'ai trouvé ce partage avec nous lecteur à la fois osé (je n'aurais pour ma part jamais osé me « montrer » aussi intimement) et très touchant. Chaque chapitre est introduit par des extraits de chansons, et des QR codes parsèment le livre, nous donnant accès à du contenu inédit. Une immersion totale dans son univers.

Cela peut paraitre tôt, d'écrire son autobiographie au début de la trentaine et pourtant. Quand on lit tout ce que Johanna a déjà traversé à son âge, on se dit qu'elle aurait même pu la commencer bien avant ! Son récit de vie est atypique, un parcours marqué par un événement tragique qui la poussa en pleine dépression. Ceci est l'histoire de sa chute, mais aussi de sa renaissance, et des ailes qui l'ont aidée à s'en sortir alors qu'elle était au plus bas.

Un des premiers sujets que l'autrice aborde est la surefficience mentale, condition que je ne connaissais pas qui fait que la personne expérimente tout plus fort que les autres. Tout est amplifié et prend des proportions démesurées. Elle s'est toujours sentie différente, sans vraiment comprendre pourquoi. Chaque étape de sa vie a pourtant été dictée par ce ressenti particulier qu'elle a, de ses émotions et des situations du quotidien.

C'est d'ailleurs au quotidien, de son adolescence à sa vie d'adulte, que nous suivons l'autrice. Elle revient sur les périodes les plus sombres de son existence, sans tabous, sans barrières, racontant des souvenirs d'un autre temps, mais qui semblent pourtant si proches pour nous lecteurs. La lecture de ces pages a dû être dure pour les proches de l'autrice, et j'ai beaucoup aimé le fait qu'elle leur écrive chacun une lettre à la fin du roman.

J'ai particulièrement apprécié découvrir le parcours artistique de Johanna : ses expériences dans l'édition, son choix de s'autoéditer, mais aussi son art, la musique, et les tournages. le milieu culturel est compliqué et vivre de son art à l'heure actuelle me parait presque impossible. C'est pourtant le choix courageux et audacieux qu'a fait l'autrice, vivre de ce qui la passionne et fait son bonheur. Je lui souhaite de tout coeur de réussir !

L'autrice a environ le même âge que moi. Nous avons grandi avec les mêmes artistes et je n'avais donc aucun mal à me mettre dans l'ambiance du chapitre avec la playlist proposée en début de chapitre. Un artiste plus particulièrement l'a touchée et a eu une place importante dans mon adolescence et encore dans ma vie aujourd'hui : Marilyn Manson. Ne vous arrêtez pas à son apparence, écoutez ses chansons, ce qu'il y dit est tellement fort et ce qu'il dénonce est tellement important. C'est un artiste qui évolue avec moi depuis 15 ans, dans les bons et moins bons moments.

Une autobiographie poignante : témoignage d'une descente aux enfers qui aurait pu mal se terminer, d'une remontée difficile, avec des rechutes, mais aussi avec force et acharnement. Un parcours de vie et artistique atypique pour finalement faire le choix logique (et pourtant si difficile dans notre société) de vivre de sa passion. Un livre touchant, à la fois album de souvenirs et roman à coeur ouvert.
Lien : https://livraisonslitteraire..

Dans la pléthore d'autofictions dont la sincérité et la droiture peuvent laisser à désirer, le témoignage de Johanna Zaïre, Rebirth, dénote par sa franchise à toute épreuve, son côté cash et sa facture : le récit d'une trajectoire édifiante de la dépression vers une incroyable reconstruction grâce aux arts. "Un jour, j'ai entamé une descente aux Enfers et je me suis perdue. J'ai cherché à partir et je suis restée. Combattre mes démons, essayer de comprendre, me sentir différente, être différente, me battre pour être enfin moi-même et m'en sortir."
Cette différence porte un nom : "surefficience mentale". Johanna Zaïre résume cette caractéristique psychologique ainsi : "Je ne suis pas plus intelligente que toi ou quiconque, rien à voir avec le fait d'être surdoué, c'est plus compliqué que ça. Pour résumé, je dirais simplement que contrairement à « la norme », je fonctionne davantage avec mon cerveau droit, hôte de l'imagination, l'intuition, la créativité, les émotions et les pensées foudroyantes… Je ne supporte pas la lumière, ni les goûts extrêmes (acide/amer), ni les fortes odeurs… C'est ce qu'on appelle l'hyperestésie : la sensibilité accrue aux sens."
Hyperestésique et surefficiente, la jeune femme doit faire face dès son adolescence à une double épreuve : l'accident mortel de son petit copain et le suicide quelques jours plus tard d'un de ses meilleurs amis. Ces deux drames, coup sur coup, marquent le début d'une "descente aux enfers" marquée par la dépression, les conduites à risque et les tentatives de suicide. "Tombera ou tombera pas ? (…) Comment prévenir une chute ou une descente aux enfers ?" résume l'auteure en toute fin de son livre, qui est autant le témoignage d'une jeune fille rongée intérieurement que le récit d'une lente reconstruction.
Johanna Zaïre se lance à corps perdu dans les arts – la musique, la littérature puis le cinéma – qui vont finir par devenir indispensables à l'équilibre de la jeune femme : publications (Sanatorium, World War Web ou Les Roitsy de Magara Kisi), compositions, concerts ou tournages rythment une vie trépidante, marquée également par des déceptions personnelles, sentimentales et artistiques comme par les impératifs professionnels.
Véritable récit thérapeutique, Rebirth est un livre confession total dans lequel se succèdent sans fard ses souvenirs non-édulcorés, ses accusations adressées à d'anciens proches, des photos, des reproductions de courriers ou de textes manuscrits et surtout des flash-codes invitant le lecteur à découvrir quelques-uns de ses titres ou des vidéos (dont le clip World War Web, sélectionné dans plusieurs festivals internationaux). Rebirth est complété par des illustrations de Thibault Colon de Franciosi.
"De la cendre… C'est ce que j'étais il y a treize ans" confie Johanna Zaïre. En véritable artiste qui a choisi la liberté, hors de toute structure, pour bâtir une oeuvre sans limite, mêlant musiques, littérature et vidéo. Un témoignage à lire, à vivre et à suivre.

Je n'évaluerai pas cet ouvrage parce qu'il est une confidence. Dans ce livre, Johanna nous écrit qui elle est et pourquoi elle l'est. C'est son histoire donc il n'y a aucune note à y mettre.
Rebirth, nous permet de comprendre qui est Johanna, comment elle fonctionne, quelle artiste "touche à tout" elle est.
Johanna est une personne "solaire". La 1ére fois que je l'ai vu en salon je me suis dit :"Oh, elle est trop Choupette ! Et ses lunettes, et son style.....trop classe !" J'ai senti qu'elle avait certainement vécu des choses pas drôles et effectivement, elle a eu un sacré chemin de vie déjà !
Je n'ai qu'un souhait pour elle.....que Johanna soit dans "son haut" le plus longtemps possible, qu'elle kiffe sa vie avec ses rires, ses larmes, son "hyper-tout", qu'elle soit heureuse et qu'elle vive encore plein de belles choses seule et avec son homme, son Thib, son tout 💕

J'ai été touchée par l'autobiographie de l'autrice, parfois ça été éprouvant, j'ai été en colère contre certaines situations et personnages du récit. je l'admets, cela m'a beaucoup parlé et je me suis un peu retrouvée en Johanna. j'ai passé un agréable moment de lecture, je lis rarement des non-fiction et cela aurait été dommage d'avoir loupé ce roman, qui transmet de l'espoir, de l'amour de soi pour se reconstruire.