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3,44

sur 118 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Antonia m'a surprise. Antonia m'a prise par surprise. Je n'imaginais pas un seul instant que le destin de cette femme au foyer, couché dans un journal intime tenu pendant seulement un an, allait à ce point me toucher. Ca n'est pas tant ce qu'elle dit que ce qu'elle tait qui fait le sel de ce livre. L'économie de mots contenus dans ce tout petit roman favorise très étonnamment l'expression des sentiments. Deux phrases suffisent parfois pour décrire par le menu les désillusions d'un mariage d'amour devenu une union de dés-intérêt. Antonia est une femme enchaînée qui se rêve libre, une femme riche qui se rêve indépendante, une mère médiocre qui se rêve seulement femme. Une femme des années 60 qui n'a pas les moyens de réaliser ses rêves.

Antonia a l'ambition d'être heureuse dans la vie alors que sa famille nourrit qu'un seul dessein : qu'elle soit l'épouse modèle qui comblera son mari. de ses attentes et de ses désillusions, de ses rêves et de ses obligations, le lecteur se fait le témoin invisible, celui auprès de qui elle s'épanche dans le secret de son journal intime. Est-il vraiment nécessaire d'ajouter que j'ai eu un beau coup de coeur surprise pour ce roman ?
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Antonia, jeune femme perdue dans sa condition de bourgeoise à Palerme dans les années 60, aspire à une autre vie que celle qui lui est imposée par sa naissance et de laquelle elle ne peut se soustraire. Sous forme de journal intime, elle nous dévoile son quotidien et cherche à travers les archives de sa grand-mère une échappatoire. C'est beau et révoltant !
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Une petite merveille de sensibilité et une écriture remarquable pour ce premier roman salué par Madame Figaro pour son grand Prix de l'héroïne. C'est également une très belle leçon d'émancipation dans la capacité à regarder en face une réalité qui n'est plus acceptable. Je ne peux que conseiller ce texte puissant et si juste.
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Un magnifique récit...

Un instant de vie dans lequel nous entrons et lequel nous quittons emplis d'espoir. Cet espoir, matérialisé dans la relation avec Nonna, perdure malgré une vie tragique.

Cet espoir ne nous quitte pas, se lit, se comprend, se ressent. Mais il est mis à mal par la description pudique des sentiments, des relations, des liens familiaux.

La narratrice nous devient intime, nous voulons la protéger, l'aider, la réconforter, la consoler, mais également la bousculer, la réveiller et l'éveiller.

Que dire des questionnements quelques peu implicites qui nous sont livrés : la place de la femme, le rôle de la mère, la notion de couple...

Un court récit, court par la forme, mais intense par le fond, bouleversant dans les non-dits.

En un mot, une petite pépite!!!
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J'ai trouvé certaines critiques peu engageantes, ce qui me pousse à justifier les 5 étoiles que je propose ci-dessus... J'ai certes hésité à en mettre une de moins, car ce roman est trop court. Bref, c'est sans compter que c'est cela qui fait son charme. Antonia nous livre ses doutes, sa révolte et cela par petites touches, on ne sait pas comment cela va se terminer (on peut craindre le pire). Passé et présent se côtoient, quel avenir pour elle ?
J'ai donc aimé la concision de cet ouvrage, reflet d'une situation latente, qu'il faut cependant gérer au plus vite. Cela fonctionne très bien.
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J'ai découvert ce roman un peu par hasard. J'ai apprécié cette couverture énigmatique. L'évocation du prix de l'héroïne a fini de me convaincre sans même que je lise la quatrième de couverture. Rédigé sous forme de journal intime, ce roman se lit très aisément. Les pages se tournent dans une apparente légèreté. Mais j'insiste bien plutôt sur le mirage que constitue cette légèreté. A mesure que la lecture progresse, ce qu'on tient alors pour une forme de bovarisme simplifié se mue en l'évocation de traumatismes terriblement profond. L'auteur parvient, sans jamais tomber dans des tournures larmoyantes à évoquer avec une force sans équivoque toute la ferveur du désespoir. Il s'agit d'une belle réussite.
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Antonia se disloque dans un mariage fait d'agacements réciproques et de piques acerbes. Son fils Arturo est élevé par Frieda, une « nurse » qui semble tenir Antonia à distance de son rôle de mère. La mère parfaite, l'épouse modèle sont de toute façon des rôles qu'Antonia refuse d'endosser, des vêtements un peu étriqués qui serrent et frottent, comprimant ses envies, ses désirs.
Mais l'Italie des années 60 et sa bourgeoisie ne sont pas encore prêtes à laisser s'exprimer les désirs d'émancipation des femmes. Et surtout pas Franco, le mari d'Antonia qui voit surtout en elle l'héritière d'une famille prestigieuse qu'il peut exhiber tel un trophée. Une épouse qu'il préfèrerait occupée à imaginer de somptueuses réceptions que plongée dans ces cartons de lettres, de photos et de papiers récupérés dans les affaires de sa grand-mère maternelle. Antonia s'attelle à trier ces archives, comme à la recherche d'elle-même.
Ce roman en forme de journal livre avec une économie de mots – et de bien jolis mots ! - l'enfermement d'une femme. Antonia se débat dans le mariage, dans la maternité, dans les injonctions que sa famille lui rappelle sans ménagement, balayant d'un revers de main, à l'image de son grand-père, le moindre de ses rêves, la plus petite lueur d'indépendance. Gabriella Zalapi signe avec ce faux journal plus vrai que nature un premier roman féministe qui a fait résonner en moi un autre souvenir de lecture, celui de la Séquestrée de Charlotte Gilman Perkins. Bien que très différents, les deux livres interrogent ce même désir d'échapper aux contraintes imposées aux femmes. Deux époques, deux sociétés, un même carcan.
Lien : https://wp.me/p3WvbT-fk
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« Antonia » est un premier livre qui mérite que l'on s'y attarde. Gabriella Zalapì, peintre, artiste plasticienne réalise une oeuvre d'une belle densité, avec des phrases fortes, qui restent, de vrais choix littéraires et stylistiques. le sens de la construction narrative aussi, pour évoquer l'histoire d'Antonia, jeune femme palermitaine, mariée, avec un enfant et une situation apparemment enviable. Gabriella Zalapì explique avoir choisi le genre du journal intime pour se sentir plus proche de son héroïne, et cela fonctionne tout autant pour le lecteur.
Pour en avoir parlé ici à deux reprises, je trouve dans ce livre des prolongements aux romans et nouvelles de Maria Messina. La Sicile d'abord, puisqu'Antonia vit à Palerme, ville dans laquelle naquit et grandit Maria Messina, et bien sûr, l'évocation du statut des femmes au sein de la famille italienne. Avec un décalage dans le temps d'environ un demi-siècle, qui permet de constater que la façon de considérer les femmes avaient bien peu évoluée. A ceci près que les héroïnes tragiques de Maria Messina, cloîtrées, muselées, ne pouvaient rien oser contre leurs pères, ou leurs maris. Au milieu des années 1960, Antonia montre que le germe de l'émancipation commence à sortir de terre.
Mais ce livre est tout autant un regard sur le poids que peut représenter la famille, son microcosme parfois délétère, les souffrances qu'elle engendre et de là, une interrogation sur ce que nous devons faire d'une mémoire, d'une histoire familiale dont nous devenons un jour dépositaire. Pour Antonia, cette héritage agira comme un déclencheur.
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Très bon livre. Belle écriture. Type journal. Des phrases très incisives, marquantes dans leur contexte avec effets de style remarquable.
Thèmes abordés: tristes sur la condition féminine des femmes en Sicile (1965) dans des familles riches et respectées.
Le patriarcat, la mère violente (propos, rapports "humains") le mari brutal (propos, rapports homme/femme dans la société Sicilienne), le poids de la guerre 39/45 et de l'antisémitisme, se réfugier. Antonia aime son fils et semble incapable de l'aimer... . D'autres thèmes sont abordés encore.
Elle cite Fellini dans 8 1/2 et prend une dernière décision avant de finir les pages de son journal. Je ressens une grande humanité dans le personnage d'Antonia avec ses failles, ses rêves, ses recherches, sa volonté.
Bravo à Gabriella Zalapi. Cette autrice a trouvé un style d'écriture dont émerge une littérature vivifiante.
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Petit coup de coeur que j'ai dévoré ! Ce livre est la démonstration même de la libération d'une femme entravée par son époque et les règles incombant. Tout est juste. Il n'y a pas de surplus, pas de fioriture. Ce livre est d'un style direct et précis.
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