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Citations sur Tes ombres sur les talons (37)

De son enveloppe, sac vide, rétréci, froissé au bord du fauteuil où on l'a invitée à s'asseoir - et c'était comme mettre sa tête sur le billot -, ne demeurera que son regard de bête encerclée, le pire étant qu'en un dédoublement atroce et alors même qu'elle semblera sans réaction à ses interlocuteurs horripilés, elle verra tout cela de l'extérieur avec une acuité cruelle. Descendra une marche dans le gouffre de son incapacité à s'adapter. Et comment en remonter quand la lumière n'est plus que rais entre des barreaux ?
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Elle ignore consciencieusement sa mémoire insolente quand celle-ci lui rappelle que sa mère n’a jamais estimé utile de voter et que s’il avait fallu, en politique, prendre au mot son père devant le journal télévisé, on en serait quitte pour constater un beau gâchis. Lorsqu’ils cherchent à la joindre, elle esquive, ne prend surtout pas le risque d’être tirée de sa fantasmagorie.
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Elle s’enivre du pouvoir qu’elle pense exercer sur le cours des choses et, comme quiconque souffrant d’addiction, elle la nie, veut continuer de s’y adonner. La parade amoureuse vire à la pathologie. Sa conscience a bien quelques soubresauts mais Melissa l’endort en lui jetant des souvenirs arrangés comme du mauvais rhum, des trajectoires et des épisodes familiaux ou professionnels revus pour donner raison à son égarement.
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Mais tu rêves que personne ne t’aide à frotter la pellicule de suie qui se dépose sur tes vitres alors que le ciel est d’une pureté aveuglante. Au moins, tu peux te débarrasser sans aide de la saleté dans ta bouche, sous tes ongles. Tu craches une salive noire. Tu cures jusqu’au sang. Ce n’est jamais assez bien pour le jury chargé de t’évaluer. Au réveil, tu te souviens d’avoir encore échoué.
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Tu fais la belle, babines retroussées sur tes jolies quenottes prêtes à dévorer où et qui le maître ordonnera de dévorer. Tu as repris ton blog et tout ce qu’Artémis poste illustre ce que très superficiellement tu crois désormais : la fin (une nation de nouveau fière et puissante, attentive à ceux qui, par leurs actions, leurs valeurs, leur volonté, gagnent le droit d’être choyés) justifie amplement les moyens (la guerre aux indignes, tous les coups permis).
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Dans les ombres, dans les plis des hardes et des sacs se lisent aussi les épreuves inconcevables, les membres douloureux, l’espoir à terre. À regarder, on sait. Dans son ventre, on sait. On fait ce qu’on veut et ce qu’on peut de ce savoir mais on sait. Même si d’autres drames s’annoncent déjà, chasseront celui-là, quelque chose de corrosif s’est déposé, irradiera longtemps.
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On en parle en boucle sur les chaînes d’info. C’est repris et commenté partout sur la Toile. Cela force à savoir ce qu’on préférerait ignorer. Parce qu’on s’en arrange comment, de ces vérités-là, quand des marges de notre conscience, où elles ne font que dériver, elles se déversent soudain au beau milieu de nos vies, devant nos pas réglés, là où il faut alors s’en saisir ou les enjamber toute émotion abolie ?
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Tu ne vois pas que votre hostilité fait rebrousser chemin aux plus échaudés, qu’ils renoncent à peine arrivés, ceux que déconvenues et trahisons successives ont transformés en écorchés rendus à la fuite par le moindre signe inquiétant.

Tu n’as pas les yeux fermés, pourtant.
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Rien ne compte que réorienter vers elle le regard de celui qui l’a pour ainsi dire créée. Afin de mieux s’immerger dans le désir de Marc, l’élue a assez vite cessé de travailler, ne rejoint plus jamais sa bande d’ébréchés. Elle se concentre, n’est que disponibilité et attente en direction de celui qui pourtant n’est toujours pas son amant.
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Toute proposition du maître est une caresse clandestine, ses demandes, un jeu amoureux à l’insu de tous. C’est en tout cas ce que Melissa veut croire et c’est ainsi qu’un soir d’hiver, elle forme avec d’autres un mur de haine où Mehdi et sa mère viendront s'écraser.
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